Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/atmosphère s. f. (supplément 2)

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Administration du grand dictionnaire universel (17, part. 1p. 391).

** ATMOSPHÈRE s. f. — Encycl. Météor. Uatmosphêre terrestre a été étudiée sous bien des rapports, qu’on peut ramener à trois chefs principaux : hauteur, constitution, mouvements. On ne sait rien de nouveau quant a la hauteur de l’atmosphère ; les travaux récents relatifs aux mouvements de l’atmosphère ont surtout pour objet les cyclones et seront étudiés à l’article cyclone. Nous devons toutefois mentionner un ouvrage intitulé Théorie des mouvements de l’atmotphire et de l’Océan (Paris, 1877). L’auteur, M. Ansart Darsy, capitaine de frégate, sans ajouter beaucoup aux traités antérieurs pris ensemble, présente et interprète les faits avec une méthode nouvelle, et rend bien compte de l’ensemble de la circulation atmosphérique.

L’étude de la constitution de l’atmosphère se subdivise ea plusieurs chapitres : la composition gazeuse, les poussières minérales et organiques en suspension, les nébulosités, la température, la pression, l’état électrique. V. air, bactérie, baromètre, brouillard, ÉLECTRICITÉ, MICROBB, NÉBULOSITÉ, POUSSIÈRE, THERMOMÉTRÎK.

Mentionnons toutefois une hypothèse de M. Badoureau sur la constitution des régions élevées, qui ne saurait trouver place qu’ici. Cette hypothèse, ou plutôt cette conjecture, a été suggérée par les lueurs crépusculaires (v. crépuscule) observées en 1 884 et expliquées par M. Cornu par les poussières et la vapeur d’eau projetées dans les hauteurs de l’atmosphère par l’éruption du Krakatoa. Voici comment s exprime Al. Badoureau dans une note adressée à M. Cornu pour le réfuter : » À la partie supérieure de 1 atmosphère, la température s’abaisse jusqu’au zéro absolu (— 273°), et bien que la pression se réduise aussi à zéro, il est probable que l’acide carbonique, l’azote et l’oxygène s’y condensent successivement en nuages analogues a ceux q ni sont formés plus bas par la vapeur d’eau, i La conjecture est séduisante, mais elle appelle des vérifications.

— Méc. Atmosphère CGS. L’atmosphère usitée comme unité des fortes pressions était la pression équilibrée par om,760 de mercure a 0» sous la latitude de 45°, et valait environ 1 kilogr. 33 par centimètre carré. Dans le système CGS(v. unité), on a adopté comme unité de pression, l’atmosphère CGS ainsi définie : Pression qui équivaut à 1 kilogramme par centimètre carré. Elle est équilibrée par une colonne de mercure de 0™,75 environ, à la température de oo. Cette hauteur est variable avec la latitude ; elle est exactement om,75 à la latitude de Vienne en Dauphiné.