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Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1380

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Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 549).

1380. — À M. LE CARDINAL DE FLEURY.
À Berlin, le 26 de novembre.

J’ai reçu, monseigneur, votre lettre du 14, que M. le marquis de Beauvau m’a remise. J’ai obéi aux ordres que Votre Éminence ne m’a point donnés ; j’ai montré votre lettre au roi de Prusse. Il est d’autant plus sensible à vos éloges qu’il les mérite, et il me paraît qu’il se dispose à mériter ceux de toutes les nations de l’Europe. Il est à souhaiter pour leur bonheur, ou, du moins, pour celui d’une grande partie, que le roi de France et le roi de Prusse soient amis. C’est votre affaire : la mienne est de faire des vœux, et de vous être toujours dévoué avec le plus profond respect.