et moi je m’enfouiyais
Cette chanson, dont la morale profonde n’échappera à
personne, se chante en France, dans la Vendée et dans le
Cambresis. Voir les Chants et Chansons de M. Bujeaud,
page 50 (Le peureux), et l’ouvrage déjà cité de MM. Durieux et Bruyelle, page 202 (Les remords).
J’ai recueilli cet air dans le comté de Kamouraska.
En passant près d’un moulin,
Que le moulin marchait, (bis)
Et dans son joli chant disait :
Ketiketiketac, ketiketiketac ;
Moi je croyais qu’il disait :
Attrappe, attrappe, attrappe ! attrappe, attrappe, attrappe !
Et moi je m’enfoui-foui…
Et moi je m’enfouiyais.
En passant près d’un’ prairie,
Que les faucheurs fauchaient, (bis)
Et dans leur joli chant disaient :
Ah ! l’ beau faucheur ! ah ! l’ beau faucheur !
Moi je croyais qu’ils disaient :
Ah ! v’ là l’ voleur ! ah ! v’ là l’ voleur !
Et moi je m’enfoui-foui…
Et moi je m’enfouiyais.
En passant près d’une église,
Que les chantres chantaient, (bis)
Et dans leur joli chant disaient :
Alleluia ! Alleluia !
Moi je croyais qu’ils disaient :
Ah ! le voilà ! ah ! le voilà !
Et moi je m’enfoui-foui…
Et moi je m’enfouiyais.
En passant près d’un poulailler,
Que les poules chantaient, (bis)
Et dans leur joli chant disaient :
Coucouricou, coucouricou ;
Moi je croyais qu’ell’ s disaient :
Coupons-y l’ cou ! coupons-y l’ cou !
Et moi je m’enfoui-foui…
Et moi je m’enfouiyais.
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