Cendres et Poussières (1902)/« Il se fait tard… tu vas dormir »
Apparence
Pour les autres éditions de ce texte, voir « Il se fait tard… tu vas dormir ».
CHANSON
Il se fait tard… tu vas dormir,
Les paupières déjà mi-closes.
Au fond de l’ombre, on sent frémir
L’agonie ardente des roses.
Sur ton front lourd d’accablement
Tes cheveux font de légers voiles.
Dans le ciel, brûle infiniment
La flamme blanche des étoiles.
Et la Déesse du Sommeil,
De ses mains lentes, fait éclore
Des fleurs qui craignent le soleil
Et qui meurent avant l’aurore.