Discussion:La Mirlitantouille (Lenotre)
Ajouter un sujetÉditions
[modifier]- pré-originale : La Revue des deux mondes, novembre-décembre 1923, période 7 Tome 18 [1]
Critiques
[modifier]- Le Figaro 22/12/1923 [2]
Mieux valent peut-être ses dédains que ses trahisons ! Ceux qu’elle négligea peuvent compter, au moins, sur la curiosité des érudits pour réparer ses injustices !… C’est ainsi que les Chouans qui, si souvent, heurtèrent leurs refrains moqueurs aux grandes rafales d’enthousiasme déchaînées par la Marseillaise, sont l’objet des minutieuses et sympathiques enquêtes de M. G. Lenotre. Dans la Revue des Deux Mondes, il célèbre, au début d’une étude particulièrement pittoresque et vivante, l’un des théâtres les moins connus de leurs exploits. La Mirlitantouille, quel nom ! Un Balzac, un Flaubert y auraient aperçu tout un grouillement d’humanité populacière et faubourienne. Eh bien ! la « Mirlitantouille » n’est point ce que la sonorité de ses syllabes ferait croire : c’est en pleine lande bretonne, un hameau de deux maisons, l’une abandonnée, l’autre cabaret rustique, qui, sous la Révolution, servit de quartier général secret aux organisations royalistes.
La Mirlitantouille est au carrefour de quatre chemins. De la lande immense, qui commence à cet endroit et qui monte aux crêtes du Mené, la vue s’étend au loin sur les deux versants de la montagne : au Nord, vers Saint-Brieuc, c’est la région de Moncontour, bien cultivée, couverte de vergers et de prairies ; au Sud, vers le Morbihan, pas un hameau, pas une maison n’apparaissent, rien que des bois et des landes ; à l’horizon, une longue ligne sombre d’épaisses forêts. Tracé parmi les ajoncs et les genêts d’or, les bruyères rousses, et les robustes blocs de granit qui, çà et là, percent le sol, le chemin des chouans gagne les sommets du Mené.
Sur cette ligne de partage des horizons, régnait une sorte de chevalier mystérieux, invincible et farouche, le sieur de Boishardy, dont M. Lenotre fait revivre les romanesques exploits. C’est lui qui, en 1794, aux derniers jours de décembre, engagea, avec le rude général Humbert, les premiers pourparlers de la pacification- à laquelle travaillait Hoche :
Humbert partit avec un seul aide de camp, sans un seul homme d’escorte, bravade d’autant plus élégante que chez ce vaillant et naïf soldat, elle était pure de toute affectation. Le rendez-vous était à la lande de Gausson, à l’extrémité des plateaux du Mené. Humbert — coiffé du chapeau à plumes tricolores, le grand manteau sombre posé sur l’habit bleu à revers rouges, l’écharpe aux couleurs de la République tortillée er cein- ture — allait, montant vers la Mirlitantouille. à travers ce pays de rebelles où, la veille encore, il n’aurait pas fait vingt pas sans recevoir un coup de fusil, mais, qu’il parcourait aujourd’hui plus en sécurité qu’entouré de toute sa brigade, parce que telle était la consigne transmise, ce matin même, à ses chouans par M. de Boishardy.
Visions du passé par lesquelles le passé, vraiment, revit c’est elles qui donnent tout son prix à l’histoire.
- La Croix, pages littéraires, La Mirlitantouille
- Sur la réalité historique du récit : [3]
Statistiques
[modifier]- ~ 89 387 mots (~ 6 heures de lecture)
- 532 865 caractères (444663 sans blancs)
Orthographe-vocabulaire
[modifier]- il prend siège aux États Généraux parmi Nosseigneurs
- entr’ouverte, grand’route, grand’messe, grand'chose
- malencombre
- rémémorait-il
- dévotieuse, dévotieusement
- les prêtres « sermentés »
- propice aux refuites et aux échappées
- un placis d’environ quatre journaux qui lui sert de terrain de manœuvre.
- schelling
- aux chevau-légers ???
- gars (1) gas (6) ~
- débrutir
- plébéïens (1) plébéien (1)
- Tinteniac Tinténiac
- couëttes
- fleurdelysés
- racontages
- vestes de berlinge -> à créer ?
- courtil
- râfle des biens nationaux, ... râflant
- se pourvoir en revision
- Du ton de goguenarderie
- circonvoisines
- le temps des ergoteries était clos
- le tran-tran de la vie mesquine du village.
- récelé les chefs des Chouans -> recelé/recéler ?
- déhontées