Le Livre de l’Atlantide/La géographie de l’Atlantide et ses races

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Maurice Glomeau (p. 48-52).




CHAPITRE IV
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LA GÉOGRAPHIE DE L’ATLANTIDE ET SES RACES
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L’Atlantide avait un système orographique puissant. Elle était traversée par une vaste chaîne de montagnes qui, par endroits, s’épanouissaient et qui fumaient. Certaines atteignaient 9.000 pieds. Ces montagnes renfermaient de nombreux volcans. La tradition, en effet, nous raconte que de nombreuses sources d’eau chaude jaillissaient en Atlantide et qu’il y avait des monts qui fumaient. Au nord de la capitale, appelée Cerné, il y avait une très haute montagne recouverte de neiges et se terminant par trois pics en forme de trident. Cette montagne devait être sacrée ou tout au moins fameuse par le monde, car en Amérique comme en Europe on en a conservé le souvenir, et dans les deux continent on a maintes fois essayé de la représenter sur des monnaies ou des bas-reliefs : c’était la grande montagne d’Atlan, disaient les Peaux Rouges, la montagne des dieux racontent les Chaldéens, le Parnasse disaient les Grecs, ou le Trident de Neptune, car Poséidonis avait comme symbole en Grèce Neptune. Neptune et son trident étaient l’allégorie qui représentait l’Atlantide avec sa fameuse montagne aux trois pics.

Quatre grands cours d’eau sillonnaient l’Atlantide. Le terrain était fertile et le climat très doux. Il devait être semblable à celui des Açores. Le sol volcanique se prêtait à la culture et comme on avait tous les climats, la zone tropicale au sud dans les régions basses, la zone tempérée sur les plateaux, la zone froide dans la région des neiges, on pouvait obtenir une variété infinie de productions. Toutes les cultures y étaient prospères. On n’y manquait de rien, et voilà pourquoi l’Atlantide a été représentée par les traditions comme une terre bienheureuse, un jardin merveilleux, un lieu de bonheur où le printemps était perpétuel. C’était le paradis des Peules, l’Eden des Hébreux, le jardin des Hespérides des Grecs, enfin cette terre idéale après laquelle toute antiquité a soupiré et qu’elle a cherché à retrouver par le monde, et d’où les hommes avaient été chassés par leurs fautes. En un mot tous les produits de la terre se trouvaient réunis là comme flore et comme faune.

Il y avait de nombreuses villes. La capitale était Cerné, la ville aux portes d’or, la ville des fontaines. Sa population était nombreuse et très dense.

Voici, d’après les Indous, les races diverses qui peuplaient l’Atlantide. Elles se divisaient en deux groupes : le groupe rouge et le groupe jaune.

Le groupe rouge comprenait : Les Rmoahals, les Tlvatlis, les Toltèques. Le groupe jaune : les Touraniens, les Sémites, les Akkadiens, les Mongols.

La race rmoahal était la plus ancienne. Elle datait de 4 à 5 millions d’années. Les hommes de cette race étaient d’un brun acajou et très grands : de 10 à 12 pieds. Ils se croisèrent avec les Lémuriens du Groenland, qui alors jouissait d’une température douce, puis s’enfuirent avec eux et émigrèrent, lors de la période glacière, vers l’Atlantide. Ils étaient peu intelligents et très brutaux. La race tlavatlis était rouge-brun, plus petite mais plus intelligente. Elle habitait les montagnes. La race toltèque était rouge-cuivre., Très intelligente et très forte, ce fut elle qui domina et gouverna. Les Toltèques avaient une haute taille : huit pieds. Ils avaient les traits réguliers. Les Égyptiens primitifs et les Incas étaient des Toltèques.

Le groupe jaune allait du jaune rouge représenté par les Touraniens, au jaune pâle que manifestait le teint des Mongols. D’ailleurs, ce groupe jaune n’apparaît que très tard et bien après le groupe rouge. Ainsi les Akkadiens n’apparaissent qu’après la catastrophe de 800.000 ans et les Mongols qu’avec celle de 200.000. Les Touraniens ont surtout habité les colonies, le Maroc, l’Espagne. Les Sémites étaient les nomades atlantes et semblent être nés dans les montagnes du Nord-Est de l’Atlantide, c’est-à-dire en Irlande et en Écosse. Les Akkadiens étaient commerçants et étaient nés sur le continent qui occupait la Méditerranée actuelle, et dont la Corse et la Sardaigne sont les restes. Quant aux Mongols, ils étaient nomades et leur berceau a été la Sibérie.

Il n’y a donc point eu en Atlantide de race blanche, comme certains modernes l’ont prétendu. Les teints pâles dont parlent les traditions étaient représentés par le groupe jaune. Maintenant, ce groupe jaune doit-il être rattaché à l’Atlantide ? N’est-il pas plutôt la production de l’Asie se développant et dont l’Europe et le Nord de l’Afrique étaient des promontoires ? Il semble que la véritable race atlante était la race rouge. En un mot, le premier groupe. Le groupe jaune me paraît être plutôt un produit asiatique. Mais il est certain qu’à cette époque il n’y avait point de race blanche, car les Boréens ne sont apparus qu’après l’engloutissement de Poséïdonis. Quant aux Noirs, ils naissaient en Afrique et se développaient. Les nègres atlantes n’étaient que des Lémuriens.

Maintenant, étudions la civilisation de ces Atlantes.