La Cithare (Gille)/Les Chasseurs
Apparence
La Cithare, Texte établi par Georges Barral , Librairie Fischbacher (Collection des poètes français de l’étranger), (p. 189-190).
LES CHASSEURS
Au fond du bois sacré brille un temple ionique.
Un gracieux éphèbe à la blanche tunique,
Pour marquer sa ferveur au dieu qu’il va prier,
S’approche d’un autel, traînant un sanglier
Dont le boutoir sanglant laboure l’herbe humide.
Il l’offre à Pan. Non loin, drapés dans leur chlamyde,
Se tiennent des chasseurs armés d’un javelot.
Une femme aux cheveux parés de mélilot
Leur offre, en sa main droite, une coupe à deux anses.
Ils ont interrompu leurs vives confidences,
Et voici que, derrière un massif, apparaît,
Apportant des parfums dans un mince coffret,
Une vierge aux yeux bleus, grave, tranquille et fière,
Dont la beauté sereine est comme une lumière.