Correspondance choisie de Gœthe et Schiller/1/Lettre 22

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22.

Réponse de Gœthe à la lettre précédente.
30 décembre 1795.

Je suis heureux que les Xénies aient trouvé faveur auprès de vous, et je suis tout à fait d’avis que nous devons continuer à attaquer autour de nous. Comme Charis[1] et Jean feront bonne figure l’un à côté de l’autre ! Ce sont des riens qu’il nous faut écrire par-ci par-là, pour les trier soigneusement ensuite. Sur notre propre compte, nous ne pouvons mettre dans nos vers que ce que disent les niais ; ainsi nous nous dissimulerons encore sous la forme ironique.

La critique des Xénies sera une vraie merveille ; nos adversaires en guettent l’apparition avec une vraie rage ; de quelque façon qu’elle réussisse, elle fera toujours marcher nos affaires.

Gœthe.

  1. Allusion à l’ouvrage de Ramdohr, indiqué plus haut.