Nouvelles poésies (Van Hasselt)/Hymne national

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Nouvelles PoésiesBruylant et Cie (p. 132-134).


Hymne national





Wo sich Männer finden,
xxxxDie für Ehr’ und Recht
xxxxMuthig sich verbinden,
xxxxWeilt ein frei Geschlecht.
Max von Schenkendorf.





Peuple aimé de Dieu, race fière et libre,
Ton beau nom jamais rien ne l’a terni.
Dans nos cœurs toujours qu’il résonne et vibre,
Et qu’il soit béni !

À nos chants qu’il se marie,
Le doux nom de la patrie,

Nom si cher, si triomphant !
Fait d’honneur et fait de gloire,
De ta nuit profonde et noire,
Ô sépulcre de l’histoire,
Nous l’avons tiré vivant.

Les splendeurs que Dieu va semant dans l’ombre,
Alphabet du ciel qui là-haut reluit,
Sont les lettres d’or de ce livre sombre
Où l’écrit la nuit.

Honte à qui voudrait le taire !
Tous les peuples de la terre
L’ont appris ce nom si grand,
Que les flots sur nos rivages,
Nos forêts dans leurs feuillages,
Nos beffrois dans les nuages
Vont sans cesse murmurant.

L’Orient a vu nos géants de guerre
Le bercer au champ de leur vieux pennon.
À tout l’Occident Charles-Quint naguère
Fit chanter ce nom.


Ce nom saint qui fit nos pères
Si vaillants et si prospères,
Vrai symbole de l’honneur,
Dans nos âmes qu’il se grave,
Ce conseil sublime et grave,
Qui fait l’homme noble et brave
Par l’esprit et par le cœur !


PRIÈRE.



Faites-nous, Seigneur, cette grâce insigne
Que nos fils toujours, comme nos aïeux,
De ce nom sacré gardent pur et digne
Le trésor pieux !



Septembre 1855.