Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Danse/Contre-temps (danse)

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Panckoucke (1p. 395-397).

CONTRE-TEMPS. Saut joint à des pas de danfo.

On place le contre-temps en trois occafions : la Sremiére, avant le pas , la féconde^ après le pas , i la troifiéme en fiiilant le pas. Soit le menuet pour exemple.

La première manière s’exécute après avoir fini le pas de menuet ; oa porte entièrement le corps fur le pied gauche^ auprès duquel on approche le droit à la première poutîon , enfuite on plie defius la gauche » & l’on fe relève en fiiutant. C*eA ce qu’on appelle y^iflrri elockt-pied& fauter avant le pas.

La féconde fe fait ayant le corps fur le pied gauche ; on replie une féconde fois defiTuS , puis étant plié , on glifie le pied droit devant foi à la qua**^ trième pofition , & l’on fe relève defliis en fautant. C^A fauter après le pas^

La troifiéme» c’eA plier defius le pied droit fur lequel le corps eA pofé , en approchant le gauche tour auprès ; puis en s*élevant on le paffe devant dou* cément , & on le laifie tomber deffus en fiiutant. CeA fauter enfaifantlepas.

Contre-temps de gavote , ou contre-temps e» avant 1 terme de danftur , pour exprimer des pas Dddij

r.

39* C O N fautes qui afiiment la danfe par les difièrentes ma* nlères de les faire.

Si on les fait du pied droit , il faut avoir le corps pofé fur le gauche a la quatrième pofition , le pied droit derrière le talon levé , plier enfuite fur le gauche « & fe relever en (autant defius. Alors la jambe droite qui étoit prête à partir , pafle du même temps par-devant « & fe porte à la quatrième pofition fur a pointe du pied » & les deui jambes font fort étendues ; on fait enfuite un autre pas du pied gauche ^en avant & à la quatrième poution , ce qui fait le contre- temps complet.

Il fe fait de la même manière en arrière ; par exemple , le pied gauche étant derrière à la qua** trième pofitioH , le «orps pofé deflus , il faut plier fuf !e même pied , & du même temus lever la Jambe droite » la tenir fort étendue , & fe porter derrière à la quatrième pofition. On £iit enfuite un autre pas en arrière du pied gauche & fur la pointe des pieds ; mils à ce dernier pas il faut pofer le ta* ton , ce qui met le corps en ion repos. Ce pas fe fait dans retendue d*une mefure à dtux temps légers , ou d*une à trois temps ; il occupe le même temps d*un pas de bourrée ordinaire. Contretemps de côTé. Il fe fait différemment du çoatre - temps e/^ ^vant , fur-tout lorfqu’il eft croifé. La différence qu’il y a , c’eft qu*il faut plier fur un pied pour le contre- temps en avant y & fur les deux pieds dan^ celui-ci. Si Ton doit faire un contre- temps en avant du côté eauche , ce doit être du pied droit , ayant ùs deux pieds à la féconde pofition & le corps droit dans fon à-plomb ; fe plier ^ puis fe relever en (autant. Comme le mouvement qucl’on prend pour fauter eft plus forcé que celui que Ton prend pour s’élever au demi-coupé , CelaeA caufe que la jambe droite , lorfqu’on s’élève» rejette le corps fur le pied gauche , & refle eA l’air fort étendue à côté, & tout de (vite on fait un pas de cette même jambe » en ta croifant jufqu’à la cinquième pofition , en pofant le corps de^fus ; puis on tait de iuite un autre pas du pied gauche, en le portant à côté à la- féconde pofition. COUPÉ ; pas compofé de deux autres , fçavoîr , d’un demi-coiip^& d’un pas gliflé ; ce dernier doit être plié i^ propos , élevé en cadence , foutenu gracieuiemenr. Si l’on commence ç coupé du pied droit, il faut» ayant le pied gauche devant tk le corps pofé deffus , approcher le pied droit auprès à la première pofition , puis plier ks deux genoux également , & étant plié on pa{re le pied droit devant jufqu’à la quatrième pofition ; on s’élève deffus la pointe en étendant les genoux » & du même temps le talon droit fe pofe & le genou fe pFie ; mais la jambe gauche fe glifle devant jufqu*àr la quatrième pofition , & le corps fe pofant deffus termine rétendue du pas.

Il y a encore une autre façon de faire le cûupé : ie de mi- coupe fait , étant élevé fur la pointe , on gliffe le pied dans le même temps qu’il s’élève , jiuf«  qu à la quatrième poCtion ; en le pafiant» la pointe c o u

doit être baffe & U jambe bien étendue ; & à mm^ fure que la jambe gauche paffe devant » le genou droit (e plie , & renvoie par ce mouvement le corps fur le pied gauche.

Ces deux manières font bonnes « mais la pre-* mière efi plus aifée » • parce que le corps eft plus affuré par le talon droit qui eflr appuyé* U fe fait auffi en arrière & de coté aux pofitions’ près , qui font différentes félon le chemia que l’oiv doit tenir.

Coupes ( demi ) , ce font des pas de danfe que l’on n’exécute bien qu’avec la connoiffance des mouvements du cou-de-pied , du genou & des hanches.

Ces pas ont quatre attitudes » foit qu’on les (afledu pieu droit y loit qu*on les exécute de gauche. i^. En fuppofant qu’on veuille les faire du pied droit , on mettra le gauche devant à la quatrième pofition » & le corps fera pofé deffus en avant , le pied droit ik partir, & fa pointe -pofée feulement à terre.

2°. On apportera le pied droit contre le gauche à la première pofition , & Ton pliera ^^ement les deux genoux , ayant toujours le corps pofé fur le pied gauche , la ceinture non pliée » & la tète fort en arrière.

3^. En demeurant plié , on paffera te pred droit devant foi fans fe relever à la quatrième pofition , & l’on apportera le corps deffus en s’élevant fur la pointe du pied droit.

4^ En même temps on apportera le corps fur le pied droit en s’élevant fur la pointe du pied ; on aura foin en s’élevant d’étendre le genou , & d’approcher incontinent la fambe gauche , en prenant garde que les deux jambes foient bien étendues lorfqu*on fera élevé fur la pointe du pied. Enfiir on laiffera pofer le talon à terre pour terminer le pas , & pour avoir la facilité d’en faire autant de rautre pied en obfervaot les mêmes règles. Ces pas font abfolument néceffaires. On luivra les mêmes règles pour les £aire en arrière & de côté ; mais on ne paffera le pied qu’après que l’on aura plié ; autrement on prendroit fon mouvement h faux , & Ton ne fe reléveroit pas avec la même facilité.

. Coupés du m0uvèment. Ce pas eff un des plus gracieux & des plus gais que Ton ait inventés » par rapport à h variété de (es mouvements qui font modérés. Voici la manière de le faire. Lorfque vous prenez votre Aemï’Coupéen avant, par exemple, vous le pHez^ très-doucement, & vous ’ vous élevez de même fur le pied qui a paffé devant les jambes bien étendues, parce que le corps fe ponant fur le pied de devant , attire la jambe de devant qui s’étend également ; dans le même moment le talon du pied de devant fe pofe , le genoa ie plie , la jambe qui eft en l’air «’ouvre un peu à côté ; & le genou qui eu plié, en s’éiendant re*. jette cette jambe ea devant en vous laiffaat .109 :^-.

C O TJ ber deiTni, >8e’en ne fautant quàdêtni i c*cft C9 qQ^oh appelle demi’ jeité.

Ce coupé n*eft compofé’que de deux pa^ »& ces deux pas renfermeift deux mouvements diffêrens : )é premier eA plier fur un pied , pafler Tautre en s’élevant defTus» & le fécond plier fur ce pied, & s^élever avec plus de vivacité pour retomber fur Tautre en fautant à demi ; c*eit ce qui rend ce pas gau.

- Quant à ceux qui fe. font décote» ce font les mêmes règles , à l’exception que Ton porte le pied à là cinquième *p6£tioa pour le demi- coupé , & à kl féconde pour le demi- jette. D^autres fe prennent de la première , & Ton porte le pied à côté à la féconde pofitioa en s*élevailt denus , & du même lemps onpofe le^alon à terre pour plier , & pour lors on fait le demi-jetté en croiiknt à la cinquième pofition.