Œuvres de Vadé/À une demoiselle qui prenait pour lors les eaux à Passy

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Garnier (p. 146-147).

LETTRES


I

À UNE DEMOISELLE QUI PRENAIT POUR LORS LES EAUX À PASSY.

Air : Vous m’entendez bien.

Je croyais sans prévention
Mériter votre affection ;
Et que mieux que tout autre,
Hé ! bien,
J’aurais pu toucher votre…
Vous m’entendez bien.

Toucher votre insensible cœur
Qui fut pétri par la froideur ;
Soyez donc moins sévère,
Hé ! bien,
Et je pourrai vous faire…
Vous m’entendez bien.

Vous faire entendre que l’amour
Ne peut subsister sans retour.
Je serai toujours tendre.
Hé ! bien,
Si vous voulez me prendre…
Vous m’entendez bien.


Me prendre pour unique amant,
Et que le vif empressement
Que j’ai pour vous, Climène,
Hé ! bien,
Vous fasse ouvrir sans peine…
Vous m’entendez bien.

Ouvrir sans peine et sans rigueur
Votre âme aux traits de mon ardeur.
Usez de représaille,
Hé ! bien.
Ou dites-moi que j’aille…
Vous m’entendez bien.

Que j’aille à Passy vous trouver,
Pour vous dire et pour vous prouver,
Mieux que par cette lettre,
Hé ! bien,
Que j’ai bien l’honneur d’être…
Vous m’entendez bien.