Œuvres de Louise Labé, édition Boy, 1887/I/11

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Texte établi par Charles Boy, Alphonse Lemerre, éditeur (p. 187-199).

NOTES ET VARIANTES



À M. C. D. B. L.

P. 3, l. I. — À M. C. D. B. L. C’est-à-dire, comme nous l’apprend un contemporain, À Mlle Clémence De Bourget Lyonnoiſe. L’édition de 1555 indique seulement À M. C. D. B. — On trouvera dans le second volume des renseignements détaillés sur la famille de Bourges.

P. 3. l. 15. Var. : Ne nous pourra eſtre oté.
1555 : Ne nous aura pas oté.
P. 4, l. I. Var. : Force d’ennemis.
1555 : Par ennemis.
P. 4, l. 2. Var. : Si c’euſſe eſté.
1555 : Car ayant eſté.
P. 4, l. 5. Var. : Plus d’exemple.
1555 : Tant d’exemple.
P. 4. l. 21. Var. : Ils n’ayent honte voir preceder celles deſquelles ils…
1555 : Ils n’ayent honte voir preceder les Dames ſur lesquelles ils…
P. 4. l. 23. Var. : Pource, nous faut il animer l’une l’autre à si louable entrepriſe : De laquelle ne devez eſlongner ni eſpargner.
1555 : Pource, nous faiſons armer l’une l’autre a ſi louable entrepriſe pour laquelle ne devez eſloigner ni diſtraire.
P. 4. l. 25. Var. : De pluſieurs & diverſes grâces.
1555 : De pluſieurs & diverſes idées.
P. 5. l. 12. Var. : Si ne nous peut il remettre en telle diſpoſicion… etc.
1555 : Si ne nous voulons remettre en telle diſpoſicion que ja nous eſtions : & quelque imaginacion qui vienne nous imprimions en la teſte, ſi ne faſſons nous bien que ce n’est qu’une imaginacion…


DEBAT DE FOLIE ET D’AMOVR

P. 9, l. 8. — Atacher à moy, attaquer à moy.


P. 10, l. 11. — Vendre tes coquilles, allusion à la vente de coquillages que faisaient les pèlerins à leur retour des lieux saints.


P. II, l. 17. — En route, en déroute.


P. 34, l. 13. — Apollon cite la Bible. Dans sa réplique, Mercure fera de même.

P. 35, l. 4. — Animant, un être animé. La nuance qui existait alors entre animants et animaux est aujourd’hui perdue.


P. 35, l. 7. — Var. : « de tout aymé.


P. 41, l. 16. — Se couchant en chapon le morceau au bec, de très bonne heure et au dernier morceau.


P. 42, l. 17. — Les éditions originales portent cette leçon ; il semblerait plus naturel d’écrire : « On panse un malade. »


P. 44, l. 13. — Dans les éditions originales on trouve ils contregardent, qui est une faute d’impression ; il faut : elles contregardent.


P. 52, l. 19. — L’amitié de Vénus et de Mercure était célèbre dans l’antiquité ; plusieurs temples leur ont été dédiés en commun.


P. 53, l. 14. — Il y avait dans le forum une statue d’Apollon.


P. 55, l. 4. — La plus petite des deux éditions de Jean de Tournes 1556, contient en cet endroit une faute typographique : « Il ne s’en eſt rais en ſon plein deuoir. »


P. 55, l. 14. — La Folie, comme déesse, était inconnue dans l’Olympe des anciens. C’est Érasme, dans son Encomium Moriæ, qui nous la représente comme une fille de la Jeunesse ; encore Érasme — qui, du reste, a écrit plutôt la satire des fous que l’éloge de la Folie — est loin de nous en faire une personne vivante semblable à celle que nous voyons parler et agir dans l’œuvre de Louise Labé.


P. 57, l. 20. — Ce très curieux passage du Débat, consacré aux Rois et aux Grands, a pu tomber sous les yeux d’un garde national lettré de 1790 — une édition des œuvres de Louise Labé ayant été publiée à Lyon en 1762 — et la légende d’un poème « sur la liberté », écrit par la Belle Cordière, trouverait peut-être là un commencement d’explication. (Voyez, dans le présent volume, le chap. Bibliographie, page 183).)

P. 58, l. 23 et seq. — Chrysippe mourut à 73 ans, l’an 207 avant J.-C., dans des circonstances bizarres et diversement rapportées, laissant, d’après Diogène Laërce, 311 traités de dialectique et même 705 d’après d’autres auteurs. Ce détail explique la question que pose Mercure.

— Saint Justin et saint Grégoire de Naziauze donnent cette version de la mort d’Aristote, mais d’autres disent qu’il s’empoisonna et d’autres encore qu’il mourut d’une colique.

— Le Crate dont il est ici question est sans doute Cratés, le philosophe, à qui Diogène persuada de jeter son trésor à la mer, et non Polycrate, le tyran de Samos, comme on l’a dit dernièrement.


P. 59, l. 7. — La Belle Cordière, qui avait dû « s’eſlever par deſſus la quenouille et le fuseau, » s’était élevée aussi par dessus les préjugés astrologiques si enracinés de son temps. Les astrologues du XVIe siècle étaient même d’une force étonnante sur certaines choses ; ainsi ils avaient trouvé, dit Brantôme gravement, que la reine de Navarre avait été conçue « dix heures avant midy et dix-sept minutes le 11 de juillet, » et son frère, François er, « le 10 de décembre à dix heures du matin. »


P. 63, l. 28. — On avait retrouvé, en 1528, des tables de bronze reproduisant une partie du discours dans lequel l’empereur Claude, né à Lyon, avait annoncé qu’il accordait aux trois provinces de la Gaule chevelue le droit de cité. Le nom de l’empereur était dans toutes les bouches savantes du temps, ce qui explique peut-être comment en cette circonstance Louise Labé confond Claude avec Caligula.

La popularité de Claude subsiste toujours à Lyon d’une façon inconsciente. Il n’y a pas de pays où l’on trouve aussi fréquemment le prénom de Claude, Claudius, Claudine, ou Claudia.


P. 64, in-fine. — C’est à ce passage que Pierre de Saint-Julien fait une perfide allusion dans ses Gemelles ou Pareilles. (Voir aux Annexes de notre second volume.)


P. 71, l. 27. — Leurs occupations « muliebres. » — Relevons cette expression franco-latine pour constater combien elles sont extrêmement rares dans les œuvres de la Belle Cordière et combien elle a peu donné, malgré l’exemple de la majeure partie de ses contemporains, dans le travers ridiculisé par Rabelais.


ÉLÉGIES


P. 81, v. I. — C’est-à-dire la lyre de Sapho, née dans l’ile de Lesbos.

P. 81, v. 20. — Conſommer. Longtemps après Louise Labé, on a encore employé consommer dans le sens actuel de consumer.

P. 83, v. 17. — Eſtranger, rendre étranger, rendre différent ; de même qu’ailleurs (page 23, lig. 7), on a lu : « Au plus eſtrange, » c’est-à-dire à l’être qui serait le plus étranger, le plus indifférent.

P. 85, v. 11. — Le Pau cornu. Cette orthographe du Pô, Padus, serait plus logique. Quant à l’épithète de cornu, elle est classique. (Voir Virgile et Ovide.)

P. 86, v. 16. — C’est-à-dire depuis deux mois, depuis deux pleines lunes.

P. 86, v. 29. — Calpe & Pyrenee : l’Espagne ; Calpe est l’ancien nom de la pointe de Gibraltar.

P. 87, v. 28. — Les éditions originales portent : « Mourant d’une Amour. Lequel… »

P. 89, v. 25. — Celle-là : Arachné…


SONNETS


P. 94, v. 14. — Ce sonnet, dont les deux quatrains sont identiques à ceux du LVe des Soupirs d’Olivier de Magny (parus en 1557), offre une particularité très curieuse. On la reconnaîtra aisément en remarquant la place occupée par la lettre O. Voici le sonnet imprimé dans les œuvres de Magny :


O beaux yeux bruns, o regards deſtournez,
O chauds ſoupirs, o larmes eſpandues,
O noires nuits vainement attendues,
O iours luiſans vainement retournez ;

O triſtes plaints, o deſirs obſtinez,
O temps perdu, o peines deſpendues,
O mille morts en mille rets tendues,
O pires maux contre moy deſtinez ;

O pas eſpars, o trop ardente flamme,
O douce erreur, o penſers de mon âme,
Qui çà, qui là, me tournez nuit & iour ;

O vous mes yeux, non plus yeux, mais fontaines,
O Dieux, o cieux, o perſonnes humaines,
Soyez, pour Dieu, teſmoins de mon amour !


Un pari avait dû s’engager pour continuer le sonnet de Louise Labé en conservant dans les tercets une place déterminée à un certain nombre d’o.

P. 94, v. 23. — À remarquer le bizarre enlacement des rimes des tercets du IIIe sonnet.


ESCRIZ DE DIVERS POÈTES


P. 110, v. 4. — Quelques éditions portent vel manis Euan. C’est évidemment une faute d’impression.

Cette ode a pour auteur A. Fumée. (Voir ci-après l’Ode en faueur de D. Louïze Labé à ſon bon ſigneur.)

Dans les Epigrammata, de Théodore de Bèze (Lyon, 1553), on trouve aussi (page 109) une pièce latine intitulée In baſium Candidæ.


P. 111, l. 22. — La devise Non ſi non la, qui sert de signature à ce ténébreux sonnet, se retrouve au bas du premier et du dernier sonnet du Microcoſme de Maurice Scève. (Lyon, Jean de Tournes, 1562)


P. 112, l. 16. — On retrouve ce sonnet avec une variante au dernier tercet :

Ah, comme ardroit mon cœur réduit en cendre !


dans le livre III des Erreurs amoureuſes de Pontus de Tyard, sonnet XII.


P. 113, v. 16 — Belle à ſoy était l’anagramme de Loyſe Labé.


P. 114, l. 4. — Cette devise a été employée pour Claude de Taiilemont, notamment dans sa Tricarite, où il l’orthographie : Devoer de voer.


P. 114, l. 5. — Voir sur le titre de ce sonnet et sur sa signature les deux notes qui précédent.


P. 116, l. 11. — Ces vers me paraissent être de Jean de Vauzelles, prieur de Montrotier et curé de Saint-Romain. Il signait habituellement D’un vray zèle ; mais il usait et abusait du jeu de mot auquel son nom pouvait prêter. Le style amphigourique et ascétique du morceau rentre dans la manière ordinaire du prieur ; de plus, son premier quatrain est imité d’un quatrain de Pétrarque, et presque tous les ouvrages de Jean de Vauzelles sont des traductions ou des imitations italiennes.


P. 116, l. 12. — J’ai communiqué les vers italiens qui se trouvent dans les Écrits de divers poètes à M. le commandeur Conti, professeur à l’Université de Florence, et à M. le commandeur Guasti, surintendant des Archives, qui ont bien voulu me faire part de quelques remarques.

Les sonnets, dont l’auteur est inconnu, sont d’un poète toscan et dans le bon style du xve siècle. Les épigrammes semblent avoir été composées pour être mises en musique ; elles sont d’une autre main et d’un style plus moderne. Les sonnets pourraient bien être de Luigi Alamanni.


P. 119, l. I. — C’est sans aucune raison valable qu’on attribue généralement ces Eſtreines à Marot.

Marot est cité parmi les poètes qui ont chanté Louise Labé, mais dans ses œuvres complètes, où cependant il est fait mention de plusieurs lyonnaises, on ne rencontre rien à l’adresse de la Belle Cordière. Il faudrait vraiment une bonne volonté extraordinaire pour reconnaître la fille du cordier de Lyon dans une Louïze dont le poète dit :

C’eſt le doulx feu dont mon âme eſt epriſe,
C’eſt de mes vers le droict but limité.
Haulſez la donc en toute extrémité,
Car bien priſé me ſens quand on la priſe…


Ces vers, adressés à deux jeunes Lyonnais, Antoine Du Moulin et Claude Calland, ne se trouvent pas dans l’édition de Marot faite par Juste en 1539, après le dernier voyage du poète à Lyon ; on les lit pour la première fois dans l’édition de Dolet en 1543, f. 215.


P. 120, l. I. — Cette Épitre se retrouve avec quelques légères variantes aux feuillets 69 et suivants des Quatre Livres de l’amour de Francine, publiés par Baïf, à Paris, chez Wechel, en 1555, l’année même de l’apparition des œuvres de Louise Labé, à Lyon, chez Jean de Tournes.


P. 124, l. 4. — Ce sonnet est le XXXIIe des Soupirs d’Olivier de Magny, publiés en 1557.


P. 125, l. I. — Vers de Baïf dans le iiie livre des Amours de Francine (f. 75 et suivants de l’édition de 1555, chez Wechel).

P. 128, l. I. — Cette ode, au « docte et gentil Fumée, » se retrouve en deux parties dans le volume des Odes d’Olivier de Magny, qui fut publié en 1559 et qui contient une pièce si injurieuse pour le mari de Louise Labé.

Les 22 premières strophes y figurent sous ce titre : À Anthoine Fumée, grand Rapporteur de France, et les six dernières sous celui-ci : Ode du Temps & de l’Occaſion préſentée en vne mommerie à Monſieur d’Auanſon.


P. 131, v. 28. — Gazons de lait. Cette bizarre expression, qu’on retrouve dans Ronsard (XLe sonnet du premier livre des Amours), signifie, dit-on, éminence couverte de gazon, d’où éminence en général, et par comparaison le sein de la femme.


P. 135, l. I. — On ne retrouve pas cette ode dans les œuvres de Maurice Scève ; mais, si elle n’est pas de lui, elle est certainement d’un de ses élèves !


P. 137, l. 4. — Ces initiales désignent sans doute Anthoine Fumée, Rapporteur de France, dont il est parlé dans l’Ode d’Olivier de Magny et qui serait l’auteur des strophes De Aloyſiæ Labææ Oſculis. D’après les trois derniers vers, il faudrait voir dans ce Fumée un des plus anciens amis de la Cordière et l’un des plus constants, puisqu’Olivier de Magny (Ode p. 129) l’appelle encore ſon bon Signeur.


P. 138, l. I. — Traduction d’une pièce de Jérôme Angerianus, à qui Louise Labé a emprunté une comparaison :

Le tems met fin aux hautes Pyramides, etc.


(Voir Michael Tarch. Marullus, Hieren. Angerianus et Jeannes SeconduS, poetæ elegantiſſimi. Spiræ Nemetum, 1595. Pages 225 et 227.)


P. 143. v. 22. — …fils de Clymene : Promethée.


P. 144, v. 19. — …roy de Corcyre : Alcinoüs.


P. 145, v. 25-28. — C’est pour les besoins de l’antithèse (l’olivier et le laurier) que le poète fait croître l’arbre d’Athènes sous le climat de Lyon.


P. 146, v. 5. — Cyparisse, ami d’Apollon, changé en cyprès.


P. 149, v. 3. — La forte Tritonienne : Minerve, fille de Jupiter, né et adoré dans l’île de Crète (plus tard Candie).


P. 149, v. 5. — …la vierge Ortygienne : Diane, adorée dans l’île d’Orthygie, près Syracuse.


P. 150, v. 29. — …la Cyprienne : Vénus, née près de Chypre.


P. 153, v. 16. — …Roy de Bebrice : Amycus, roi des Bébryciens établis en Bithynie, fut tué par les Argonautes.


P. 154, v. 2. — Gradiuc : surnom de Mars.


P. 154, v. 9. — On voit par la note placée en marge dans les éditions originales que, du temps de Louise Labé, les étymologistes faisaiont venir Fourvière, Forvière ou Foruière, de Forum Veneris. Cette opinion est aujourd’hui assez généralement abandonnée ; mais celle de Forum vetus, qui rallie plusieurs archéologues, ne vaut pas mieux et peut aller rejoindre les deux autres qu’on a hasardées, Forum Veri et Forum Boarium. Je ne me permettrai pas d’intervenir dans cette question pour l’embarrasser d’une opinion toute personnelle, et je me bornerai à exhumer l’avis, bien oublié, émis par le P. Monet (jésuite, né à Bonneville en 1566, mort à Lyon le 31 mars 1643).

Il n’est plus guère permis de douter, que Lyon, Lugudunum, signifie montagne des corbeaux, et la longue discussion au cours de laquelle on a versé des flots d’encre à Lyon, et même ailleurs, paraît close sur ce point. Le P. Monet, qui avait adopté l’étymologie de « montagne des corbeaux, « indiquée par le Clitophon du pseudo-Plutarque, prétendait que Forvière était simplement une corruption de Corvière, traduction française de Lugudunum.


P. 160, v. 17. — La couple Cynthienne : Diane et Apollon.


Page 161, vers 8. — La harpe Methimnoiſe : la harpe d’Arion de Methymne.

LE PRIVILÈGE DV ROY


P. 163, in-fine. — Les auteurs de l’édition de 1824 paraissent avoir eu sous les yeux un exemplaire de l’édition de 1555 auquel manquait le Privilège, et ils ont cru que cette pièce n’existait que dans les éditions de 1556. Leur indication a induit en erreur presque tous les bibliographes, y compris Brunet. Cette inexactitude vient d’être relevée, pour la première fois, par M. Émile Picot dans son savant catalogue de la bibliothèque de feu le baron de Rothschild.

Tout exemplaire de 1555 qui n’a pas le Privilège est incomplet, et on ne saurait prétendre que ceux dans lesquels il se trouve l’ont emprunté à quelque volume de 1556 ; en effet dans ceux de 1555 il est imprimé au recto et au verso d’un même feuillet, tandis que, dans ceux de 1556, il l’est au verso d’un feuillet et au recto du suivant.

Dans l’édition première (1555), on trouve au verso du feuillet qui précède le Privilège l’indication de quatre fautes typographiques à corriger dans l’impression et la mention suivante :

« Acheué d’imprimer ce 12 Aouſt m. d. lv. »


TESTAMENT


P. 165, l. I. — L’original du testament n’a pas été retrouvé, mais il en existe des expéditions très anciennes ou des extraits, aux Archives de la ville de Lyon et à celles de la Charité et de la Chambre des notaires. Il a été publié pour la première fois par Boitel en 1845 et sa copie faite avec soin a été suivie dans toutes les éditions postérieures.

P. 167, l. 5. — Cette expression « ſans pompe ni ſuperſtition » est singulière, en 1565, dans le testament d’une aussi bonne catholique.


P. 168, l. 9. — Au grand party du roy, c’est-à-dire dans un emprunt fait par le roi.


P. 168, l. 10. — Thomas Fortin, Fourtin ou Fortini, sur qui on trouvera des renseignements détaillés dans les Recherches historiques, t. II de la présente édition.


P. 168, l. 28. — Pierre Charly, dit Labé. Remarquer que, jusque dans le même acte, on écrit tantôt Charlin, tantôt Charly ; nous trouverons encore d’autres variantes à ce nom, qui semble devoir être écrit Charlieu.


P. 169, l. 16. — Pierre Vaillant et Antoinette Bessard, sa femme, donnèrent une première quittance de 73 livres à Fortini, le 30 juin 1567, et les lui rendirent le 27 octobre 1568, parce qu’ils les avaient déjà touchées directement des héritiers.


P. 170, l. 10. — Louise Labé avait une troisième « chambrière, » que Fortini conserva à Parcieu. Elle se nommait Jeanne Chavrières et était native de Marterel-en-Dauphiné.


P. 173, l. 21. — Cette clause par laquelle la testatrice défend qu’il soit fait inventaire de ses meubles nous prive de renseignements précieux, notamment sur sa bibliothèque.


Page 173, lig. 12, — Le 26 juin 1567, un apothicaire de Lyon, Martin Prévost, donne quittance aux héritiers de Louise Labé, « payant par les mains du Sr Thomas Fortin, de la ſomme de 36 l. t., pour payement de ſemblable ſomme accordée pour certaines parties que led. Prevoſt a fourni à lad. dame, arreſtées par Me de Rieu, curateur deſdits héritiers Charlin à lad. ſomme. » Ce nouveau compte d’apothicaire est assez important, mais il ne faut pas oublier qu’entre le testament et la mort de la testatrice, il s’est écoulé une année entière, et que le jour où elle testa elle était déjà« au lit malade. » — Ce Martin Prevost est un des témoins du testament.

P. 173, l. 14. — Carrons : bandes de lard sans maigre.


P. 174, l. 12. — La pierre tombale de Louise Labé, portant ses « eſcripteaux & armes, » fut payée par Fortini, le 30 août 1566, à Claude de Bourg (en Bresse), tailleur de pierres, la somme de 12 l. 10 s. t.


BIBLIOGRAPHIE



La description des éditions anciennes de Louise Labé a été faite avec une minutie qui n’était pas inutile, des bibliographes très estimables ayant commis, à leur sujet, des inexactitudes reproduites journellement dans des livres et dans des catalogues.