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Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/307

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quart livre, t. ii, p. 462-465

Rabelais les nomme ainsi parce que les fleurs de lys y étaient semées « dans un écuſſon preſque triangulaire & de la figure, à peu près, de cette forte de toupie qu’on nomme ſabot. »

L. 7 : Salutz d’or. Voyez ci-dessus, p. 145, la note sur la l. 9 de la p. 171.* Les commentateurs font remarquer que si Pantagruel donne aux filles à marier des pièces de monnaie représentant la salutation angélique, c’est pour leur promettre ce que l’ange annonçait à la vierge Marie.

Page 463, l. 2 : Parolles degelees. L’histoire des paroles gelées, puis dégelées, n’est pas de l’invention de Rabelais. Nous tenons de lui-même qu’elle remonte à Antiphanes (Voyez ci-dessous, note sur la l. 13 de la p. 465*). Il n’est donc pas nécessaire d’avoir recours, comme le fait La Monnoye (Ménagiana, t. III, p. 448), au Cortiglano de Balthazar de Castillon, publié chez les Aide en 1528 et traduit en français en 1537, et dont un récit du IIe livre renferme une fiction analogue. Il est encore plus inutile de rapporter tout au long, pour les comparer au texte de Rabelais, deux apologues de Cœlius Calcagninus (Ferrare, 1544) intitulés, l’un : Voces frigoris vi congelatæ, et l’autre : Voces frigore concretæ, dont le second n’est qu’une simple paraphrase des paroles d’Antiphanes.

* Parolles… volantes. Ἔπεα πτερὁεντα.

Page 464, l. 9 : Comme diſoit Brutus. Brutus disait au contraire (Plutarque, Marcus Brutus, 63) : « Il s’en fault fouir voirement… mais c’eſt auec les mains, & non pas auec les pieds. » C’est-à-dire : il faut éviter la mort en combattant.

L. 15 : Le Fran archier de Baignolet. Voyez ci-dessus, p. 284, la note sur la l. 16 de la p. 354.*

* Ne crains rien que les dangiers. Panurge dit encore plus loin (p. 464) : « Ie ne crains rien fors les dangiers. Ie le diz touſiours. Auſſi diſoit le Fran archier de Baignolet. »

Ie ne craignois que les dangers.

(Villon, Le Monologue du franc-archier)

L. 25 : L’home fuyant combatra de rechief. Ἀνήρ ὀ φεύγων ϰαί πάλιν μαχήσεται. (Aulu-Gelle, XVII, 21)

L. 33 : I’ay leu. Dans Plutarque, Des oracles qui ont ceſſé, 35.

Page 465, l. 11 : Parolles… volantes. Ἔπεα πτερὁεντα.