Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/Tiré d’Oppien

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Œuvres poétiques, Texte établi par Louis MolandGarnierVolume 1 (p. 98).

XXXVII[1]


TIRÉ D’OPPIEN


Je veux qu’on imite les anciens,

Comme aux bords d’Eurotas . . . . . . .
Lorsqu’une épouse est près du terme de Lucine,
On suspend devant elle, en un riche tableau,
Ce que l’art de Zeuxis anima de plus beau ;
Apollon et Bacchus, Hyacinthe, Nirée,
Avec les deux Gémeaux leur sœur tant désirée[2].
L’épouse les contemple ; elle nourrit ses yeux
De ces objets, honneur de la terre et des cieux ;
Et de son flanc, rempli de ces formes nouvelles,
Sort un fruit noble et beau comme ces beaux modèles.

  1. Édition 1833.
  2. Hélène, sœur de Castor et Pollux.