La Savoie du Nord/n° 9

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La Savoie du Nord cessant de paraître, les abonnés seront servis par l’Indicateur, nouveau journal hebdomadaire, qui paraîtra prochainement à Bonneville avec les mêmes conditions.

Quand il est devenu certain que la Savoie allait être détachée de la monarchie sarde et que les populations devaient être consultées sur leurs destinées futures, nous avons fondé notre journal pour établir la différence profonde qui existait entre le nord et le midi de la Savoie.

Confiants dans les déclarations officielles des deux gouvernements, nous avons cru à la loyauté de l’appel qu’on promettait de nous faire et nous avons pris pour mission de réclamer les conditions essentielles à la libre manifestation du vœu populaire.

Ces conditions étaient données par l’évidence elle-même : 1o vote séparé pour le nord et pour le midi de la Savoie ; 2o libre manifestation de la nationalité que nous voulions choisir.

Tout nous a été refusé et il nous a été défendu de porter dans l’urne le nom de la Suisse auquel s’attachaient nos sympathies et nos intérêts. Nous pouvons donc dire avec les présidents des comités savoisiens : nous ne sommes pas vaincus, nous sommes victimes.

Aujourd’hui la force a décidé contre nous ; notre tâche est finie. Nous nous retirons de la lice, emportant la ferme conviction d’avoir défendu les vrais intérêts de notre pays. Devant l’urne qui vient de se fermer, nous soutenons toujours que nous avons eu et que nous avons encore actuellement l’adhésion de la grande majorité de nos concitoyens. Nous n’en voulons d’autre preuve que l’élan spontané, l’empressement avec lequel les populations de la Savoie du nord signaient les adresses pour demander leur annexion à la Suisse, et l’énergie avec laquelle elles repoussaient la pétition qu’on leur présentait pour leur annexion à la France.

Alors le vote était libre ; alors aucune pression n’était encore venue violenter nos sympathies.

Aujourd’hui la comédie est jouée. La France n’a pas voulu accepter la lutte et, pour la première fois, elle a vaincu sans oser affronter ses adversaires.

Aujourd’hui notre sort est entre les mains de la diplomatie européenne ; notre mission est terminée. Il ne nous reste plus, en quittant la rédaction du journal, qu’à souhaiter à notre pays bien-aimé, dans les conditions encore inconnues qui vont lui être faites, le calme, le bien-être et la liberté que lui offrait la patrie de Guillaume Tell.

Les rédacteurs : Bard Joseph, avocat.
Warchex François, avocat.
Clert-Biron Edgard, avocat.

La Savoie se meurt ; la Savoie est morte ! Pauvre mère ! Elle vient de rendre son dernier râle d’agonie, seule, délaissée, trahie par ses enfants après 8 siècles de glorieuse existence. Seuls entre tous, nous sommes restés auprès de la couche mortuaire ; seuls entre tous, nous avons recueilli ses derniers soupirs, tandis que ses autres fils chantaient autour d’un nouvel étendard.

Cependant un fantôme veillait dans l’ombre près de nous.

C’était l’homme noir.

Cet homme, comme le spectre rouge du Louvre, toujours apparût aux jours néfastes de notre histoire. Depuis quelques temps, nous l’avions vu, la nuit, parcourant les vallées, gravissant les montagnes, visitant les chaumières ; enveloppé dans un manteau sombre, un large chapeau cachant son œil vitreux et sa face livide, soufflant la discorde et semant la révolte. Cœur eunuque, sans patrie, sans famille, sans amour, cet homme n’eût jamais que deux passions ; l’or et la haine. Nous l’avons rencontré, toujours insultant le malheur, écrasant le faible, lâchement aplati sur les marches d’un trône, vendant le peuple à l’encan. Nous l’avons vu prosterné aux pieds de celui qui fut pendant vingt ans le maître du monde et l’appelant Moïse ; nous l’avons vu, à la chute du colosse, baver sur sa statue et maudire sa mémoire ; nous l’avons vu, aux jours de l’émeute victorieuse, embrasser l’ouvrier sur sa plaie béante ; nous l’avons vu, aux jours de la défaite, demander le sang des révoltés et repousser le bras levé pour le pardon. Nous l’avons vu, enfin, bénissant l’arbre de la liberté et se coiffant du bonnet de la déesse ; nous l’avons vu, le lendemain, passer devant les proscrits et les appeler des lâches.

Cet homme était venu assister aux funérailles de sa victime.


FRANCE et SUISSE

Quand on étudie l’histoire, on voit que presque toutes les nations ont vécu d’une vie tout individuelle, sans intérêt pour l’humanité et sans influence sur ses destinées. Ces nations s’éteignent, se transforment, tombent en décadence, sont absorbées par d’autres nations plus fortes, ne léguant à la postérité que le souvenir de quelques faits et le nom de quelques hommes.

Mais, à côté du grand nombre, on trouve quelques peuples d’élite qui tour à tour ont été les représentants de l’humanité et auxquels le destin avait donné une mission qu’ils devaient accomplir pour le bonheur de tous. La vie de ces peuples intéressait tous les hommes.

Au premier rang de ces nations privilégiées, l’histoire nous montre le peuple hébreux, la Grèce, Rome, l’Italie.

Examinons la mission des deux pays vers lesquels la Savoie semble poussée par ses intérêts.

Après quatorze siècles d’un pénible et long travail de formation, la France s’est sentie une, indivisible, forte à l’intérieur, forte à l’extérieur. Dès ce jour elle a voulu soumettre l’Europe à un vaste système d’expansion, c’est-à-dire, que dès ce jour elle n’a cessé de répandre sur le monde les idées que ses enfants avaient glanées à travers les siècles. Ces idées sont ce qu’on appelle aujourd’hui les idées françaises, les principes de 89. — Dotée, par l’énergie de son peuple, d’une liberté inconnue jusqu’alors, elle a voulu la faire partager à l’univers. Amener le monde à ses idées, voir fleurir dans tous les pays les belles institutions qui font à la fois sa gloire et sa prospérité, propager chez tous les hommes les principes de fraternité et les idées de respect pour les droits de chacun, telle était sa mission, tel était aussi son but.

Mais, pour atteindre ce but, elle avait besoin d’une force immense et elle savait qu’une nation n’est forte qu’avec un gouvernement fort. Ne voyant que l’intérêt des autres nations ses sœurs, elle a consenti à abdiquer temporairement une partie de sa liberté et à vivre sous des gouvernements dictatoriaux. Sous les dictatures successives de la Convention, des Consuls et de Napoléon Ier, elle a fait le tour du monde, semant à pleines mains les idées, faisant trembler les vieux trônes sur leurs bases vermoulues et annonçant à tous la bonne nouvelle ; puis, le jour où elle est tombée épuisée par les fatigues de sa grande œuvre humanitaire, elle s’est donnée des gouvernements paisibles et moins puissants, et s’est mise pour ainsi dire au niveau des autres nations. — Sous ces gouvernements, la France reprend sa liberté ; elle est moins forte, parce qu’elle est plus libre, elle ne travaille plus au bonheur des peuples, parce qu’elle est moins forte. À la période d’expansion, succède la période de recueillement.

De 1815 à 1848, la France a repris des forces et fait une nouvelle moisson d’idées : en 1848, rentrant dans l’accomplissement de sa mission, elle a recommencé à semer sur le monde les trésors intellectuels amassés par ses fils, elle a inauguré une nouvelle période d’expansion.

À côté de la France, on trouve une petite nation, la Suisse. Cette nation a pris naissance au treizième siècle, à la suite de luttes si belles et si héroïques que les hommes qui les ont soutenues nous semblent aujourd’hui appartenir plutôt à la légende qu’à l’histoire. Le territoire de la Suisse s’est de siècle en siècle agrandi de tous les petits pays qui préféraient l’exercice paisible d’une solide liberté à la gloire aventureuse des champs de bataille, dont les habitants n’avaient d’autres ambition que celle de cultiver l’héritage paternel et de le défendre au besoin. Ces petits pays ont vécu et vivent encore aujourd’hui indépendants les uns des autres, conservant leur individualité et leur caractère primitif. Sans porter atteinte à leurs intérêts locaux, limites de leur nationalité, ils se sont réunis par une lien de manière à ne faire qu’un seul tout, en sauvegardant la vie individuelle de chaque partie. C’est ainsi qu’ils sont devenus Suisses pour l’administration de leurs intérêts généraux et pour la défense commune, sans cesser d’être ce qu’ils étaient auparavant, sans aliéner leur indépendance, sans perdre leur nom, leurs mœurs, leurs traditions, leur législation. Sans idées de conquête, trop faibles pour les soutenir s’ils en avaient eu, ils n’ont jamais porté ombrage à leurs voisins ; mais le jour où de puissant envahisseurs ont osé fouler leur terre natale, ils se sont tous levés, ont couru aux armes et ont su montrer à l’étranger qu’ils étaient forts pour la défense de leur indépendance et de l’intégrité de leur territoire. Le nom de Charles-le-Téméraire est là pour nous l’attester.

Il semble, tant la grande et vaste mission de la France attire tous les regards et tous les cœurs, que l’existence de la Suisse n’intéresse en rien le genre humain. La paisible Helvétie a cependant une mission tout aussi importante que celle de la France, et son nom figurera un jour à côté de celui de sa grande sœur parmi les noms des nations qui ont bien mérité de l’humanité. La Suisse a reçu du destin le précieux dépôt de l’idée de fédération et elle l’a conservé précieusement au milieu de tous les orages politiques. Elle est aujourd’hui, en petit, ce que le monde entier doit être en grand plus tard.

Il est écrit là-haut qu’un jour arrivera où la France aura rallié le monde entier à ses idées, renversé toutes les barrières qui parquent les peuples comme des troupeaux, et détruit le déplorable antagonisme qu’ont entretenu les races royales entre les hommes pour les pousser à des luttes fratricides. — Ce jour-là, la France, dira aux peuples : «Vous n’êtes plus ni Français, ni Prussiens, ni Russes ; vous êtes tous des hommes, vous êtes tous des frères.»

La France alors viendra la toute première demander à la Suisse son organisation ; repoussant une centralisation établie dans l’intérêt de sa force devenue inutile puisque tous les peuples seront amis, elle se rappellera qu’un grand nombre de ses enfants, toute la poétique faction girondine avait déjà tourné ses regards de ce côté, mais malheureusement à une époque où ce système était impraticable et où elle, la tête de l’humanité, avait besoin de toute sa puissance et de toute son indivisibilité pour conserver au monde les précieuses conquêtes qu’elle avait faites dans le champ des idées et des droits de l’homme. — Il n’y aura plus alors qu’une nationalité, la nationalité humaine ; et les subdivisions de ce grand tout ne seront plus que la conséquence des intérêts que les hasards topographiques auront groupés sur un point ou un autre. On ne parlera plus de frontières naturelles, ni d’équilibre européen. On ne verra plus des peuples s’allier pour en écraser d’autres, l’alliance sera universelle et la devise : Un pour tous, tous pour un, sera la devise du monde.

Ayant à choisir entre la France et la Suisse, nous n’avons pas hésité, nous avons choisi la Suisse ; non pas que le grand rôle de la France n’ait toujours excité notre enthousiasme et provoqué notre admiration, mais parce que nos populations avaient plus intérêt à partager la paisible mission de la Suisse qu’à suivre la France dans l’accomplissement de ses destinées. — Nous avons obéi à un sentiment d’égoïsme, nous l’avouons, mais cet égoïsme n’avait rien de personnel.

Français, nous ne consentirions jamais à nous séparer de la mère patrie, quels que soient les épreuves qui l’attendent ou les revers qui la menacent. Appelés à délibérer sur notre annexion, sachant que nos provinces n’étaient aucunement nécessaires à la France pour qu’elle puisse atteindre son but, nous avons mis le pour et le contre, les avantages et les désavantages dans la balance, et nous l’avons vue pencher du côté de la Suisse.

Nous avons préféré l’état du laboureur et de commerçant à celui de soldat, la chanson qui égaie la chaumière ou l’atelier à la guerrière fanfare qui fait pâlir les mères. À ceux qui nous ont crié : gloire, nous avons répondu : liberté. — Nous avons voulu être Suisses, parce que ce pays assurait notre indépendance individuelle et nationale, faisait asseoir le bien-être au foyer de toutes les familles et nous promettait une longue tranquillité politique que ne pouvaient atteindre les violentes secousses inséparables des gigantesques desseins de la France.

Si, malgré tous nos efforts, notre annexion doit se consommer, plus que tout autre, nous aurons le droit d’appeler la France : mère ; car nous n’avons jamais considéré la France comme un être qui vient au devant des ambitieux, les pleines de décorations, de places et d’honneurs ; nous avons toujours laissé aux organisateurs du suffrage universel le soin de la voir sous cet aspect : nous n’avons jamais vu dans la France qu’un pays qui méprisant les désirs mesquins et les petites ambitions, viendra dire à ses nouveaux enfants : « Je vous associe à ma mission, à mon apostolat ; accourez, venez partager mes fatigues, mes périls, mes sacrifices, mes gloires et mes revers. »

Nous voulions épargner à nos provinces le dur poids de leur part de travail dans cette entreprise immense.

Un jour viendra où nos compatriotes diront : « Voilà qu’on exerce sur nos prêtres une pression telle que nos intérêts religieux en sont lésés ; voilà que non contente d’avoir doublé l’impôt, la France fait appel à la générosité des citoyens et nous demande nos biens : voilà qu’on nous prend nos fils pour les envoyer à Moscou, en Afrique, en Chine. »

Nous leur répondrons : « La France tient les rênes du char du progrès, si vos prêtres s’opposent à sa marche, elle renverse l’obstacle et avance. La France a besoin d’argent, elle recourt aux dons patriotiques, si vous possédez quelque chose, apportez-le sur l’autel de la patrie ; si vous ne possédez rien, empruntez pour apporter. — La France a besoin de vos fils, qu’ils partent, qu’ils aillent à Moscou, en Afrique, en Chine ; partout où ils iront, ils porteront l’idée et la civilisation sera avec eux : que ce soit la victoire ou la défaite qui les attende, qu’ils partent, c’est l’intérêt des peuples qu’ils vont délivrer et constituer en nation : qu’ils doivent rentrer estropiés sous le toit paternel ou éparpiller leurs cadavres sur les rives glacées de la Bérésina ou sur les sables brûlants des déserts africains, qu’ils partent, parce que là où est tombé un Français, germe une idée ; le sang qu’ils répandront fécondera la terre et promettra une riche moisson pour l’avenir.

Lorsqu’après une forte marée, l’Océan se retire, il laisse après lui des épaves, des galets, des coquillages, comme pour dire : ce terrain m’appartient, je le marque de mon sceau.

Lorsqu’écrasée par les éléments ou par les hommes, la France, cet autre Océan, se retire, ce n’est ni une déroute, ni une défaite ; les débris qu’elle laisse après elle sont là pour dire : ce terrain appartient aux idées françaises.

Ceux qui ont voté le 22 avril, se réjouiront-ils alors d’être Français ? Ne regretteront-ils point le temps où ils n’avaient qu’à vouloir être Suisses pour le devenir ? Ne se repentiront-ils point de s’être abandonné à une destinée glorieuse, mais pénible, quand ils pouvaient se mettre à tout jamais à l’abri des révolutions et acquérir pour toujours la liberté et le bien-être.


Quand deux plaideurs se disputent un champ limitrophe ; que l’un réclame le tout et que l’autre ne veut rien céder, on en vient ordinairement à une transaction, à un accommodement.

La Savoie neutralisée est le champ en litige ; la France et la Suisse sont les deux plaideurs ; l’Europe sera l’arbitre pour concilier les parties.

Dans une transaction, chacun des plaideurs cède à l’autre une partie de ses prétentions et quand il s’agit d’un champ, on le partage, on le démembre.

La conclusion logique est que notre pays sera probablement l’appoint avec lequel on paiera chacune des ambitions rivales. Nous voudrions être mauvais prophètes, mais nous ne pouvons nous empêcher de redouter l’avenir qui se prépare.


FRANCE ET ZONE

Voilà le cri de ralliement de nos adversaires et la panacée qu’ils nous ont offerte pour guérir les maux de la patrie.

Examinons la signification du cote ; elle est intéressante.

Quel est de ces deux noms celui qui a eu l’influence prépondérante sur le vote des électeurs du nord de la Savoie ? Nous avons regret de le dire pour l’honneur de la France, mais tout le monde reconnaît que la zône était un passeport sans lequel la France ne pouvait entrer.

Ce passeport obtenu, on a dit aux population : « Vous ne pouvez pas voter pour la Suisse, c’est défendu ; mais si vous ne pouvez avoir le tout, ayez au moins une partie et votez France et zône. » Aussi le paysan, dans son langage naïf, ne disait pas : « Je vote pour la France, » mais simplement : « Je vote pour la zône. »

Que signifie une zône.

Le besoin d’une zône indique que la population qui la réclame a tout son commerce avec le peuple voisin et fort peu avec ses propres nationaux. Elle prouve chez nous que nos intérêts industriels et commerciaux sont avec la Suisse et non avec la France.

Que conclure de là, sinon que les habitants de la Savoie du nord ont consacré par un vote que leur bonheur et leur bien-être matériel sont liés au sort de Genève.

Nous n’avons jamais soutenu d’autre thèse. Or, quand deux peuples ont les mêmes intérêts, ils ont la même nationalité, d’après la règle que l’intérêt est la mesure des nationalités, comme elle est dans le droit la mesure des actions.

Donc, en votant zône dans les conditions qu’on lui a faites, l’habitant de nos pays a défini lui-même sa nationalité et a mis plus de Suisse que de France dans l’urne électorale.


Nous avons toujours soutenu que la zône ne serait jamais qu’un concession temporaire et que cette promesse n’était faite que pour préparer la réussite du suffrage universel.

Les évènements nous donnent déjà raison au lendemain du vote.

Le Bon Sens d’Annecy, avant que l’urne soit complétement fermée, se pose déjà en adversaire de cette franchise et demande ouvertement qu’on n’en fasse pas l’objet d’un traité international, afin, dit-il, qu’elle puisse disparaître facilement dans un temps rapproché.

Mais, dira-t-on, le Bon Sens a défendu lui-même énergiquement la devise France et zône, et encouragé nos populations à voter ce programme; comment est-il possible qu’il change ainsi d’opinion du jour au lendemain?

Pourquoi? mais il vous le déclare lui-même dans son numéro du 4 mai; écoutez plutôt: «Nous avons soutenu, dit-il, le programme France et zône, parce que nous l’avons regardé comme un excellent moyen de satisfaire l’opinion dans le nord de la Savoie et d’éconduire les prétentions suisses; mais, aujourd’hui que la victoire est remportée, on peut raisonner avec calme, se recueillir et faire un inventaire sérieux.»

Voilà qui est clair et même cynique. Le Bon Sens dit pour la première fois la vérité, c’est qu’il a voulu tromper nos populations. Habemus confitentem reum.