C'est amour, c'est amour, c'est lui seul, je le sens,
Mais le plus vif amour, la poison la plus forte.
À qui onc pauvre cœur ait ouverte la porte :
Ce cruel n'a pas mis un de ses traits perçants,
Mais arc, traits et carquois, et lui tout dans mes sens.
Encore un mois n'a pas, que ma franchise est morte,
Que ce venin mortel dans mes veines je porte,
Et déjà j'ai perdu, et le cœur et le sens.
Et quoi ? Si cet amour à mesure croissoit,
Qui en si grand tourment dedans moi se conçoit ?
Ô crois, si tu peux croître, et amende en croissant.
Tu te nourris de pleurs, des pleurs je te promets,
Et pour te rafraîchir, des soupirs pour jamais.
Mais que le plus grand mal soit au moins en naissant.
Discussion:« C’est amour, c’est amour, c’est lui seul, je le sens »
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Source
[modifier]Image source : manuscrit original mis en ligne par l'université de Chicago.
Comparaison
[modifier]Texte internet | Manuscrit modernisé[2] |
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C'est amour, c'est amour, c'est lui seul, je le sens,
Mais le plus vif amour, le poison le plus fort, A qui donc pauvre coeur ait ouverte la porte : Ce cruel n'a pas mis un de ses traits perçants,
Mais arc, traits et carquois, et lui tout dans mes sens. Encore un mois n'a pas que ma franchise est morte, Que ce venin mortel dans mes veines je porte ; Et déjà j'ai perdu et le coeur et le sens.
Et quoi ? Si cet amour à mesure croissoit, Oui en si grand tourment dedans moi se conçoit ? O crois, si tu peux croître, et amende en croissant :
Tu te nourris de pleurs, des pleurs je te promets, Et pour te rafraîchir, des soupirs pour jamais ; Mais que le plus grand mal soit au moins en naissant ! |
C'est amour, c'est amour, c'est lui seul, je le sens,
Mais le plus vif amour, la poison la plus forte, À qui onq pauvre cœur ait ouverte la porte : Ce cruel n'a pas mis un de ses traits perçants,
Mais arc, traits et carquois, et lui tout dans mes sens. Encore un mois n'a pas, que ma franchise est morte, Que ce venin mortel dans mes veines je porte, Et déjà j'ai perdu, et le cœur et le sens.
Et quoi ? Si cet amour à mesure croissoit, Qui en si grand tourment dedans moi se conçoit ? Ô crois, si tu peux croître, et amende en croissant.
Tu te nourris de pleurs, des pleurs je te promets, Et pour te rafraîchir, des soupirs pour jamais. Mais que le plus grand mal soit au moins en naissant. |