Marie Tudor (Victor Hugo)/Notes de l’édition de 1837

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Marie Tudor
Oeuvres complètes, Texte établi par G. SimonLibrairie OllendorffIII (p. 98-100).

ÉDITION DE 1837.


NOTE I.

Afin que les lecteurs puissent se rendre compte, une fois pour toutes, du plus ou moins de certitude historique contenue dans les ouvrages de l’auteur, ainsi que de la quantité et de la qualité des recherches faites par lui pour chacun de ses drames, il croit devoir imprimer ici, comme spécimen, la liste des livres et des documents qu’il a consultés avant d’écrire Marie Tudor. Il pourrait publier un catalogue semblable pour chacune de ses autres pièces.

Historia et Annales Henrici VII, par Franc. Baronum.

Henrici VIII, Eduardi VI et Mariæ, par Franc. Godwin. — Lond., 1676.

Id. auct., par Morganum Godwin. — Londres, 1630.

Traduit en français par le sieur de Loigny. — Paris, 1647.

In-4o. Annales ou Choses mémorables sous Henri VIII, Édouard VI et Marie, traduites d’un auteur anonyme par le sieur de Loigny. — Paris, Rocolet, 1647.

Histoire du divorce de Henri VIII et de Catherine d’Aragon, par Joachim Legrand. — Paris, 1688. 3 vol. in-12.

In-4o. Conclusiones Romæ agitatæ in consistorio coram Clemente VII, in causa matrimoniali inter Henricum VIII et Catharinam, etc.

In-4o. Histoire de la Réformation, par Burnet, deuxième partie, sous Édouard VI, Marie et Élisabeth. — Traduit de Burnet, par Rosemond.

In-4o. Diverses pièces pour l’histoire d’Angleterre sous Henri VIII, Édouard VI et Marie. — En anglais, en un paquet.

In-8o. Histoire du schisme d’Angleterre, de Sandarus, traduite en français, imprimée en 1587.

In-8o. Opuscula varia de rebus anglicis, tempore Henrici VIII, Eduardi VI et Mariæ reginæ. Uno fasciculo.

In-folio. El Viage de don Felipe II, desde España, etc., por Juan Christoval Calvete de Estrella. — Anvers, 1552.

In-folio. Historia Felipe II, por Luis Cabrera de Cordova. — Madrid, 1619.

In-4o. Relaciones de Antonio Perez, secretario de Estado de Felipe II, en sus cartas españolas y latinas. — Paris, 1624.

In-8o. Dichos Y Hechos de Felipe II, por Baltazar Parreno. — Séville, 1639.

Le Livre d’Antoine Perez, secrétaire d’état de Philippe II.

Vue sur les monnaies d’Angleterre, depuis les premiers temps jusqu’à présent, avec figures. Snelling. 1 vol. in-folio.

The History of the reigns of Edward VI, Mary and Elizabeth, by Shawn Turner. London, Longman, 1829. 1 vol. in-4o.

Éclaircissements de la biographie et des mœurs de l’Angleterre sous Henri VIII, Édouard VI, Marie, Élisabeth et Jacques Ier, extraits des papiers originaux trouves dans les manuscrits des nobles familles Howard, Talbot et Cecil, par Edmund Lodge, esq. Londres, G. Nicol., 1791,3 vol. in-4o, ornés de portraits.

Rerum anglicarum, Henrico VIII, Eduardo VI et Maria regnantibus, annales. Londini, Jean Billins, 1628. i vol. in-4o.

Histoire succincte de la succession de la couronne d’Angleterre, depuis le commencement jusqu’à présent. Traduit de l’anglais. 1714. In-12.

The Baronetage of England, by Anth. Collins. Lond., Taylor, 1720.

État de la Grande-Bretagne, listes de tous les offices de la couronne, par Jean Chamberlayne, deux parties, Lond., Midwinker, 1737. 1 vol. in-8o.

Succession des colonels anglais, depuis l’origine jusqu’à présent, et liste des vaisseaux. Lond., J. Millan, 1742.

Histoire du parlement d’Angleterre, par l’abbé Raynal. Londres, 1748. In-12. — Édit. 1751, meilleure. 2 vol. in-8o.

Panégyrique de Marie, reine d’Angleterre, par Abbadie. Genève, 1695.

Lettre de M. Burnet à M. Thévenot, contenant une courte critique de l’histoire du divorce de Henri VIII, écrite par M. Legrand. Nouv. édit. Paris, veuve Edme Martin, 1688. 1 vol. in-12.

Collections historiques de plusieurs graves écrivains protestants concernant le changement de religion et l’étrange confusion qui s’ensuivit sous Henri VIII, Edouard VI, Marie et Élisabeth. Lond., N. Hiles, 1686. 1 vol. in-12.

Critique du neuvième livre de Varillas, sur la révolution religieuse d’Angleterre, par Burnet. Traduit en français. Amsterdam, N. Savouret, 1686.

Peerage of England, par M. Kimber. Londres, 1769. 1 vol. in-12.

The english Baronetage. Londres, Th. Wootton, 1741,5 vol. in-8o.

Nouveaux Eclaircissements sur Marie, fille de Henri VIII, adressés à M. David Hume. Paris, Delatour, 1766. In-12. (Par le P. Griffet.)

Histoire du schisme d’Angleterre de Sanders, traduite par Maucroix. Lyon, 1685 ; 2 vol. in-12.

Tome deux du Schisme, ou les vies des cardinaux Polus et Campege, par Maucroix. Lyon, 1685. In-12.

Histoire du divorce de Henri VIII et de Catherine d’Aragon, par l’abbé Legrand. Amsterdam, 1763. In-12.

Consulter le recueil exact et complet des dépêches de M. de Noailles, ambassadeur de France en Angleterre sous Édouard VI et une partie du règne de Marie.

NOTE II.

PREMIÈRE JOURNÉE, SCÈNE I.

Les bûchers sont toujours braise et jamais cendre, etc.

Sous le règne si court de Marie, de 1553 à 1558, furent décapités : le duc de Northumberland, Jane Grey, reine dix-huit jours, son mari, le duc de Suffolk, Thomas Gray, Thomas Stafford, Stucklay, Bradford, etc. ; furent pendus : Thomas Wyat et cinquante de ses complices, Bret et ses complices, William Fetherston, se disant Édouard VI, Anthony Kingston et ses complices (pour pilleries), Charles, baron de Sturton (avec une corde de soie), et quatre de ses valets avec lui (accusés d’assassinat), etc. ; furent brûlés vifs : les évêques John Cooper, de Glocester, Robert Ferrare, de Saint-David, Ridlay, Latimer (Cranmer assiste à leur supplice de sa prison), Cranmer, archevêque de Cantorbéry, qui brûla d’abord sa main droite renégate, les docteurs Roland, Tailor, Laurens Sanders, John Rogers, prébendier théologal et prédicateur ordinaire de Saint-Paul de Londres (celui-ci laissait une femme et dix enfants), John Bradford, en 1556 quatre-vingt-quatre sectaires, etc., etc. De là ce surnom presque grandiose à force d’horreur, Marie la Sanglante.

NOTE III.

PREMIÈRE JOURNÉE, SCÈNE II.

On pendait ceux qui étaient pour, mais on brûlait ceux qui étaient contre.

Suspenduntur papistæ, comburuntur antipapistæ.

NOTE IV.

DEUXIÈME JOURNÉE, SCÈNE VII.

Italien, cela veut dire fourbe ; napolitain, cela veut dire lâche, etc.

Si d’honorables susceptibilités nationales n’avaient été éveillées par ce passage, l’auteur croirait inutile de faire remarquer ici que c’est la reine qui parle, et non le poëte. Injure de femme en colère, et non opinion d’écrivain. L’auteur n’est pas de ceux qui jettent l’anathème sur une nation prise en masse, et d’ailleurs ses sympathies de poëte, de philosophe et d’historien, l’ont de tout temps fait pencher vers cette Italie si illustre et si malheureuse. Il s’est toujours plu à prédire dans sa pensée un grand avenir à ce noble groupe de nations qui a eu un si grand passé. Avant peu, espérons-le, l’Italie recommencera à rayonner. L’Italie est une terre de grandes choses, de grandes idées, de grands hommes, magna parens. L’Italie a Rome, qui a eu le monde. L’Italie a Dante, Raphaël et Michel-Ange, et partage avec nous Napoléon.

NOTE V.

DEUXIÈME JOURNÉE, SCÈNE VII.

Il y a eu le complot de Thomas Wyat, etc.

Avec ses quatre mille révoltés, Wyat fit un moment chanceler Marie, appuyée sur Londres. Il fut défait, pris et pendu, pour avoir perdu du temps à raccommoder un affût de canon.