Astronomie populaire (Arago)/XIV/24

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GIDE et J. BAUDRY (Tome 2p. 170-171).

CHAPITRE XXIV

intensité de la lumière atmosphérique dans le voisinage du soleil


La détermination de l’intensité de la lumière atmosphérique dans le voisinage du Soleil, n’a pas, je crois, été tentée jusqu’ici ; cependant elle se rattache à des questions d’astronomie très-importantes. Des observateurs privilégiés prétendent avoir vu Mercure et Vénus en même temps que le Soleil dans le champ d’une lunette. La réalité de ces observations a été contestée sur de vagues aperçus ; on ne connaîtra ce qu’il est possible de faire à cet égard, ce qu’on peut tenter avec quelques chances de succès, qu’alors qu’on aura exécuté, avec une certaine exactitude, des observations comparatives de l’intensité de la lumière de ces planètes et de celle de l’atmosphère à travers laquelle on doit les regarder.

J’ai donc cru faire une chose utile en essayant de déterminer avec une certaine précision l’intensité de la lumière atmosphérique dans le voisinage du Soleil, c’est-à-dire l’éclat que l’atmosphère répandrait sur la terre dans un lieu donné, si l’on parvenait à y anéantir l’éclat direct du Soleil. J’ai trouvé (voir mes Mémoires sur la photométrie) que la surface du ciel, dans une direction tangentielle au Soleil, a un éclat qui équivaut à de celui de l’astre radieux. Cette intensité reste à peu près constante dans une étendue angulaire égale au diamètre du Soleil, comptée à partir du bord.