Conversation du maréchal d’Hocquincourt avec le père Canaye

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VI

CONVERSATION DU MARÉCHAL D’HOCQUINCOURT AVEC LE P. CANAYE

(1656. — Retouché en 1662 ? )

Comme je dînois un jour[1] chez M. le maréchal d’Hocquincourt, le P. Canaye, qui y dînoit aussi, fit tomber le discours, insensiblement, sur la soumission d’esprit que la religion exige de nous ; et, après nous avoir conté plusieurs miracles nouveaux et quelques révélations modernes, il conclut qu’il falloit éviter, plus que la peste, ces esprits forts qui veulent examiner toutes choses par la raison.

« À qui parlez-vous des esprits forts, dit le maréchal, et qui les a connus mieux que moi ? Bardouville[2] et Saint-Ibal[3] ont eté les meilleurs de mes amis. Ce furent eux qui m’engagèrent dans le parti de M. le comte[4], contre le cardinal de Richelieu. Si j’ai connu les esprits forts ? Je ferois un livre de tout ce qu’ils ont dit. Bardouville mort, et Saint-Ibal retiré en Hollande, je fis amitié avec La Frette et Sauvebœuf. Ce n’étoient pas des esprits, mais de braves gens. La Frette[5] étoit un brave homme et fort mon ami. Je pense avoir assez témoigné que j’étois le sien, dans la maladie dont il mourut. Je le voyois mourir d’une petite fièvre, comme auroit pu faire une femme, et j’enrageois de voir La Frette, ce La Frette qui s’étoit battu contre Bouteville, s’éteindre ni plus ni moins qu’une chandelle. Nous étions en peine, Sauvebœuf et moi, de sauver l’honneur à notre ami ; ce qui me fit prendre la résolution de le tuer d’un coup de pistolet pour le faire périr en homme de cœur. Je lui appuyois le pistolet sur la tête, quand un b… de jésuite, qui étoit dans la chambre, me poussa le bras et détourna le coup. Cela me mit en si grande colère, contre lui, que je me fis janséniste. »

« Remarquez-vous, Monseigneur, dit le P. Canaye, remarquez-vous comme Satan est toujours aux aguets : circuit quærens quem devoret. Vous concevez un petit dépit contre nos Pères : il se sert de l’occasion pour vous surprendre, pour vous dévorer ; pis que dévorer, pour vous faire janséniste. Vigilate, vigilate : on ne sauroit être trop sur ses gardes, contre l’ennemi du genre humain. »

« Le Père a raison, dit le maréchal. J’ai ouï dire que le diable ne dort jamais. Il faut faire de même : bonne garde, bon pied, bon œil. Mais quittons le diable, et parlons de mes amitiés. J’ai aimé la guerre, devant toutes choses ; madame de Montbazon, après la guerre ; et, tel que vous me voyez, la philosophie, après madame de Montbazon. »

« Vous avez raison, reprit le Père, d’aimer la guerre, Monseigneur : la guerre vous aime bien aussi ; elle vous a comblé d’honneurs. Savez-vous que je suis homme de guerre aussi, moi ? Le roi m’a donné la direction de l’hôpital de son armée de Flandre : n’est-ce pas être homme de guerre ? Qui eût jamais cru que le P. Canaye eût dû devenir soldat ? Je le suis, Monseigneur, et ne rends pas moins de services à Dieu, dans le camp, que je ne lui en rendrois, au collége de Clermont. Vous pouvez donc aimer la guerre innocemment. Aller à la guerre, est servir son prince ; et servir son prince, est servir Dieu. Mais pour ce qui regarde madame de Montbazon, si vous l’avez convoitée, vous me permettrez de vous dire que vos désirs étoient criminels. Vous ne la convoitiez pas, Monseigneur, vous l’aimiez d’une amitié innocente !… »

« Quoi ! mon Père, vous voudriez que j’aimasse comme un sot ? Le maréchal d’Hocquincourt n’a pas appris, dans les ruelles, à ne faire que soupirer. Je voulois, mon Pere, je voulois… vous m’entendez bien ! »

« Je voulois ! Quels je voulois ! En vérité, Monseigneur, vous raillez de bonne grâce. Nos Pères de Saint-Louis seroient bien étonnés de ces je voulois ! Quand on a été longtemps dans les armées, on a appris à tout écouter. Passons, passons : vous dites cela, Monseigneur, pour vous divertir. »

« Il n’y a point là de divertissement, mon Père : savez-vous à quel point je l’aimois ? »

« Usque ad aras, Monseigneur. »

« Point d’aras, mon Père. Voyez-vous, dit le maréchal, en prenant un couteau dont il serroit le manche, voyez-vous, si elle m’avoit commandé de vous tuer, je vous aurois enfoncé ce couteau dans le cœur. »

Le Père, surpris du discours, et plus effrayé du transport, eut recours à l’oraison mentale, et pria Dieu secrètement qu’il le délivrât du danger où il se trouvoit ; mais ne se fiant pas tout à fait a la prière, il s’éloignoit insensiblement du maréchal, par un mouvement de fesses imperceptible. Le maréchal le suivoit par un autre tout semblable ; et, à lui voir le couteau toujours levé, on eût dit qu’il alloit mettre son ordre à exécution.

La malignité de la nature me fit prendre plaisir, quelque temps, aux frayeurs de la Révérence : mais, craignant à la fin que le maréchal, dans son transport, ne rendît funeste ce qui n’avoit été que plaisant, je le fis souvenir que madame de Montbazon étoit morte[6], et lui dis qu’heureusement le P. Canaye n’avoit rien à craindre d’une personne qui n’étoit plus.

« Dieu fait tout pour le mieux, reprit le maréchal. La plus belle du monde[7] commençoit à me lanterner, lorsqu’elle mourut. Il y avoit toujours auprès d’elle un certain abbé de Rancé[8], un petit janséniste, qui lui parloit de la grâce, devant le monde, et l’entretenoit de toute autre chose, en particulier. Cela me fit quitter le parti des jansénistes. Auparavant, je ne perdois pas un sermon du P. Desmares[9], et je ne jurois que par MM. de Port-Royal. J’ai toujours été à confesse aux jésuites, depuis ce temps-là ; et, si mon fils a jamais des enfants, je veux qu’ils étudient au collége de Clermont, sur peine d’être déshérités. »

« Oh ! que les voies de Dieu sont admirables ! s’écria le P. Canaye. Que le secret de sa justice est profond ! Un petit coquet de janséniste poursuit une dame à qui Monseigneur vouloit du bien : le Seigneur miséricordieux se sert de la jalousie, pour mettre la conscience de Monseigneur entre nos mains. Mirabilia judicia tua, Domine ! »

Après que le bon Père eut fini ses pieuses réflexions, je crus qu’il m’étoit permis d’entrer en discours, et je demandai à M. le maréchal si l’amour de la philosophie n’avoit pas succédé à la passion qu’il avoit eue pour madame de Montbazon.

« Je ne l’ai que trop aimée la philosophie, dit le maréchal, je ne l’ai que trop aimée ; mais j’en suis revenu, et je n’y retourne pas. Un diable de philosophe m’avoit tellement embrouillé la cervelle de premiers parents, de pomme, de serpent, de paradis terrestre et de chérubins, que j’étois sur le point de ne rien croire. Le diable m’emporte si je croyois rien. Depuis ce temps-là, je me ferois crucifier pour la religion. Ce n’est pas que j’y voie plus de raison ; au contraire, moins que jamais : mais je ne saurois que vous dire, je me ferois crucifier, sans savoir pourquoi. »

« Tant mieux, Monseigneur, reprit le Père d’un ton de nez fort dévot, tant mieux ; ce ne sont point mouvements humains, cela vient de Dieu. Point de raison ! C’est la vraie religion, cela. Point de raison ! Que Dieu vous a fait, Monseigneur, une belle grâce ! Estote sicut infantes ; soyez comme des enfants. Les enfants ont encore leur innocence ; et pourquoi ? Parce qu’ils n’ont point de raison. Beati pauperes spiritu ! bienheureux les pauvres d’esprit ! ils ne pèchent point. La raison ? C’est qu’ils n’ont point de raison. Point de raison ; je ne saurois que vous dire ; je ne sais pourquoi ! Les beaux mots ! Ils devroient être écrits en lettres d’or. Ce n’est pas que j’y voie plus de raison ; au contraire, moins que jamais. En vérité, cela est divin, pour ceux qui ont le goût des choses du ciel. Point de raison ! Que Dieu vous a fait, Monseigneur, une belle grâce[10] !  »

Le Père eût poussé plus loin la sainte haine qu’il avoit contre la raison : mais on apporta des lettres de la cour à M. le maréchal ; ce qui rompit un si pieux entretien. Le maréchal les lut tout bas, et, après les avoir lues, il voulut bien dire à la compagnie ce qu’elles contenoient : « Si je voulois faire le politique, comme les autres, je me retirerois dans mon cabinet, pour lire les dépêches de la cour ; mais j’agis et je parle toujours à cœur ouvert. M. le cardinal me mande que Stenay est pris[11], que la cour sera ici dans huit jours, et qu’on me donne le commandement de l’armée qui a fait le siége, pour aller secourir Arras, avec Turenne et La Ferté. Je me souviens bien que Turenne me laissa battre par M. le Prince[12], lorsque la cour étoit à Gien : peut-être que je trouverai l’occasion de lui rendre la pareille. Si Arras étoit sauvé, et Turenne battu, je serois content : j’y ferai ce que je pourrai : je n’en dis pas davantage[13]. »

Il nous eut conté toutes les particularités de son combat, et le sujet de plainte qu’il pensoit avoir contre M. de Turenne ; mais on nous avertit que le convoi étoit déjà assez loin de la ville : ce qui nous fit prendre congé, plus tôt que nous n’aurions fait.

Le P. Canaye, qui se trouvoit sans monture, en demanda une qui le pût porter au camp. « Et quel cheval voulez-vous, mon Père ? dit le maréchal. — Je vous répondrai, Monseigneur, ce que répondit le bon P. Suarez au duc de Medina Sidonia, dans une pareille rencontre : qualem me decet esse, mensuetum ; tel qu’il faut que je sois : doux, paisible. Qualem me decet esse, mansuetum. »

« J’entends un peu de latin, dit le maréchal : « mansuetum seroit meilleur pour des brebis que pour des chevaux. Qu’on donne mon cheval au Père ! j’aime son ordre, je suis son ami : qu’on lui donne mon bon cheval ! »

J’allai dépêcher mes petites affaires, et ne demeurai pas longtemps, sans rejoindre le convoi. Nous passâmes heureusement, mais ce ne fut pas sans fatigue pour le pauvre P. Canaye. Je le rencontrai, dans la marche, sur le bon cheval de M. d’Hocquincourt : c’étoit un cheval entier, ardent, inquiet, toujours en action ; il mâchoit éternellement son mors, alloit toujours de côté, hennissoit de moment en moment ; et, ce qui choquoit fort la modestie du Père, il prenoit indécemment tous les chevaux qui approchoient de lui pour des cavales. « Et que vois-je, mon Père, lui dis-je en l’abordant ; quel cheval vous a-t-on donné là ? Où est la monture du bon P. Suarez, que vous avez tant demandée ? »

« Ah ! monsieur, je n’en puis plus, je suis roué !… »

Il alloit continuer ses plaintes, lorsqu’il part un lièvre : cent cavaliers ses débandent pour courir après, et on entend plus de coups de pistolet qu’à une escarmouche. Le cheval du Père, accoutumé au feu, sous le maréchal, emporte son homme, et lui fait passer, en moins de rien, tous ces débandés. C’étoit une chose plaisante de voir le jésuite à la tête de tous, malgré lui. Heureusement le lièvre fut tué, et je trouvai le Père au milieu de trente cavaliers qui lui donnoient l’honneur d’une chasse qu’on eût pu nommer une Occasion.

Le Père recevoit la louange avec une modestie apparente, mais, en son âme, il méprisoit fort le mansuetum du bon P. Suarez, et se savoit le meilleur gré du monde des merveilles qu’il pensoit avoir faites sur le barbe de M. le maréchal. Il ne fut pas longtemps sans se souvenir du beau dit de Salomon : Vanitas vanitatum, et omnia vanitas. À mesure qu’il se refroidissoit, il sentoit un mal que la chaleur lui avoit rendu insensible ; et la fausse gloire cédant à de véritables douleurs, il regrettoit le repos de la société, et la douceur de la vie paisible qu’il avoit quittée. Mais toutes ses réflexions ne servoient de rien. Il falloit aller au camp ; et il étoit si fatigué du cheval, que je le vis tout prêt d’abandonner Bucéphale, pour marcher à pied, à la tête des fantassins.

Je le consolai de sa première peine, et l’exemptai de la seconde, en lui donnant la monture la plus douce qu’il auroit pu souhaiter. Il me remercia mille fois, et fut si sensible à ma courtoisie, qu’oubliant tous les égards de sa profession, il me parla moins en jésuite réservé, qu’en homme libre et sincère[14]. Je lui demandai quel sentiment il avoit de M. d’Hocquincourt. « C’est un bon seigneur, me dit-il, c’est une bonne âme ; il a quitté les jansénistes : nos Pères lui sont fort obligés ; mais, pour mon particulier, je ne me trouverai jamais à table, auprès de lui, et ne lui emprunterai jamais de cheval. »

Content de cette première franchise, je voulois m’en attirer encore une autre. « D’où vient, continuai-je, la grande animosité qu’on voit entre les jansénistes et vos Pères ? Vient-elle de la diversité des sentiments sur la doctrine de la grace ? — Quelle folie ! Quelle folie, me dit-il, de croire que nous nous haïssons, pour ne penser pas la même chose sur la grace ! Ce n’est ni la grace, ni les cinq propositions, qui nous ont mis mal ensemble : la jalousie de gouverner les consciences a tout fait. Les jansénistes nous ont trouvé en possession du gouvernement, et ils ont voulu nous en tirer. Pour parvenir à leurs fins, ils se sont servis de moyens tout contraires aux nôtres. Nous employons la douceur et l’indulgence ; ils affectent l’austérité et la rigueur. Nous consolons les âmes par des exemples de la miséricorde de Dieu ; ils effrayent par ceux de sa justice. Ils portent la crainte où nous portons l’espérance, et veulent s’assujettir ceux que nous voulons nous attirer. Ce n’est pas que les uns et les autres n’aient dessein de sauver les hommes, mais chacun veut se donner du crédit en les sauvant ; et, à vous parler franchement, l’intérët du directeur va presque toujours devant le salut de celui qui est sous la direction. Je vous parle tout autrement que je ne parlois à M. le maréchal. J’étois purement jésuite avec lui, et j’ai la franchise d’un homme de guerre avec vous. »

Je le louai fort du nouvel esprit que sa dernière profession lui avoit fait prendre, et il me sembloit que la louange lui plaisoit assez. Je l’eusse continuée plus longtemps ; mais, comme la nuit approchoit, il fallut nous séparer l’un de l’autre : le Père aussi content de mon procédé, que j’étois satisfait de sa confidence.

  1. En 1654, à Péronne, dont le maréchal était gouverneur. Voy. Sainte-Beuve, Port-Royal, II, 545.
  2. Ami de Desbarreaux. Voy. Tallemant, IV, 44-56.
  3. Henri d’Escars, sieur de Saint-Ibars, ou Saint-Hibal, parent du cardinal de Retz, ami de Bardouville, incrédule comme ce dernier, et mêlé à toutes les conspirations de 1639 et années suivants, contre le cardinal de Richelieu. Il en est souvent question dans les Mémoires de Retz et dans les Historiettes de Tallemant des Réaux. Voy. aussi M. P. Clément, Correspondance de Colbert, t. I, p. 5.
  4. Le comte de Soissons, 1604–41.
  5. Voy., sur ce personnage, Tallemant, t. IV, p. 245, 289 (éd. de P. Paris), et surtout Saint-Simon, 1708, t. IV, p. 138-39 (édit. en 13 vol. in-18). Saint-Simon indique aussi Sauvebœuf, colonel de Blésois, tué en 1714 ; sans doute le fils de celui dont il est ici question et dont parle Loret, M. H. 19 juillet 1653.
  6. La célèbre et belle duchesse de Montbazon étoit encore en vie en 1654 ; elle ne mourut qu’en 1657. Saint-Évremond ne l’ignoroit pas ; mais il a cru, dit Des Maizeaux, qu’on lui pardonneroit aisément cet anachronisme, si on pensoit qu’il étoit difficile de tirer autrement le P. Canaye de la frayeur qui l’avoit saisi. Bayle avoit déjà fait cette remarque, dans les Nouvelles de la république des lettres, décembre 1686, art. IV. Je croirois plutôt que ce morceau piquant a été ajouté en 1662.
  7. C’est ainsi que le maréchal d’Hocquincourt appeloit madame de Montbazon. Il lui écrivait, en 1649, au temps de la Fronde : Péronne est à la belle des belles. Voy. les Mém. de Retz, t. I, p. 317. Édit. Champoll.
  8. Armand-Jean Le Bouthillier de Rancé, si connu depuis comme réformateur de la Trappe, avoit été, avant sa conversion, l’amant de la duchesse de Montbazon ; et il paroît certain que la mort prompte et inopinée de la duchesse décida la conversion de l’abbé de Rancé. Madame de Montbazon mourut de la petite vérole, dans une maison de campagne. On prétend que Rancé, qui étoit parti de Paris, sur la première nouvelle de la maladie, arrivant dans cette maison, et ne trouvant personne à l’entrée, monta dans l’appartement de la duchesse, par un escalier dérobé qu’il connoissoit ; et que le premier objet qui s’offrit à sa vue, ce fut la tête de madame de Montbazon qu’on avoit coupée, parce que le cercueil s’étoit trouvé trop court, et à côté de la tête ses yeux sur une assiette. Cette vue fit, dit-on, une impression si vive sur Rancé, qu’il renonça au monde, et qu’il établit dans son abbaye de la Trappe la réforme qu’on connoit. Il y mourut le 26 octobre 1702. Voy. Tallemant, t. IV, p. 461 et suiv. Édit. de P. Paris, et Sainte-Beuve, Port-Royal, III, IV et V, passim, 2e édit.

    (Addendum) : Au sujet de cette histoire, si peu croyable, de l’aventure de Rancé, cf. Bayle, Œuvres, tome I, p. 312 ; Lettres de Guy-Patin, édit. de Reveillé-Parise, tome II, p. 309 ; et, surtout, la discussion judicieuse de M. Éd. Fournier, dans son Paris démoli, p. 63 et suiv.

  9. Le P. Desmares, prédicateur renommé, de l’Oratoire. Boileau l’a célébré. Voy. Sainte-Beuve, loc. cit., I, 471-74 ; IV, 445-41, et ailleurs.
  10. Voy. Bayle, dans le troisième Éclaircissement mis à la fin de son Dictionnaire ; et la satire de Voltaire, intitulée : le Père Nicodème et Jeannot.
  11. Stenay fut pris le 6 d’août 1654.
  12. Le maréchal veut parler du combat de Bléneau, livré le 7 d’avril 1652, et où d’Hocquincourt fut battu, parce qu’il fut surpris par un capitaine plus habile que lui, et non parce que Turenne le laissa battre.
  13. Turenne ne fut pas battu, mais les trois maréchaux, ayant forcé les lignes espagnoles, entrèrent dans Arras, et obligèrent le prince de Condé à se retirer.
  14. M. de Saint-Évremond avoit fait sa rhétorique, sous le P. Canaye, au collége de Clermont, et l’on voit qu’il lui avoit conservé un reconnaissant souvenir.