Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CAIMACAM ou CAINACAN

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 159).
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CAIAIACAM ou CAINACAN. s. m. Nom de dignité dans l’Empire Ottoman. Il y a deux Caimacans ; l’un qui est toujours proche la personne du grand Visir, & l’autre qui réside toujours à Constantinople, & qui en est comme le Gouverneur. Il n’y a d’ordinaire que trois Caimacans dans l’Empire ; il y en a quelquefois moins. Celui qui n’abandonne jamais Constantinople, examine toutes les affaires de Police, & les règle en partie. Il y en a un autre qui ne quitte jamais le Grand Seigneur, & si le Visir est éloigné, il y en a aussi un auprès de lui ; mais la fonction du dernier demeure suspendue quand le Visir est auprès du Sultan. Le Caimacam du Visir est comme son Secrétaire d’Etat, & le premier Ministre de son Conseil. La Guill.

Le Caïmacam fait la charge de premier Visir à Constantinople, durant l’absence du Grand Seigneur. Du Loir, p. 201. Il écrit Caymacan. Il faudroit écrire Caimmacam, selon l’étymologie ; car ce mot est composé de deux mots Arabes, qui sont Caim-macam ; celui qui tient la place d’un autre, qui s’acquitte de la fonction d’un autre.