Livre de prières, 1852/Les vêpres de la Pentecôte

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LES VÊPRES


DE


LA PENTECÔTE.




Le Diacre se place devant la porte principale du sanctuaire et commence ainsi :

Mon père, bénissez.

Le Prêtre : Béni soit notre Dieu perpétuellement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Lecteur : Venez, adorons le Roi notre Dieu. Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ notre Roi et notre Dieu ! Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Ensuite on dit le psaume 102. Ô mon âme, bénissez le Seigneur : bénissez le Seigneur, ô mon âme ! Seigneur mon Dieu, vous êtes admirablement grand, vous êtes revêtu de majesté et de magnificence, etc., etc.

Le psaume étant fini, le Diacre dit : Prions en paix le Seigneur.

Le Chœur répond : Seigneur, ayez pitié de nous !

Le Diacre : Prions le Seigneur qu’il nous accorde la paix et le salut de nos âmes.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous !

Le Diacre : Prions pour la paix du monde entier, pour la prospérité des saintes Églises de Dieu et pour la réunion de toutes.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour cette sainte demeure et pour tous ceux qui y entrent avec foi, dévotion et crainte de Dieu.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour le saint Synode, pour notre Métropolitain, ou Évêque N., pour l’ordre vénérable des Prêtres et des Diacres en Jésus-Christ, pour tout le clergé et le peuple.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour notre très-pieux et grand Monarque N., pour toute sa maison et ses armées.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour cette cité, pour toute ville et contrée, et pour tous ceux qui y habitent en paix.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour la salubrité de l’air, l’abondance des fruits de la terre, et la paix générale.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour ceux qui sont sur mer, pour les voyageurs, les malades, les affligés, les captifs et pour leur salut.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour les fidèles qui assistent à cette assemblée en attendant la grâce du Saint-Esprit.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour ceux qui humilient leurs cœurs et fléchissent les genoux devant le Seigneur.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur qu’il nous fortifie dans les bonnes œuvres.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur qu’il nous accorde les trésors de sa miséricorde.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur que nos prières lui soient agréables comme le doux parfum de l’encens.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour tous ceux qui implorent le secours du Seigneur.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur, afin qu’il nous délivre de toute affliction, colère et nécessité.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Protégez-nous, sauvez-nous, faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse reine Marie, mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous tous, et chacun de nous et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car à vous appartiennent toute gloire, louange et adoration ; à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Ensuite le Chœur chante les premiers versets du psaume 140.

Seigneur, exaucez-moi ! prêtez l’oreille à ma voix, lorsque je l’élèverai pour vous invoquer. Que ma prière parvienne à vous, comme la fumée de l’encens ; que l’élévation de mes mains vous soit agréable comme le sacrifice du soir, etc.

Le Lecteur lit le reste de ce psaume aussi bien que le psaume 141. Ensuite le Chœur chante les cantiques suivants, chacun à deux reprises :

Un événement merveilleux, selon le témoignage de saint Luc, s’est accompli aujourd’hui, en présence de tous les peuples, dans la ville de David, au moment où le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres. Les disciples étant tous assemblés en un même lieu, on entendit tout à coup un grand bruit, comme d’un vent impétueux, qui venait du ciel, et qui remplit toute la maison où ils étaient assis ; et soudain ils se mirent à proférer des paroles étranges, à proclamer des dogmes jusqu’alors inouïs, et des enseignements nouveaux sur la divine Trinité.

Le Saint-Esprit a toujours été, il est présentement et il sera à jamais sans commencement et sans fin ; toujours uni au Père et au Fils, et compté avec eux. Il est la vie et le vivificateur, la lumière et le dispensateur de la lumière, bon en lui-même et la source de la bonté. Par lui le Père se fait connaître et le Fils se glorifie, manifesté au monde entier. C’est une même puissance, un même ordre divin, une même adoration de la sainte Trinité.

L’Esprit-Saint est lumière ; il est la vie et la source vivante de la spiritualité, l’Esprit de sagesse et d’intelligence, bon, droit, souverainement incorporel ; il règne, il domine, il purifie du péché ; il est Dieu et il sanctifie ; c’est un feu émanant du feu ; il parle, il crée, il dispense les dons ; par lui tous les Prophètes, les Apôtres ainsi que les Martyrs ont reçu leurs couronnes. Étrange révélation, vision incompréhensible : flamme éternelle d’où jaillissent les flots de la grâce !

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et en ce jour et à jamais, et dans les siècles des siècles. — Ainsi soit-il.

Roi des cieux, Consolateur, Esprit de vérité, vous qui êtes partout et remplissez toutes choses, trésor des bons et dispensateur de la vie, venez et demeurez en nous, purifiez-nous de toute souillure et sauvez nos âmes, Dieu de bonté !

Pendant qu’on chante ce dernier cantique, le Prêtre et le Diacre portent l’encensoir, s’inclinent devant l’autel et en font le tour, et sortent du sanctuaire par la porte latérale du nord, précédés de céroféraires.

Le Prêtre à voix basse : Le soir, le matin et le midi nous vous louons, ô Dieu, souverain maître, nous vous bénissons, nous vous rendons grâces et nous vous prions de recevoir nos prières, comme vous agréez cette odeur douce de l’encens ; détournez nos cœurs de paroles et de pensées mauvaises, et sauvez-nous des mains de tous ceux qui conspirent la perte de nos âmes. Nos yeux, ô Seigneur, sont tournés vers vous ; vous êtes notre espoir, ne nous abandonnez pas ; et c’est à vous qu’appartiennent la gloire, la louange et l’adoration ; à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Le Diacre, après avoir encensé les images du Sauveur et de la sainte Vierge, se tourne vers le Prêtre et lui dit : Mon père, bénissez la sainte entrée.

Le Prêtre, faisant le signe de la croix, répond : Bénie soit l’entrée de vos saints, perpétuellement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Diacre : Ainsi soit-il. Ils se retournent vers l’autel, et le Diacre dit : Sagesse, tenons-nous avec respect. Puis ils rentrent dans le sanctuaire, et le Chœur chante :

Ô Jésus-Christ, douce lumière de la sainte gloire du Père éternel, céleste, saint et bienheureux ! À la fin du jour et de la clarté, nous vous célébrons, Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Vous êtes digne, ô Fils de Dieu, auteur de la vie, d’être chanté à jamais ; c’est pourquoi le monde vous glorifie.

Le Prêtre et le Diacre se tiennent au fond du sanctuaire.

Le Diacre : Soyons attentifs.

Le Prêtre : Que la paix soit avec tous.

Le Lecteur répond : Et avec votre esprit.

Puis il récite les versets du jour : Il n’est pas de Dieu aussi grand que notre Dieu : il est le seul Dieu qui opère des merveilles.

Le Chœur répond, en chantant les mêmes paroles.

Le Lecteur : Vous avez fait connaître votre puissance parmi les peuples.

Le Chœur répète le premier verset.

Le Lecteur : Je me suis souvenu des œuvres du Seigneur, et je me souviendrai de toutes les merveilles que vous avez faites depuis le commencement.

Le Chœur : Il n’est pas de Dieu aussi grand, etc.

Le Lecteur : Et j’ai dit : C’est maintenant que je commence. Ce changement est l’ouvrage de la droite du Très-Haut.

Le Chœur : Il n’est pas de Dieu aussi grand, etc.

Le Lecteur : Il n’est pas de Dieu aussi grand que notre Dieu.

Le Chœur finit : Vous êtes le seul Dieu qui opérez les merveilles.

Ensuite le Diacre, pour inviter les fidèles à fléchir les genoux, dit à haute voix : Encore et de nouveau fléchissons les genoux et prions en paix le Seigneur !

Le Chœur répond trois fois : Ayez pitié de nous, ô Seigneur.

Tout le monde se met à genoux, et le Prêtre se tourne vers le peuple et dit les prières suivantes :

Vrai Dieu, Dieu infini, invisible, incompréhensible, impénétrable, immuable, inaccessible à toute comparaison, à toute mesure, Seigneur miséricordieux, vous qui seul êtes éternel et qui habitez la lumière inaccessible ! qui avez créé le ciel, la terre et l’immensité des mers, avec toutes les créatures qu’ils renferment. Vous aimez à prévenir les supplications de ceux qui vous implorent ; c’est pourquoi nous vous prions et nous vous supplions, Dieu de clémence, Père éternel de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui, pour l’amour de nous autres hommes et afin d’opérer notre salut, est descendu des cieux et s’est incarné du Saint-Esprit et de la Vierge Marie. C’est lui qui nous a instruits d’abord par sa parole, puis par ses œuvres, et qui nous a laissé dans sa passion salutaire un modèle à imiter, à nous, ses indignes serviteurs ; car il nous avait enseigné à prier, en nous prosternant et en fléchissant les genoux, et à l’implorer pour la rémission de nos péchés et des fautes commises par l’ignorance de son peuple. — Nous vous supplions, Dieu de clémence ; exaucez-nous en quelque temps que nous vous invoquions ; mais principalement exaucez-nous en ce jour solennel de la Pentecôte, où après l’Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ et son exaltation à la droite du Père, il fit descendre le Saint-Esprit sur ses disciples et ses Apôtres, et répandit sur chacun d’eux les dons de la grâce, en sorte que tous en furent remplis, proclamant en langues diverses votre divine majesté et prophétisant. En ce jour, exaucez nos prières, ô Seigneur, souvenez-vous de notre abaissement et de notre misère ; retirez nos âmes de la captivité par un effet de votre infinie miséricorde qui vous sollicite en notre faveur ; prenez-nous sous votre sainte garde, nous sommes prosternés devant vous. Nous avons péché ; mais nous vous avons été consacrés dès notre naissance ; et, depuis lors, vous êtes notre Dieu. Nos jours se sont évanouis comme une ombre vaine, nous nous sommes éloignés de votre assistance, et rien ne saurait nous justifier ; néanmoins nous avons espérance en votre miséricorde, et nous crions vers vous dans notre détresse : Ne vous souvenez point des fautes de notre jeunesse ou de notre ignorance, et purifiez-nous de nos mauvaises actions ; ne nous rejetez point au jour de notre vieillesse et de la défaillance de nos forces ; daignez ne pas nous abandonner, avant l’heure qui rendra notre corps à la terre ; faites, Seigneur, que nous revenions à vous et prêtez une oreille favorable à nos supplications ; que l’immensité de vos miséricordes égale nos péchés, et que la multitude de vos compassions efface la multitude de nos péchés. Abaissez du haut des cieux, ô Seigneur, un regard de bonté sur les fidèles qui sont ici rassemblés et qui soupirent après l’effusion de vos bienfaits. Visitez-nous dans votre clémence, délivrez-nous de la tyrannie du démon, et mettez notre vie sous la protection de vos commandements. Donnez à un Ange fidèle la garde de votre peuple ; et daignez nous réunir tous dans votre royaume céleste. — Daignez suffire aux besoins de tous ceux qui espèrent en vous et pardonnez-leur ainsi qu’à nous tous nos péchés. Purifiez-nous par l’opération de votre Saint-Esprit et détruisez les embûches que le démon dresse contre nous.

Soyez béni, ô Dieu tout-puissant, souverain Seigneur de toutes choses, qui avez donné au jour la lumière du soleil, et qui avez éclairé la nuit de la lumière des étoiles, et qui avez daigné nous accorder ce jour jusqu’à la nuit. Écoutez, ô Seigneur, nos prières et celles de votre peuple, accordez-nous le pardon de tous nos péchés volontaires et involontaires, recevez nos supplications du soir ; accordez à votre héritage la plénitude de votre bonté et de vos miséricordes ; que vos saints Anges nous protégent ; munissez-nous de votre justice ; entourez-nous de votre vérité ; gardez-nous par votre puissance ; préservez-nous des maux qui nous accablent et des piéges que le démon, notre ennemi, ourdit contre nous. Faites-nous passer ce soir, cette nuit, aussi bien que tous les jours de notre vie, dans la perfection, la sainteté, la paix, sans péché et sans tentation. Accordez-nous cette grâce par les prières de votre sainte Mère et de tous les saints qui, dès le commencement du monde, ont trouvé grâce devant vous.

Puis le Diacre dit : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur, faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Ayez pitié de nous, ô Seigneur.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse Reine, Marie mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous tous, et chacun de nous et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ, notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car c’est à vous, Seigneur notre Dieu, d’avoir pitié de nous et de nous protéger ; et nous vous rendons grâce, à vous Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours ; et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Ensuite le Diacre dit la litanie suivante :

Disons de toute notre âme, et de toute notre pensée disons :

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Seigneur, Dieu tout-puissant, Dieu de nos pères, nous vous supplions : exaucez-nous et ayez pitié de nous.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Ayez pitié de nous, ô mon Dieu, selon votre grande miséricorde ; nous vous en supplions, exaucez-nous.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous (3 fois).

Le Diacre : Prions encore pour notre auguste, pieux et grand Monarque, afin qu’il lui soit accordé puissance, victoire, longue vie, paix, santé, salut ; et que le Seigneur notre Dieu l’assiste et le seconde en toute chose, qu’il lui soumette tout ennemi et tout adversaire.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour toute sa maison.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour le saint Synode, pour notre Métropolitain ou Évêque N., pour l’ordre vénéré des prêtres et des diacres en Jésus-Christ, et pour tous nos frères en Jésus-Christ.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour toute armée chrétienne.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour les bienheureux fondateurs de cette sainte demeure, que leur mémoire soit éternelle, pour tous nos pères et frères orthodoxes trépassés, ici et en tout autre lieu.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour les bienfaiteurs de cette sainte Église, pour ceux qui lui donnent de leur bien, pour ceux qui y servent, y chantent, et pour tout le peuple présent ici, et qui attend de vous, Seigneur, une grande et infinie miséricorde.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Prêtre : Car vous êtes un Dieu bon et miséricordieux, et nous vous rendons gloire à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

La litanie étant achevée, le Diacre dit à haute voix : Encore et de nouveau fléchissons les genoux et prions le Seigneur.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Après que les fidèles se sont mis à genoux, le Prêtre commence à dire ces prières :

Ô Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, qui avez apporté la paix aux hommes et qui leur dispensez sans cesse le don du Très-Saint-Esprit dans la vie présente, en le transmettant aux fidèles pour l’héritage éternel ! C’est principalement en ce jour que vous avez daigné répandre plus manifestement votre grâce sur vos disciples et Apôtres, et vous avez mis en leurs bouches une parole de feu, en sorte que par leur ministère le genre humain entendit la vérité divine et l’accueillit dans la langue de chacun en particulier ; c’est à pareil jour qu’autrefois nous fûmes éclairés des lumières de l’Esprit et affranchis des illusions, comme d’autant d’épaisses ténèbres, par la distribution sensible des langues de feu et leur action surnaturelle ; vous nous avez enseigné la croyance en vous et la connaissance du mystère de votre divine unité avec le Père et le Saint-Esprit selon la substance et la plénitude du pouvoir divin. Ô Seigneur Jésus, vous êtes la splendeur du Père, l’image de sa substance, la source du salut et de toute grâce ! Purifiez donc mes lèvres souillées par le péché, et apprenez-moi comment et quand je dois me mettre en prière ; vous connaissez la multitude de mes péchés ; mais votre miséricorde l’emportera sur le nombre de mes prévarications. Saisi de crainte, je me présente devant vous, Seigneur, après avoir rassuré mon âme par l’idée de votre infinie bonté. Réglez le cours de ma vie, comme vous réglez les mouvements des astres par votre parole toute-puissante ; vous êtes le port assuré de ceux qui sont dans la tourmente : montrez-moi la voie dans laquelle je dois marcher. — Donnez l’esprit de sagesse à mon faible esprit, et celui de prudence à ma légèreté : répandez sur moi l’esprit de votre crainte dans toutes mes actions ; vivifiez l’esprit de droiture dans mes entrailles, et affermissez, par votre Esprit-Saint, mon intelligence qui s’égare, afin que, chaque jour guidé par votre esprit de bonté dans le sentier du bien, je devienne capable d’accomplir vos commandements et de garder fidèlement le souvenir de votre avénement glorieux où vous examinerez toutes mes actions. — Ne souffrez point, Seigneur, que je me laisse séduire par les attraits périssables de ce monde, et donnez-moi la force d’aspirer sans cesse à la possession de vos trésors divins ; car vous avez dit : Celui qui demandera quelque chose en mon nom à mon Père, il l’accordera ; c’est pourquoi, pécheur que je suis, j’ai recours à votre bonté au jour de la descente de votre Saint-Esprit : accordez-moi tout ce que j’ai demandé de profitable pour mon salut, Seigneur tout puissant et tout miséricordieux, qui nous accordez avec bonté et largesse ce que nous pouvons vous demander ; car vous êtes plein de commisération ; vous êtes magnifique dans vos grâces, vous avez daigné vous revêtir de notre chair et de notre nature à l’exclusion du péché ; laissez-vous fléchir miséricordieusement par ceux qui fléchissent le genou devant vous qui vous êtes offert en sacrifice de propitiation pour nos péchés. — Ayez pitié, Seigneur, de votre peuple ; exaucez-nous du haut de votre céleste demeure ; sanctifiez-nous par la force de votre droite ; abritez-nous sous l’ombre de vos ailes et n’abandonnez point l’ouvrage de vos mains. — Nous avons péché devant vous, mais c’est vous seul que nous adorons ; nous ne voudrions pas adorer un Dieu étranger, ô Seigneur, ni lever nos mains suppliantes vers un autre que vous. Remettez-nous nos péchés, et ne rejetez pas nos humbles prostrations ; daignez nous tendre une main secourable ; accueillez notre prière comme un parfum d’agréable odeur qui puisse s’élever jusqu’au royaume de votre gloire.

Ô Seigneur, Seigneur, vous qui nous gardez de toute flèche qui fend l’air durant le jour, garantissez-nous aussi de tout ce qui marche à la faveur des ténèbres. Accueillez le sacrifice du soir de ceux qui lèvent vers vous leurs mains suppliantes. Faites-nous la grâce de traverser le cours de la nuit sans reproche, sans tentation, et délivrez-nous de toutes les tentations que le démon nous suscite. Donnez la contrition à nos âmes et inspirez à nos pensées la crainte du compte que nous devons rendre au jour de votre redoutable jugement. Que notre vie soit pénétrée de votre crainte ; faites mourir au péché notre chair, afin que, dans le sommeil, nous puissions encore nous réjouir dans la contemplation de vos décrets adorables. Chassez loin de nous toute mauvaise pensée, et tirez-nous du sommeil à l’heure des saintes prières pour nous affermir dans la foi et dans la pratique de vos saints commandements.

Le Diacre : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur ; faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et très-glorieuse Reine Marie mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous tous et chacun de nous mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Par la bonté et la grâce de votre Fils unique, avec lequel vous êtes béni, vous, et votre très-saint, bon et vivifiant Esprit ; maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Lecteur à haute voix : Daignez, Seigneur, nous faire achever le reste de ce jour sans péché ; soyez béni, ô Seigneur, Dieu de nos pères ; et que votre nom soit loué et glorifié dans tous les siècles. Soyez-nous propice, ô Seigneur, parce que nous ne mettons notre espérance qu’en vous. Soyez béni, ô Seigneur, et enseignez-nous vos commandements. Soyez béni, ô souverain Maître, et faites-nous avancer dans la connaissance de vos commandements. Soyez béni, ô Saint, éclairez-nous dans la voie de votre justice. Que votre grâce, ô Seigneur, ne nous quitte jamais, et que votre œil favorable ne se détourne pas de l’ouvrage de vos mains ; et c’est à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, qu’appartiennent la louange, l’adoration et la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècle. Ainsi soit-il.

Le Diacre une troisième fois dit : Encore et de nouveau prions le Seigneur.

On se met de nouveau à genoux et le Prêtre commence :

Ô source intarissable de la vie et de la lumière, ô puissance et vertu créatrice, coéternelle au Père, Christ notre Dieu, vous qui, opérant avec plénitude l’œuvre du salut des hommes, êtes venu briser les liens jusque-là indissolubles de la mort et briser les portes de l’enfer, et fouler à vos pieds les démons, vous qui vous êtes volontairement rendu pour nous victime sans tache en expiation de nos péchés, et avez subi la mort quoique exempt de tout péché, afin que, par la vertu de ce mystérieux sacrifice, la vie éternelle nous fût assurée ; vous qui, étant descendu aux enfers, avez percé ses barrières et fait sortir ceux qui étaient assis dans les ténèbres, en posant à l’antique et malin serpent de l’abîme les limites que votre divine sagesse lui a tracées, et l’avez enchaîné dans les épaisses ténèbres au plus profond des enfers, et l’avez confiné pour jamais dans ces sombres demeures, sous l’action du feu qui ne s’éteindra jamais, par un effet de votre toute-puissance ! Ô sublime sagesse du Père Dieu, secourable à ceux qui sont dans la tentation ; lumière de ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, Seigneur de gloire éternelle, Fils bien-aimé du Père suprême, — lumière éternelle de la lumière éternelle, soleil de justice, exaucez-nous qui vous implorons ; donnez le repos aux âmes de nos pères, de nos frères, de tous nos parents selon la chair, et de nos frères dans la foi, et de tous vos serviteurs trépassés, dont nous faisons aujourd’hui la mémoire ; car toutes choses sont en votre puissance et toutes les extrémités de la terre sont dans vos mains. Ô Seigneur tout-puissant, Dieu de nos pères et source de miséricorde, Créateur des hommes et des anges dans tous les âges, arbitre de la vie et de la mort, ainsi que de toute existence en deçà et au delà du tombeau ! Vous mesurez et dispensez les jours aux vivants et vous assignez son heure à la mort ; vous nous jetez aux enfers et vous nous en retirez, vous nous assujettissez aux maladies et vous nous en relevez par votre puissance. — C’est vous qui gouvernez ici-bas toute chose pour notre bien et qui créez l’avenir ; qui ranimez par l’espoir de la vie éternelle ce que la mort a frappé de son aiguillon. Ô Souverain Maître de tous les hommes, notre Dieu et notre Sauveur, vous êtes le ferme refuge et le soutien de toutes les extrémités de la terre comme de tous ceux qui naviguent au loin sur l’immensité des mers, et c’est vous qui en ce jour solennel de l’accomplissement de notre salut et au cinquantième de votre résurrection, avez voulu nous révéler l’ineffable mystère de la sainte, consubstantielle et indivisible Trinité en trois personnes distinctes ; c’est vous qui, sous la forme des langues de feu, daignâtes répandre votre Esprit sur vos saints disciples, afin qu’ils devinssent les Apôtres de notre foi, les ministres et les propagateurs de la vraie et céleste doctrine. Qu’il vous plaise, Seigneur, d’agréer en ce jour nos ferventes supplications pour ceux qui sont encore détenus dans les régions des ténèbres, en leur accordant l’adoucissement des maux qu’ils endurent et le secours de votre divine consolation. Exaucez, ô Seigneur, la prière de vos serviteurs affligés ; accordez aux âmes des fidèles trépassés le repos dans le séjour de rafraîchissement et de joie, là où il n’est plus de douleurs, ni de gémissements ; daignez les admettre dans la demeure des justes et accordez-leur la paix et le délassement ; car ce ne sont pas ceux qui sont dans les abîmes qui vous loueront, ni les victimes de l’enfer qui vous confesseront, mais nous qui sommes vivants, nous vous bénissons, en vous offrant pour les fidèles trépassés le sacrifice de propitiation.

Dieu suprême, éternel, saint et bon pour les hommes, vous qui avez daigné nous admettre en ce moment en la présence de votre divine majesté pour chanter et louer les merveilles de vos ouvrages ! abaissez un regard de miséricorde sur nous, vos misérables serviteurs, et faites-nous la grâce de vous offrir avec un cœur contrit et un esprit recueilli les cantiques des Anges ainsi que l’hommage de notre reconnaissance pour la multitude de vos miséricordes envers nous. Souvenez-vous, Seigneur, de notre infirmité, et ne souffrez point que nous périssions dans nos iniquités ; faites-nous, au contraire, miséricorde en considération de notre humilité, et qu’arrachés aux ténèbres du péché, nous marchions désormais à la clarté du jour dans le chemin de la justice, et que, revêtus de la force de votre lumière, nous puissions échapper aux embûches du démon, et repousser loin de nous sa funeste influence. C’est alors, Seigneur, que, sans confusion, nous glorifierons, par-dessus toutes choses, le Dieu de toute vérité et de toute miséricorde. C’est un grand et redoutable mystère, que cette dissolution passagère de l’homme, de même que sa réhabilitation immédiate et le repos éternel qui lui est réservé. À vous seul, Seigneur, le tribut de nos actions de grâces, tant pour cette vie terrestre, que pour notre séparation d’avec ce monde, laquelle devient pour nous le présage assuré de notre résurrection et de la vie incorruptible qui nous attend au jour de votre dernier et glorieux avénement ; car vous êtes l’auteur de notre résurrection, le juge incorruptible et clément de toutes nos actions et l’arbitre souverain de toute récompense. — Vous avez daigné prendre notre chair et notre sang, selon votre miséricorde infinie ; vous avez accepté et subi volontairement le fardeau des misères inhérentes à notre nature, et vous les avez réellement endurées par un effet de vos miséricordes ineffables ; vous nous avez ramenés. Agréez donc, Seigneur, nos prières et nos supplications, et donnez le repos à nos pères et mères, à nos frères et sœurs, à tous nos proches et aux âmes de tous les fidèles trépassés ; que leur âme et leur nom soient inscrits en caractères ineffaçables au livre de vie, dans le sein d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, dans la région des vivants, au royaume des cieux, dans le séjour du bonheur ; et daignez les accueillir par le ministère de vos Anges dans vos saintes demeures. Rassemblez aussi nos corps dispersés, au jour que vous avez fixé dans vos saintes et infaillibles promesses ; car, Seigneur, la mort n’existe point pour vos serviteurs lorsqu’ils se séparent de leurs corps mortels et qu’ils retournent à vous ; pour eux la mort n’est qu’un passage du séjour de douleur à une région meilleure et heureuse pour la parfaite initiation au repos et à la béatitude éternelle. Nous avons péché contre vous, mais faites-nous miséricorde ainsi qu’aux fidèles trépassés ; car nul n’est exempt de péché devant vous, sa vie n’eût-elle duré qu’un jour. — Vous seul, ô Divin Sauveur, avez été sur la terre exempt de péché, vous, ô Divin Maître, par qui nous espérons obtenir la rémission de nos péchés. — Pardonnez-nous donc, ainsi qu’à ceux qui ont vécu avant nous, toutes nos transgressions, volontaires ou involontaires, commises sciemment ou par ignorance, manifestées au grand jour, ou cachées, commises par action, pensée, parole ; accordez à ceux qui ont vécu avant nous la délivrance et la paix, et à nous qui vous implorons accordez-nous votre bénédiction divine. — Faites, Seigneur, que nous parvenions à une fin bienheureuse ainsi que tout votre peuple fidèle ; ouvrez-nous à tous les entrailles de votre miséricorde au jour de votre glorieux et redoutable avénement, et rendez-nous dignes de participer à votre royaume céleste.

Dieu grand, maître souverain, seul éternel, qui habitez la lumière inaccessible ! vous avez créé le monde dans votre sagesse infinie, et vous avez séparé la lumière des ténèbres ; vous avez dit au soleil de présider au jour et à la lune d’éclairer pendant la nuit, et vous nous faites, Seigneur, la grâce de vous offrir en ce jour le tribut de nos adorations à l’approche de la nuit. — Faites monter, Seigneur, vers vous notre prière, comme l’encens, et daignez l’agréer comme un parfum d’agréable odeur ; accordez-nous une nuit tranquille ; daignez nous revêtir des armes de la lumière ; délivrez-nous de toute terreur nocturne, de tout ennemi qui conspire à la faveur des ténèbres, et répandez sur nous un sommeil paisible pour rétablir nos forces défaillantes, et que nous goûtions un repos exempt de tous les prestiges du démon. — Seigneur, souverain maître de tous les hommes, dispensateur de tous les biens, accordez-nous notre demande ; que votre saint nom demeure présent à notre pensée, et que la méditation de vos saints commandements nous accompagne jusqu’à l’heure de notre réveil et de la reprise des cantiques de louanges qui sont dus à votre ineffable bonté. Puissions-nous obtenir cette grâce par nos prières ainsi que le pardon de nos péchés et de ceux de votre peuple. Daignez, ô Seigneur, le visiter selon votre miséricorde, nous vous le demandons par l’intercession de votre mère très-pure.

Le Diacre : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur ; faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse Reine, Marie mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous, tous et chacun de nous, et mutuellement les uns les autres, et à chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car vous êtes le repos de nos âmes et de nos corps, et nous vous rendons gloire à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Diacre : Achevons notre prière du soir au Seigneur.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur. Faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Demandons au Seigneur qu’il nous fasse passer cette nuit saintement, en paix et sans péché.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur, un Ange de paix, un guide fidèle, un gardien de nos âmes et de nos corps.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur, le pardon et la rémission de nos péchés et de nos fautes.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur tout ce qui est bon et utile à nos âmes, et la paix du monde entier.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur d’achever le reste de notre vie en paix et dans la pénitence.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur une fin chrétienne, paisible, exempte de douleur et de reproche, et que nous puissions trouver grâce devant le terrible tribunal de Jésus-Christ.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse Reine Marie, mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous, tous et chacun de nous, et mutuellement les uns les autres, et à chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car vous êtes un Dieu bon et miséricordieux, et nous vous rendons grâce, à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Prêtre bénissant le peuple : Que la paix soit avec vous tous.

Le Chœur : Et avec votre esprit.

Le Diacre : Inclinez vos têtes devant le Seigneur.

Le Chœur : Devant vous, Seigneur.

Le Prêtre, en s’inclinant aussi, dit à voix basse l’oraison suivante :

Ô Seigneur notre Dieu, qui, abaissant le ciel, êtes descendu sur la terre pour sauver les hommes, regardez d’un œil favorable vos serviteurs et votre héritage ; ils inclinent leurs fronts en se prosternant devant vous, ô juge redoutable et miséricordieux, manifestant ainsi qu’ils n’attendent aucun secours de la part des hommes, mais uniquement de votre miséricorde, pour obtenir leur salut. Préservez-les à toute heure, dans le moment présent et durant le cours de la nuit, de tout ennemi, de toute influence pernicieuse et des piéges du démon. (À haute voix) Que la puissance de votre règne, ô Père, Fils et Saint-Esprit, soit bénie et glorifiée, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Puis le Chœur commence à chanter les cantiques suivants :

C’est en ce jour que le don des langues fut départi en signe de salut à toutes les nations. Car les Juifs, à cause de leur incrédulité, s’aliénèrent la grâce divine, en même temps que les nations reçurent les dons de la lumière ; et dociles à la voix des disciples de Jésus-Christ, ils nous invitent à les imiter. Chantons avec eux les louanges du Seigneur ; affermissons-nous par la grâce de l’Esprit-Saint ; fléchissons les genoux, en humiliant nos cœurs, et adorons l’esprit de vérité pour nous rendre favorable le Sauveur de nos âmes.

Ô Dieu, créez en moi un cœur pur, et renouvelez en moi l’esprit de droiture.

C’est aujourd’hui que l’Esprit consolateur s’est répandu sur toute chair ; car, en commençant par la réunion des Apôtres, il a répandu ses grâces sur tous les fidèles, et rend témoignage à sa puissante présence par le miracle des langues de feu dispensées sur les Apôtres ; il les appelle à célébrer la gloire du Dieu tout-puissant. Venez donc, foi salutaire, réchauffer nos cœurs ; affermissez-vous dans le Saint-Esprit, et enseignez-nous à implorer avec ferveur le salut de nos âmes.

Ne me rejetez point de devant votre face et ne me retirez pas votre Esprit-Saint.

C’est aujourd’hui que les Apôtres de Jésus-Christ viennent d’être investis de la puissance d’en haut ; c’est le Consolateur qui les renouvelle, en se communiquant à l’homme nouveau par le mystère d’une science toute divine qui, depuis ce moment, se propage par leur sublime parole et enseigne dans toutes les langues le culte de Dieu en trois personnes, ainsi que le bienfait de la rédemption des hommes. Aussi, éclairés par leurs leçons, prosternons-nous devant le Père, le Fils et le Saint-Esprit, les suppliant d’accorder à nos âmes le saint éternel.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Peuples, accourez ; prosternons-nous devant le Dieu en trois personnes ; devant le Fils qui est dans le Père conjointement au Saint-Esprit ; car le Père a engendré avant tous les temps son Fils qui lui est consubstantiel et d’un égal pouvoir, et l’Esprit-Saint qui toujours a été dans le Père, et glorifié à l’égal du Fils. — Puissance unique en une même substance et une même divinité, et que nous adorons tous, en disant : Gloire à vous, ô Dieu saint qui avez créé tout par le Fils et par la coopération du Saint-Esprit. Gloire à vous, ô Dieu fort, par qui nous avons connu le Père, et le monde a vu descendre le Saint-Esprit. Gloire à vous, ô Dieu éternel, Esprit consolateur, procédant du Père et se reposant dans le sein du Fils. Gloire à vous, ô Très-Sainte Trinité ; nous vous rendons gloire.

Ensuite le Lecteur dit à haute voix : Laissez maintenant, Seigneur, aller votre serviteur en paix selon votre parole ; car mes yeux ont vu votre salut que vous avez préparé devant la face de tous les peuples, ainsi que la lumière pour éclairer les nations et pour être la gloire de votre peuple d’Israël.

Dieu saint, Dieu fort, Dieu éternel, ayez pitié de nous (3 fois).

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ayez pitié de nous, ô Sainte Trinité. Seigneur, purifiez-nous de nos péchés ; souverain Maître, pardonnez-nous nos iniquités ; vous qui êtes saint, venez guérir nos faiblesses pour l’amour de votre nom.

Ayez pitié de nous, Seigneur (3 fois).

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Ensuite l’oraison dominicale : Notre Père, etc.

Le Prêtre : Car c’est à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il. Et après les versets du jour :

Ô Jésus-Christ notre Dieu, qui donnâtes la sagesse à de pauvres pêcheurs, en leur envoyant le Saint-Esprit, afin que le monde fût enveloppé dans leurs filets, soyez béni, Seigneur miséricordieux, nous vous rendons gloire.

Lorsque le Très-Haut confondit les langues, il dispersa les peuples ; mais lorsqu’il fit descendre les langues de feu, il rappela tous les hommes à l’unité ; c’est pourquoi nous glorifions unanimement le Très-Saint-Esprit.

Le Diacre : Sagesse.

Le Prêtre : Ô très-sainte mère de Dieu, sauvez-nous.

Le Chœur : Vous qui êtes plus pure que les Chérubins et incomparablement plus resplendissante de gloire que les Séraphins ; vous qui avez mis au monde le Verbe-Dieu par une maternité sans tache, nous vous glorifions, ô mère de Dieu.

Le Prêtre : Gloire à vous, ô Jésus-Christ notre Dieu, notre espérance, gloire à vous.

Le Chœur : Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, etc. Ayez pitié de nous, Seigneur. Puis en s’adressant au Prêtre : Bénissez-nous.

Le Prêtre, en se tournant vers les assistants, dit :

Que celui qui, se détachant du sein du Père éternel, descendit du ciel sur la terre et revêtit notre nature en la divinisant ; et qui remonta au ciel et s’est assis à la droite de Dieu son Père, et qui envoya du haut des cieux l’Esprit consubstantiel et saint à ses bien-aimés disciples, afin d’éclairer par eux le monde entier ; que Jésus-Christ notre véritable Dieu, par l’intercession de sa très-pure, très-sainte Mère, de ses glorieux Apôtres, ministres de la vérité, ainsi que de tous les saints, nous fasse miséricorde et nous donne le salut par un effet de son ineffable bonté.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.