Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5391

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 558-559).

5391. — À M. DAMILAVILLE.
29 auguste.

Puisque vous daignez, mon cher frère, conduire avec tant de bonté mes affaires temporelles, en voici une bonne faffée[1].

J’envoie à M. Mariette le brevet que le roi nous a donné, à Mme Denis et à moi, accompagné de la copie de notre Mémoire au conseil. Je vous supplie de vouloir bien lui adresser le tout. Nous aurons perdu tout le fruit de nos peines et des bontés du roi, si notre évocation au conseil n’a pas lieu. C’est une affaire très-désagréable. Je me console d’avance du mauvais succès ; mais je ferai tout ce qui dépendra de moi pour en obtenir un bon. J’espère que Dieu aura pitié d’un de vos frères.

Mon cher frère a-t-il distribué les salutaires pancartes[2] qu’il a reçues ? Je fais mille remerciements à mon cher frère, et je l’embrasse tendrement.

Je serais curieux de voir ce Saül qu’on a la méchanceté de mettre sous mon nom. Écr. l’inf…

  1. Voltaire a déjà employé ce mot dans sa lettre à Darget du mai 1750, n° 2081.
  2. Catéchisme de l Honnête Homme ; voyez tome XXIV, page 523.