C’ÉTAIT UN ROI DE SARDAIGNE
Il avait mis dans sa tête
De détrôner le Sultan.
Il avait pour toute armée
Quatre-vingt-dix paysans :
Ran tan plan par derrière,
Ran tan plan, par devant.
Il avait pour toute armée
Quatre-vingt-dix paysans,
Et pour toute artillerie
Quatre canons de fer-blanc :
Ran tan plan par derrière,
Ran tan plan, par devant.
Et pour toute artillerie
Quatre canons de fer-blanc ;
Quand il fut sur la montagne :
« Mon Dieu ! que le monde est grand ! »
Ran tan plan par derrière,
Ran tan plan, par devant.
Quand il fut sur la montagne :
« Mon Dieu ! que le monde est grand ! »
L’ennemi vint à paraître :
Sauv’ qui peut, allons-nous-en !
Ran tan plan, par derrière,
Ran tan plan, par devant.
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On trouve déjà le vers final de cette chanson dans une pièce publiée en 1578, Sommaire de tous les recueils de chansons :
Quand fut à Mondhéry
Sur ces hautes montagnes,
Voyant derrière luy
Toutes ces grands campagnes,
Fist trois pas en arrière :
Ah ! que le monde est grand !
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