Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3505
Apparence
Correspondance de Voltaire/1758
3505. — À M. LE CONSEILLER LE BAULT[1].
À Lausanne, 3 janvier.
Vos bouteilles, monsieur, sont arrivées ; je n’ai d’autre chagrin que de ne les pas boire avec vous. J’en ai deux paniers à Lausanne, et les deux autres sont, je crois, à Genève. M. Cathala ou M. Tronchin vous feront toucher ce que je vous dois, mais ils ne pourront vous témoigner ma reconnaissance.
On dit Breslau repris parle roi de Prusse ; il y a trois mois qu’il m’écrivait qu’il voulait mourir, et que je le consolais. À présent il renverse tout devant lui. Mais il ne boit pas de si bon vin de Bourgogne que moi. Mme Denis et moi, nous vous souhaitons bonne année et bonne vinée, à vous, monsieur, et à Mme Le Bault.
Recevez la respectueuse reconnaissance du Suisse
Voltaire.
- ↑ Lettres de Voltaire à M. le conseiller Le Bault ; Paris, Didier et Cie, 1868.