Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/Là, du sage Minos
Apparence
LXII[1]
Là, du sage Minos cette fille si belle,
Le fil en main, formait une danse nouvelle,
Quand du grand Labyrinthe un jeune séducteur
Eut vaincu, par ses soins, l’inextricable erreur.
Le blond Thésée admire à sa brillante fête
Et les vierges d’Athène et les vierges de Crète.
Toutes, près d’Ariadne, en des détours légers,
Errent, du noir palais retraçant les dangers ;
Et leurs pas tortueux d’un confus labyrinthe,
Feignent de parcourir la ténébreuse enceinte.
- ↑ Éd. G. de Chénier.