Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/Kantalicounda

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KANTALICOUNDA, comptoir anglais sur la Gambie (Afrique occidentale), entre Fattahenda, que les indigènes nomment Fattahéguinda et Yabouhenda. Cet établissement, comme presque tous les comptoirs établis sur le fleuve, se compose de deux caravansérails situés sur les deux rives de la rivière, en face l’un de l’autre, de façon que les marchands indigènes du nord et du sud puissent venir faire la traite avec les commerçants européens. Le comptoir proprement dit est un vieux brick démâté, rasé en ponton et mouillé, à poste fixe, au milieu du fleuve ; c’est là que sont emmagasinées les marchandises qui servent à l’échange, telles que tabac, tafia, coton, sucre, quincaillerie, verroterie, fusils à pierre, simples et doubles, poudre, balles, etc. Les marchandises sont ainsi a l’abri du pillage et sous la garde d’un noir. Quant aux caravansérails dont nous avons parlé, ce sont simplement quelques cases en paille et en bambou, qui servent d’abri pendant les transactions. Il est à remarquer que les marchandises des Anglais et le comptoir lui-même ne sont défendus que par un seul homme. Il faut attribuer cela au respect que cette nation a su imposer aux peuplades du pays, et aussi au caractère de ces peuplades, beaucoup plus pacifiques que celles du Sénégal. Les denrées que les indigènes livrent en échange des produits européens sont principalement : la cire, les arachides, les peaux et le riz. Elles se chargent dans de grands chalands plats qu’on remorque pour remonter le fleuve, et qui, quoique calant très-peu d’eau, portent un tonnage très-fort.


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