« Poème de l’amour/133 » : différence entre les versions

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Version du 10 novembre 2009 à 16:48

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J’ai, dès l'enfance, avec un œil audacieux,
Logé mon âme dans la nue;
Le sol brillant m'était moins proche que les cieux
Où jubilait ma bienvenue.

Je croyais au vivace et radieux retour
De ma tendresse dépensée:
Confiance, désir, bondissements, pensée,
Vous heurtiez un distrait séjour!

Lentement, en souffrant, je prenais l'habitude
Que désormais fût démêlé
Cet univers secret d'avec mon amplitude;
J’aimais mon royaume isolé.
— Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
Des obstacles que rien n'élude ?
Toi dont l'ardeur, autant que l'espace étoilé,
Contribue à ma solitude !