Poèmes mobiles/La Semaine terrible
Apparence
LA SEMAINE TERRIBLE
VILLANELLE
À Paul Bonhomme.
ongue et terrible semaine !
Du crépuscule au matin,
Comme un fou je me promène !
Je serai dans la huitaine
Sec comme un bénédictin…
Longue et terrible semaine !
Ma chaussure à la poulaine
Gémit contre le destin.
Comme un fou je me promène !
Voyez la teinte incertaine
Que prend mon habit châtain.
Longue et terrible semaine !
Mon concierge de sa haine
Me poursuit d’un air hautain !
Comme un fou je me promène…
Mais à cet énergumène
Mieux vaudrait parler latin.
Longue et terrible semaine !
Chasse-moi de ton domaine,
Ô maîtresse à l’œil mutin !
Comme un fou je me promène…
Je n’ai plus de marjolaine
Pour ton corset de satin.
Longue et terrible semaine !