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Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3579

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Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 422).
3579. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Lausanne, 7 mars.

C’est grand dommage, mon cher monsieur, car on comptait beaucoup sur lui[2]. On s’attend à des événements qui auraient donné un grand poids à son opinion et à ses bons offices. Tout est évanoui. Dites-moi, je vous prie, si ce triste événement ne retardera pas votre voyage à Paris. Il me semble que la confiance qu’il avait en vous peut rendre votre présence nécessaire à Lyon. Mon ami M. d’Argental n’aura-t-il d’autre part à tout cela que celle de porter le deuil ? Son oncle ne lui a-t-il rien laissé ? On dit que M. de Montferrat est son principal héritier. Je concevrais plus aisément comment on aurait favorisé Mme de Montferrat.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Le cardinal de Tencin.