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Dimanche dernier, aux courses d’Auteuil, je fis la rencontre du Captain Cap et je |
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Dimanche dernier, aux courses d’Auteuil, je fis la rencontre du Captain Cap et je |
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qu’on ne puisse se rappeler l’abominable temps qui sévissait alors. |
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qu’on ne puisse se rappeler l’abominable temps qui sévissait alors. |
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— Mouillé pour mouillé, conclut Cap après les salutations d’usage, j’aimerais mieux |
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— Mouillé pour mouillé, conclut Cap après les salutations d’usage, j’aimerais mieux |
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me mouiller au sein de l’''Australian Wine Store'' de l’avenue d’Eylau. Est-ce point votre |
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me mouiller au sein de l’''Australian Wine Store'' de l’avenue d’Eylau. Est-ce point votre |
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avis ? |
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avis ? |
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— J’abonde dans votre sens, Captain. |
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— J’abonde dans votre sens, Captain. |
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— Alors, filons ! |
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— Alors, filons ! |
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Et nous filâmes. |
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Et nous filâmes. |
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— Qu’est-ce qu’il faut servir à ces messieurs ? demanda la gracieuse petite |
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— Qu’est-ce qu’il faut servir à ces messieurs ? demanda la gracieuse petite |
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patronne. |
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patronne. |
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— Ah ! voilà, fit Cap. Que pourrait-on bien boire ? |
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— Ah ! voilà, fit Cap. Que pourrait-on bien boire ? |
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— Pour moi, fis-je, il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville, en sorte que |
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— Pour moi, fis-je, il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville, en sorte que |
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je vais m’envoyer un bon petit ''corpse reviver''. |
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je vais m’envoyer un bon petit ''corpse reviver''. |
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— C’est une idée ! Moi aussi, je vais m’envoyer un bon petit ''corpse reviver''. Préparez-nous, madame, deux bons petits ''corpse revivers'', je vous prie. |
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— C’est une idée ! Moi aussi, je vais m’envoyer un bon petit ''corpse reviver''. Préparez-nous, madame, deux bons petits ''corpse revivers'', je vous prie. |
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A ce moment, pénétra dans le bar un homme que Cap connaissait et qu’il me présenta. |
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A ce moment, pénétra dans le bar un homme que Cap connaissait et qu’il me présenta. |
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Son nom, je ne l’entendis pas bien ; mais sa fonction, vivrais-je aussi longtemps |
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Son nom, je ne l’entendis pas bien ; mais sa fonction, vivrais-je aussi longtemps |
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que toute une potée de patriarches, je ne l’oublierai jamais. |
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que toute une potée de patriarches, je ne l’oublierai jamais. |
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L’ami de Cap s’intitulait modestement : ''chef de musique à bord du'' |
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L’ami de Cap s’intitulait modestement : ''chef de musique à bord du'' |
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Goubet ! |
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Goubet ! |
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Notez que le ''Goubet'' est un bateau sous-marin qui doit jauger dans les |
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Notez que le ''Goubet'' est un bateau sous-marin qui doit jauger dans les |
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10 tonneaux. Vous voyez d’ici l’embarquement de la fanfare ! |
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10 tonneaux. Vous voyez d’ici l’embarquement de la fanfare ! |
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Cet étrange fonctionnaire se mit à nous conter des histoires plus étranges encore. |
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Cet étrange fonctionnaire se mit à nous conter des histoires plus étranges encore. |
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Il avait passé tout l’été, affirmait-il, à dresser des moules. |
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Il avait passé tout l’été, affirmait-il, à dresser des moules. |
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— La moule ne mérite aucunement son vieux renom de stupidité. Seulement, voilà, il |
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— La moule ne mérite aucunement son vieux renom de stupidité. Seulement, voilà, il |
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faut la prendre par la douceur, car c’est un mollusque essentiellement timide. Avec de la |
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faut la prendre par la douceur, car c’est un mollusque essentiellement timide. Avec de la |
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mansuétude et de la musique, on en fait ce qu’on veut. |
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mansuétude et de la musique, on en fait ce qu’on veut. |
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— Allons donc ! |
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— Allons donc ! |
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— Parole d’honneur ! Moi qui vous parle (et le Captain Cap vous dira si je |
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— Parole d’honneur ! Moi qui vous parle (et le Captain Cap vous dira si je |
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suis un blagueur), je suis arrivé, jouant des airs espagnols sur la guitare, à me faire |
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suis un blagueur), je suis arrivé, jouant des airs espagnols sur la guitare, à me faire |
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accompagner par des moules jouant des castagnettes. |
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accompagner par des moules jouant des castagnettes. |
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— Voilà ce que j’appelle un joli résultat ! |
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— Voilà ce que j’appelle un joli résultat ! |
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— Entendons-nous !… Je ne dis pas positivement que les moules jouaient des |
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— Entendons-nous !… Je ne dis pas positivement que les moules jouaient des |
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castagnettes ; mais par un petit choc répété de leurs deux valves, elles imitaient |
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castagnettes ; mais par un petit choc répété de leurs deux valves, elles imitaient |
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les castagnettes, et très en mesure, je vous prie de le croire. Et rien n’était plus |
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les castagnettes, et très en mesure, je vous prie de le croire. Et rien n’était plus |
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drôle, messieurs, que de voir tout un rocher de moules aussi parfaitement |
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drôle, messieurs, que de voir tout un rocher de moules aussi parfaitement |
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rythmiques ! |
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rythmiques ! |
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— Je vous concède que cela ne devait pas constituer un spectacle banal. |
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— Je vous concède que cela ne devait pas constituer un spectacle banal. |
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Pendant tout le récit du chef de musique du ''Goubet'', Cap n’avait rien proféré, mais son |
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Pendant tout le récit du chef de musique du ''Goubet'', Cap n’avait rien proféré, mais son |
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petit air inquiet ne présageait rien de bon. |
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petit air inquiet ne présageait rien de bon. |
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Il éclata : |
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— En voilà-t-y pas une affaire, de dresser des moules ! C’est un jeu |
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— En voilà-t-y pas une affaire, de dresser des moules ! C’est un jeu |
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d’enfant !… Moi, j’ai vu dix fois plus fort que ça ! |
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d’enfant !… Moi, j’ai vu dix fois plus fort que ça ! |
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Le chef de musique du ''Goubet'' ne put réprimer un léger sursaut : |
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Le chef de musique du ''Goubet'' ne put réprimer un léger sursaut : |
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— Dix fois plus fort que ça ? Dix fois ? |
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— Dix fois plus fort que ça ? Dix fois ? |
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— Mille fois ! J’ai vus en Californie un bonhomme qui avait dressé des oiseaux |
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— Mille fois ! J’ai vus en Californie un bonhomme qui avait dressé des oiseaux |
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à se poser sur des fils télégraphiques selon la note qu’ils représentaient. |
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à se poser sur des fils télégraphiques selon la note qu’ils représentaient. |
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— Quelques explications supplémentaires ne seraient pas inutiles. |
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— Quelques explications supplémentaires ne seraient pas inutiles. |
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— Voici : mon bonhomme choisissait une ligne télégraphique composée de cinq |
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— Voici : mon bonhomme choisissait une ligne télégraphique composée de cinq |
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fils, lesquels fils représentaient les portées d’une partition. Chacun de ses oiseaux était |
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fils, lesquels fils représentaient les portées d’une partition. Chacun de ses oiseaux était |
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dressé de façon a représenter un ''ut'', un ''ré'', un ''mi'', etc. Pour ce qui est des |
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dressé de façon a représenter un ''ut'', un ''ré'', un ''mi'', etc. Pour ce qui est des |
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''doubles croches''. Mon bonhomme n’allait pas plus loin. |
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''doubles croches''. Mon bonhomme n’allait pas plus loin. |
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— C’était déjà pas mal ! |
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— C’était déjà pas mal ! |
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— Il procédait ainsi : accompagné d’immenses paniers recélant ses volatiles, |
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— Il procédait ainsi : accompagné d’immenses paniers recélant ses volatiles, |
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il arrivait à l’endroit du spectacle. Après avoir ouvert un petit panier spécial, il |
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il arrivait à l’endroit du spectacle. Après avoir ouvert un petit panier spécial, il |
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indiquait le ton dans lequel s’exécuterait le morceau. Une couleuvre sortait du petit |
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indiquait le ton dans lequel s’exécuterait le morceau. Une couleuvre sortait du petit |
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osier. |
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osier. |
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— Pardon, Cap, de vous interrompre. Un trombone à coulisse ?… |
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— Pardon, Cap, de vous interrompre. Un trombone à coulisse ?… |
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— En osier. Vous n’ignorez pas que les paysans californiens sont très experts en |
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— En osier. Vous n’ignorez pas que les paysans californiens sont très experts en |
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l’art de fabriquer des trombones à coulisse avec des brins d’osier ? |
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l’art de fabriquer des trombones à coulisse avec des brins d’osier ? |
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— Je n’ai fait que traverser la Californie sans avoir le loisir de m’attarder au |
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— Je n’ai fait que traverser la Californie sans avoir le loisir de m’attarder au |
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moindre détail ethnographique. |
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moindre détail ethnographique. |
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— Alors, à chaque note émise par l’instrument, un oiseau s’envolait et venait se |
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— Alors, à chaque note émise par l’instrument, un oiseau s’envolait et venait se |
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placer à la place convenable. Quand tout ce petit monde était placé, le concert |
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placer à la place convenable. Quand tout ce petit monde était placé, le concert |
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commençait, chaque volatile émettant sa note à son tour. |
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commençait, chaque volatile émettant sa note à son tour. |
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La petite patronne de l’''Australian Wine Store'' semblait au comble de la joie d’entendre |
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La petite patronne de l’''Australian Wine Store'' semblait au comble de la joie d’entendre |
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une si mirifique imagination, et comme nous manifestions une vague méfiance, elle se |
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une si mirifique imagination, et comme nous manifestions une vague méfiance, elle se |
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chargea de venir au secours de Cap avec ces mots qu’elle prononça gravement : |
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chargea de venir au secours de Cap avec ces mots qu’elle prononça gravement : |
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— Tout ce que vient de dire le Captain est tout à fait vrai. Moi, je les ai vus, ces |
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— Tout ce que vient de dire le Captain est tout à fait vrai. Moi, je les ai vus, ces |
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oiseaux mélomanes. C’était, n’est-ce pas, Cap ? sur la ligne télégraphique qui va |
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oiseaux mélomanes. C’était, n’est-ce pas, Cap ? sur la ligne télégraphique qui va |
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de ''Tahdblagtown'' à ''Loofock-Place''. |
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de ''Tahdblagtown'' à ''Loofock-Place''. |
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Dimanche dernier, aux courses d’Auteuil, je fis la rencontre du Captain Cap et je
ressentis, de cette circonstance, une joie d’autant plus vive que je croyais, pour le
moment, notre sympathique navigateur en rade de Bilbao.
La journée de dimanche dernier n’est pas tellement effondrée dans les abîmes de l’Histoire
qu’on ne puisse se rappeler l’abominable temps qui sévissait alors.
— Mouillé pour mouillé, conclut Cap après les salutations d’usage, j’aimerais mieux
me mouiller au sein de l’Australian Wine Store de l’avenue d’Eylau. Est-ce point votre
avis ?
— J’abonde dans votre sens, Captain.
— Alors, filons !
Et nous filâmes.
— Qu’est-ce qu’il faut servir à ces messieurs ? demanda la gracieuse petite
patronne.
— Ah ! voilà, fit Cap. Que pourrait-on bien boire ?
— Pour moi, fis-je, il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville, en sorte que
je vais m’envoyer un bon petit corpse reviver.
— C’est une idée ! Moi aussi, je vais m’envoyer un bon petit corpse reviver. Préparez-nous, madame, deux bons petits corpse revivers, je vous prie.
A ce moment, pénétra dans le bar un homme que Cap connaissait et qu’il me présenta.
Son nom, je ne l’entendis pas bien ; mais sa fonction, vivrais-je aussi longtemps
que toute une potée de patriarches, je ne l’oublierai jamais.
L’ami de Cap s’intitulait modestement : chef de musique à bord du
Goubet !
Notez que le Goubet est un bateau sous-marin qui doit jauger dans les
10 tonneaux. Vous voyez d’ici l’embarquement de la fanfare !
Cet étrange fonctionnaire se mit à nous conter des histoires plus étranges encore.
Il avait passé tout l’été, affirmait-il, à dresser des moules.
— La moule ne mérite aucunement son vieux renom de stupidité. Seulement, voilà, il
faut la prendre par la douceur, car c’est un mollusque essentiellement timide. Avec de la
mansuétude et de la musique, on en fait ce qu’on veut.
— Allons donc !
— Parole d’honneur ! Moi qui vous parle (et le Captain Cap vous dira si je
suis un blagueur), je suis arrivé, jouant des airs espagnols sur la guitare, à me faire
accompagner par des moules jouant des castagnettes.
— Voilà ce que j’appelle un joli résultat !
— Entendons-nous !… Je ne dis pas positivement que les moules jouaient des
castagnettes ; mais par un petit choc répété de leurs deux valves, elles imitaient
les castagnettes, et très en mesure, je vous prie de le croire. Et rien n’était plus
drôle, messieurs, que de voir tout un rocher de moules aussi parfaitement
rythmiques !
— Je vous concède que cela ne devait pas constituer un spectacle banal.
Pendant tout le récit du chef de musique du Goubet, Cap n’avait rien proféré, mais son
petit air inquiet ne présageait rien de bon.
Il éclata :
— En voilà-t-y pas une affaire, de dresser des moules ! C’est un jeu
d’enfant !… Moi, j’ai vu dix fois plus fort que ça !
Le chef de musique du Goubet ne put réprimer un léger sursaut :
— Dix fois plus fort que ça ? Dix fois ?
— Mille fois ! J’ai vus en Californie un bonhomme qui avait dressé des oiseaux
à se poser sur des fils télégraphiques selon la note qu’ils représentaient.
— Quelques explications supplémentaires ne seraient pas inutiles.
— Voici : mon bonhomme choisissait une ligne télégraphique composée de cinq
fils, lesquels fils représentaient les portées d’une partition. Chacun de ses oiseaux était
dressé de façon a représenter un ut, un ré, un mi, etc. Pour ce qui est des
temps, les oiseaux blancs représentaient les blanches, les oiseaux noirs les
noires, les petits oiseaux les croches, et les encore plus petits oiseaux les
doubles croches. Mon bonhomme n’allait pas plus loin.
— C’était déjà pas mal !
— Il procédait ainsi : accompagné d’immenses paniers recélant ses volatiles,
il arrivait à l’endroit du spectacle. Après avoir ouvert un petit panier spécial, il
indiquait le ton dans lequel s’exécuterait le morceau. Une couleuvre sortait du petit
panier spécial, s’enroulait autour du poteau télégraphique et grimpait jusqu’aux fils
entre lesquels elle s’enroulait de façon à figurer une clef de fa ou une clef de
sol. Puis l’homme commençait à jouer son morceau sur un trombone à coulisse en
osier.
— Pardon, Cap, de vous interrompre. Un trombone à coulisse ?…
— En osier. Vous n’ignorez pas que les paysans californiens sont très experts en
l’art de fabriquer des trombones à coulisse avec des brins d’osier ?
— Je n’ai fait que traverser la Californie sans avoir le loisir de m’attarder au
moindre détail ethnographique.
— Alors, à chaque note émise par l’instrument, un oiseau s’envolait et venait se
placer à la place convenable. Quand tout ce petit monde était placé, le concert
commençait, chaque volatile émettant sa note à son tour.
La petite patronne de l’Australian Wine Store semblait au comble de la joie d’entendre
une si mirifique imagination, et comme nous manifestions une vague méfiance, elle se
chargea de venir au secours de Cap avec ces mots qu’elle prononça gravement :
— Tout ce que vient de dire le Captain est tout à fait vrai. Moi, je les ai vus, ces
oiseaux mélomanes. C’était, n’est-ce pas, Cap ? sur la ligne télégraphique qui va
de Tahdblagtown à Loofock-Place.