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La Muse gaillarde/Sérénade

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La Muse gaillardeAux éditions Rieder (p. 219-220).



SÉRÉNADE


La nuit chastement se voile
Et s’emplit d’étoiles d’or :
Mon étoile,
Reste, oh ! reste encor.

C’est dans la céleste plaine
Une ardente floraison :
Ton haleine
Trouble ma raison.

Vois derrière ce nuage
Éclore un lys argenté :
Ton visage
N’est que volupté.


C’est Phœbé. Sa douce flamme
S’épanouit dans les cieux :
Ma chère âme
Montre-moi tes yeux.

Comme elle est une et mignarde !
Sourit-elle pas quasi ?
Oh, regarde-
Moi toujours ainsi.