Louise Chawinikisique

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L’Ami du peuple, de l'ordre et des lois (23 et 26 septembrep. 1-57).

L’AMI DU PEUPLE, DE L’ORDRE ET DES LOIS
Nouvelle publiée dans les éditions du
23 et 26 septembre 1835



LOUISE CHAWINIKISIQUE


par Georges Boucher de Boucherville

LITTÉRATURE.


Nous soussignés, juges du concours pour essais littéraires ouvert par le journal l’Ami du Peuple, avons décerné lu prix à l’écrit intitulé : Louise Chawinikisique.

Ce n’est pas qu’il soit exempt de défauts, mais il nous a paru le meilleur, et comme il est à présumer que les essais qui nous ont été soumis, ont été écrits par des jeunes gens, le désir d’encourager le talent dans la classe naissante de la société, nous défend de nous montrer trop exigeans en retenant le prix.

La composition de l’essai ci-dessus offre de l’ensemble, et un intérêt qui se soutient bien, l’histoire en est bien ourdie et variée, le style animé, et les pensées dénotent un auteur habitué à la réflexion sur plusieurs sujets d’importance majeurs.

Ce mérite a dû l’emporter sur quelques invraisemblances, quelques endroits qui ne se soutiennent pas et sont trop emphatiques ou trop vulgaires pour le genre de la pièce, et sur des négligences de style que l’écrivain aurait sans doute, en relisant, aperçues lui même et corrigées en moins d’une heure. La ponctuation essentielle et souvent négligée, n’y est pas toujours correcte. Enfin l’auteur parait oublier souvent que le moreau est presque tout en récit, et il met dans la bouche de son sauvage des idées et un raffinement qui ne peuvent appartenir qu’à notre civilisation et à nos mœurs. Peut-être aussi l’importance donnée au narrateur, lorsqu’il se fait connaître à la fin n’est-elle pas justifiée du côté moral ou littéraire, par le rôle qu’il a rempli dans l’histoire qu’il raconte.

Si cette critique parait sévère au jeune écrivain, ses collègues dont nous ne pouvons couronner les efforts méritoires, et dont nous ne nous permettrons pas du commenter publiquement les essais, y trouveront la preuve que nous avons porté quelqu’attention à notre tâche.

Nous avons noté, dans chacun des cinq essais, les fautes de style et inexactitudes les plus apparentes ; nous nous ferons un plaisir de communiquer ces notes aux auteurs en personne, s’ils croient que la chose puisse leur être utile et s’ils jugent à propos de s’adresser à nous. L’anonyme où ils sont restés jusqu’à présent, leur est garant que nous n’avons pu manquer de leur rendre justice par acception de personnes.

Il est un des essais, celui qui finit par une pièce de vers, à l’auteur duquel nous devons dire ce qui suit. Le style en est égal, et facile, plus correct que dans les quatre autres, quoique l’histoire n’offre aucun mérite particulier d’invention. Nous n’avons pas cru cependant qu’il fut en notre pouvoir de préférer cette correction de style à l’ensemble de l’écrit auquel nous adjugeons le prix ; celui dont nous parlons n’a pas même la moitié de la longueur requise dans les conditions ; nous ne pourrions passer par dessus une pareille différence, d’autant plus que l’auteur a dû s’épargner par là des difficultés de plan et d’invention, qui bien ou mal surmontées décident en grande partie du mérite d’un écrit.

Les trois autres essais ont aussi leur mérite et leurs défauts. Tout en encourageant leurs auteurs à continuer leurs efforts, dans l’utile carrière des lettres, nous devons répéter que celui que nous avons nommé en premier lieu nous parait préférable.

Un seul sur la totalité roule sur un sujet vrai et utile ; nous en félicitons l’auteur, regrettant principalement qu’il s’y soit trouvé un manque de plan et méthode.

Le sujet des quatre autres, y compris Louise, est le fruit de l’imagination, et rempli également dans tous d’histoires d’horreur et de mort. Ce genre fantastique et sombre en vogua aujourd’hui, surtout traité en prose, est trop facile pour servir de cadre à moins que l’on n’ait un génie créateur qui élève tout audessus de la médiocrité. En outre les résultats en sont de peu d’utilité dans la vie morale et industrielle. Des hommes bien supérieurs peuvent seuls broder ce canevas en traits ineffaçables, source de graves pensées et de profondes émotions.

Nous exhortons nos jeunes compatriotes à s’exercer sur la littérature proprement dite, sur la philosophie, la morale et l’histoire, sur les sciences et les arts. Dans ce vaste champ, les juges et les lecteurs devraient se montrer moins sévères, et chaque pas serait pour les littérateurs un encouragement à l’étude et un présage futur, et pour ceux qui profiteraient de leurs travaux souvent celui d’une conquête de plus dans le domaine de l’intelligence ou dans celui de la nature.

D. MONDELET.
A. N. MORIN.

Montréal 17 septembre 1835.


LOUISE CHAWINIKISIQUE.

Tout ce qui sort de la main des hommes, porte l’empreinte de leur fragilité et le caractère de leur faiblesse : Les monuments qui attestent le plus de grandeur, sont marqués du fléau de la destruction, et doivent, comme ce qu’ils reproduisent, tomber sous la dent corrosive des siècles, et s’ensevelir dans la nuit des temps. Combien de riches cités, qui maintenant ne sont plus ? Combien de peuples puissants et belliqueux, dont il ne nous reste plus que de faibles souvenirs, et dont en vain nous voudrions rechercher les vestiges ? Sans aller chercher dans ces contrées lointaines, de ces grands exemples qui attestent la faiblesse de notre nature et la destructibilité de nos œuvres, jetons un instant les yeux autour de nous. Dites moi : Quelles sont ces vastes cités, que l’on a découvertes dernièrement, l’une dans le Mexique, l’autre dans le Brézil ! Après des siècles, elles semblent sortir du fond des déserts, le front couvert de mousse et de la poudre des tombeaux. On ne saurait contester l’existence de ces villes ; leurs ruines sont encore là. L’œil y voit de tous côtés des édifices immenses renversés ; des portiques à moitié démolis, luttant encore contre la destruction qui frappe à grands coups sur leurs bases ébranlées. Comment ces villes ont elles été abandonnées ? comment ont elles été détruites ? et ce qui est plus surprenant encore, comment se fait-il, que nous n’en sachions rien ? tout cela doit être attribué à la nature de l’homme ; souvent il ne songe pas à ce qui se passe sous ses yeux, loin de les reporter sur ces temps reculés. L'histoire des révolutions des peuples ; la décadence et la ruine des grands empires qui ont fait gémir les nations sous le poids de leurs débris, et rempli le monde du bruit de leur chute, souvent ne présentent à l’homme insouciant, qu’un faible intérêt qui se perd et s’abyme dans le vague de ses pensées ! Et si la tradition ne s’emparait des événements pour les transmettre à la postérité, les actions les plus éclatantes tomberaient dans l’oubli, et l’on n’y songerait pas plus, que si elles n’eussent jamais été faites.

C’est ce défaut de traditions qui jette tant d’obscurité sur ces peuples qui tout nouveaux apparus sur la scène du monde, ne semblent nés que d'hier. Le Canada, ce noble et beau pays que je me glorifie d’avoir pour terre natale, dont l’histoire fournit un champ si vaste et si fertile à exploiter ; dans quelles ténèbres ne sont point ensevelis les actes de ses premiers habitans ? Et si parfois un écrivain isolé, en a recueilli quelques faits, pour les consigner dans les pages de l’histoire ; on voit surgir du fond des forêts des hommes, dont les actions brillent comme des météores, au milieu des ténèbres dont ils sont enveloppés. Mais combien de faits mémorables ne sont jamais parvenus jusqu’à nous ; et combien nous sont parvenus, qui sont retombés dans l’oubli, et dont maintenant nous n’avons pas le moindre souvenir.

Peut-être la terre que je foule maintenant sous mes pieds, a-t-elle été le théâtre de quelque grand exploit ! Peut-être est-ce la cendre d’un héros ? et le Canada en a fourni plus d’un. Peut-être encore cette poussière recouvre-t-elle les restes de quelqu’infortuné qui, pour sauver les jours de son semblable, aurait succombé victime de son dévouement ? Qui sait ?

J’étais bien loin, quand j’écrivis l’épisode suivante, de faire ces réflexions, que m’en inspire aujourd’hui la simple lecture. C’est qu’alors, je ne voyais les choses qu’à travers un prisme, dont les couleurs se reflétaient sur les objets qui fascinaient mes sens. Et de même que mon imagination ardente se forgeait mille chimères pour l’avenir, de même aussi j’emportais dans le tourbillon de mes pensées, ce qui aurait dû en modérer les saillies impétueuses. Maintenant que les rides sillonnent mon visage, et que je sens les glaces de la mort courir dans mes veines ; ce n’est plus avec un œil de vingt ans, que je vois le tableau des actions humaines se dérouler grand et sublime devant moi. Ce qui, aux jours de mes plaisirs, passait rapide et brillant à mes yeux, est maintenant pour moi, un sujet de sérieuses réflexions. Les choses aujourd’hui m’apparaissent sous leur vrai point de vue ; et les charmes illusoires que leur prêtait le jeune âge, ont disparu devant la calme et pénétrante expérience de la vieillesse.

Ce m’est un plaisir bien grand de relire quelquefois les mémoires de ma jeunesse ; et de reporter ainsi sur ces temps passés dans l’ivresse du bonheur, un œil qui déjà a pénétré dans l’horreur de la tombe ! Et lorsque l’autre jour, je consentis à publier ce passage de mes tablettes, je cédai peut-être plus au désir de vous parler de mes jours de jeune homme, qu’à la prière d’un ami. J’étais bien aise aussi, par ce trait pris au hasard parmi les cent et un épisode qui composent la chronique des peuples du Canada, de donner une idée des mœurs de ses premiers habitans, que l’on avait peints si farouches, et d’un caractère si barbare.


Extraits de mes Tablettes.
LA PIERRE DE LOUISE.


Art : 1er.


Si tu crains les troubles du cœur, défie-toi des retraites sauvages : Les grandes passions sont solitaires, et les transporter au désert, ce n’est que les rendre à leur empire.


…… Par une de ces nuits de la canicule, dont la chaleur pèse également et sur les sens et sur l'âme ; je m’étais rendu sur le Côteau de Sable, pour respirer le grand air. C’était un peu avant l'aurore. Le zéphyr agitait les feuilles des arbres d’un léger frémissement, le voile de la nuit était encore étendu sur toute la nature ; mais l’air devenu plus frais, le doux parfum des fleurs qui s’exhalait de leurs pétales à demi-fermés, enivrait mes sens d’une délicieuse volupté. J’aspirais avec délices les suaves émanations des rosiers sauvages, et jamais je ne respirai d’air aussi pur que cette brise parfumée du côteau du Lac des deux Montagnes. Bientôt les étoiles qui scintillaient dans le firmament, commencèrent à pâlir à l’Orient. Les oiseaux voltigeaient sous la feuillée, et semblaient de leur faible gazouillis saluer le lever du soleil. Un instant encore, et l’horizon présentait le spectacle le plus enchanteur. D’un côté des groupes de Montagnes, dont les formes bizarres se dessillaient sur le fond doré d’un ciel étincelant des gerbes de lumière, que lançait au devant de lui l’astre du jour. Au couchant, la nuit conservant encore son empire ; et les étoiles semblant à ce point ranimer tout leur éclat, comme pour s’opposer au lever de l’aurore. Je contemplais ainsi, bercé dans ce doux ravissement, le lever du soleil, quand je fus frappé de l’apparition de quelque chose qui se mouvait à ma droite.

Un homme, il pouvait avoir 74 ans, les reins ceints d’une ceinture de cuir, et les épaules couvertes d’une peau de buffle, marchait à grands pas, près de la lisière du bois, paraissant profondément affecté. De temps en temps, il s’arrêtait devant une pierre, une espèce de borne informe, qui paraissait avoir été jetée là, comme par hasard. Dans le moment, il ne me vint pas même à l’idée, que ce pouvait être cette pierre qui fixait son attention ; tant il me semblait qu’elle devait exciter peu d’intérêt. C’est que, voyez-vous, j’ignorais moi aussi qu’elle rappelât un dévouement sublime. Souvent je m’y était assis, mais ce fut toujours avec la plus parfaite insouciance, sans même l’avoir choisie plutôt qu’une autre. Et vous-même, si vous avez été quelquefois vous promener au calvaire du Lac des deux Montagnes, vous devez l’avoir vue cette même pierre. Peut-être vous a-t-elle servi de siège ? Mais ce dont je suis certain, c’est qu’à coup sûr, vous n’avez jamais songé qu’elle rappelât un acte d’héroisme. Elle se trouvait tout juste à l’entrée du petit chemin de pieds qui conduit aux chapelles des stations. Ainsi elle nuisait réellement plus qu’elle n’était utile, même pour les promeneurs. Et si je ne fis jamais la réflexion qu’on aurait bien pu l’ôter de là, c’est qu’il me semblait qu’elle ne méritait pas que je lui donnasse même une pensée, si petite qu’elle fut. Mais maintenant que j’en connais l’histoire ; maintenant que je sais quelle espèce de souvenir elle retrace ; oh ! je ne passe plus auprès d’elle avec la même indifférence. C’est pour moi un monument sacré, que je regarde avec le plus profond respect — Voici comment j’appris cette histoire, que je vais essayer de vous raconter.

L’homme à la peau de buffle qui avait fixé mon attention, continua pendant quelque temps à marcher avec la même vitesse, puis s’arrêtant tout court devant cette pierre, il se prit à la considérer avec une expression singulièrement scrutative. On eut dit qu’elle lui rappelait un souvenir confus, qu’il cherchait à pénétrer. Et alors moi, moitié par curiosité, moitié par intérêt, je m’avançai vers lui, et lui demandai si je pouvais lui être de quelque service. — Hélas ! me répondit-il, non. Ce qui fait le sujet Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/14 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/15 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/16 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/17 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/18 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/19 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/20 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/21 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/22 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/23 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/24 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/25 retournée. Il a vu son visage, il a rencontré son regard, et toute sa rage va ne briser devant cette figure angélique. Un coup d’œil a arrêté celui que la mort n’aurait pas même étonné ; et le vainqueur est vaincu. À la rage dont il était animé, succède un feu dévorant qui le consume. Impétueux dans ses passions, il ose porter la main sur cette innocente créature. Il est sourd aux gémissements de la colombe. Il l’enlève impitoyablement et l’emporte évanouie dans la forêt.

Cependant, Saguima, qui a vu que c’en était fait des Algonquins, est accouru pour donner l’alarme à ceux qui étaient restés aux habitations. Il était trop tard. Il n’arriva que pour entendre les cris que poussaient les femmes et les enfants qui se tordaient affreusement dans cette immense fournaise. Leurs cadavres brûlés, flambaient comme des torches, et servaient encore d’aliment à la rage de l’incendie. Il vit tout cela, lui, et il en fut saisi d’horreur. Oh ! c’était horrible aussi…

La crainte d’un malheur plus grand encore vient s’emparer de lui, il craint pour Louise. Il cherche, il court, il vole de tous côtés. Il irait la demander même à Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/27 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/28 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/29 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/30 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/31 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/32 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/33 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/34 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/35 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/36 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/37 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/38 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/39 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/40 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/41 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/42 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/43 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/44 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/45 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/46 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/47 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/48 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/49 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/50 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/51 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/52 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/53 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/54 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/55 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/56 Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/57