Barnabé Rudge/70

La bibliothèque libre.
Hachette (p. 260-268).
CHAPITRE XXVIII.

M. Dennis avait dépêché ce petit bout d’affaire sans aucun désagrément personnel ; retiré maintenant dans la sécurité respectable de la vie privée, il eut envie d’aller se donner une heure ou deux de bon temps dans la société des dames. Dans cette aimable intention, il dirigea ses pas vers la maison où Dolly était encore emprisonnée avec Mlle Haredale, et où l’on avait aussi transporté miss Miggs, par ordre de M. Simon Tappertit.

En s’en allant le long des rues avec ses gants de peau croisés derrière son dos et le visage animé par la douce gaieté que lui inspiraient ses heureux calculs, M. Dennis pouvait se comparer à un fermier qui rumine ses gains futurs au milieu de ses blés, et qui jouit, par anticipation, des bienfaits abondants de la Providence. De quelque côté qu’il se tournât, il voyait des amas de ruines qui lui promettaient d’amples et riches exécutions. La ville entière semblait comme une plaine où quelque bon génie avait préparé les sillons avec la charrue et semé le grain, fécondé par le temps le plus propice. Il ne lui restait plus qu’à récolter une magnifique moisson.

Tout en prenant les armes et en s’associant aux actes de violence qui s’étaient commis, dans le grand et simple but de conserver à Old-Bailey toute sa pureté, et à la potence toute son utilité première, comme aussi toute sa grandeur morale, ce serait peut-être aller trop loin d’affirmer que M. Dennis eût envisagé et deviné d’avance d’aussi heureux résultats. Il avait plutôt considéré la chose comme une de ces belles combinaisons du sort dont la loi impénétrable est de tourner au profit et à l’avantage des honnêtes gens comme lui. Il se sentait personnellement privilégié dans cette maturité prospère de la moisson promise au gibet, et jamais il ne s’était autant félicité d’être le favori, l’enfant gâté de la Destinée ; jamais de la vie il n’avait tant aimé cette belle dame, ni montré autant de calme et de vertueuse confiance.

Car de supposer que lui, on pût aussi l’arrêter comme perturbateur, et le punir avec les autres, c’est une idée que M. Dennis rejetait bien loin de lui, comme une pure chimère. Il se disait que la ligne de conduite qu’il avait adoptée dans Newgate, et le service qu’il avait rendu ce jour-là, protesteraient assez haut contre tous les témoignages qui pourraient établir son identité comme complice de l’émeute. Si par hasard quelqu’un de ceux qui feraient des révélations, se sentant en danger, venait à déposer de sa complicité, cela ne ferait rien du tout ; et, quand on découvrirait, au pis aller, quelque petite indiscrétion par lui commise, l’utilité plus grande que jamais de sa profession et les commandes considérables qui allaient se présenter en foule pour l’exercice de ses fonctions, ne manqueraient pas de faire qu’on mettrait de l’indulgence à passer là-dessus. En un mot, il avait joué son jeu d’un bout à l’autre avec beaucoup d’habileté ; il avait viré de bord au bon moment ; il avait livré deux des insurgés les plus notables et encore un criminel distingué, par-dessus le marché : il était donc bien tranquille, sauf pourtant (car il y avait une petite réserve à faire, qui empêchait même M. Dennis de jouir d’un bonheur parfait)…. sauf pourtant une circonstance : c’était la détention de Dolly et de miss Haredale dans une maison presque attenante à la sienne. C’était là la pierre d’achoppement : car, si on venait à les découvrir et à les reprendre, elles pouvaient, en portant contre lui témoignage, le mettre dans une situation où il y avait de grands risques à courir. D’un autre côté, les mettre en liberté, après leur avoir arraché auparavant le serment de garder le secret sans rien dire, il n’y avait pas à y penser. La considération du danger qu’il devinait de ce côté avait peut-être bien remplacé dans ce moment, chez le bourreau, son goût général pour le conversation des dames, lorsque, hâtant sa course, il se dépêchait d’aller goûter les charmes de leur société, donnant de bon cœur à tous les diables les amoureuses ardeurs de Hugh et de M. Tappertit, à chaque pas qu’il faisait.

Quand il entra dans le misérable réduit où on les tenait enfermées, Dolly et miss Haredale se retirèrent en silence dans le coin le plus reculé. Mais Mlle Miggs, qui était très prude à l’endroit de sa réputation, tomba aussitôt à genoux et se mit à pousser des cris de mélusine : « Qu’est-ce que je vais devenir ? … où est mon Simmuns ? Ayez pitié, mon bon gentleman, de la faiblesse de mon sexe ; » et d’autres lamentations non moins pathétiques, qu’elle lançait avec une pudeur et un décorum très-propres à lui faire honneur.

« Mademoiselle, mademoiselle, lui insinua Dennis à l’oreille, en lui faisant un signe de son index, venez ici, je ne veux pas vous faire de mal. Venez ici, mon agneau, voulez-vous ? »

En entendant cette tendre épithète, Mlle Miggs, qui avait suspendu ses cris pour mieux l’écouter quand il avait ouvert la bouche, recommença à crier de plus belle : « Oh ! mon agneau ! Il m’appelle son agneau ! Oh ! faut-il que je sois malheureuse de n’être pas venue au monde vieille et laide ! Pourquoi le ciel a-t-il fait de moi la plus jeune de six enfants, tous défunts et maintenant dans leurs tombes bénies, excepté ma sœur mariée, qui est établie dans la Cour du Lion d’or, numéro vingt-six, le second cordon de sonnette à….

— Ne vous ai-je pas dit que je ne veux pas vous faire de mal ? dit Dennis en lui montrant une chaise pour la faire asseoir. Alors, mademoiselle, qu’est-ce qu’il y a ?

— Demandez-moi plutôt ce qu’il n’y a pas, cria Miggs en se serrant les mains dans l’agonie de la douleur. Il y a tout, quoi.

— Mais quand je vous dis au contraire qu’il n’y a rien, reprit le bourreau. Voyons ! commencez par ne plus faire tout ce tapage et par venir vous asseoir ici. Voulez-vous, mon petit poulet ? »

Le ton caressant dont il disait ces dernières paroles aurait peut-être manqué son but, s’il ne l’avait pas accompagné de plusieurs mouvements saccadés de son pouce par-dessus son épaule, et de divers autres signes d’intelligence, comme de cligner l’œil et de soulever sa joue avec sa langue, pour faire comprendre à la demoiselle, comme elle n’y manqua pas, qu’il désirait l’entretenir à part au sujet de miss Haredale et de Dolly. Comme Miggs avait une curiosité admirable et une jalousie très-active, elle se releva, et, tout en frissonnant, en tremblant, en imprimant un mouvement musculaire des plus prononcés à tous les petits os de sa gorge, elle finit par approcher un peu de lui.

« Asseyez-vous, » dit le bourreau.

Joignant le geste à la parole, il la jeta, un peu brusquement et sans préparation, sur la chaise, et, pour la rassurer par un petit trait de jovialité innocente, comme il en faut pour plaire au sexe et pour le fasciner, il fit de son index une espèce de poinçon ou de vilebrequin dont il fit semblant de vouloir lui percer le flanc : sur quoi Mlle Miggs poussa encore de nouveaux cris et montra quelque envie de tomber en pâmoison.

« Mon cher cœur, lui murmura Dennis à l’oreille en approchant sa chaise près de la sienne, quand est-ce que votre jeune homme est venu ici la dernière fois, hein ?

Mon jeune homme, bon gentleman ? répondit Miggs avec un charmant embarras.

— Oui, Simmuns, vous savez…. lui, quoi !

— Oh oui ! il est bien à moi, cria Miggs avec des éclats de douleur amère…. » Et en même temps elle lançait un regard jaloux à Dolly. « À moi, vous avez raison, bon gentleman. »

C’était juste ce que M. Dennis voulait et espérait.

« Ah ! » dit-il, regardant si tendrement, pour ne pas dire si amoureusement, Mlle Miggs, qu’elle était assise, comme elle en fit depuis l’observation, sur des épines plus piquantes que toutes les aiguilles et les épingles de Whitechapel, se défiant des intentions que laissait naturellement supposer cette expression inquiétante de ses traits ; voilà justement ce que je craignais, j’en étais sûre. Aussi c’est sa faute à elle. Pourquoi est-elle toujours à les attirer par ses coquetteries ?

« Ce n’est pas moi, criait Miggs, croisant les mains et regardant en face d’elle dans le vide des airs avec une espèce de componction dévote, ce n’est pas moi qui voudrais me jeter à leur tête comme elle fait ; ce n’est pas moi qui aurais cette effronterie ; ce n’est pas moi qui voudrais avoir l’air de dire à toutes les créatures mâles de l’autre sexe : Venez m’embrasser…. (Et ici elle eut une chair de poule qui lui fit trembler tous les membres). Non, non, quand on m’offrirait tous les royaumes de la terre. Des mondes, ajouta-t-elle d’un ton solennel, des milliers de mondes n’y réussiraient pas ; non, quand je serais une Vénus.

— Mais vous en êtes une Vénus, vous le savez bien, lui dit M. Dennis d’un air confidentiel.

— Non, je n’en suis pas une, bon gentleman, répondit Miggs en branlant la tête d’un air révolté, qui semblait proclamer qu’elle savait bien qu’il ne tenait qu’à elle d’en être une, mais qu’elle en serait bien fâchée. Non, je n’en suis pas une, bon gentleman, ne me calomniez pas. »

Jusque-là elle s’était retournée de temps en temps du côté où s’étaient retirées Dolly et Mlle Haredale, et alors elle poussait un cri ou un gémissement, ou bien elle mettait la main sur son cœur, en tremblant de tous ses membres, afin de garder les apparences et de faire croire à ses compagnes que, si elle s’entretenait avec leur visiteur, c’était forcée, contrainte, et qu’elle ne se résignait à ce sacrifice personnel que dans leur intérêt commun. Mais en ce moment M. Dennis eut l’air si expressif et lui fit une grimace si singulièrement significative pour qu’elle vînt encore plus près de lui, qu’elle renonça à ces petits artifices pour lui donner sans partage sa pleine et entière attention.

« Je vous demandais quand Simmuns est venu ici, lui dit Dennis à l’oreille.

— Pas depuis hier matin, et encore il n’est resté que quelques minutes ; il n’était pas venu du tout la veille.

— Vous savez que tout ce qu’il a fait c’était uniquement pour enlever celle-là, dit Dennis en indiquant Dolly du doigt, le plus légèrement qu’il put, et pour vous repasser à un autre ? »

Mlle Miggs, qui était tombée dans un état de désespoir intolérable en entendant la première partie de la phrase, revint un peu à elle en entendant la fin, et, par la vivacité soudaine avec laquelle elle réprima ses larmes, elle eut l’air de déclarer que cet arrangement ne la contrarierait pas autrement, et que c’était peut-être une chose à voir.

« Mais malheureusement, poursuivit Dennis, qui pénétra ses sentiments, malheureusement cet autre est aussi amoureux d’elle, et, quand cela ne serait pas, cet autre est arrêté comme perturbateur, et il ne faut plus penser à lui. »

Mlle Miggs retomba dans son désespoir.

« À présent, continua Dennis, il faut que je fasse évacuer la maison pour vous donner satisfaction. Qu’en dites-vous ? ne ferais-je pas bien de la renvoyer d’ici pour qu’elle ne vous embarrasse plus, hein ? »

Mlle Miggs, se ranimant, répondit, avec beaucoup de suspensions et d’interruptions causées par son trouble excessif, que c’étaient les tentations qui avaient été la perte de Simmuns ; qu’il n’y avait pas de sa faute ; que c’était cette Dolly qui avait tout fait ; que les hommes ne savaient pas démêler, comme les femmes, ces artifices odieux, et que c’est pour cela qu’ils se laissaient attraper et mettre en cage comme Simmuns ; qu’elle ne disait pas ça par un sentiment de rancune personnelle ; bien loin de là, elle ne voulait que du bien à tout le monde ; mais, comme elle savait bien que Simmuns, une fois uni à quelques gaupe hypocrite et fallacieuse (elle ne voulait rien dire d’offensant pour personne, ce n’était pas dans son caractère), à quelque gaupe hypocrite et fallacieuse, ne pouvait manquer d’être misérable et malheureux pour le restant de ses jours, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir des préventions.

« Ça, c’est vrai, ajouta-t-elle, je ne demande pas mieux que de le confesser. » Mais comme ce n’était, au bout du compte, que son opinion particulière, et qu’on pourrait croire que c’était par esprit de vengeance, elle s’excusait auprès du gentleman de ne pas vouloir en dire plus long. Il aurait beau dire : résolue à accomplir son devoir envers le genre humain, même envers les gens qui avaient toujours été ses plus cruels ennemis, elle ne voulait pas seulement l’écouter.

Là-dessus elle se boucha les oreilles, et remua la tête de droite à gauche, pour faire savoir à M. Dennis qu’il pouvait s’époumonner à lui parler, si cela lui faisait plaisir, mais qu’à partir de ce moment elle était sourde comme un pot.

« Voyons, ma canne à sucre, dit M. Dennis, si vos vues concordent avec les miennes, vous n’avez qu’à vous tenir coite et vous éclipser au bon moment, et demain j’aurai fait maison nette pour nous délivrer de tout ce tracas…. Un moment pourtant, voilà l’autre.

— Quel autre, monsieur ? demanda Miggs, toujours les doigts dans ses oreilles, et secouant la tête avec un refus obstiné de l’entendre.

— Mais le grand, là-bas » dit Dennis, en se caressant le menton ; et il ajouta à mi-voix, comme s’il se parlait à lui-même, quelque chose comme qui dirait qu’il ne fallait pas contrarier maître Gashford.

Mlle Miggs répliqua (toujours sourde comme un pot) que, si Mlle Haredale le gênait, il pouvait se mettre l’esprit en repos de ce côté ; que, d’après ce qui s’était passé la dernière fois entre Hugh et M. Tappertit, elle croyait savoir qu’on devait la transporter seule le lendemain soir, non pas chez eux, mais chez quelque autre.

M. Dennis ouvrit de grands yeux à cette nouvelle, siffla, réfléchit, et finalement se frappa le front et remua la tête, tout cela à la fois, comme s’il venait d’attraper le fil de cette translation mystérieuse et qu’il eût arrêté son plan. Puis il fit part de ses vues sur Dolly à Mlle Miggs, qui redevint immédiatement plus sourde que jamais, sans en démordre, jusqu’à la fin.

Voici quel était ce plan remarquable : M. Dennis allait sur-le-champ s’occuper de trouver dans les insurgés quelque gaillard jeune et entreprenant (il en avait, dit-il, déjà un en vue), qui, effrayé des menaces qu’il pourrait lui faire, et alarmé par la prise de tant d’autres qui ne valaient ni mieux ni pis que lui, saisirait avec empressement une occasion de pouvoir partir à l’étranger pour y sauver sûrement son butin, quand on y mettrait pour condition de l’embarrasser de la compagnie de quelque personne qu’il faudrait emmener de force ; que, bien entendu, cette personne qu’il faudrait emmener de force étant une jolie fille, ce serait pour lui un attrait et une tentation de plus. Une fois le ravisseur trouvé, Dennis se proposait de l’amener là le soir même, quand le Grand n’y serait plus, et que Mlle Miggs se serait retirée tout exprès ; qu’alors on vous bâillonnerait Dolly, qu’on l’entortillerait bien dans un manteau, et qu’on l’emporterait dans quelque voiture qui l’attendrait pour l’emmener sur le bord de la rivière ; qu’il y avait là toute sorte de facilités pour la faire transporter en contrebande dans quelque petite embarcation, gentiment et sans qu’on fît de questions. Quant aux frais de cet enlèvement, il croyait bien, à vue de nez, qu’il ne faudrait pas, pour les couvrir, plus de deux ou trois théières ou cafetières d’argent, avec un petit pourboire supplémentaire, comme un plat à muffins ou un porte-rôtie ; que, comme les émeutiers avaient enterré diverses pièces d’argenterie dans différents endroits de Londres, et, en particulier, à sa connaissance, dans Saint-James-Square, qui était facile d’accès, peu fréquenté à la tombée de la nuit, et qui avait au milieu de la place une pièce d’eau bien commode, les fonds nécessaires étaient faciles à se procurer, et qu’on pourrait en disposer au premier moment, quand on en aurait besoin. Le ravisseur, d’ailleurs, ne serait tenu qu’à une chose, à l’emmener et à la garder au loin. On laisserait entièrement à sa discrétion le soin d’arranger et de régler tout le reste.

Si Mlle Miggs n’avait pas été sourde, point de doute qu’elle n’eût été grandement choquée par l’indélicatesse d’une pareille proposition. Une jeune femme s’en aller avec un étranger, la nuit ! car la moralité de Miggs, nous l’avons déjà dit, était des plus chatouilleuses et se serait révoltée sur-le-champ. Mais, comme elle le dit elle-même à M. Dennis, quand il eut fini de parler, il avait perdu son temps ; elle n’avait rien entendu. Tout ce qu’elle pouvait dire (toujours ses doigts dans les oreilles), c’est qu’il n’y avait qu’une sévère leçon pratique qui pût sauver la fille du serrurier de son entière ruine, et qu’elle se croyait moralement obligée, ne fût-ce que pour remplir un devoir sacré envers la famille, de souhaiter que quelqu’un voulût bien se donner la peine d’entreprendre de la réformer. Mlle Miggs remarqua, et avec beaucoup de sens, comme une idée fortuite qui venait de lui passer par la tête, qu’elle ne craignait pas de dire que le serrurier et sa femme feraient bien entendre quelques murmures et quelques regrets, s’ils venaient, par un enlèvement ou autrement, à perdre leur enfant ; mais qu’il était bien rare que nous pussions savoir nous-mêmes ce qu’il nous faut dans ce monde, notre nature étant trop peccative et trop imparfaite pour que la plupart d’entre nous en vinssent à bien comprendre leurs véritables intérêts.

Après cette conclusion satisfaisante de leur entretien, ils se séparèrent : Dennis, pour aviser à l’exécution de ses desseins, et faire une petite promenade dans sa ferme ; Mlle Miggs pour se lancer, quand il l’eut quittée, dans une telle explosion d’angoisse morale (qu’elle attribua, dans son récit à ces dames, à certains propos scabreux qu’il avait eu l’audace et la présomption de lui tenir), que le petit cœur de la triste Dolly en fut tout attendri. Aussi, la pauvrette en dit tant, en fit tant pour apaiser la sensibilité outragée de Mlle Miggs, et, pendant tout ce temps-là, elle paraissait si jolie, que si sa jeune chambrière n’avait pas eu, pour se consoler de son dépit furieux, la connaissance du complot qui se brassait contre elle, elle lui aurait sauté aux yeux à l’instant pour lui égratigner la figure.