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Correspondance de Voltaire/1751/Lettre 2295

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Correspondance de Voltaire/1751
Correspondance : année 1751, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 333-334).

2295. — À M. FORMEY.
À Berlin, chez Mme Borck, ce mardi.

Les embarras du déplacement, monsieur, et encore plus les nouvelles atteintes de ma maladie, m’ont empêché de vous répondre plus tôt.

Parmi les vérité contingentes, vous pouvez ajouter foi à l’anecdote de Mlle de Lenclos[1].

Il est très-vrai qu’elle m’a mis sur son testament, pour m’engager à faire des vers. Je n’ai que trop exécuté sa dernière volonté.

Vous voulez l’éloge historique de madame du Châtelet[2], femme qui faisait assurément plus d’honneur à son siècle que Ninon de Lenclos. Pardonnez-moi mon incrédulité sur les monades et l’harmonie préétablie. Hélas ! qu’y a-t-il de vrai, sinon que deux fois huit font seize ! Si vous voulez faire imprimer cet Éloge, à la bonne heure : je vous prierai seulement de m’en donner un exemplaire, que j’enverrai au libraire de Paris qui imprime la traduction de Newton ; sinon ayez la bonté de me rendre le manuscrit, parce que le libraire en a besoin pour s’y conformer. Vale. V.

  1. Voyez tome XXIII, page 512.
  2. Voyez tome XXIII, page 515.