Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1268

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Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 423-424).

1268. — À M. BERGER.
Le 26 avril.

Si vous êtes curieux d’avoir Pandore, elle est avec sa boite chez l’abbé Moussinot, qui doit vous la remettre. Ce sera à vous à faire que de cette boîte il ne sorte pas des sifflets.

Zulime est quelque chose de si commun au théâtre qu’il faut bien que Pandore soit quelque chose de neuf. Mme d’Aiguillon[1], qui l’a lue, dit que c’est un opéra à la Milton. Voyez de Rameau ou de Mondonville qui vous voudrez choisir, ou qui voudra s’en charger ; mais voyez auparavant si cela mérite qu’on s’en charge.

Il y a une lettre de milord Hervey[2] entre les mains de l’abbé Moussinot, que je voudrais, en qualité de bon Français, qui fût un peu connue. Il vous en donnera copie. Un peu de secret pour Pandore. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Je ne puis me mêler de proposer un intendant à M. le duc de Richelieu. Si je le pouvais, cela serait fait. Adieu encore une fois.

  1. À qui sont adressées les lettres 388, 389 et 410.
  2. C’est la lettre 1262.