« Poème de l’amour/9 » : différence entre les versions
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Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ? |
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Quand vient l’heure où l’esprit se vante de finir |
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Ce repas renaissant, intact et captieux ? |
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Avoir ne donne rien à l’appétit sans terme, |
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Tout est commencement et dérisoire effort ; |
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Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe, |
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Tant que tu m’éblouis et que tu n’es pas mort ? |
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— La concluante mort cependant serait vaine, |
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J’ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ; |
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Je tremble d’emporter dans le froid de mes veines |
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L’éclat mystérieux par lequel tu m’as plu… |
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Version du 1 mars 2011 à 21:32
IX
Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand vient l’heure où l’esprit se vante de finir
Ce repas renaissant, intact et captieux ?
Avoir ne donne rien à l’appétit sans terme,
Tout est commencement et dérisoire effort ;
Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant que tu m’éblouis et que tu n’es pas mort ?
— La concluante mort cependant serait vaine,
J’ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ;
Je tremble d’emporter dans le froid de mes veines
L’éclat mystérieux par lequel tu m’as plu…