L’Antéchrist (Renan)/V. Les approches de la crise

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Michel Lévy (p. 109-122).


CHAPITRE V.


LES APPROCHES DE LA CRISE.


À la fin de la captivité de Paul, les Actes des Apôtres et les Épîtres nous manquent à la fois. Nous tombons dans une nuit profonde, qui contraste singulièrement avec la clarté historique des dix années qui précèdent. Sans doute pour ne pas être forcé de raconter des faits où l’autorité romaine jouait un rôle odieux[1], l’auteur des Actes, toujours respectueux pour cette autorité, et désireux de montrer qu’elle a été bien des fois favorable aux chrétiens, s’arrête tout à coup. Ce fatal silence répand une grande incertitude sur des événements que nous aimerions tant à savoir. Heureusement, Tacite et l’Apocalypse vont introduire dans cette grande nuit un rayon de vive lumière. Le moment est venu où le christianisme, jusqu’ici tenu dans le secret des petites gens qui lui devaient leur joie, va éclater dans l’histoire par un coup de tonnerre, dont le retentissement sera long.

Nous avons vu que les apôtres ne négligeaient aucun effort pour ramener à la modération leurs frères exaspérés par les iniquités dont ils étaient les victimes. Ils n’y réussissaient pas toujours. Diverses condamnations avaient été prononcées contre des chrétiens, et on avait pu présenter ces sentences comme des répressions de crimes ou de délits. Avec une admirable droiture de sens, les apôtres tracèrent le code du martyre. Est-on condamné pour le nom de « chrétien », il faut se réjouir[2]. On croyait se rappeler que Jésus avait dit : « Vous serez en haine à tous à cause de mon nom[3]. » Mais, pour avoir le droit d’être fier de cette haine, il faut être irréprochable. Ce fut en partie pour calmer des effervescences inopportunes, prévenir des actes d’insubordination envers l’autorité publique, et aussi pour bien établir son droit de parler à toutes les Églises, que Pierre, vers ce temps, crut devoir imiter Paul et écrire aux Églises d’Asie Mineure, sans distinction de juifs ni de païens convertis, une lettre circulaire ou catéchétique. Les épîtres étaient à la mode : de simple correspondance, l’épître était devenue un genre de littérature, une forme fictive servant de cadre à des petits traités de religion[4]. Nous avons vu saint Paul sur la fin de sa vie adopter cet usage. Chacun des apôtres, un peu à son exemple, voulut avoir son épître, spécimen de son style et de sa manière d’enseigner, contenant ses maximes favorites, et, quand l’un d’eux n’en avait pas, on lui en prêta. Ces nouvelles épîtres, qu’on appela plus tard « catholiques », ne supposaient pas qu’on eût quelque chose à mander à quelqu’un ; elles étaient la pièce personnelle de l’apôtre, son sermon, sa pensée dominante, sa petite théologie en huit ou dix pages. Il s’y mêlait des lambeaux de phrases tirées du trésor commun de l’homilétique et qui, à force d’avoir été citées, avaient perdu toute signature, et n’appartenaient plus à personne.

Marc était de retour du voyage d’Asie Mineure[5] qu’il avait entrepris sur l’ordre de Pierre et avec des recommandations de Paul[6], voyage qui avait peut-être été le signe de la réconciliation des deux apôtres. Ce voyage avait mis Pierre en rapport avec les Églises d’Asie et l’autorisait à leur adresser un enseignement doctrinal. Marc, selon son habitude, servit de secrétaire et d’interprète à Pierre pour la rédaction de l’épître. Il est douteux que Pierre sût parler ou écrire le grec et le latin ; sa langue était le syriaque[7]. Marc était à la fois en relation avec Pierre et avec Paul, et c’est là peut-être ce qui explique un fait singulier que présente l’Épître de Pierre, je veux parler des emprunts que fait l’auteur de cette épître aux écrits de saint Paul[8]. Il est certain que Pierre ou son secrétaire (ou le faussaire qui a usurpé son nom) avait sous les yeux l’épître aux Romains et l’épître dite aux Éphésiens[9], justement les deux épîtres « catholiques » de Paul, celles qui sont de vrais traités généraux, et qui étaient universellement répandues. L’Église de Rome pouvait avoir un exemplaire de l’épître dite aux Éphésiens, écrit récent, sorte de formulaire général de la foi dernière de Paul, adressé en guise de circulaire à plusieurs Églises ; à plus forte raison possédait-elle l’Épître aux Romains. Les autres écrits de Paul, qui ont bien plus le caractère de lettres particulières, ne devaient pas se trouver à Rome. Quelques passages, moins caractérisés, de l’Épître de Pierre paraissent empruntés à Jacques[10]. Pierre, que nous avons toujours vu tenir dans les controverses apostoliques une position assez flottante, voulut-il, en faisant, si l’on peut s’exprimer ainsi, parler Jacques et Paul par la même bouche, montrer que les contradictions de ces deux apôtres n’étaient qu’apparentes ? Comme gage de conciliation, voulut-il se faire le démonstrateur d’idées pauliennes, mitigées, il est vrai, et privées de leur couronnement nécessaire, la justification par la foi ? Il est plus probable que Pierre, peu habitué à écrire et ne se dissimulant pas sa stérilité littéraire, n’hésita pas à s’approprier des phrases pieuses qui se répétaient sans cesse autour de lui, et qui, bien que parties de systèmes différents, ne se contredisaient pas d’une manière formelle. Pierre semble, heureusement pour lui, être resté toute sa vie un théologien fort médiocre ; la rigueur d’un système conséquent ne doit pas être cherchée dans son écrit.

La différence des points de vue où se plaçaient habituellement Pierre et Paul se trahit, du reste, dès la première ligne de cet écrit : « Pierre, apôtre de Jésus-Christ, aux élus expatriés de la dispersion de Pont, de Galatie, etc. » De telles expressions sont toutes juives. La famille d’Israël, selon les idées palestiniennes, se composait de deux fractions : d’une part, ceux qui habitaient la terre sainte ; de l’autre, ceux qui ne l’habitaient pas[11], compris sous le nom général de « la dispersion[12] ». Or, pour Pierre et pour Jacques[13], les chrétiens, même païens d’origine[14], sont si bien une portion du peuple d’Israël, que toute l’Église chrétienne hors de Jérusalem rentre à leurs yeux dans la catégorie des expatriés. Jérusalem est encore le seul point du monde où, d’après eux, un chrétien n’est pas exilé[15].

L’Épître de Pierre, malgré son mauvais style, bien plus analogue à celui de Paul qu’à celui de Jacques et de Jude, est un touchant morceau, où se reflète admirablement l’état de la conscience chrétienne vers la fin du règne de Néron[16]. Une tristesse douce, une confiance résignée la remplit. Les temps suprêmes approchent[17]. Il faut qu’ils soient précédés d’épreuves, d’où les élus sortiront épurés comme par le feu. Jésus, que les fidèles aiment sans l’avoir vu, auquel ils croient sans le voir, va bientôt apparaître pour les remplir de joie. Prévu par Dieu de toute éternité, annoncé par les prophètes, le mystère de la rédemption s’est accompli par la mort et la résurrection de Jésus. Les élus, appelés à renaître dans le sang de Jésus, sont un peuple de saints, un temple spirituel, un sacerdoce royal offrant des victimes spirituelles.

Mes très-chers, je vous supplie de vous comporter parmi les gentils comme il convient à des étrangers, à des expatriés, veillant soigneusement sur votre conduite, afin que ceux qui vous calomnient et vous présentent comme des malfaiteurs, à la vue de vos bonnes œuvres, glorifient Dieu au jour de sa visite. Soyez soumis à toute humaine créature, à cause du Seigneur ; au roi, comme souverain ; aux gouverneurs, comme délégués par le roi pour châtier les malfaiteurs et louer ceux qui font le bien. C’est la volonté de Dieu que, par votre bonne conduite, vous fermiez la bouche à des détracteurs aveugles et ignorants. Comportez-vous comme de vrais hommes libres ; non comme des hommes pour lesquels la liberté est un manteau qui couvre leur malice, mais comme des serviteurs de Dieu. Soyez respectueux pour tout le monde, aimez les frères, craignez Dieu, respectez le roi. Esclaves, soyez soumis avec crainte à vos maîtres, non-seulement à ceux qui sont bons et humains, mais encore à ceux qui sont méchants. C’est une grâce de souffrir injustement pour sa foi. Si, après avoir commis une faute, vous supportez patiemment les soufflets, quel est votre mérite ? Mais si, après avoir fait le bien, vous supportez patiemment les sévices, voilà ce qui s’appelle une grâce aux yeux de Dieu. Christ a souffert pour vous, vous laissant ainsi un exemple à suivre. Outragé, il n’outragea pas ; maltraité, il ne menaça pas ; il remit sa cause à celui qui juge avec justice[18].

L’idéal de la Passion, ce touchant tableau de Jésus souffrant sans rien dire, exerçait déjà, on le voit, une influence décisive sur la conscience chrétienne. On peut douter que le récit en fût déjà écrit ; ce récit se chargeait tous les jours de circonstances nouvelles[19] ; mais les traits essentiels, fixés dans la mémoire des fidèles, étaient pour eux de perpétuelles exhortations à la patience. Une des principales thèses chrétiennes était « que le Messie devait souffrir[20] ». Jésus et le vrai chrétien se présentaient de plus en plus à l’imagination sous la forme d’un agneau silencieux entre les mains du boucher. On l’embrassait en esprit, ce doux agneau tué jeune par les méchants ; on renchérissait sur les traits d’affectueuse compassion, d’amoureuse tendresse d’une Madeleine auprès du tombeau. Cette innocente victime, avec le couteau enfoncé dans la plaie, arrachait des larmes à tous ceux qui l’avaient connue. L’expression d’« Agneau de Dieu » pour désigner Jésus était déjà formée[21] ; on y mêlait l’idée de l’agneau pascal[22] ; un des symbolismes les plus essentiels de l’art chrétien était en germe dans ces figures. Une telle imagination, qui frappait tant François d’Assise et le faisait pleurer, venait de ce beau passage où le second Isaïe, décrivant l’idéal du prophète d’Israël (l’homme de douleur), le montre comme une brebis que l’on conduit à la mort et qui n’ouvre pas la bouche devant celui qui la tond[23].

Ce modèle de soumission, d’humilité, Pierre en fait la loi de toutes les classes de la société chrétienne. Les anciens doivent gouverner leur troupeau avec déférence, en évitant les airs de commandement ; les jeunes doivent être soumis aux anciens[24] ; la femme surtout, sans faire la prêcheuse, doit être, par le charme discret de sa piété, le grand missionnaire de la foi.

Et vous, femmes, semblablement, soyez soumises à vos maris, afin que ceux d’entre eux qui seraient rebelles à la prédication soient gagnés, en dehors de la prédication, par la considération de votre vie pure et timorée. Cherchez non la parure du dehors, qui consiste dans des cheveux entrelacés avec art, des bijoux d’or, de riches vêtements, mais la beauté cachée du cœur, le charme impérissable d’un esprit tranquille et doux ; telle est la vraie richesse devant Dieu. C’est ainsi qu’autrefois se paraient les saintes femmes, espérant en Dieu et soumises à leur mari ; c’est ainsi que Sara, dont vous êtes devenues les bonnes filles,… obéissait à Abraham, l’appelant « son seigneur ». — Et vous, hommes, de votre côté, traitez les femmes comme un être plus éclairé doit traiter un être plus faible ; respectez-les comme les cohéritières de la grâce de vie. Enfin, soyez tous pleins de concorde, de sympathie, de fraternité, de miséricorde, d’humilité, ne rendant pas le mal pour le mal, l’outrage pour l’outrage, au contraire toujours bénissant… Qui pourra vous faire du mal, si vous ne cherchez que le bien ? Et si vous souffrez quelque chose pour la justice, félicitez-vous-en[25] !

L’espérance du royaume de Dieu, avouée par les chrétiens, donnait lieu à des malentendus[26]. Les païens s’imaginaient qu’ils parlaient d’une révolution politique sur le point de s’accomplir.

Ayez une apologie toujours prête pour ceux qui vous demandent des explications sur vos espérances ; mais faites cette apologie avec douceur et timidité, forts de votre bonne conscience, afin que ceux qui calomnient la vie honnête que vous menez en Christ rougissent de leurs injures ; car il vaut mieux souffrir en faisant le bien (si telle est la volonté de Dieu) qu’en faisant le mal[27]… Assez longtemps vous avez fait la volonté des païens, en vivant dans le libertinage, les mauvais désirs, l’ivrognerie, les orgies, les festins, les cultes idolâtriques les plus coupables. Ils s’étonnent maintenant de ce que vous évitez de vous précipiter avec eux dans ce débordement de crimes, et ils vous injurient. Ils rendront raison à celui qui est près de juger les vivants et les morts… La fin de toute chose approche[28]… Mes très-chers, ne vous étonnez pas de l’incendie qui s’allume pour vous éprouver, comme si c’était là quelque chose d’étrange ; mais réjouissez-vous d’avoir part aux souffrances du Christ, afin que vous triomphiez au jour de la révélation de sa gloire. Si vous êtes injuriés au nom de Christ, vous êtes heureux… Que personne de vous ne soit puni comme meurtrier, comme voleur, comme malfaiteur, comme critique indiscret de ceux du dehors ; mais, si quelqu’un souffre comme « chrétien », qu’il ne rougisse pas ; au contraire, qu’il glorifie Dieu en ce nom ; car le temps est venu où le jugement va commencer par la maison de Dieu. S’il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ? Le juste ne sera sauvé qu’à peine ; que deviendront l’impie, le pécheur ? Que ceux donc qui souffrent selon la volonté de Dieu recommandent au Créateur fidèle leurs âmes en toute innocence[29]… Humiliez-vous sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous exalte, quand le temps sera venu… Soyez sobres, veillez ; votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde cherchant une proie. Résistez-lui, fermes en la foi, sachant que les mêmes souffrances que vous éprouvez, vos frères répandus dans le monde entier les éprouvent aussi. Le Dieu de toute grâce, après un peu de souffrance, vous guérira, vous confirmera, vous fortifiera. À lui soit la force dans tous les siècles. Amen[30].

Si cette épître, comme nous le croyons volontiers, est vraiment de Pierre, elle fait beaucoup d’honneur à son bon sens, à sa droiture, à sa simplicité. Il ne s’y arroge aucune autorité ; parlant aux anciens, il se présente comme un d’entre eux[31]. Il ne se relève que parce qu’il a été témoin des souffrances du Christ et qu’il espère participer à la gloire qui sera bientôt révélée[32]. La lettre fut portée en Asie par un certain Silvanus, lequel peut n’avoir pas été distinct du Silvanus ou Silas qui fut compagnon de Paul[33]. Pierre l’aurait alors choisi comme étant déjà connu des fidèles d’Asie Mineure, par suite du voyage qu’il avait fait chez eux avec Paul[34]. Pierre envoie les salutations de Marc à ces Églises lointaines d’une façon qui suppose également que Marc n’était pas pour elles un inconnu[35]. La lettre se terminait par les souhaits d’usage. L’Église de Rome y est désignée par ces mots : « l’élue qui est à Babylone. » La secte était surveillée de près ; une lettre trop claire, interceptée, pouvait amener d’affreux malheurs. Afin de dépister les soupçons de la police, Pierre choisit pour désigner Rome le nom de l’antique capitale de l’impiété asiatique, nom dont la signification symbolique n’échappait à personne et qui allait bientôt fournir la donnée fondamentale d’un poëme tout entier[36].

  1. Voir les Apôtres, introd., p. xxii-xxiii.
  2. I Petri, iv, 14 et suiv.
  3. Matth., x, 22 ; xxiv, 9 ; Marc, xiii, 13 ; Luc, xxi, 12, 17.
  4. Voir Saint Paul, introd., p. lxxii. Les doutes qui restent sur l’authenticité de la Iª Petri sont examinés dans l’introduction du présent volume.
  5. I Petri, v, 13.
  6. Col., iv, 10.
  7. Eusèbe, Demonstr. evang., III, 5 et 7.
  8. On peut entendre I Petri, v, 12, comme si Silvanus avait servi de secrétaire pour la rédaction de l’épître. Si le Silvanus en question est identique au Silvanus ou Silas, compagnon de Paul, l’induction que nous croyons pouvoir tirer de la collaboration de Marc aurait encore plus de force en s’appliquant à lui.
  9. Comp. I Petri, i, 1 et suiv., à Eph., i, 4-7 ; I Petri, i, 3, à Eph., i, 3 ; I Petri, i, 14, à Eph., ii, 3, et Rom., xii, 2 ; I Petri, i, 21, à Rom., iv, 24 ; I Petri, ii, 5, à Rom., xii, 1 ; I Petri, ii, 6-10, à Rom., ix, 25, 32 et suiv. ; I Petri, ii, 11, à Rom., vii, 23 ; I Petri, ii, 13, à Rom., xiii, 1-4 ; I Petri, ii, 18, à Eph., vi, 5 ; I Petri, iii, 1, à Eph., v, 22 ; I Petri, iii, 9, à Rom., xii, 17 ; I Petri, iii, 22, à Rom., viii, 34, et Eph., i, 20 ; I Petri, iv, 1, à Rom., vi, 6 ; I Petri, iv, 10 et suiv., à Rom., xii, 6 et suiv. ; I Petri, v, 1, à Rom., viii, 18 ; I Petri, v, 5, à Eph., v, 21, etc. Cf. Saint Paul, p. xxii, note ; lxxii, note 1.
  10. Comp. I Petri, i, 6-7, à Jac., i, 2 ; I Petri, i, 24, à Jac., i, 10 et suiv. ; I Petri, iv, 8, à Jac., v, 20 ; I Petri, v, 5, 9, à Jac., iv, 6, 7, 10.
  11. Toschabim = παρεπίδημοι.
  12. Galoutha = διασπορά. Cf. Jean, vii, 35.
  13. Comp. Jac., i, 1.
  14. Les passages I Petri, i, 14, 18 ; ii, 9, 10 ; iii, 6 ; iv, 3, s’adressent notoirement à des païens convertis.
  15. Cf. I Petri, ii, 11-12.
  16. Si la lettre est supposée, hypothèse que le grand nombre de fausses lettres apostoliques qui circulèrent oblige toujours de mentionner, il faut dire au moins que le faussaire sut se placer avec une grande justesse dans l’esprit du temps où la lettre aurait pu être écrite. Le synchronisme de cette lettre avec l’Apocalypse est frappant. Voir surtout iv, 7, 14, 15, 16 ; v, 13.
  17. I Petri, i, 7, 13 ; iv, 7, 13 : v, 1, 10.
  18. I Petri, ii, 11 et suiv.
  19. Le passage I Petri, ii, 23, suppose que le trait de Jésus priant pour ses bourreaux (Luc, xxiii, 34) n’était pas connu de Pierre ou de l’auteur de l’épître quel qu’il soit.
  20. Luc, xxiv, 26 ; Act., xvii, 3 ; xxvi, 23.
  21. I Petri, i, 19 ; ii, 22-25 ; Act., viii, 32 ; Jean, i, 29, 36 ; Apocalypse tout entière ; Epistola Barnabæ, c. 5.
  22. Jean, xix, 36 ; Justin, Dial. cum Tryph., 40.
  23. Is., liii, 7.
  24. I Petri, v, l-5.
  25. I Petri, iii, et suiv.
  26. Cf. Hégésippe, dans Eus., H. E., III, 20.
  27. I Petri, iii, 15 et suiv.
  28. I Petri, iv, 3 et suiv.
  29. I Petri, iv, 12 et suiv.
  30. I Petri, v, 6 et suiv.
  31. Συμπρεσϐύτερος.
  32. I Petri, v, i.
  33. Ὡ λογίζομαι, I Petri, v, 12, incline à le croire.
  34. Il est cependant difficile d’entendre le passage comme s’il y avait τοῦ ὑμῖν πιστοῦ.
  35. I Petri, v, 13. Cf. Col., iv, 10.
  36. I Petri, v, 13 ; Eusèbe, H. E., II, xv, 2. Comp. Apoc., xiv, 8 ; xvi, 19 ; xvii, 5 ; xviii, 2, 10, 21 ; Carmina sib., V, 142, 158 ; Midrasch Schir hasschirim rabba, i, 6 ; Commodien, Instr., acrost. xli, 12 ; Apocalypse d’Esdras, i, 1, 28, 32. Il est invraisemblable qu’il s’agisse, dans la Iª Petri, de Babylone sur l’Euphrate. Le christianisme, au ier siècle, ne s’étendit nullement vers la Babylonie. Peu d’années avant l’époque où nous sommes arrivés, les juifs avaient été chassés de Babylone, et même ils avaient dû abandonner Séleucie et Ctésiphon pour Néhardéa et Nisibe (Jos., Ant., XVIII, ix, 8, 9). Au IIIe siècle, il n’y a pas encore de minim à Néhardéa. Talm. de Bab., Pesachim, 56 a. Rien de plus commun chez les Juifs que ces noms symboliques : Esther, iii, 1, 10 ; viii, 3, 5 ; Apoc., xi, 8. C’est ainsi qu’ils ont quelquefois désigné Rome par Ninive (Buxtorf, Lex. chald., col. 221), l’empire romain par Edom, les chrétiens par Couthim, les Slaves par Chanaan. V. ci-dessus, p. 36.