Discussion:Encyclopédie moderne (1828)

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
La bibliothèque libre.

1828 Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts ..., Courtin, Eustache-Marie-Pierre-Marc-Antoine, Paris : Bureau de l'Encyclopédie[modifier]

  • Volume 1  : 1823 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [1]
  • Volume 1  : 1824  : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [2]
  • Volume 2  : 1823 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [3] - :
  • Volume 3  : 1824 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [4]
  • Volume 4  : 1824 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [5]
  • Volume 5  : 1825 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [6]
  • Volume 7  : 1825 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [7]
  • Volume 9  : 1826 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [8]
  • Volume 11  : 1827 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [9]
  • Volume 14  : 1828 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [10]
  • Volume 16  : 1829 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [11]
  • Volume 18  : 1830 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [12]
  • Volume 20  : 1830 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [13]
  • Volume 21  : 1831 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [14]
  • Volume 22  : 1831 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [15]
  • Volume 23  : 1831 : Paris : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts, Courtin  : [16]
  • Planches : Volume 1 : 1828 : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts : [17]
  • Planches : Volume 2 : 1832 : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts : [18]

AVIS DE L’ÉDITEUR.
1828


La France, comme tous les peuples de l’Europe civilisée, possédait des Encyclopédies, vaste dépôt des connaissances acquises jusqu’à l’époque de leur publication ; mais, comme les autres peuples de l’Europe, la France ne possédait pas un Dictionnaire ABRÉGÉ des sciences, des lettres et des arts. Faute d’un pareil livre, l’état actuel, et, pour ainsi dire, le budget de l’esprit humain, ne pouvait être connu, apprécié, discuté que par le petit nombre de lecteurs à qui leur opulence permettait l’acquisition d’une immense bibliothèque.

Il fallait donc, comme en Allemagne, comme en Angleterre, mettre l’Encyclopédie à la portée de toutes les fortunes ; il fallait que les citoyens industrieux pussent connaître les conquêtes de l’industrie, que la classe studieuse pût apprécier les progrès des connaissances humaines. Il n’en est pas de la véritable philosophie comme des fausses religions ; Socrate révélait son génie à tous les Grecs ; les prêtres de l’Egypte ne révélaient leurs mystères qu’à leurs plus zélés néophytes ; la vérité n’a point de secrets, car elle n’a pas besoin des hommes, et les hommes ont besoin d’elle.

Un autre motif non moins puissant a déterminé la publication de cet ouvrage. La marche continuelle et progressive des lumières a rendu plusieurs parties de nos deux grandes Encyclopédies imparfaites, insuffisantes, et presque surannées. Quelle masse imposante de vérités acquises depuis trente ans en économie politique, dans la science du gouvernement et de la législation ! La stratégie, perfectionnée par de grands capitaines, a traîné pendant trente ans la victoire à sa suite ; les nouvelles conquêtes de l’astronomie prouveraient seules la puissance de l’esprit humain ; la chimie est devenue une science et la source inépuisable de toutes les créations de l’industrie ; la géographie s’est enrichie d’immenses découvertes ; la physique, d’une foule d’expériences ; l’histoire naturelle, d’une multitude d’observations ; la médecine a abandonné le champ des conjectures ; la chirurgie marche d’un pas assuré sur le terrain de l’application ; par leur alliance avec les sciences, les arts industriels ont fait d’incalculables progrès, et le génie du savant a ennobli la main jadis routinière de l’ouvrier ; l’histoire du passé s’est ouvert dans l’Orient des routes naguère inconnues ; des tribunes nationales nous ont rendu l’éloquence antique ; les arts, rentrés enfin dans la nature et le vrai beau, ont donné à la France une école digne de la Grèce et de Rome ; et la lyre des poètes a trouvé des accords nouveaux pour célébrer les nobles sentiments et les grandes actions.

Il nous fallait donc un ouvrage qui fût en harmonie avec les idées acquises, qui fût l’expression complète de l’état actuel de l’esprit humain. Plusieurs routes s’offraient à nous pour atteindre ce but, et nous devons compte à nos lecteurs des motifs qui nons ont fait préférer celle que nous avons suivie.

Il était facile d’extraire des Encyclopédies françaises les articles que les découvertes nouvelles n’avaient point vieillis. Mais d’abord, faits pour un ouvragé plus étendu, il eût fallu les resserrer dans un cadre plus étroit ; et quelle main eût osé mutiler les productions de J,-J. Rousseau, de Voltaire, de d’Alembert, de Diderot ? D’ailleurs les articles les plus parfaits sont incontestablement ceux de littérature et de philosophie ; et toutefois qui ne sait que, familiarisés aujourd’hui avec les langues étrangères, les Français ont fait éprouver, à leur insu, et presque malgré eux, de grandes, d’heureuses modifications à leur système littéraire ? Notre littérature sera toujours, classique, et parce que nos grands modèles ont tracé la route, et parce que la précision de notre langue ne saurait se prêter au vague idéalisme de la Germanie, ou au fantastique romantisme de l’Angleterre ; mais cependant il faut tenir compte de l’influence qu’exercent ces innovations exotiques sur nos productions indigènes, et, sous ce rapport, les meilleurs articles des anciennes Encyclopédies sont incomplets. Il en est ainsi de leur philosophie ; l’école écossaise et le kantisme ont influé, même pour ceux qui rejettent leurs systèmes, sur la doctrine de Locke et de Gondillac : il faut donc comparer ces systèmes et ces doctrines, et mettre le lecteur à même de juger ces grands débats intellectuels. Enfin la révolution française nous force d’envisager la littérature et la philosophie dans leurs rapports ayec l’état des gouvernements et des penples ; et ce point de vue qui relève la dignité des lettres, n’ayant pas été saisi par les grands talents du dix-huitième siècle, laisse encore incomplet ce qu’ils ont fait de mieux. Ce qu’on a le plus loué, ce qui méritait le plus d’éloges, ce sont les articles de Diderot sur les arts et métiers ; et tous ces articles, écrits avant que le travail fût perfectionné, avant que nos machines fussent inventées, avant que la chimie fût appliquée aux arts, peuvent servir à leur histoire, mais n’en peuvent faire connaître ni les progrès ni l’état actuel.

Une Encyclopédie entièrement neuve était donc nécessaire. Mais il en existe chez les étrangers, et peut-être une traduction eût-elle donné à la France un ouvrage qui manque à sa bibliographie. Le génie de l’homme est cosmopolite ; il prend le bien où il le trouve, et l’orgueil national ne murmure point de ces justes et utiles larcins. Mais toutes les productions étrangères sont dictées par un esprit qui doit nous être étranger : s’approprier nos découvertes, contester nos progrès, dénigrer nos conquêtes, voilà ce que nos voisins appellent du patriotisme, et il entre dans ce sentiment moins d’amour pour leur pays que de haine pour le nôtre. Il faut donc à la France un ouvrage français ; et quand nous aurons recueilli tous ses titres d’honneur, on verra que notre belle patrie est assez riche de sa propre gloire pour faire la part de ses ennemis, et pour imposer silence à ses envieux.

Extraire ce qu’il y a de bien dans les anciennes Encyclopédies, traduire quelque Encyclopédie étrangère, était sans doute une spéculation utile aux intérêts d’un éditeur ; mais par cela même elle ne pouvait séduire M. Courtin. C’est un monument qu’il veut élever aux sciences, aux lettres et aux arts, et qui la France doit sa plus belle illustration. Il n’a reculé devant aucun obstacle ; ni le nombre des collaborateurs qu’il devait réunir, ni les frais d’une vaste entreprise, n’ont pu ralentir son ardeur. Les difficultés se multipliaient en vain devant ses pas ; il les a écartées avec soin, ou surmontées avec zèle : et c’est par notre organe qu’il rend compte à nos souscripteurs du plan qu’il a cru devoir adopter pour cet ouvrage, et des moyens de l’améliorer qui sont encore en son pouvoir.

L’Encyclopédie moderne est une entreprise complètement neuve ; ainsi elle tient lieu des deux anciennes Encyclopédies : elle est spécialement consacrée à enregistrer les progrès des sciences, des lettres et des arts pendant le demi-siècle qui vient de s’écouler ; ainsi elle continue et complète, pour ainsi dire, les deux anciennes Encyclopédies : de telle sorte que ceux qui auront celles-là ne pourront se passer de celle-ci, et que ceux qui auront celle-ci pourront se passer de celles-là.

Un pareil ouvrage ne pouvait être confié qu’à des écrivains dont l’Europe littéraire connaît les ouvrages et apprécie les talents ; et, parmi ceux qui veulent bien nous consacrer leur nom et leurs travaux, il nous suffira de citer, pour le premier volume, MM. Arnault, l’auteur de Marius, de Blanche, et de Germanicus ; Berton, membre de l’Institut, et à qui nous devons la musique du Délire, de Montano, de Virginie ; Bory de Saint-Vincent, recommandable par ses ouvrages d’histoire naturelle ; Debret, architecte de l’Académie royale de musique, membre de la société philotechnique ; Dupaty, noblement courageux dans son poème des Délateurs, spirituellement gai dans ses pièces de théâtre ; Eyriès, honorablement apprécié par ses écrits sur la géographie ; Féburier, membre de plusieurs. sociétés savantes ; Francœur, qui, par ses divers traités de mécanique, de statique, d’astronomie, de mathématiques, a pris une place élevée parmi les savants modernes ; Eloi Johanneau, fondateur de l’Académie celtique, et l’un de nos plus savants antiquaires ; Jourda, membre adjoint de l’Académie de médecine, ancien chirurgien-major de l’ex-garde impériale ; le lieutenant-général comte Lamarque, dont la gloire militaire se rattache à tant d’illustres souvenirs ; Lenormand, à qui les arts et métiers doivent d’utiles découvertes ; Marc, membre de l’Académie de médecine, et qui, par ses écrits de médecine légale, s’est acquis une juste célébrité ; Millon, traducteur de la Politique d’Aristote, et professeur de philosophie à l’Académie de Paris ; Nicolet, astronome adjoint au bureau des longitudes ; Oudard, ancien conseiller à la cour de cassation ; Parisot, ex-officier de marine, connu par d’excellentes traductions d’ouvrages importants ; le lieutenant-général baron Thiébault, aussi distingué par ses talents d’administration que par ses talents militaires, et dont les travaux sur la tactique et la stratégie ont été proclamés classiques par M. Carnot ; Tissot, traducteur des Bucoliques et successeur de Delille ; Thouret, qui, par la publication des Tableaux historiques, a associé son nom à celui d’un père honorablement célèbre, etc., etc., etc.

L’ordre alphabétique nous force à n’insérer que dans le second volume des articles d’un haut intérêt, et que nous devons à MM. le comte Lanjuinais, pair de France ; Etienne, Alex, de Laborde, membres de la Chambre des députés ; Benjamin Constant, l’un de nos meilleurs orateurs, et le premier de nos publicistes ; Jouy, l’auteur de l’Ermite, de la Vestale et de Sylla ; Jay, l’historien du cardinal de Richelieu ; Barbier, ancien bibliothécaire du roi, auteur du Dictionnaire des anonymes, etc., etc., etc.

D’autres écrivains, non moins recommandables concourront à la rédaction des volumes suivants : leur nom se trouvera toujours en tête de chaque volume.

Tous ces noms, qui valent des éloges, indiquent assez les soins de M. Courtin pour offrir à la France un ouvrage digne d’elle ; il recevra avec reconnaissance les articles que les savants nationaux ou étrangers voudront bien lui envoyer ; et, dès le premier volume, il doit témoigner sa gratitude pour les renseignements qui, par amour pour les lettres et la philosophie, lui ont été transmis par MM. Arnao, avocat au barreau de Madrid et membre de l’Académie de l’histoire de la langue espagnole ; Barbier, ancien bibliothécaire du roi de France ; Liagno, ancien bibliothécaire du roi de Prusse ; Sarchi, avocat et membre de la faculté de droit à l’université de Vienne (Autriche).

Tel est le plan que nous nous sommes imposé : maintenant nous devons compte à nos lecteurs du mode que nous avons cru devoir adopter pour en rendre l’exécution plus utile.

Autant que l’ordre des choses nous l’a permis, nous n’avons inséré que des articles généraux, sous lesquels venaient nécessairement se placer les articles particuliers ; des mots collectifs, autour desquels se groupaient naturellement les idées accessoires. C’est par cet unique moyen qu’il nous a été donné de pouvoir resserrer dans un cadre circonscrit l’immense amas des connaissances humaines. Ce plan avait encore pour le lecteur un grand avantage, il s’opposait aux répétitions des mêmes idées, et quelquefois des mêmes paroles, dans une foule d’articlesqui, dérivant d’une source commune, appartenant à la même famille, devaient porter la même empreinte. Toutefois il avait aussi un grave inconvénient : le lecteur pouvait chercher et ne pas trouver dans l’ouvrage un article de détail ; cet inconvénient disparaît : une Table alphabétique, publiée dans le dernier volume, indiquera tous les mots particuliers qui peuvent entrer dans une Encyclopédie complète, et renverra aux articles collectifs où ils sont traités dans l’Encyclopédie modeme. Sans ce moyen, il nous eût été impossible de réduire à un aussi petit nombre de volumes un ouvrage dont chacun peut apprécier l’étendue.

Ainsi que nous l’avons annoncé dans un premier prospectus, nous avons supprimé tous les articles biographiques. Si les hommes n’ont rien fait pour les lettres et les arts, leur biographie est inutile dans un dictionnaire scientifique et littéraire : quand leur nom fait époque dans l’histoire de la science, il de retrouve sous les mots qui traitent des découvertes qu’on leur doit. Par là nous évitons un double emploi : car comment, à l’article biographique Newton ne pas traiter de l’attraction ; et comment, à l’article scientifique Attraction, ne point parler de Newton ? Cependant il fallait exposer la marche, les luttes, les progrès, les conquêtes de l’esprit humain ; il fallait un tableau rapide des grandes époques historiques qui ont modifié en bien ou en mal le génie, les lumières ou la civilisation des états. C’est là le complément de notre ouvrage, c’est là la place des apôtres et des martyrs de la vérité, de ses protecteurs et de ses tyrans. Après avoir apprécié dans l’ouvrage entier l’état actuel des sciences, des lettres et des arts, on verra, non sans quelque intérêt, comment l’esprit humain a accéléré la civilisation des peuples, augmenté le bien-être physique et les jouissances morales de l’homme, et comment aujourd’hui une immensité de découvertes sont devenues notre patrimoine insaisissable et les instruments de nos richesses, de nos lumières et de notre honheur.

L’ancienne Encyclopédie était précédée d’une table méthodique des connaissances humaines ; et la préface de d’Alembert, qui n’en est que le magnifique développement, suffirait seule à la renommée d’un grand philosophe. Cet ordre, s’il n’était pas naturel, était du moins alors nécessaire : il fallait montrer, après Bacon, l’espace immense qu’embrassait l’esprit de l’homme, et révéler ainsi la haute importance de l’Encyclopédie ; mais aujourd’hui les lumières se sont étendues, et ce soin serait inutile. Nous aurons aussi une Table méthodique, et nous présenterons l’ensemble de toutes les connaissances humaines et l’enchaînement de ses diverses branches ; mais comme l’ordre synthétique ne doit point précéder l’analyse dont il n’est que le résultat, car la synthèse n’est que l’analyse réduite à sa plus simple expression, cette table terminera notre ouvrage, dont elle sera pour ainsi dire la substance et le couronnement.

Un dictionnaire composé d’articles épars n’offreque difficilement un corps complet de doctrines sur un sujet quelconque. Pour remédier à cet inévitable défaut de tous les livres par ordre alphabétique, nous lions par des renvois les articles qui traitent de la même matière, et ceux qui ont entre eux quelque corrélation, et ceux qui offrent quelques rapprochements ou quelques contrastes. Ce soin, tout utile qu’il peut être, ne nous a pas encore paru suffisant ; et les articles sont terminés par la citation des ouvrages où les divers sujets sont développés et approfondis. Nous n’avons pas besoin d’annoncer que, pour éviter les redites, les articles particuliers n’indiqueront ces ouvrages que lorsqu’il en existera qui traitent spécialement du sujet de l’article, et que c’est sous les mots indicatifs de la science, tels que astronomie, physique, etc., etc., que se trouvera la nomenclature critique des divers traités consacrés à chaque partie. Cette dernière portion de notre travail, également importante et neuve, est confiée à M. Barbier, ancien bibliothécaire du roi, dont le public a accueilli avec tant d’intérêt le Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes.

Chaque partie étant composée en entier ou entièrement surveillée par un seul écrivain, et tout l’ouvrage étant mis en ordre sous une direction unique, on y trouvera constamment un même esprit et une parfaite unité de doctrine. Ce mérite est rare dans les autres dictionnaires, où chaque rédacteur suit un système particulier, sans s’embarrasser s’il est enharmonie avec les autres articles sur la même matière.

Les ouvrages publiés par souscription sont presque toujours reçus avec défiance et défaveur ; on craint de voir leur publication interrompue. Ici, cette crainte doit être vaine : M. Courtin, en plaçant son nom en tête de l’Encyclopédie, a éloigné l’idée de toute spéculation mercantile, et ce nom garantit qu’il n’abandonnera le monument qu’il élève qu’après y avoir posé la dernière pierre.

Nous ne pouvons terminer sans parler de l’esprit de notre ouvrage. Il ne peut être hostile, parceque la discussion de principes métaphysiques étant sans application spéciale, doit, pour cela même, être inoffensive. Toutefois nous devons déclarer que cet esprit est philosophique, parceque nous ne sommes pas du nombre de ces hommes à qui il est donné d’abdiquer le sens commun, et que, selon la profonde et ingénieuse pensée de saint Augustin, Qui philosophiam fugiendam putat, nihil vult aliud quàm nos non amare sapientiam 1.

1 De Civitate Dei.

1827 Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts ..., Courtin, Eustache-Marie-Pierre-Marc-Antoine, Bruxelles : Lejeune, reprenant les biographies[modifier]

NOTE

DE L’ÉDITEUR DE BRUXELLES.

Nous avons augmenté notre édition de la BIOGRAPHIE UNIVERSELLE de tous les hommes célèbres (nationaux et étrangers), depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Nous avons ainsi réparé l'oubli de l'éditeur de Paris, et nous montrons combien nous sommes jaloux de perfectionner l'édition que nous livrons au public.

  • Volume 1 : 1827 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [19]
  • Volume 6  : 1828 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [20]
  • Volume 8  : 1827 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [21]
  • Volume 10  : 1829 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [22]
  • Volume 12  : 1829 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [23]
  • Volume 13  : 1829 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [24]
  • Volume 15  : 1830 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [25]
  • Volume 17  : 1830 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [26]
  • Volume 19  : 1830 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [27]
  • Volume 21  : 1832 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [28]
  • Volume 22  : 1832 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [29]
  • Volume 24  : 1832 : Bruxelles : Encyclopédie moderne ou Dictionnaire abrégé des sciences, des lettres et des arts  : [30]