David Copperfield (Traduction Pichot)/Première partie/Chapitre 6

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Traduction par Amédée Pichot.
Bureaux de la Revue britannique (1p. 139-155).

CHAPITRE VI.

J’agrandis le cercle de mes connaissances.


J’étais depuis un mois l’unique pensionnaire de Salem-House, lorsqu’un matin, le concierge à la jambe de bois, introduisant deux ou trois servantes sous ses ordres, parut dans la salle d’études armé d’un balai et avec un seau rempli d’eau : M. Mell et moi nous fûmes mis dehors ; pendant quatre jours nous nous réfugiâmes où nous pûmes, poursuivis de pièce en pièce par le balai, et surpris par un tourbillon de poussière qui nous faisait éternuer comme si Salem-House fût devenue une immense tabatière.

Ces préparatifs annonçaient la prochaine arrivée de M. Creakle. Le quatrième jour, M. Mell me prévint que ce personnage arriverait le soir même : à l’heure du thé, j’appris qu’il était arrivé ; avant l’heure du coucher, l’homme à la jambe de bois vint me chercher pour me faire comparaître devant lui.

L’aile de la maison qu’habitait M. Creakle était beaucoup plus confortable que la nôtre, et il avait, pour son usage, un petit jardin qui ressemblait à un Éden comparativement à la poudreuse cour des récréations, véritable désert d’Arabie en miniature où je me disais quelquefois que, pour s’y trouver bien, il faudrait être chameau ou dromadaire. Je ne songeais guère à ces comparaisons le soir où je fus conduit tout tremblant en présence de M. Creakle. Tel était mon trouble, qu’en entrant je ne vis ni Mrs Creakle, ni Miss Creakle — (quoiqu’elles fussent l’une et l’autre dans le salon), — ni ces dames, ni personne, excepté M. Creakle lui-même, robuste monsieur au gousset duquel pendait un trousseau de clés de montre et de cachets : il était assis dans un fauteuil, ayant près de lui une table avec une bouteille et un verre.

« — Ah ! dit M. Creakle, voici donc le jeune homme dont les dents ont besoin d’être limées ! Retournez-le un peu. »

L’homme à la jambe de bois me fit tourner sur moi-même, de manière à exhiber l’écriteau avec l’inscription qui me dénonçait comme un animal dangereux pour avoir mordu M. Murdstone. Quand M. Creakle m’eut examiné à loisir, l’homme à la jambe de bois me fit faire encore volte-face et alla se poster à côté de M. Creakle. Celui-ci avait un visage rubicond, de petits yeux enfoncés, de grosses veines sur le front, le nez court et un large menton. Chauve au sommet du crâne, il conservait encore quelques cheveux grisonnants, assujettis comme un bandeau sur chaque tempe, de manière à venir se joindre sur ses sourcils. Mais ce qui me fit le plus d’impression, c’est qu’il avait la voix éteinte et parlait comme quelqu’un qui vous chuchote à l’oreille. L’effort que lui coûtait la parole ou la contrariété qu’il éprouvait de parler ainsi, ajoutait à l’expression colère de sa physionomie et gonflait de plus en plus ses veines saillantes, ce qui m’explique comment je fus surtout frappé de cette particularité caractéristique.

« — Voyons, demanda M. Creakle, quel est le rapport sur cet enfant ?

» — Il n’y a encore rien contre lui, répondit l’homme à la jambe de bois, l’occasion a manqué. »

Il me sembla que M. Creakle était désappointé, et il me sembla aussi que Mrs et Miss Creakle ne l’étaient pas, car je venais enfin de les apercevoir et de les regarder l’une après l’autre attentives et immobiles.

« — Venez ici, Monsieur, me dit M. Creakle me faisant signe d’approcher.

» — Venez ici, dit l’homme à la jambe de bois répétant le geste.

» — J’ai le bonheur de connaître votre beau-père, poursuivit M. Creakle me saisissant par l’oreille, et c’est un digne homme, un homme d’un caractère énergique. Il me connaît et je le connais. Me connaissez-vous, eh ? dit M. Creakle me pinçant l’oreille avec une férocité badine.

» — Pas encore, Monsieur, répondis-je en me retenant pour ne pas crier.

» — Pas encore, eh ! répéta M. Creakle, mais vous me connaîtrez bientôt, eh ?

» — Vous le connaîtrez bientôt, eh ? » répéta à son tour l’homme à la jambe de bois, et j’appris par la suite qu’avec sa grosse voix il servait généralement d’interprète à M. Creakle auprès des élèves.

J’étais fort effrayé : « — Je l’espère, Monsieur, s’il vous plaît, essayai-je de dire, sentant, pendant ce temps-là, mon oreille en feu tant il me pinçait !

» — Je vais vous dire ce que je suis, reprit M. Creakle lâchant à la fin mon oreille avec un dernier pincement qui me fit jaillir les larmes dans les yeux, je suis un Tartare.

» — Un Tartare ! dit l’homme à la jambe de bois.

» — Quand j’ai dit que je ferai une chose, je la fais, dit M. Creakle, et lorsque j’ai dit que je veux qu’une chose soit faite, je veux qu’on la fasse.

» — … Qu’une chose soit faite, je veux qu’on la fasse, répéta l’homme à la jambe de bois.

» — Je suis d’un caractère inflexible, dit M. Creakle ; voilà ce que je suis. Je fais mon devoir, voilà ce que je fais ; mon sang et ma chair… — Il regarda ici Mrs Creakle, — mon sang et ma chair, lorsqu’ils se lèvent contre moi, ne sont plus ma chair et mon sang… je les renie… Cet individu est-il revenu ici ? demanda-t-il à l’homme à la jambe de bois.

» — Non, fut la réponse.

» — Non, dit M. Creakle ; il ne s’en aviserait pas. Il me connaît. Qu’il se tienne à l’écart, reprit M. Creakle frappant sur la table et regardant Mrs Creakle ; oui, il me connaît… Quant à vous, mon jeune ami, vous avez commencé de me connaître et vous pouvez vous retirer… Ramenez-le. »

Je fus enchanté d’être congédié ainsi, car Mrs et Miss Creakle essuyaient leurs yeux et je me sentais aussi chagrin pour elles que pour moi-même. Cependant, j’avais une pétition à faire, une pétition sur un sujet qui m’intéressait si vivement, que je recueillis tout mon courage, et, quoique surpris d’oser parler ainsi, je finis par dire :

« — Excusez-moi, Monsieur, si… »

M. Creakle m’interrompit en s’écriant de sa voix éteinte : « Ah ! qu’est-ce que c’est donc ? » et il fixa sur moi ses deux yeux comme s’il voulait me brûler de leur flamme.

Je repris en bégayant : « Excusez-moi, Monsieur, si je vous le demande, mais je vous assure que je suis bien fâché, Monsieur, de ce que j’ai fait… Voulez-vous permettre qu’on m’ôte cet écriteau avant que les élèves reviennent… »

M. Creakle était-il de bonne foi ? Ne voulait-il que m’effrayer ? je l’ignore ; mais il fit un bond comme pour s’élancer sur moi, et, sans attendre l’escorte de l’homme à la jambe de bois, je m’esquivai au plus vite. Je ne m’arrêtai qu’à la porte de ma chambre, et là, voyant que je n’étais pas poursuivi, je me mis au lit où je restai à trembler pendant une couple d’heures.

Le lendemain matin revint M. Sharp. M. Sharp était le premier maître et le supérieur de M. Mell. M. Mell prenait ses repas avec les élèves, mais M. Sharp dînait et soupait à la table de M. Creakle. C’était un homme à l’air délicat, le nez un peu saillant, et portant la tête penchée sur une épaule comme si elle était trop lourde pour lui. Il avait la chevelure bouclée ; mais le premier élève qui fut de retour m’apprit que c’était une perruque (achetée d’occasion, prétendait-il), et que M. Sharp sortait tous les samedis, dans l’après-midi, pour aller la faire friser.

Ce premier élève de retour se trouvait être justement Tommy Traddles, et nous fîmes tout d’abord connaissance. « Vous avez dû, me dit-il, remarquer mon nom gravé sur la grande porte de la cour, à côté du verrou ?

» — Traddles ! lui répondis-je ; car j’avais, en effet, remarqué surtout ce nom-là et celui de Steerforth.

» — C’est cela même ; et, à votre tour, qui êtes-vous ? me demanda Tommy Traddles. »

Je me nommai, et il me fit raconter toute mon histoire.

Ce fut, pour moi, une heureuse circonstance que Traddles revînt le premier à la maison. Du caractère dont il était, il s’amusa tellement de mon écriteau, qu’il m’épargna l’embarras de le montrer ou de le cacher ; car ce fut lui qui fit en quelque sorte les honneurs de ma personne aux autres élèves, grands et petits, en leur disant : « Regardez, voici de quoi rire. » Un peu de honte est bientôt passé : j’éprouvai la vérité du proverbe, grâce à cette brusque introduction. Il faut dire aussi que la plupart des élèves revenaient assez tristes, et qu’ils ne firent pas tant de bruit à mes dépens que je l’avais pensé. Il y en eut bien quelques-uns qui dansèrent autour de moi comme des sauvages indiens autour d’un prisonnier. Quelques-uns encore ne purent résister à la tentation de prétendre que j’étais un chien, pour me caresser et me flatter comme s’ils avaient peur d’être mordus, en me disant : Tout beau, Monsieur ! et en m’appelant : Toutou ! Cela était assez humiliant pour moi au milieu d’étrangers : j’en éprouvai quelque confusion, je versai quelques larmes, mais sur le tout je m’étais attendu à pire.

Cependant, on ne me considéra pas comme formellement accepté dans la pension, jusqu’à ce que J. Steerforth fût arrivé. J. Steerforth était une sorte de chef, il passait pour fort dans ses classes, avait un air de distinction naturelle, et il devait être mon aîné au moins de six ans. On m’amena devant lui comme devant un magistrat. Il était assis sous un auvent comme sous un dais de cérémonie, et il me questionna sur les motifs de ma punition.

« — Allons, dit-il, c’est une injustice. » Je lui fus à jamais reconnaissant de cette sentence.

« — Avez-vous de l’argent, Copperfield ? me demanda-t-il ensuite en me prenant à part, lorsqu’il eut ainsi prononcé sur mon sort.

» — Oui, sept shellings.

» — Vous feriez mieux de me les confier, me dit-il, j’en aurai soin… si toutefois vous le voulez, car vous n’y êtes pas forcé. »

Je m’empressai de me rendre à cette invitation amicale, et, ouvrant la bourse que Peggoty m’avait donnée, je la vidai dans la main de J. Steerforth.

« — Désirez-vous dépenser quelque chose à présent ? me demanda-t-il.

» — Non, merci.

» — Vous le pouvez si vous le voulez, dit Steerforth, vous n’avez qu’à parler.

» — Non, merci, répétai-je.

» — Peut-être aimeriez-vous à dépenser deux ou trois shellings pour acheter une bouteille de vin de groseilles que nous boirions ce soir dans le dortoir ! dit Steerforth… je sais que vous êtes de mon dortoir.

» — Oui, j’aimerais assez cela, » répondis-je, quoique certainement l’idée ne m’en fût pas venue un moment auparavant.

« — Très bien, dit Steerforth ; vous seriez encore charmé de dépenser un autre shelling en gâteaux d’amande, n’est-ce pas ?

» — Oui, j’aimerais encore assez cela.

» — Et un autre shelling en biscuits, puis un autre en fruits. Eh ! je vous vois venir, petit Copperfield ! »

En parlant ainsi, Steerforth sourit et je souris comme lui, mais j’avais une sorte de trouble intérieur.

« — Fort bien, dit-il ; nous ferons tout ce que l’on peut faire avec une pareille somme, et je vous promets, quant à moi, de faire de mon mieux. J’ai la permission de sortir et j’introduirai notre régal en contrebande. »

À ces mots, il glissa l’argent dans sa poche et ajouta avec bienveillance que je pouvais être tranquille parce qu’il se chargeait de tout.

Il fut fidèle à sa parole, et je n’eus rien à lui reprocher, quoique au fond du cœur j’éprouvasse, pour mon compte, un certain remords à dissiper ainsi tout d’un coup les shellings de ma mère. Quand le dortoir fut fermé et qu’il n’y eut plus d’autre lumière que la clarté de la lune à travers les croisées, Steerforth mit sur mon lit la provision en disant :

« — Voilà ce que c’est, petit Copperfield ; vous avez là de quoi banqueter royalement. » À mon âge, avec un camarade comme lui à mon côté, je ne pouvais songer à faire les honneurs du festin ; l’idée seule eût paralysé ma main. Je le priai donc de présider ; ma requête étant appuyée par les autres élèves de notre dortoir, il s’y rendit, s’assit sur mon oreiller, distribua les gâteaux avec une égalité parfaite, et versa à chacun sa part de vin de groseille dans un petit verre sans pied qui était sa propriété particulière. J’étais moi-même assis à sa gauche : les autres convives groupés autour de nous sur les couchettes les plus proches ou sur le plancher.

Je me rappelle tous les détails de notre petite fête et notre causerie à voix basse, ou plutôt leur causerie, car je me contentais d’écouter avec une attention respectueuse : la lune dessinait sur le plancher la forme décalquée de la fenêtre à travers laquelle ses rayons s’introduisaient obliquement dans le dortoir ; cette espèce de crépuscule lunaire s’illuminait quelquefois aussi artificiellement, lorsque Steerforth, pour mieux voir les friandises dont nous nous régalions, plongeait une allumette dans un briquet phosphorique d’où elle ressortait comme une petite fusée, jetant une flamme bleuâtre qui s’éteignait presque aussitôt. On devine l’impression que dut produire sur mon imagination d’enfant cette fête secrète, célébrée avec tant de mystère, au milieu de la nuit, et chaque convive parlant bas : par moment, je ne pouvais tout-à-fait bannir un sentiment de terreur vague et je ne souriais qu’à demi lorsque Traddles prétendait apercevoir un revenant dans un coin.

Je fus dès lors mis au courant du pensionnat et de tout ce qui lui appartenait ou en dépendait. J’appris que ce n’était pas sans raison que M. Creakle s’était vanté d’être un Tartare ; car il était le plus dur et le plus sévère des maîtres de pension, passant la journée à exécuter lui-même ses propres jugements sur les élèves : Steerforth ajoutait que c’était d’ailleurs là tout ce qu’il savait faire, étant aussi ignorant que l’écolier le plus ignare de la pension. Son premier métier ne lui avait pas réussi ; car, avant de se faire maître de pension, il avait été petit marchand de houblon dans un faubourg de Londres, et ayant perdu à ce commerce la dot de Mrs Creakle, il avait fini par se déclarer en banqueroute. J’étais étonné de tout ce que savaient mes chers condisciples ; ils m’apprirent encore que l’homme à la jambe de bois, qui s’appelait Tungay, était un autre barbare qui avait autrefois assisté M. Creakle dans le trafic du houblon, et s’était même cassé la jambe au service de son maître, ce qui expliquait suffisamment comment ce serviteur dévoué l’avait suivi dans l’exploitation du commerce scolaire ; mais, selon les élèves, à qui cette supposition ne coûtait guère, il avait d’autant plus de titres à la reconnaissance de M. Creakle, qu’il était le confident et même le complice de mainte action peu délicate. D’ailleurs, à l’exception de M. Creakle, Tungay considérait le reste de l’établissement, maîtres et enfants, comme ses ennemis naturels, mettant tout le bonheur de sa vie à satisfaire sa méchanceté. M. Creakle avait un fils qui n’était pas l’ami de Tungay : ce fils, étant au nombre des maîtres, n’avait pas craint d’adresser quelques remontrances à son père sur quelques abus de sa cruelle discipline : il s’était permis aussi de protester contre la tyrannie exercée sur sa mère. En conséquence, M. Creakle l’avait mis à la porte : depuis ce temps-là, me dit-on. Mrs et Miss Creakle versaient souvent des larmes.

Mais ce que j’appris de plus merveilleux relativement à M. Creakle, c’est qu’il y avait dans la pension un élève sur lequel il ne se hasardait jamais à lever la main, et cet élève, c’était J. Steerforth. Steerforth lui-même confirma l’observation, lorsqu’elle fut faite, en disant : « Je voudrais bien qu’il s’avisât de me toucher. — Et si on vous touchait ? lui demanda un élève timide (ce n’était pas moi). » Steerforth plongea une allumette dans le phosphore comme pour éclairer sa réponse : « S’il s’en avisait, dit-il, je commencerais par lui asséner un coup de la grosse bouteille d’encre qui est toujours sur la cheminée. » À cette réplique, chacun des auditeurs admira J. Steerforth.

J’appris que M. Sharp et M. Mell passaient pour être très mal payés : quand on servait sur la table de M. Creakle un plat de viande froide et un plat de rôti chaud, il était à peu près convenu que M. Sharp préférait toujours la viande froide : « C’est la vérité pure, » dit Steerforth, le seul élève qui dînât quelquefois à la table des maîtres. — « Et sa perruque, dit Traddles, est-ce que M. Sharp s’imagine qu’elle lui va bien ? Il ne faut pas qu’il en soit si fier, comme si on ne voyait pas sortir par derrière ses cheveux rouges ? »

Autre anecdote : un des élèves, fils d’un marchand de charbon, payait sa pension avec le mémoire de l’établissement, d’où provenait son sobriquet de M. Troc ; au moins avait-on ainsi de bon combustible ; mais la bière de table était, disait-on unanimement, un vol fait aux parents, et le pouding qu’on vantait dans les prospectus n’était qu’une déception. On parla de Miss Creakle : tout le monde s’accordait pour dire qu’elle aimait J. Steerforth ; et, certes, on pouvait le croire, en pensant à la voix agréable de cet élève, à son air distingué, à ses cheveux bouclés, à ses manières aisées.

Et M. Mell, que disait-on de lui ? Que ce n’était pas un mauvais homme, mais qu’il n’avait pas six pence vaillant et que l’on croyait savoir que sa mère était pauvre comme Job. Je me souvins de mon déjeuner à l’hospice et de la vieille qui avait appelé M. Mell mon Charlot ; mais je suis heureux de pouvoir ajouter que je restai là-dessus muet comme un poisson.

Toute cette causerie se prolongea quelque temps après le banquet. Puis, peu à peu, tous les convives gagnèrent leurs couchettes : il ne restait plus que Steerforth et moi, lorsque celui-ci me dit :

« — Bonne nuit, petit Copperfield, j’aurai soin de vous.

« — Vous êtes bien bon, répondis-je avec gratitude : bonne nuit ; » et j’avoue que je ne fus pas médiocrement heureux de cette assurance de protection de la part d’un élève qui exerçait un tel ascendant sur toute la pension. Qui m’eût prédit qu’un jour ?… mais je ne raconte encore que mes souvenirs d’écolier.

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