Correspondance de Voltaire/1754/Lettre 2694

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1754
Correspondance : année 1754GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 170).
2694. — À M. LE CLERC DE MONTMERCY[1].
À Colmar, 14 février.

Je n’ai reçu qu’hier, monsieur, par les voitures publiques, les Écarts de l’imagination, ou plutôt les beautés de votre imagination. Je vous remercie d’abord, comme homme de lettres et comme citoyen, de la justice que vous rendez à MM. d’Alembert et Diderot ; et, après m’être acquitté de ce devoir, je remplis le second en vous disant combien je suis sensible à l’indulgence que vous m’avez témoignée. Le goût et l’esprit philosophique qui règnent dans votre ouvrage m’inspirent de l’estime et de l’amitié pour l’auteur.

Les maladies qui m’accablent m’empêchent de vous assurer de ma main de ces sentiments véritables avec lesquels j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.