Le Coran (Traduction de Montet)/Le Coran/Sourate 100

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Traduction par Édouard Montet.
Payot (p. 264-265).


Sourate 100[1].

SOURATE
DES CHEVAUX DE BATAILLE[2]

La Mecque ou Médine : 11 versets.

Au nom d’Allâh très miséricordieux et compatissant.

1. Par les chevaux de bataille haletants[3],

2. Qui font jaillir le feu de leurs sabots,

3. Qui, le matin, se précipitent sur l’ennemi,

4. En soulevant la poussière,

5. Et qui pénètrent au milieu des troupes (adverses),

6. En vérité, l’homme est ingrat envers Son Seigneur,

7. Et, en vérité, il en est lui-même le témoin[4].

8. En vérité, il est ardent dans l’amour des biens[5].

9. Mais ne sait-il pas que, lorsque ce qui est dans les sépulcres sera bouleversé[6],

10. Et que ce qui est dans les cœurs sera mis au jour,

11. En vérité, Son Seigneur[7], en ce jour-là, saura tout[8] ?




  1. Ce court fragment, d’une superbe allure, est écrit en versets très brefs rimés. D’origine inconnue (La Mecque ou Médine), d’après la tradition cette sourate paraît ancienne (Nöldeke : première période des Sourates de La Mecque).
  2. Pluriel féminin signifiant : les chevaux à la course rapide. Le contexte indique qu’il s’agit de chevaux de bataille.
  3. Sous-entendu : Je jure.
  4. Témoin de cette ingratitude.
  5. Les biens de ce monde.
  6. À la résurrection.
  7. Il y a dans le texte : Leur Seigneur.
  8. Il y a dans le texte : sur eux (litt. : avec eux), c’est-à-dire sur cela (le pronom s’appliquant à tout ce qui sera mis au jour, à la fin du monde).