Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/C

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Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 98-185).
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C

Ca [ka Novéant], s. m. — Hoyau à deux dents pour arracher les pommes de terre. Voir Cache.

Ca [ka M, N, S, kǫ I, P, F, V], adv. — Encore. Voir Èca.

Ca [ka M, N], conj. — Car.

Cabartyi [kabartyi.. S], s. m. — Cabaretier. Voir Kèbèrti.

Cabayō [kabayō S], s. m. — Petite carpe. Voir Kèrpate.

Cabé [käbēⁱ N], s. m. — Mauvais produit. Ce mot sert d’injure.

Cabeuche [käbœ̨s̆.. S], s. m. — Récipient en usage dans la cuisine.

Cableusse [käblœ̨s Donjeux], s. f. — Prune avortée.

Cablotīne [kablǫtĩn V], s. f. — Boîte en carton, suspendue ordinairement au-dessous d’une glace. Voir Calbotîn.

Caborgne [käbǫrñ M], s. f. — Petit poisson d’eau douce à grosse tête. Voir Cabōs.

Cabōs [käbō.. N, S, V], s. m. — 1o Écuelle de bois. 2o Chabot. Voir Caborgne.

Cabot [kabǫ Corny], adj. — Sourd.

Cabouyḗje [käkuyēs̆.. M, I, F], s. m. — 1o Discours embrouillé. 2o Action de secouer le linge dans l’eau pour le laver ; rincer la lessive, la vaisselle F.

Cabouyeu [käbuyœ̨ M, N, kabuyę I, P], v. intr. — 1o Balbutier. 2o Barboter dans l’eau avec ses mains. 3o Laver le linge ; rincer la vaisselle F.

Cabri [käbri.. gén.], s. m. — 1o Cabri. 2o Homme fantasque, écervelé.

Cabrote [kabrǫt V], s. f. — Chambrette.

Cabus [kabü.. F, S], s. m. — Cabus (chou). Voir Kèbus.

Cac [käk.. M, I, P, N], interj. — Exclamation de dégoût, cri pour détourner un enfant d’une vilaine chose.

Caca [käkä.. gén.], s. m. — 1o Excrément et, généralement, toute chose malpropre (terme enfantin). 2o Noix (terme enfantin). J’ vās t’ gauler dés ~, je vais te gauler des n. 3o Œuf (terme enfantin) F. Voir Kikak.

Cacabré [käkäbrēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — Cri de la perdrix.

Cacac [käkäk.. M, I, P, F, N], interj. — Même signification que Cac.

Cacāde [käkǟt.. M, I, P, N], s. f. — 1o Excrément, ordure. 2o Bassesse ; lâcheté.

Cacalijau [kak(a)lijō-kãk(a)lijō M, N, kok(ǫ)lijō-kǫk(ǫ)liγō I, P, kętkęlijū-kętkęrijū F, kakalijā-kokolaᵒjāᵒ S (katkalijō Coutures)], interj. — 1o Cocorico. 2o Coquelicot.

Cacate [kakat M, N], s. f. — Organe viril (terme enfantin).

Cacate [kakat M], s. f. — Crête de coq ou de poule. Devinette :

Què ç’ qu’ç’at d’ ç’lè
Qu’eune piate tḗtate,
Eune roje cacate,
Eune quāwe come eune pianchate ?

Ç’at eune poyate. Qu’est-ce que c’est que cela qu’une petite tête, une rouge crête, une queue comme une planchette ? — C’est une poulette.

Cacate [kakat M, N], s. f. — 1o Noisette (terme enfantin). 2o Premier lait que donne la vache après avoir vêlé.

Cācate [kākat-kāᵒkat S, kākǫt V], s. f. — Bavarde. Voir Coūcate.

Cācatè [kākatę.. S], v. intr. — Bavarder.

Cacawète [kakawęt I, P], s. f. — Gesse tubéreuse. Voir Maghon.

Cacaye [kakay M, N], s. f. — Canaille, gens de rien (sobriquet donné aux habitants de Semécourt, arr. de Metz).

Cachāye [kas̆ǟy N], s. f. — Action d’enlever les ovaires de la truie.

Cache [kas̆ Morhange], s. f. — 1o Hoyau à deux dents pour arracher les pommes de terre. Voir Ca. 2o Établi du sabotier.

Cache [kas̆ M, N, S, kǫs̆ I, P, F, V], s. f. — 1o Truie qui a subi l’opération de l’ablation des ovaires. Truie en général S, V 2o Femme peu généreuse.

Cachemate [käs̆mät.. gén.], s. f. — Prison.

Cachenat [kas̆na M, N, kǫs̆nǫ I, P, kǫs̆ǫnyę F, kus̆na S], s. m. — Cochonnet ; au fig., saligaud.

Cacheu [kas̆œ̨.. M, N, S, kǫs̆ę I, P], v. tr. — Châtrer. Nate trūye at cachāye, notre truie est châtrée.

Cachi [kas̆i P], v. tr. — Cacher. Voir Cwècheu.

Cachlāye, Cachlèsse, vor Cahhlāye, Cahhlèsse.

Cachlou, voir Cahhlou.

Cachon [kas̆õ M, kǫs̆õ I, P, kus̆õ S, V], s. m. — Cochon. Ce mot est moins grossier que Pohhé. ~ d’ Sint-Antoūne, c. de St.-Antoine (cloporte). Quand lo ~ at trap grās, i boule l’èran, quand le c. est trop gras, il renverse l’écurie’ — Lés piots ~ qué bovont bin , n’ minjont wḗre, les petits c. qui boivent bien ne mangent guère (veau qui tette bien ne mange guère) V.

Cachonāde [kas̆ǫnǟt M, N, kǫs̆ǫnāt I, P, F, kǫs̆ǫnǟt.. S, V], s. f. — Viande de porc.

Cachonerḕye [kas̆ǫnrę̄y M, N, kǫs̆ǫnrę̄y I, P, kǫs̆ǫnrī F, kǫs̆ǫnrēy-kǫs̆ǫnrī S, V], s. f. — Cochonnerie, saloperie.

Cachou [kas̆u M, N, S, kǫs̆u.. I, P], s. m. — Coupeur de bêtes mâles. Voir Chètrou.

Cācote, voir Cācate.

Cāde [kǟt.. gén. (kǟdēr Condé)], s. m. — Cadre ; portrait ; tableau. Fāre fāre so ~, faire faire son c. (se faire photographier).

Cadecalijau, voir Cacalijau.

Cadenas [kädnä M, N], s. m. — Silique.

Cādḗre, voir Cāde.

Cadèt [kadę F], s. m. — Cadet. Voir Kèdèt.

Cafāye [kafǟy M, N, kǫfāy I, F, kǫfę̄y P], s. f. – Cosse pleine.

Cafe [kaf M, N, S, kǫf I, kǫf-kǫs P, kǫfyõ V], s. f. — 1o Cosse, gousse ; coquille. 2o Rangée de boutons.

Cafetcheūre [kafts̆œ̄r Gondrexange], s. f. — Cafetière. Voir Cafiḗre.

Cafetiau, Cafiau [käftyō-käfyō.. M, I, P, N, kafyā-kafyāᵒ S], s. m. — Café. Eune tāsse de bwin ~, une tasse de bon c.

Cafiā, Cafiād, voir Cafiau, Cafiou.

Cafiḗre [käfyēr.. M, I, P, N, kafts̆œ̄r Gondrexange], s. f. — Cafetière.

Cafieu [kafyœ̨.. M, N, S, kǫfyę.. I, P, V], v. tr. — Écraser. ’L at cafieu, il est écrasé (il est ruiné). Cafieu [kafyœ̨.. M, N, S, kǫfyę.. I, P, V], v. tr. — Écosser. ~ i mau, é. un mal (enlever la croûte d’un mal).

Cafiou [kafyu M, N, S, kǫfyu I, kǫfyǫw P, kǫfyǫw-kǫfyā F], s. m. — Celui qui écosse.

Cafioūse [kafyūs M, N, S, kǫfyūs I, kǫfyǫws P], s. f. — Celle qui écosse.

Cafougnād, voir Cafougnon.

Cafougnaje, voir Cafouyḗje.

Cafougneu [käfuñœ̨.. M, I, P, F, N], v. intr. — Fouiller partout et continuellement.

Cafougnon [käfuñõ.. M, I, P, N, kafuñā F], s. m. — 1o Qui cherche, qui fouille partout. 2o Réduit obscur ; logement malpropre, taudis.

Cafoumād [käfumǟ M, N], s. m. — Assa fœtida, aussi nommée m… du diable.

Cafouyḗje [käfuyēs̆.. M, I, P, N, kafuñas̆ F], s. m. — 1o Mélange de choses disparates. 2o Travail mal fait. 3o Menus propos.

Cafouyeu [käfuyœ̨.. M, I, P, N, S], v. tr. — Remuer pêle-mêle ; chiffonner ; gâcher.

Cāgnād [kǟñǟ-kǟñu M, N, kāñā-kāñu.. I, P, kāñœ̄-kāñǫw P, kǟñu.. S], s. m. — 1o Qui marche de travers. 2o Qui louche. 3o Homme mou, désœuvré, paresseux.

Cāgneu [kǟñœ̨.. M, I, P, F, N, S], v. intr. — 1o Marcher de travers. 2o Loucher. Voir Cāyeu. 3o Éculer ses souliers.

Cāgneu, Cāgnou, voir Cāgnād.

Cagnoūser [käñūzēⁱ.. M, I, P, F, N], v. tr. — Avoir des manières câlines.

Cāgnow, voir Cāgnād.

Cagwane, voir Cahoūgne.

Caheutè [kahœ̨tę.. I, P], v. intr. — Cahoter.

Cahhlāye, Cahhlèsse [kaχlǟy-kaχlęs.. M, N, kaχlēy S, V], s. f. — Éclat de rire. J’èvans ambocheu nate mīre ~, nous avons embouché notre premier éclat de rire (nous avons éclaté de rire). Is fèyînt dés ~, ils avaient éclaté de rire. Voir Caklèsse.

Cahhlou [kaχlu M, N], s. m. — Flatteur.

Cahōne, Cahongne, voir Cahoūgne.

Cahoūgne [kähūñ-kähõñ M, N, kahūñ I, P, kahōñ S, kagzan-kǫgwǫn V], s. f. — Citrouille.

Cahoulate, Cahoulote [kähulat M, kahulǫt I, P], s. f. — Cabane roulante de berger. Voir Kèbegnate.

Cājinate, Cājinote [käjinat.. S, kājinǫt V], s. f. — 1o Petite cage. 2o Cabane à lapin, à chien.

Cak [käk M], interj. — Exclamation de dégoût.

Cake [käk.. M, I, P], s. m. — Espèce de sauge.

Çake [sak M, N, S, sǫk I, P, V], s. m. — 1o Cercle. Lè lūne è i ~, i pieūrè d’min, la lune a un c., il pleuvra demain. ~ de fromḗje, c. de fromage, cylindre de bois dont on entoure le fromage pour lui donner sa forme. Voir Hhenou. 2o Cerceau.

Cakeuymant [kakœ̨ymã M, N, kats̆īmã-katyīmã S], s. m. — Chatouillement. titillation.

Cakiād [kakyǟ M, N, kǫkyā I, P, kats̆ǟ-katyǟ.. S], s. m. — Qui chatouille.

Cakieu [kakyœ̨ M, kǫkyę.. I, P, F, kakyœ̨-katyœ̨ N, kats̆i-katyi S, kǫkye, -yœ V], v. tr. — Chatouiller. Voir Gosier.

Çakieu [sakyœ̨ M, sakyœ̨-satyœ̨ N], v. tr. — Cercler. ’L è çakieu s’toné, il a cerclé son tonneau.

Cakièsse [kakyęs M, N, kǫkyęs I, P, kats̆ęs-katyęs S], s. f. — Chatouillement.

Çakieū, voir Çakiou.

Çakiou [sakyu M, sǫkyu.. I, P, sakyœ̄-satyœ̄ N], s. m. — Qui fait des cercles de tonneaux, etc. Cakious [kakyu M, kǫkyu.. I, P, kats̆u-katyu N, S], adj. — Chatouilleux. Qu’at ~, at jalous, qui est chatouilleux, est jaloux. Voir Gosious.

Caklèsse [kakles S, kǫkyęs V], s. f. — Éclat de rire. Rire ène bone cokièsse, éclater de rire V. Voir Cahhlāye.

Calafane [kaläfän M], s. f. — Colophane.

Calamande [kälämãt.. M, I, N, S], s. f. — 1o Étoffe de laine, lustrée d’un côté. 2o Étoffe rayée, en coton.

Calambredinne [kälãbrȩdẽn M, N, kalãbrȩdēn I], s. f. — Cotillon avec corselet, qui enlace le ventre.

Calambri [kälãbri Lemud], s. m. — Pigeonnier.

Calandau [kälãdō.. gén.], s. m. — Vieux cheval usé.

Calandriyeu [kälãdriyœ̨.. gén.], s. m. — Calendrier. Voir Armonèc’.

Calās [kalǟ-kalis̆-kalōr-lilis̆ M, N, kǫlā-kǫlis̆-kolĩ.. I, P, F, kǫlis̆ S, V], n. pr. — 1o Nicolas. Ce nom avec ses dérivés constitue le sobriquet ethnique des Lorrains. 2o Nigaud, godiche. 3o Geai.

Calate [kälat M, N, S, kalǫt I, P, kǫlǫt V], s. f. — 1o Calotte. 2o Crâne.

Calbotîn [kälbǫtĩ.. M, N, F, S, kaybotēⁱ P, kablǫtīn V], s. m. — Boîte en carton ou petit panier que l’on suspend ordinairement au-dessous d’une glace pour y ranger le fil ou les aiguilles.

Cale [kal-kǫl.. gén.], s. f. — Colle.

Calé [kälēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Ne s’emploie que dans la locution : Byin ~, mau ~, bien mis, mal mis ; qui a de la fortune, qui est à son aise.

Calebeusse [kalbœ̨s M, N, S, kǫlbœ̨s I], s. f. — 1o Courge ; concombre ; mauvais melon. 2o Prune gonflée, bouffie. 3o Morceau. Cheūr an ~, tomber en morceaux (en faiblesse).

Calḗje [kalēs̆ M, N, kǫlēs̆.. I, P, F, S, V], s. m. — Collège.

Calḗje [kalēs̆ M, N, kǫlēs̆.. I, P, F, S, kōlēs̆ V], s. m. — Collage, action de coller, de clarifier le vin.

Caler [kalēⁱ.. M, N, kǫlę.. I, P, F, S, kōlę V], v. tr. — Coller ; fixer, appliquer.

Caler [kalēⁱ.. M, N, S, kǫlę V], v. intr. — Ne pouvoir continuer, s’arrêter. I n’é pouvi sḗre lés-ātes, é folu qu’i coléhhe, il n’a pas pu suivre les autres, il a fallu qu’il s’arrête V.

Cāler [kǟlēⁱ], v. intr. — Flâner.

Calète [kalęt M, N, S, kǫlęt I, P, kǫlǫt V], s. f. — 1o Calotte (bonnet sans visière). 2o Cupule. Lè ~ d’i guiand, la c. d’un gland.

Cāleūr, Cāleūse [kǟlœ̄r, kǟlœ̄s lang. pop. mess.], s. m. — Flâneur, -euse.

Calibōgne, Calibongne, Caliboūgne [kälibūñ.. M, I, P, F, kälibõñ-kälibūñ N, kalibōñ S, V], s. m. — 1o Qui est affecté de strabisme. 2o Jeu de colin-maillard.

Calibrer [kälibrēⁱ.. M, N], v. tr. — Équilibrer ; mesurer.

Caliche, voir Calās.

Calieu [kalyœ̨ M, kǫlyę.. I, P, F, N], s. m. — 1o Collier. 2o Margelle d’un puits.

Calignon [kaliñõ M, N, kǫliñõ I, P, F, S, V], n. pr. — Collignon.

Calique [kalik M, kǫlik I, P, F, N, S, V], s. f. — Colique.

Calivète [kälivęt M], s. f. — Sornette. Voir Alivate.

Calmotré [kalmǫtrēⁱ M], s. m. — Gamin, galopin, enfant effronté.

Calōfe [kalōf.. S, kǫlōf V], s. f. — Coquille ; pelure ; écorce.

Calonieu [kälǫnyœ̨.. M, I, P, N], s. m. — Canonnier, artilleur ; souvent aussi soldat de cavalerie.

Calōr, voir Calās.

Caloūjate [kalūjat M, S, kǫlūjǫt I, kǫlijǫt P, F, kalūjat N], s. f. — Loge, logette, maisonnette.

Caloūje [kälūs̆ M], s. f. — Remise qui se trouve en mauvais état.

Calti [kalti M, N], s. m. — Gilet.

Calūre [kalǖr M, N, kǫlǖr I, P], s. m. — Propos trompeur.

Calvine [kälvin.. M, I, P, F, N, S], s. f. — Calville, variété de pomme un peu côtelée.

Camamine [kämamin M, kamǫmin I, P, kämǫmin N, kamamī(y) S, V], s. f. — Camomille.

Cambe [kãp M, I, P], s. f. — Maintien. L’ome lè è eune bḗle ~, cet homme a un beau maintien.

Cambis, voir Cambon.

Cambōlè [kãbōlę V], v. tr. — Culbuter. Voir Cuboūler.

Cambon [kãbõ gén. (kãbi V)], s. m. — Cambouis.

Cambré [kãbrēⁱ.. M, I, F], adj. — Se dit d’un arbre dont le tronc est courbé.

Cambréhōle [kãbrehōl V], n. pr. — Ferme située près de Lorquin, arr. de Sarrebourg (de l’allemand Kammerholz).

Cambrḕye [kãbrē˛y M, I, S], s. f. — Nuage. Lè mau ~, le mauvais n., nuage annonçant le mauvais temps.

Cambūse [kãbǖs M, I, P, N], s. f. — Sarbacane.

Camerosse [kamrǫs F], s. f. — Écumoire. Voir Keumerasse.

Cāmīse, Cāmūse [kāmīs-kamǖs..S, kāmīs V], s. f. — Ne s’emploie que dans l’expression : pèyer lè ~, payer les pots cassés. Voir Caumūse.

Camīsi, Camīsier, Camūsi [kamīzi-kamǖzi S, kamīzye V], v. intr. — Payer les pots cassés. Voir Caumūsieu.

Camisoūle [kämizūl F, kamizōl S, V], s. f. — Camisole. Voir Kèmisoūle.

Camomine, voir Camamine.

Çamon [samõ M, N (simõ Destry), S], loc. adv. — Certainement ; oui ; c’est évident ; c’est net, c’est clair ; c’est vrai. S’emploie souvent comme forme d’interrogation.

Camoussi [kamusi F], adj. — Moisi. Voir Meuhi.

Campègne [kāpęñ gén. (kãpēn V)], s. f. — Campagne. È lè ~, an veuke poūremant, mās contant, à la c., on vit pauvrement, mais content.

Campîn [kãpĩ.. M, I, P, N], s. m. — Qui ne marche pas droit.

Campousse [kāpus gén.], s. f. — Poussée ; course ; élan ; poursuite donnée à qqn. avec l’intention de le battre. Panre lè ~ come si ’l èveūt l’ fu au cul, prendre la course (se sauver) comme si l’on avait le feu au c… Fāre ~, prendre la clef des champs.

Campoussieu [kãpusyœ˛.. M, I, P, F, N, kãpusę-kãpusi S, V], v. tr. — Poursuivre, donner la chasse.

Camp volant [kãvǫlã gén.], s. m. — Qui n’a pas de domicile, vagabond, mendiant ; saltimbanque.

Canaris [känäri M], s. m. — Panaris.

Cancalijau [kãkalijō M, N], s. m. — Cocorico. Voir Cacalijau.

Cancanḗje [kãkänēs̆.. gén.], s. m. — Bavardage ; médisance.

Cancanou [kãkänu.. gén.], s. m. — Cancanier.

Cancayate [kãkayat-kwętkwēlat M, N (kęlkēlat Destry), kãkǫyǫt F, kaykwayǫt F, kwętkwęrat-karkayat-kurkayat S, kęrkeyǫt-kǫrkǫyǫt V], s. f. — 1o Caille. 2o Espèce de mouche qu’on trouve dans les rivières S.

Cancoyote, voir Cancayate.

Çandes [sãt gén. (sõt V)], s. f. pl. — Cendres.

Çandrāye [sãdrǟy.. gén. (sõdrēy V)], s. f. — Cendrée, écume de plomb.

Çandré, voir Çandri.

Çandreuyon [sādrœ˛yõ M, N, sãdręyõ I, P], s. m. — Cendrillon ; personne malpropre.

Çandri, Çandru [sãdri M, I, N, sãdrü P, sãdrē.. S, sõdre V], s. m. — Grand drap que l’on étend sur le cuvier pour recevoir les cendres destinées à être coulées en lessive.

Canfrāye [kãfrǟy.. M, I, P, N], s. f. — Eau-de-vie camphrée, employée contre les douleurs rhumatismales.

Canifourchtoune [känifurs̆tun.. M, I, P, F, N, kanitvȩrs̆tan V], s. m. — Nom donné aux habitants de la partie allemande de la Lorraine et aux Allemands en général.

Cankieu [kãkyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Se dit d’une poule qui se met à crier quand on la dérange au moment où elle est en train de pondre.

Canon [känõ.. gén.], s. m. — Canon, fermage payé en espèces. Voir Limèles.

Çanse [sãs M, I, P, N], s. f. — Ferme.

Çant [ gén.], adj. num. — Cent. ~ ans ç’at mout, jèmās ç’at pis, cent ans c’est beaucoup, jamais c’est pis. ~ ans d’chègrîn n’ pèyent meu i sou d’dates, cent ans de chagrin ne payent pas un sou de dettes. — Je voūrās qu’i séye ~ pieuds d’zos tchḗre, je voudrais qu’il soit c. pieds sous terre (Gondrexange).

Çantaurāye [sãtǫrǟy.. gén.], s. f. — Centaurée (yèbe dé cant-ékis, herbe de cent écus V).

Çantfeuyat, Çantfoyat [sãfœ̨ya M, sãfǫya N], s. m. — Caillette, panse de vache, de bœuf ; souvent aussi le cæcum.

Çantinne [sãtẽn M, I, sãtēn P, S, V, sãtēn-sãtẽn N], s. f. — Centaine.

Cantonieu [kãtǫñœ̨.. gén. (kãtuni F)], s. m. — Cantonnier. Trouwand come i ~, paresseux comme un c. Lè swou d’ ~ guèrit tos lés maus, la sueur de c. guérit toutes les maladies (c’est un remède qui est d’autant plus précieux qu’il est très rare).

Cantouni, voir Cantonieu.

Çap [sap M, N, sǫp I, P, V, sapēⁱ S], s. m. — Cep. I n’y è ryin èprès lès ~ l’ènāye lè, il n’y a rien aux ceps cette année.

Çapāye [sapǟy M, sǫpāy I, P, sapǟy-sępǟy N, sapǟy.. S, sǫpēy V], s. f. — Pampre ; cépée.

Cape [kap S, kǫp V], n. pr. — Diane-Capelle, vill. de l’arr. de Sarrebourg.

Çapé, voir Çap.

Çaper [sapēⁱ.. M, N, S, sǫpę.. I, P, V], v. tr. — Tailler la vigne, couper la vigne à ras de terre.

Caponou [käpǫnu.. M, I, P, N, S], s. m. — Capon.

Capout’ [käput.. gén.], adj. — Mort ; perdu.

Capulḗre [käpülēr.. M, I, P, N], s. m. — Capillaire (sorte de fougère qui fournit un sirop employé contre la toux), appelée aussi cape noire.

Caq [kak M, N], s. m. — Coq. Ce mot n’est usité que dans la locution : ~ don v’lḗje, c. du village. Voir Jau.

Caquelāye, Caquelḗje, voir Caquiḗje.

Caqueler, Caquer, voir Caquieu.

Caquiate [kakyat Pontoy], s. f. — Petit morceau de bois coupé.

Caquiḗje [kakyēs̆ M, N, kaklǟy-kaklēy-kaklēs̆ S], s. f. — Caquetage.

Caquiḗje [kakyēs̆ M, kǫkyēs̆.. I, P], s. m. — Coquillage.

Caquieu [käkyœ̨-käkēⁱ.. M, I, P, F, N, käklēⁱ.. S, V], v. intr. — Caqueter. J’arons brāmant désieus anut, nos pouyes caquiont, nous aurons beaucoup d’œufs aujourd’hui, nos poules caquettent F.

Caquîn [kakĩ M, N, kǫkĩ.. I, P, F, S, V], s. m. — Coquin.

Caquinerḕye [kakinrę̄y M, N, kǫkinrę̄y I, P, kǫkinrī(y) P, S], s. f. — Coquinerie. Caraban [käräkã.. M, I, P, N], s. m. — Se dit d’une personne qui va de travers.

Caracara [käräkärä.. M, I, N], s. m. — Cri des pies (onomatopée).

Caramagnād, Caramatchād, voir Caramognād.

Caramognād [kärämǫñǟ-kärämuñǟ.. M, I, P, N, karamõs̆ Pontoy, karamuñā-karamats̆ā F, kärämañǟ.. S, V], s. m. — Chaudronnier ambulant. Lés ~ font v’ni lè piō, les c. font venir la pluie V. Voir Rapatau, Ratapatiau.

Caramonche, Caramougnād, voir Caramognād.

Carasi [karazi F], s. m. — Poire qui sert à faire le poiré. Voir Kèrèsîn.

Cārasse [kǟras M, N, kārǫs.. I, P, F, S, V], s. f. — Carrosse. Roūlieu ~, rouler c. (être riche).

Cārāte [kǟrat M, N, kārǫt I, P, F, V, kǟrat-ts̆ǟrat-tyǟrat.. S], s. f. — Carotte.

Carbau [karbō F], s. m. — Corbeau. Voir Crebau.

Carbisses [kärbis N], s. f. pl. — Pommes de terre coupées en tranches qu’on fait cuire.

Carcayate [karkayat S], s. f. — Caille. Voir Cancayate.

Carcèle [kärsęl.. gén.], s. f. — 1o Escarcelle. 2o Ancienne lampe à quinquet.

Carche [kärs̆.. S, V], s. f. — Houe à deux dents larges et plates.

Carcul [kärkül.. F, S], s. m. — Compte. Voir Kèrcul.

Carculaⁱ [karkülaⁱ F], v. tr. — Calculer. Voir Kèrculer.

Carculou [kärkulu.. S], s. m. — Calculateur. Voir Kèrculou.

Cārème [kāręm F], s. m. — Carême. Voir Cwèrome.

Cārer (so) [kǟrēⁱ.. M, N], v. intr. — Cambrer.

Çarf [särf N], s. m. — Cerf. Voir Cèrf.

Cāriau [kǟryō.. M, I, P, N], s. m. — 1o Carreau, vitre. 2o Pavé plat. 3o Planche. 4o Carré dans un jardin.

Caribaudḗje [käribōdēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Lettres confuses ou mal formées.

Carifiè [karifyę Corny], v. tr. — Clarifier.

Çarimonīe [särimǫnī.. M, I, P, N], s. f. — Cérémonie ; manières cérémonieuses. Voir Cèrèmonāye.

Cāriōle, voir Kèrioūle.

Carion [käryõ.. gén.], s. m. — 1o Bruit d’assiettes ou de vaisselle tombant par terre. 2o Bruit, tapage. In soūlon fèt sovont ~ è lè māhon, un ivrogne fait souvent du tapage à la maison V.

Cāriou [kǟryu M, N, kāryu.. I, P], s. m. — Carrier.

Carioūle [käryūl.. M, I, P, käryūl-käryōᵘl N, karyōl.. S, V], s. f. — Carriole ; souvent aussi vieille voiture.

Cārīre, voir Cārūre.

Caristāde [käristǟt.. M, I, P, N], s. f. — Repas qu’on fait après le baptême.

Carkīl [karkīl V], s. m. — Calcul. Voir Kèrcul.

Carkilè [karkilę V], v. tr. — Calculer. Voir Kèrculer.

Carlîn [karlĩ V], s. m. — Sorte de bassin ; soupière grossière ; cuvier.

Carmouchi (so) [kärmus̆i.. S], v. pron. — S’écorcher.

Carnḗje [kärnēs̆.. M, I, P, N, karnēs̆ S, kǫrnēs̆ V], s. m. — Viande corrompue, charogne. Fiarer come ~, puer comme de la ch.

Carogne [kärǫñ.. M, F], s. f. — Carogne. Cette injure n’a pas, en patois, la gravité qu’a le mot en français. Caroler [kärolēⁱ.. M, I, N], v. intr. — Sauter, danser.

Cārot [kǟrǫ.. S, V], s. m. — Fer à repasser.

Carouche [kärus̆ M, N], s. f. — Cyprin, sorte de poisson.

Carpandu [kärpãdü.. M, N, kǫrpãdü S], s. m. — Sorte de pomme.

Carpate [kärpat.. M, N, S, karpǫt I, P], s. f. — Petite carpe.

Carpe [kärp.. gén.], s. f. — Carpe.

Carpote, voir Carpate.

Carter [kärtēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Battre les cartes.

Cartron [kartrõ F, S], s. m. — Carton.

Cārūre [kǟrǖr.. gén. (kārīr V)], s. f. — Embonpoint.

Carvatchiè, Carvatiè [karvats̆yę-karvatyę V], v. tr. — Cravacher.

Casaquin, Casatchin, Casatyin [kazakẽ F, kazats̆ẽ-kasatyẽ S], s. m. — Casaquin. Voir Kèsèquîn.

Cascarinète [kaskarinęt S], s. f. — Castagnette. Voir Kèskèrinète.

Cāse [kās-kāᵒs S, kās V], s. f. — Cause. Voir Cause.

Cāsè [kāzę-kāᵒzę.. S, kāzę V], v. tr. — Causer. Voir Causer.

Cāsi [kǟzi.. M, I, P, N], s. m. — Morceau de cuisse de bœuf, de veau.

Cāsiyèl [kāsiyęl V], adj. — Fragile. Voir Cāsuèl.

Cāsse [kǟs.. M, I, P, N, S], s. f. — Recoin où l’on jette la vaisselle cassée.

Cāsse-hāye [kǟs hǟy N], s. f. — Revenant.

Cāsse-hhalat [käsχala M, N, kāsχǫlǫ I, P], s. m. — Sorte d’oiseau

Cāsse-linète [kǟslinęt M, N], s. f. — Bluet.

Cāsse-meusé, Cāsse-musiau [kǟs mœ̨zyēⁱ.. M, I, N, kās müzyō P], s. m. — Gâteau fait avec des quartiers de pommes ; espèce de gâteau, biscuit.

Casser [kǟsēⁱ.. gén.], v. tr. — Casser.

Cāssèsse [kǟsęs.. M, I, P, F, N, S], s. f. — 1o Endroit où une chose est cassée. 2o Déchirure.

Cassion [kasyõ F], s. m. — Vaisselle ; débris de vaisselle. Voir Kèssion.

Cāssīre, voir Cāssūre.

Cāssou [kǟsu.. gén.], s. m. — Casseur. ~ d’ piḗres, c. de pierres. I fāt mayou d’ḗte conte i chiyād que d’ conte i ~ piḗres, il fait meilleur d’être près d’un ch… que près d’un casseur de pierres.

Cāssūre [kǟsǖr.. gén. (kāsīr V)], s. f. — Fracture.

Castonāde [kästonǟt.. gén.], s. f. — Cassonade.

Cāsuèl [kǟzüyęl.. M, I, P, F, N, kǟzüyęl-kǟziyęl S, kāzikęl V], adj. — Fragile.

Cataclîn, Cataclan, Cataplan [kätäklĩ, kätaklã.. M, I, P, N, kataplã S], interj. — S’emploie pour exprimer le bruit d’un corps qui tombe par terre.

Cataplasse [kataplas F, S], s. m. — Cataplasme. Voir Kètèplame.

Catcalijau [katkalijō Coutures], s. m. — Cocorico.

Catchād [kats̆ǟ S], s. m. — Qui chatouille. Voir Cakiād.

Catchèsse [kats̆ęs S], s. f. — Chatouillement. Voir Cakièsse.

Catchi [kats̆i S], v. tr. — Chatouiller. Voir Cakieu.

Catchīmant [kats̆īmã S], s. m. — Chatouillement. Voir Cakeuyemant.

Catchous [kats̆u S], s. m. — Chatouilleux. Voir Cakious.

Cate [kat M, N, kǫt I, P, F, S, V], s. f. — Robe ; jupe ; jupon, à couleurs changeantes, tendres pour les jeunes filles, foncé pour les femmes plus âgées. Trosse tés ~, èles ne s’ront m’ cratāyes, trousse tes jupes, elles ne seront pas crottées (prends tes précautions). Cāte [kǟt.. M, I, P, N, kārt F, kǟk-kǟt-kǟts̆.. S, kāt V], s. f. — Carte à jouer.

Çate et composés, voir Cit’-Cèl.

Catéchiéme, Catéchīme, voir Catḗchisse.

Catḗchisse [kätēs̆is.. M, I, P, F, N, katēs̆is-kates̆īm.. S, kates̆yem, -yœm V], s. m. — Catéchisme.

Catiād [katyǟ S], s. m. — Qui chatouille. Voir Cakiād.

Catiche [katis̆ S], n. pr. — Catherine. Voir Kèterine.

Catièsse [katyęs S], s. f. — Chatouillement. Voir Cakièsse.

Catieu [katyœ̨ N, katyi S], v. tr. — Chatouiller. Voir Cakieu.

Çatieū [satyœ̄ N], s. m. — Qui fait des cercles. Voir Çakion.

Catinète [katinęt F, S], n. pr. — Catherine. Voir Kèterīne.

Cation [katyõ M, N, kǫtyõ I, P, F, S, V], s. m. — Cotillon, jupon.

Catiou [katyu N, S], s. m. — Qui chatouille. Voir Cakiou.

Catolique [kätolik M], s. m. — Sorte de mouche.

Catron [katrõ M, N], s. m. — Jupon court.

Caucatrice [kōkatris M], s. f. — Crocodile.

Caūkiate, Caukiote [kōkyat M, N, kōkyǫt I, P], s. f. — Houppette qui agrémentait le bonnet de coton.

Caulāye [kōlǟy.. M, I, P, N], s. f. — Femme indolente, sans énergie.

Caulé [kōlēⁱ I], s. m. — Homme qui a peu d’énergie, d’activité, de célérité.

Caulenād [kōlnǟ.. M, I, P, N], s. m. — Personne qui agit avec lenteur, avec indolence ; personne désœuvrée.

Caulenḗje [kōlnēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Action de perdre son temps à de futiles occupations.

Caulener [kōlnēⁱ.. M, I, P, F, N], v. intr. — 1o Câliner. 2o Tourner autour du pot, lambiner, flâner, passer son temps à caqueter, à ne rien faire, s’amuser à des bagatelles. 3o Divulguer, répandre un bruit.

Caulenou [kōlnu.. M, I, P, F, N], s. m. — Lambin, flâneur. Voir Caulenād.

Caulenerasse, Colènerosse [kōlȩnras M, N, kōlęnrǫs I, P], s. f. — Femme indolente.

Caulin [kōlẽ lang. pop. mess.], s. m. — Se dit d’une personne qui invente plutôt que d’avouer son ignorance.

Caumeuyeu [kōmœ̨yœ̨.. M, I, P], v. tr. — Bien mélanger une substance liquide.

Caumūse [kōmǖs M, I, P, F, N, kāmǖs-kāmīs S, kāmīs V], s. f. — Ne s’emploie que dans l’expression : pèyeu lè ~, payer pour un autre, payer les pots cassés.

Caumūsieu [kōmūzyœ̨.. M, I, P, F, N, kāmǖzi-kāmīzi S, kāmīzye, -yœ], v. intr. — Payer pour un autre, payer les pots casser.

Caupiner [kōpinēⁱ.. M, I, N], v. intr. — Causer, s’entretenir familièrement.

Caupoyate [kōpǫyat M, N, kōpǫyǫt I, P], s. f. — Nuque. Voir Poyate.

Cause [kōs M, I, P, F, N, kās-kāᵒs.. S, V], s. f. — Cause. È ~ que, à c. que, parce que.

Causer [kōzēⁱ.. M, I, P, F, N, kāzę-kāᵒzę.. S, V], v. intr. — Causer.

Cautèles [kōtęl M, I, P, N], s. f. pl. — Baliverne, conte bleu, discours insignifiant.

Cauve [kōf M], s. m. — Cave. Voir Cāve.

Cāvāye [kǟvǟy.. gén.], s. f. — Quantité de vin qui se trouve dans une cave. V’èveūz eune rūde ~, vous avez une rude cave.

Cāve [käf.. M, I, P, F, N, kǟf-kāf-ts̆ǟf.. S, kāf V], s. f. — Cave. Cāvisse [kǟvis.. M, I, P, kāvis-ts̆ǟvis.. S], s. m. — Caviste. Celui qui va chercher le vin à la cave pendant un grand repas, une noce.

Cāvoū [kǟvū.. M, I, P, N, kāvū-kāvōᵘ N], s. m. — 1o Caveau, sépulture. 2o Réserve où l’on place les vieilles eaux-de-vie.

Cawe-salāde [kaw salǟt M, N, kǫw salāt I, P], s. f. — Panier à salade. Voir Caye-salāde.

Cawîn [kawĩ Béchy], n. pr. — Collin.

Cāyād [kǟyǟ.. M, I, P, N], s. m. — Celui qui louche. Voir Cāgnād.

Cayate [käyat M, N], s. f. — 1o Cailette de veau, de mouton. 2o Tétine de brebis préparée par les tripiers.

Cayboté [kaybǫtēⁱ P], s. m. — Boîte en carton que l’on suspend au-dessous d’une glace. Voir Calbotîn.

Caye [kay M, N], s. f. — Coup, secousse.

Caye [kay M, I, P, N, S, kōy V], s. f. — 1o Morceau d’une chose cassée, partie d’un corps solide, rompu, coupé, etc. ~ de pin, ~ de tḗre, morceau de pain, pièce de terre. Fāre dés ~, faire des morceaux (briser un objet). ~ pè ~, pièce par pièce. Voir Kèye. 2o Au plur. Hardes, effets, chiffons, fanfreluches, verroteries, hochets, brimborions en clinquant ; aussi joyaux, bijoux, pierres fines. Nos byins v’nont an partīe d’ nos porants, j’ons èchtè lés-ātes ~ insōne, nos biens (immeubles) viennent en partie de nos parents, nous avons acheté les autres pièces et morceaux (les autres meubles) ensemble V. 3o Rejeton.

Cāye [kāy V], s. f. — Écaille.

Cayecwayote [kaykwayǫt F], s. f. — Caille. Voir Cancayate.

Cāyeu [kǟyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Regarder d’un œil, lorgner ; loucher ; regarder en dessous ; viser. Voir Cāgneu.

Cayes [kay M, N], s. f. pl. — Dernier dimanche d’une jeune fille avant ses noces. Ce jour-là, la future mariée allait communier à la grand’messe et passait à l’offrande ainsi que tous les invités.

Caye-salāde [kaysalǟt.. M, I, P, N, S], s. f. — Panier à salade. Voir Cawe-salāde.

Cayeu [kayœ̨.. M, N, S, kǫyę I, P], v. tr. — 1o Secouer souvent avec vigueur ; battre. ~ lè tḗte, secouer, branler la tête. ~ dés-aules, battre des ailes.

Orḗmus,
Caye tés puces. —
Caye lés tyins. —
J’ n’an-n-ā pwint,

Orémus, secoue tes puces. — Secoue les tiennes. — Je n’en ai point (Jeu de mots). 2o Réduire à ne pouvoir répondre ; Mettre à quia.

Cayi [kayi S], v. intr. — Cailler. Voir Kèyeu.

Cayō [kayō V], s. m. — Caillou. Voir Kèyat.

Cayoutchouc [käyuts̆u.. gén.], s. m. — Caoutchouc.

Cayūre [käyǖr.. M, I, P, F, N, S], s. f. — Poussière qui tombe quand on secoue qqch.

Ce [sę M, N, sę.. I, P], pron. dém. neutre sing. — Ce. Da ~ è quèques ènāyes, d’ici à quelques années. Jusqu’è ~, i n’è m’ètu malḗde, jusqu’ici il n'a pas été malade.

Ceceu [sȩsœ̨ N], pron. dém. — Ceci. Voir Çoceu.

Cèlèbral [sęlębräl.. gén.], adj. — Cérébral. Lè fieuve ~, la fièvre cérébrale. Celehate [sȩlγat M, N, sęlγǫt I, P], s. f. — Petite cerise.

Célehé, voir Celehi.

Célḗhhe, Celeūhhe, voir Celīhhe.

Celehi, Celeji, voir Celīhi, Cerīhi.

Celi [s(ȩ)li M, N, sęli I, P, F], s. m. — Cellier, cave.

Celīche, voir Celīhhe.

Celīhhe [s(ȩ)līχ-s(ę)rīχ.. M, I, P, F, N, s(ȩ)līχ-s(ȩ)lęⁱχ-s(ȩ)lēχ-s(ȩ)lœ̄χ S, s(e)lēχ-s(e)lœ̄χ V], s. f. — Cerise.

Celīhi, Celīji [s(e)līγi M, N, s(ȩ)līγi-s(ȩ)līγe-s(ȩ)lēγę.. S], s. m. — Cerisier. Voir Celehi, Cerīhi, Pīrchi.

Cemant [sȩmã M, N, sęmã I, P], s. m. — Ciment.

Cemate [s(ȩ)mat M], s. f. — Brocoli, rejeton de chou.

Cèmetière [sęmtyęr V], s. m. — Cimetière. Voir Cimetieu.

Cemḗye [smēy V], s. f. — Cime.

Cenate [sȩnat M, N, sęnǫt I, P], s. f. — Panier à ouvrage, en osier.

Cenau [s(ȩ)nō M, N, sęnō I, P, sinō P], s. m. — 1o Tas de blé non battu. 2o Rayon de fruits conservés à la cave.

Cènote, voir Ceunate.

Cèrcu, voir Cèrkieu.

Cèrehi, voir Celīhi, Cerīhi.

Cèrèmonāye [sęręmǫnǟy M], s. f. — Cérémonie. Voir Çarimonīe.

Cèreri {{corr|[[|[}}sęrri N], s. m. — Céleri. Voir Cèyeri.

Cèrf [serf M, S], s. m. — Cerf. Voir Çarf.

Cèrfeu, Cèrfieu, Cèrfu [sęrfœ̨ M, I, N, sęrfœ̨-sęrfyœ̨ P, sęrfü F, sęrfœ̨-sȩrfē V], s. m. — Cerfeuil. ’L è chieu dans m’ ~, il a ch… dans mon c. (il m'a fait une goujaterie).

Cerīhhe, voir Celīhhe.

Cèrimonious [sęrimǫnyu.. M, I, P, N], adj. — Qui fait des difficultés, des manières.

Cerīji, voir Celīhi.

Cèrkeū, voir Cèrkieu.

Cèrkieu, Cèrcu [sęrkyœ̨ M, sęrkü I, P, sęrkyœ̨-sęrtyœ̨ N, sęrkœ̄-sęrkü-sęrts̆ü-sęrtyü S, sęrkyē V], s. m. — Cercueil.

Cèrtchü, Cèrtieu, voir Cèrkieu.

Cèrujyin [sęrüjyẽ M, N, I, sęrüjẽ-s̆ęrüjyẽ P, F, s̆irüjyẽ-s̆irijyẽ S, s̆irujyẽ-s̆irijyẽ V], s. m. — Chirurgien ; médecin. Le ch. du vieux temps était barbier, poseur de ventouses, arracheur de dents.

Cèrvé [sęrvēⁱ M, I, P, F, S, sęrvēⁱ-srȩvēⁱ N], s. m. — Cerveau.

Cèrvèle [sęrvęl.. gén.], s. f. — Cervelle.

Cèrvelès [sęrvȩlę M, I, P, N, S], s. m. — Cervelas.

Cèssieu [sęsyœ̨.. M, I, P, F, N, S], v. tr. — Cesser.

Cḗte, voir Çu.

Ceumetḗre, Ceumetiè [sœ̨mtyę P, sœ̨mtēr S], s. m. — Cimetière. Voir Cimetieu.

Ceunate [sœ̨nat M, N, sęnǫt I, P], s. f. — Panier.

Ceurvé [sœ̨rvēⁱ N], s. m. — Cerveau. Voir Cèrvé.

Ceut’-ceul, Ceut’-èl, Ceut’-lèl, C(eu)ti-ci, C(eu)ti-la, voir Cit’-cèl.

Cevḗre, Ceveūre, voir Cevīre.

Cevīre [s(ȩ)vīr M, I, P, F, N, s(ȩ)vēr-s(ȩ)vœ̄r S, s(ȩ)vēr-zvēr V], s. f. — Civière qui sert à transporter le fumier.

Cevronte [sȩvrõt M, I, P, N, sivrõt F], s. f. — Mur de devant ou de derrière d’un bâtiment. Lè çu qu’ écoute a la civronte, ècoute a sa honte. Celui qui écoute au mur, écoute à sa honte.

Cèyeri [sęyri M, I, sęyri-s̆iyri P, sęrri-s̆ęyri N, sęlri-s̆ęyri S, s̆elri-seleri V], s. m. — Céléri.

Chā [s̆ā S], s. m. — Vapeur qui sort des écuries. Voir Hhau.

Chā [s̆ǟ.. gén. (s̆ār-s̆ā F)], s. f. — Chair, viande. Par ce mot, on entend surtout de la viande de boucherie. Lè neūre ~, la viande noire : le bœuf, le veau, le mouton ; la volaille ne compte pas. Autrefois, ce n’était que dans les grandes circonstances qu’on mangeait de la Chā : pour la fête du village, pour une noce, etc., mais aussi, ces jours-là, on en mangeait consciencieusement, et les morceaux qui paraissaient alors sur la table nous effrayeraient aujourd’hui. Fāre lè ~, faire la viande (tuer une bête). Fāre v’nîn lè ~ d’poye, faire venir la chair de poule (faire frissonner). ~ fāt chā, chair fait chair (qui mange beaucoup de viande devient fort). ~ sus boūs, boūs sus ~, ~ au mitant, ch. sur bois, bois sur ch., ch. au milieu ? — Le curé au confessionnal (Devinette).

Chābeusse [s̆ǟbœ̨s.. gén. (s̆ābes V)], s. m. — Une fête juive quelconque. Fāre ~, faire bombance (en parlant des juifs). Ou bien aussi, rester court en parlant publiquement.

Chābeusse [s̆ābœ̨s Pontoy], s. m. — Méchant couteau.

Chabogne [s̆äbǫs.. S], s. f. — Capsule de la graine du chanvre et du lin.

Chabossiè (se) [s̆äbǫsyę lang. pop. mess.], v. pron. — Se donner réciproquement des coups sur la tête lorsqu’on se bat à coups de poings.

Chaboté [s̆äbǫtēⁱ lang. pop. mess.], s. m. — Panier d’osier qui a la forme d’une tête. Il est assez plat par le bas, puis il s’élargit en forme de boule. On laisse tout au haut du panier une ouverture autour de laquelle est cousu un linge de quatre pouces de diamètre. C’est en empoignant ce linge que l’on ferme le panier. On y peut tenir des oiseaux comme dans une cage.

Chābounot [s̆ābunǫ V], s. m. — Bonnet de coton, bonnet de nuit agrémenté d’une houppe.

Chabouré [s̆äburēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Ébouriffer ; mal vêtu, en négligé.

Chabraque [s̆äbräk.. M, I, P, F, N], s. m. — 1o Housse. 2o Gourgandine, rosse, coquin (terme d’injure).

Chabroūyeu [s̆äbrūyœ̨ M], adj. — Barbouillé.

Chābroūyer [s̆ābrūye.. S, V], v. tr. et intr. — Faire de petites lessives. Voir Hhaubroūyeu.

Chabusote [s̆abüzǫt F], s. f. — Tête de chou mal venu.

Chach [s̆as̆ M, N, s̆ǫs̆ I, P, sǫs̆ F, sas̆ S, s̆ǫs̆ V], adj. — 1o Sec, sèche, maigre. ~ come i coucou, m. comme un coucou. ~ come i çant d’kious, m. comme un cent de clous. ~ come eune tḗte de boūs, s. comme une attelle de bois. ~ come eune èlemate, m. comme une allumette. ~ come eune handlūre, m. comme un balai. Voir Jote. ~ de Nawé (Noël), bûche de Noël. Fāre veūr à quèquînk don ~ èt don vahh, faire voir à qqn. du sec et du vert (de toutes les couleurs). — ’L ot si ~ qu’ i poūtrāt lo fé ā bōs, il est si sec (maigre) qu’il porterait le feu au bois. Èrwāte donc qu’ l’ ot choch, mon Dié, ç’ot qu’i vrāt dons ène chopinte, regarde donc comme il est maigre, c’est qu’il irait dans une chopine. ’L ot pis choch qu’în set’ dé pique, il est plus maigre qu’un sept de pique V. 2o Chiche, avare M, I, P.

Chachegnon, voir Chahhegnon.

Chāchelat [s̆ās̆la S], s. m. — Endroit où les poules ont gratté la terre. Voir Hhāhhelat. Chāchelè [s̆ās̆lę.. S], v. tr. — Gratter la terre. Se dit des poules. Voir Hhāhheler.

Chachèsse [s̆as̆ęs M, N, s̆ǫs̆ęs I, P], s. f. — Sécheresse. Voir Chachou, Sacherèsse.

Chacheu [s̆as̆œ̨-s̆as̆i M, s̆ǫs̆ę I, P, s̆ǫs̆i F, s̆as̆i-s̆as̆œ̨ N, sas̆i S, s̆ǫs̆i V], v. tr. — Sécher. Lè colḗre lo fāt ~, la colère le fait sècher.

Chachi, voir Chacheu.

Chāchi, Chāchier [s̆ǟs̆i.. S, V], v. tr. — Tasser, presser sur, comprimer, écraser.

Chāchon [s̆ās̆õ’' Attilloncourt], s. m. — Coup de poing.

Chachou [s̆as̆u M, N, s̆ǫs̆u.. I, P, V], s. m. — Sécheresse. Voir Socherosse.

Chachouyeu [s̆äs̆uyœ̨ M, N], v. intr. — Chuchoter, parler à l’oreille.

Chachu [s̆as̆ü M, s̆ǫs̆ü I, P, sǫs̆ü F, sęs̆ü, sas̆wēr S], s. m. — Séchoir à lard.

Chācocote [s̆akǫkǫt V], s. m. — Garçon qui fait les ouvrages qui conviennent plutôt aux femmes. Voir Cāponé, Chan.

Chācreus [s̆ākrœ̨ F], s. m. — Chancreux. Voir Chancrous.

Chād [s̆ā.. S, V], adj. — Chaud. Voir Chaud, Hhaud.

Chāde [s̆āt.. S], s. f. — Rat. Voir Hhaude.

Chādè [s̆ādę.. S], s. m. — Grosse tarte aux prunes. Voir Hhaudé.

Chādè [s̆ādę.. S], v. tr. — Échauder. Voir Hhauder.

Chādemant [s̆ādmã.. S], s. m. — Lavage de futailles. Voir Hhaudemant.

Chādḗre [s̆ādēr.. S, V], s. f. — Chaudière. Voir Chaudīre.

Chādīre, Chādiūre [s̆ādīr-s̆ādyǖr S], s. f. — Ortie. Voir Hhaudūre.

Chadon [s̆adõ S], s. m. — Chardon. Voir Hhèdon.

Chādron [s̆ādrõ.. S, V], s. m. — Chaudron.

Chādronāye [s̆ādrǫnǟy.. S, V], s. f. — Chaudronnée. Voir Chaudrenāye.

Chādroné, Chādronyè [s̆adrǫne-s̆ādrǫnyę V], s. m. — Chaudronnier. Voir Chaudrenieu.

Chādronyī [s̆ādrǫnyī S, s̆ādrǫñe V], s. m. — Chardonneret. Voir Chaudrenieu.

Chādūre [s̆ādǖr.. S, V], s. f. — Ortie. Voir Hhaudūre.

Chāfḗje [s̆āfēs̆.. S, V], s. m. — Chauffage. Voir Hhaufḗje.

Chāfō [s̆āfō M, I, s̆āpǫhō Destry], interj. — Terme enfantin employé au jeu de cache-cache : c’est fait ! ça y est ! On entend aussi : Çafō !

Chāfohh [s̆āfǫχ.. S, V], s. m. — Chaufour. Voir Chaufohh.

Chāfoné [s̆āfǫne.. S], s. m. — Chaufournier. Voir Chaufoni.

Chagjon [s̆agjõ S], s. m. — Pommier sauvage. Voir Chaujon.

Chāgnād [s̆ǟñǟ.. M, I, P, N], s. m. — Difficile pour la nourriture. Je n’ sḗs m’ qu’ li bèyeu è l’ ~ lè, je ne sais quoi lui donner à cet enfant difficile là.

Chāgregnād [s̆ǟgrȩñǟ.. M, N, S, s̆āgrȩñā I, P, F, s̆āgreñā V], s. m. — Enfant chétif, faible, qui n’a pas d’appétit. T’ n’as qu’i ~ èt teu n’ vyinrés qu’i seucenion, tu n’es qu’un gringalet et tu ne deviendras qu’un malingre. On dit aussi Chāgregnon.

Chāgregneu [s̆ǟgrȩñœ̨.. M, N, S, s̆āgrȩñę I, P, s̆āgreñe V], v. tr. — Grignoter, ronger, mal manger ; couper maladroitement ou avec un mauvais instrument, abîmer, dégrader, charcuter. Se dit souvent du pain maladroitement taillé. Lés rètes ont ’ti èprès note pin, ’l ot tortot ~, les souris ont été à notre pain, il est tout rongé V.

Chaheurat, Chahorat, Cha(n)horant, Chahourant, Chahouwant [s̆ähœ̨ra, s̆ähǫra, chãhǫrã, s̆ähurã, s̆ä- huwã.. M, I, P, N], s. m. — Chat-huant. Voir Chèheurat.

Chahhegnon [s̆äχñõ M, M, s̆aχñõ I, P], s. m. — Chaîne qui retient la flèche à l’avant-train de la voiture.

Chahi [s̆aγi S], v. tr. — Charger. Voir Chèhieu.

Chahon [s̆aγõ M, N], s. m. — Fer qui recouvre les essieux servant à maintenir les clefs ou bras d’une voiture.

Chak [s̆ak M, N, s̆ǫk I, P], interj. — Exclamation pour indiquer qu’on s’est brûlé les doigts.

Chakād [s̆akā F], s. m. — Poisson à grosse tête.

Chaker [s̆akēⁱ.. M, N, s̆ǫkę I, P], v. intr. — 1o Se brûler légèrement et accidentellement. Se dit aussi des piqûres d’orties. 2o Ressentir vivement la douleur provenant d’une brûlure. Qui s’è chaké, prand wāde don fu, qui s’est brûlé, prend garde (a peur) du feu. I n’ chake meu por teu, il ne brûle pas pour toi.

Chāland [s̆ǟlã.. M, I, P, N], s. m. — 1o Client, pratique. 2o Quémandeur, mendiant. Pèyeu tos lés ~, payer tous les quémandeurs (il s’agit des employés d’église payés après le baptême).

Chalande [s̆alãt M, N, S, s̆ǫlãt I, P, V], s. f. — Sorte de galette cuite au four.

Chālas [s̆ǟla M, N, s̆ālǫ I, P], n. pr. — 1o Charlot. 2o Personne de peu d’énergie ; nigaud.

Chalat [s̆ala M, N], s. m. — Noix. Voir Hhalat.

Chalate [s̆alat M, (ę)s̆ǫlǫt I, P, as̆alat-ęs̆alat S], s. f. — 1o Échalote. 2o Fricassée de viande hachée.

Chālate [s̆ālat.. S], s. f. — Petite échelle. Voir Hhaulate.

Chalati [s̆alati M, N], s. m. — Noyer. Voir Hhalati.

Chalāye [s̆alǟy.. M, I, P], s. f. — Charretée de fourrage vert. Voir Hhalāye.

Chale [s̆al M], s. f. — Grande quantité, gros morceau. Voir Hhale.

Chale [s̆al M], s. f. — Ampoule. Voir Hhale.

Chāle [s̆āl.. S], s. f. — Échelle. Voir Hhaule.

Chalefrasse [s̆alfras M], s. f. — Frayeur. Voir Hhalefrasse.

Chalḗje [s̆alēs̆ M], s. m. — Action de mettre des ridelles à une voiture. Voir Hhalḗje.

Chalemant [s̆almã M], s. m. — Charretée de fourrage vert. Voir Hhalemant.

Chalener [s̆alnēⁱ M], v. intr. — Respirer, flairer. Voir Hhalener.

Chaler [s̆älēⁱ Trémery], v. tr. — Enlever l’écorce.

Chaler [s̆alēⁱ.. M, S], v. t.r — Garnir une voiture d’échelles. Voir Hhaler.

Chaler [s̆alēⁱ M], v. intr. — Souffler. Voir Hhaler.

Chaler [s̆alēⁱ M], v. tr. — Écaler des noix. Voir Hhaler.

Chalerous [s̆alru M, N, s̆ǫlru.. I, P, sălęrǫw F], adj. — Qui a de la chaleur ; chaud ; passionné.

Chāles [s̆ǟl.. gén.], n. pr. — Charles.

Chali [s̆ali M, S], s. m. — Charretée de fourrage vert. Voir Hhali.

Chāliè [s̆ālyę I, P], adj. — Indisposé.

Chalîn [s̆alĩ I], s. m. — Sous-sol pierreux.

Chalîn [s̆alĩ M, S], s. m. — Haleine. Voir Hhalîn.

Chalon [s̆alõ M], s. m. — Échelon. Voir Hhalon.

Chalonje, voir Chaloūgne.

Chālot, voir Chālat.

Chalou [s̆alu M, N, S, s̆ǫlu.. I, P, V, s̆alǫw F], s. f. — Chaleur.

Chaloūgne [s̆alūñ-s̆alūn-s̆anūn M, s̆ǫlūn-sŏnũn I, P, sălõs̆-sănõñ N], s. m. — Chanoine. T’ és eune tḗte de ~, tu as une tête de c. (tu n’as pas de cheveux). Chaloūgne [s̆alūñ M, N], s. f. — Échalote. Voir Hhaloūgne.

Chalwate [sălwat M], s. f. — Copeau. Voir Hhalwate.

Chāmand [s̆ǟmã.. gén.], s. m. — Qui sollicite sans en avoir besoin. Voir Hhāmand.

Chamaye [s̆amay S, V], s. f. — Chamaillerie.

Chambe [s̆ãp gén. (s̆ãp-ts̆ãp S)], s. f. — Chambre. Bḗle ~, belle c. (la plus belle c.). ~ boūgne, c. borgne (cabinet noir). ~ au fohh, c. à four. ~ haute, c. à l’étage supérieur. ~ ètofāye, c. étoffée (garnie de tentures), Famille ridicule, iii, 15, 23.

Chambèrlaⁱ [s̆ãbęrlaⁱ F], v. intr. — Chanceler.

Chambètād [s̆ãbętā Ancy], s. m. — Coccinelle longue et mordorée.

Chambeurlîn [s̆ãbœ̨rlĩ N], s. m. — Chambrelan.

Chambīre [s̆ãbīr M, I, P, N], n. pr. — Chambière (rue et pont à Metz). I pèsserè mout d’āwe d’zos l’pont d’ ~ èvant qu’ t’an sèveusse austant qu’ meu, il passera beaucoup d'eau dessous le pont de Ch. avant que tu en saches autant que moi.

Chambīre [s̆ãbīr M, I, N], s. f. — Chambrière (petite servante).

Chambouler [s̆ãbulēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Chanceler.

Chamboyeu [s̆ãbǫyœ̨], v. intr. — Chanceler. Voir Hhamboyeu.

Chambrate [s̆ãbrat M, N, S, s̆ãbrǫt I, P, V], s. f. — 1o Petite chambre. 2o Endroit où on met le lait et le laitage.

Chambrāye [s̆ãbrǟy.. gén.], s. f. — 1o Chambrée. 2o Chambre où l’on a l’habitude de se réunir.

Chambrè, voir Chambri.

Chambrḕy [s̆ãbrę̄y N, S], n. pr. — Chambrey, vill. de l’arr. de Château-Salins. On n’ sérot m’ pèsser dans Ch. sans ḗte moqué ni dans Salōnes sans ḗte croté, on ne saurait passer dans Ch. sans qu’on se moque de vous ni dans Salonnes sans être crotté.

Chambri [s̆ãbri M, I, P, F, N, s̆ãbrè.. S, V], s. m. — Treille (lattis appliqué au mur d’un jardin, qui sert à y attacher la vigne).

Chambriyat [s̆ãbriya Ommeray], s. m. — Balançoire.

Chambriyi (so) [s̆ãbriyi Ommeray], v. intr. — Se balancer.

Chambrote, voir Chambrate.

Chambrouyè [s̆ãbruyę I, P], s. m. — 1o Ouvrage mal fait. 2o Mauvais ouvrier.

Chameuhi [sămœ̨γi Ommeray], adj. — Moisi, gâté. Di honé ~, du linge qui commence à moisir pour avoir été mis dans l’armoire étant encore tout humide. Voir Camoussi.

Champ [s̆ã gén.], s. m. — Champ. ’L è ~ po fāre jḗbe, il a ch. pour faire gerbe (il a de quoi payer ses dettes).

Champé [s̆ãpēⁱ M], n. pr. — Champel, ferme située près de Mécleuves, arr. de Metz.

Champeneūs [s̆ãpnœ̄ M, I, P], n. pr. — Champenois, ferme située près d’Amanvillers, arr. de Metz.

Champion [s̆ãpyõ M], s. m. — Le haut d’un chandelier.

Champoyeu (so) [s̆ãpǫyœ̨.. M, I, P, N, s̆apuyi S], v. pron. — Se battre, se quereller. Voir Hhèpoyeu.

Champonād [s̆ãpǫnā F], s. m. — Fureteur.

Champoné [s̆ãpǫnē V], s. m. — 1o Petit hibou. 2o Personne qui ne s’accorde pas de repos, qui travaille beaucoup.

Chan [s̆ã M], n. pr. — 1o Forme enfantine et familière de Jean. Dans tous les contes, et ils sont nombreux, où il est question d'une naïveté, d’une bêtise, on peut être sûr que le héros s’appelle Chan. 2o Le naïf, l’innocent par excellence. ~ cocate, J. c. ; ~ cocgnon ; ~ covisse (œuf non éclos) ; ~ lè crimme (crème) ; ~ mèrouye ; ~ ponat (qui couve) ; ~ lè pope (poupée) ; (~ cāponé S) ; ~ lè bwāye (lessive), expressions désignant un homme qui s’occupe des affaires habituellement réservées aux femmes ou qui aime à bavarder avec elles. ~ lés coūnes (cocu). — Chan d’ tot m’ti, di mayou i n’ sḗrōt m’ v’ki, Jean de tout métier, du meilleur il ne saurait vivre (se dit d’un homme qui fait tous les métiers) S. Èh ! l’ poūre ~, lo val qui naye, oh ! le pauvre J., le voilà qui se noie ; j’alans nayeu l’ ~, nous allons noyer le J. (le 31 décembre, on avait anciennement l’habitude d’aller la nuit, avec de petites lampes à huile, auprès d’un ruisseau ou d’un étang, pour aller noyer l’année qui venait de s’écouler ; à cette occasion, on disait les paroles qui précèdent).

Chānat [s̆ǟna.. S, s̆ānǫ V], s. m. — Petit chêne. Voir Chḗnat.

Chānate [s̆ǟnat.. S], s. m. — Chéneau. Voir Chenau.

Chanché, Chancheu [s̆ãs̆ē V, s̆ãs̆œ̨.. S], s. m. — Stupéfait. Voir Chanhhu.

Chancheune [s̆ãs̆œ̨n M, N, s̆ãs̆ęn I, P, S], s. et adj. — 1o Maigre ; stérile (se dit d’une vache). 2o Hermaphrodite, qui n’a pas de sexe.

Chanchiate [s̆ãs̆yat M], s. f. — Lampe mobile sur ses deux axes. Voir Hhanhhiate.

Chanchieu [s̆ãs̆yœ̨.. M, I, P], v. intr. — Chanceler. Voir Hhanhhieu.

Chanchu, voir Chanhhu.

Chance [s̆ãs̆ gén.], s. f. — Chance. Éte mal an ~, n’avoir pas de ch. I n’y è d’lè ~ que po lè crapule, il n’y a de la ch. que pour la crapule. D’lè ~ è, grâce à.

Chançous [s̆ãsu.. gén.], adj. — Chanceux.

Chancrous [s̆ãkru.. gén. (s̆ãkrœ̨ F)], adj. — Chancreux.

Chandelate [s̆ãdlat M, N, s̆ãdlǫt I, P], s. f. — Feu follet.

Chandelé, Chandeleu, voir Chandeli.

Chandelḗr’, voir Chandeleūr.

Chandeli [s̆ãdli M, I, P, (s̆ãdlü Rombas) F, N, s̆ãdlē.. S, V], s. m. — 1o Chandelier. 2o Marchand de cire.

Chandeleūr, Chandelow [s̆ãdlœ̄r M, N, s̆ãdlūr I, s̆ãdlǫw-s̆ãdlūr P, s̆ãdlēr V], s. f. — Chandeleur.

Lés jos sont crochus è lè Chandeloūr
Dès pus d’ène groūsse oūre,

Les jours ont crû à la Ch.
De plus d'une grosse heure.

S’i fāt bé è lè Chand’lowe,
I aurè quèrante jos d’ piowe,

s’il fait beau à la Ch., il y aura quarante jours de pluie I, P. Voir Chandeūle.

Chandeloūr, voir Chandeleūr.

Chandeūle [s̆ãdœ̄l gén. (s̆ãdēl V)], s. f. — 1o Chandelle. Roūte to, t’ as ’n’ trap passe ~, ôte-toi, tu es une trop épaisse chandelle. Se dit à qqn. qui vous bouche la lumière. Sés-euys qui brīyent come eune ~, ses yeux qui brillent comme une ch. I n’ faut m’ breuler lè ~ aus dous bouts, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts. — I m'è fouti ène jife qué j’in-n-é vi tranne hheus chandḗles, il m’a donné une gifle que j’en ai vu trente-six ch. (Gondrexange). 2o Mucosités qui découlent du nez d’un enfant. 3o Au pluriel, Chandeleur. È ~, vahhou, è Pāques, nave foūrt èt duhh, à la Ch., verdure, à Pâques neige forte et dure. Quand lo s’la lit d’vant lè grand masse lo jo dés ~, lo loup ranteur dans sè tèniḗre po quèrante jos, quand le soleil luit avant la grand’messe le jour de la Ch., le loup rentre dans sa tanière pour quarante jours. È ~, se lo s’la r’lit d’vant lè masse, l’ours so mat sés coūnes po hhis s’minnes, à la Ch., si le soleil luit avant la messe, l’ours se met ses cornes pour six semaines (il fera froid pendant six semaines). È ~, lés jonāyes crahhent de dous-oūres, à la Ch., les journées croissent de deux heures.

Chandrognè [s̆ãdrǫñę Nébing], s. m. — Chardonneret. Voir Chaudrenieu.

Chāne [s̆ǟn.. S, V], s. m. — Chêne. Voir Chḗne.

Chāné [s̆ānē.. S], adj. — Charnu. Voir Chāni.

Chānè [s̆ǟnę.. S], v. tr. — Déchirer. Voir Hhāner.

Chānèsse [s̆ǟnęs S], s. f. — Déchirure. Voir Hhānèsse.

Chānète [s̆ānęt V], s. f. — Chéneau. Voir Chenau.

Changregnād, Changregnon [s̆ãgrȩñǟ-s̆ãgrȩñõ M, N, s̆ãgręñā-s̆ãgręñõ I, P, F, s̆ãgręñǟ.. S, V], s. m. — Enfant chétif, faible, qui n’a pas d’appétit.

Chan Heurlîn [s̆āhœ̨rlĩ.. M, I, P, N, S], n. pr. — Poème en sept chants, écrits en patois des environs de Metz. Les quatre premiers chants et une partie du cinquième, parus en 1787, sont l’œuvre de Brondex ; le reste fut terminé et publié par Mory en 1825. Ce poème est le joyau de la littérature messine. Par la naïveté idyllique des scènes de la vie rurale à la fin du 18e siècle, il a conquis une popularité qui n’est pas près de s’éteindre. 6e édition corrigée par M. Darras, Metz, Lorette, 1865.

Chanhhu [s̆ãχü.. M, I, P, F, N, s̆ãχē.. S, V], adj. — Stupéfait, épouvanté, ahuri ; découragé.

Chanhorant, voir Chaheurat.

Chāni [s̆ǟni.. M, I, P, N, S], adj. — Charnu ; enflé. Se dit surtout d’une vache dont le pis est enflé.

Chānîn [s̆ǟnĩ.. M, I, P, N, s̆arni F, s̆āne.. S, V], s. m. — Charnier, ossuaire.

Chanongne, Chanoūne [s̆anõñ N, s̆anūn M], s. m. — Chanoine. Voir Chaloūgne.

Chānot [s̆ānǫ V], s. m. — Petit chêne. Voir Chḗnat.

Chanrè, voir Hhanrè.

Chanstique [s̆ãstik M, I, P], s. m. — Jeu de boutons, de noix, d’épingles, pratiqué par les jeunes garçons.

Chan-sus-tauye [s̆ã sü tōy M, N], loc. adv. — Se dit quand on amène, sur trois dés, deux points pareils.

Chantemant [s̆ãtmã M, I, P, F, N], s. m. — Chanson, chant.

Chanter [s̆ãtēⁱ.. gén.], v. tr. — Chanter. Come teu chant’rés, j’ dans’rā, comme tu chanteras, je danserai (je ferai comme tu voudras). Quand’ lo jau chante, lè fome deūt s’ coūhieu, quand le coq chante, la femme doit se taire (quand l’homme parle, la femme doit se taire). Lés-arayes me chantent, an pālent de meu, les oreilles me chantent, on parle de moi. Lo tams n’at m’ chantant, le temps n’est pas chantant (il n’y a pas lieu d’être gai par le temps qui court).

Chanterasse, Chanterosse [s̆ãtras M, N, S, s̆ãtrǫs I, P, s̆ãtǫws F], s. f. — Chanteuse.

Chanteré [s̆ãtrē F], s. m. — Grillon, cricri. Voir Tritri.

Chanterḕye [s̆ãtrę̄y M, I, P, N, s̆ãtrēy S], s. f. — Action de chanter (terme péjoratif).

Chanterèyeu, Chantereuyeu, Chanterouyeu [s̆ãtręyœ̨-s̆ãtrœ̨yœ̨-s̆ãtruyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Chanter mal.

Chantieu [s̆ãtyœ̨.. M, I, P], s. m. — Partie du pressoir (assemblage de madriers se trouvant sous la ). Voir Chaucu.

Chantou [s̆ãtu.. gén.], s. m. — Chanteur.

Chanvelat [s̆ãvla M, N], n. pr. — Habitant de Chanville, vill. de l’arr. de Metz. Chanvèle [s̆ãvęl M, N], n. pr. — Chanville, vill. de l’arr. de Metz.

Chanvīe, Chanvier [s̆ãvī(y) F, S, s̆ãvye V], s. m. — Chanvrier. Voir Chinvieu.

Chanvus [s̆ãvü F], adj. — Ligneux. Voir Chinvious.

Chapaⁱ [s̆apaⁱ F], v. intr. — Échapper. Voir Hhèper.

Chapale [s̆apal F], s. f. — Chapelle. Voir Chèpèle.

Chape [s̆ap Bourdonnay], s. f. — Bras de l’avant-train de la charrue.

Chape [s̆ap Aboncourt], s. f. — Échoppe, petite boutique.

Chapé [s̆apē F], s. m. — Chapeau. Voir Chèpé.

Chapeli [s̆apli F], s. m. — Chapelier. Voir Chèpeli.

Chapène, voir Chapeune.

Chapener [s̆apnēⁱ.. M, N, s̆ǫpnę.. I, P], v. intr. — Chopiner, aimer à boire.

Chapenou [s̆apnu M, N, s̆ǫpnu.. I, P, s̆ǫpinu S], s. m. — Qui aime à boire.

Chapeune [s̆apœ̨n M, s̆ǫpęn I, P, F, s̆apęn-s̆apœ̨n N, s̆ǫpin-s̆ǫpĩt-s̆ǫpẽt S, s̆ǫpĩt V], s. f. — Chopine.

Chapiau haut [s̆apyō hō M, I, P, N], s. m. — Chapeau ancien, pointu et élevé, avec des bords étroits. À certaines occasions, on l’ornait de plumes attachées de côté.

Chapite [s̆apit F], s. m. — Chapitre. Voir Chèpite.

Chāpohō [s̆āpǫhō Destry], interj. — Terme employé au jeu de cache-cache. Voir Chāfō.

Chaponé [s̆aponē.. I, S, V], s. m. — Cage à poules. Voir Chèponîn.

Chāponiè (so) [s̆āpǫnyę Woippy], v. pron. — Se quereller ; se battre. Voir Champoyeu.

Chaquemant [s̆akmã M, N, s̆ǫkmã I, P], s. m. — Toast.

Chaquer [s̆akēⁱ.. M, N, s̆ǫkę.. I, P, F, S, V], v. intr. — 1o Choquer, heurter. 2o Trinquer. Is chaquînt è chèque rèsāde, ils choquaient les verres à chaque rasade.

Chaquèsse [s̆akęs M, N, S, s̆ǫkęs I, P, F], s. f. — Brûlure légère.

Chār [s̆ār V], v. intr. — Tomber. Voir Cheūr.

Chār [s̆ār F], s. f. — Chair, viande. Voir Chā.

Charadine [s̆ärädin M], s. f. — Balancement.

Charagne [s̆arañ.. S], s. f. — Charogne. Voir Chèragne.

Charatāye [s̆aratǟy.. S], s. f. — Charretée. Voir Chèratāye.

Charate [s̆arat S], s. f. — Charrette.

Charate [s̆arat M], s. f. — Panier tressé, en forme de nacelle, que les coquetiers mettaient par dessus leurs hottes ; il est remplacé aujourd’hui par une tablette à bord.

Charāye [s̆arǟy S], s. f. — Charretée. Voir Chèrāye.

Charbonḕye [s̆ärbǫnę̄y lang. pop. mess.], s. f. — Chair de porc rôtie sur le gril.

Charbogni [s̆arbǫñi S], s. m. — Charbonnier. Voir Chèrbonieu.

Charbouni [s̆arbuni F], s. m. — Charbonnier. Voir Chèrbonieu.

Charboyèle [s̆ärbǫyęl M], s. f. — Mélampyre des champs.

Charcheu, charchi [s̆ars̆œ̨ (s̆yęrs̆yę C. H)-s̆ars̆i M, s̆ǫrs̆ę-s̆ęrs̆ę I, P, s̆ars̆i F, s̆ars̆i-s̆ars̆œ̨ N, s̆ars̆i-s̆ęrs̆i S], v. tr. — Chercher. On emploie souvent Qwḗre dans le même sens.

Chardaⁱ [s̆ardaⁱ F], adj. — Édenté. Voir Hhèdé.

Chardèlaⁱ [s̆ardęlaⁱ F], v. tr. — Ébrécher. Voir Hhèder.

Chardouni [s̆arduni F], s. m. — Chardonneret. Voir Chaudrenieu.

Chardron [s̆ardrõ F], s. m. — Chardon. Voir Hhèdon.

Charé [s̆arē.. S], s. m. — Charron. Voir Chèri. Charḗre, Chareūre [s̆arēr-s̆arœ̄r.. S, V], s. f. — Chemin carrossable. Voir Chèrīre.

Chareton [s̆artõ S], s. m. — Charretier. Voir Chèreton.

Chareu [s̆ärœ̨.. S], s. m. — Charretier. Voir Chèri.

Charḗye [s̆arēy S], s. f. — Charretée. Voir Chèrāye.

Charganter [s̆argãtēⁱ.. S], v. tr. — Balancer. Voir Chèrgater.

Charganteu [s̆argãtœ̨.. S], s. m. — Balançoire. Voir Chèrgatu.

Chargō [s̆argō Haboudange], s. m. — Qui entend mal. Voir Hhorgād.

Chargotè [s̆argǫtę.. S], v. tr. — Balancer. Voir Chèrgater.

Chargotou [s̆argǫtu S], s. m. — Balançoire. Voir Chèrgatu.

Chariat [s̆ärya S], s. m. — Chariot. Voir Chèriat.

Charibāri, Charibāra [s̆äribǟri-s̆äribǟra.. gén.], interj. — Cri poussé par les enfants au charivari.

Chariboūgne [s̆äribūñ M, N], s. m. — Jeu de colin-maillard. Pendant que celui qui a les yeux bandés poursuit ses camarades, ceux-ci crient : Au Boūgne (borgne), Bîn ! Ban ! Bau !

Charimande [s̆ärimãt.. S], s. f. — Ne s’emploie guère que dans l’expression : Fāre ~, faire envie.

Charji [s̆arji F], v. tr. — Charger. Voir Chèrjeu.

Charjow [s̆arjǫw F], s. m. — Chargeur. Voir Chèrjou.

Charkitchi [s̆ärkits̆i S], s. m. — Charcutier. Voir Chèrcutieu.

Chārlét [s̆ārle V], s. m. — Châlit, bois de lit.

Charnî [s̆arni F], s. f. — Charnier. Voir Chānî.

Charotāye [s̆arǫtāy F], s. f. — Charretée. Voir Chèratāye.

Charote [s̆arǫt F], s. f. — Charrette. Voir Chèrate.

Charoune [s̆arun F], s. f. — Charogne. Voir Chèragne.

Charoūwe [s̆ärūw S], s. f. — Charrue. Voir Chèrāwe.

Charpante [s̆arpãt S], s. f. — Charpente. Voir Chèrpante.

Charpanté [s̆arpãtē.. S], s. m. — Charpentier. Voir Chèrpanti.

Charpine [s̆arpin F], s. f. — Ouvrage de vannerie. Voir Chèrpegne.

Charyi [s̆aryi S], v. tr. — Charroyer. Voir Chèrieu.

Chās [s̆ä M, N, S], s. m. — Brèche. Voir Hhās.

Chās [s̆ā.. S, V], s. m. — Chaux. Voir Chaus.

Chāsine [s̆āzin F], s. f. — Enclos où l’on parque les oies.

Chāson [s̆āzõ V], s. m. — Jante.

Chāssate [s̆āsat.. S], s. f. — Chaussette. Voir Chaussate.

Chāsses [s̆ās.. S, V], s. f. pl. — Chausses. Voir Chausses.

Chassi [s̆asi F], v. tr. — Chasser. Voir Chèssieu.

Chāssi [s̆āsi.. S], v. tr. — Chausser. Voir Chaussieu.

Chāssīe [s̆āsī V], s. f. — Chaussée. Voir Chaussḕye.

Chāssier [s̆āsye, -yœ V, s̆āsi.. S], v. tr. — Chausser. Voir Chaussieu.

Chāssine [s̆āsin V], s. f. — Chaux. Voir Chaus.

Chāsson [s̆āsõ.. S, V], s. m. — Chausson. Voir Chausson.

Chassow [s̆asǫw F], s. m. — Chasseur. Voir Chèssou.

Chassūre [s̆asǖr F], s. f. — Petite ficelle qui se met au bout du fouet. Voir Chèssūre.

Chāte (an) [s̆ǟt.. gén.], loc. adv. — Chétif, rachitique, malingre. Ne se dit que des enfants. Ç’t afant at an ~, ’l at come l’èrçancion, i n’èvance ni ne r’keule, cet enfant est malingre, il est comme l’Ascension, il n’avance ni ne recule (il ne fait pas de progrès). — Qué paure ~ ofant, quel pauvre enfant chétif V.

Chaté [s̆atē F], s. m. — Château. Voir Chèté.

Chāteurboc, Chātèrbouc [s̆ātœ̨rbǫk S, s̆ātęrbuk F, s̆ātęrbǫk V], s. m. — Mauvais couteau. Voir Chèteurboc.

Chāti [s̆ǟti.. gén.], s. m. — Chétif. Māre dés ~, maire des Chātis (chétifs). La confrérie des Chātis remonte probablement à la même époque que celle de la Mère Folle de Dijon et des autres confréries analogues. Originairement établis dans un grand nombre de villages (Noël, Mémoires pour servir à l’histoire de Lorraine, No 111 ; Austrasie, t. II, 1837, p. 160), les Chātis ne se sont maintenus qu’à Failly, village distant de Metz d’environ deux lieues, à l’est.

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Chātive [s̆ǟtif.. M, I], s. f. — Alluvions déposées par les eaux de la Moselle dans les débordements.

Chaton [s̆ätõ.. S], s. m. — Chaton. Voir Chèsson.

Chatrou [s̆atru F], s. m. — Châtreur. Voir Chètrou.

Chatyi (so) [s̆atyi S], v. pron. — Se corriger. Voir Chètieu.

Chau [s̆ō M, I], s. m. — Vapeur des écuries. Voir Hhau.

Chaubrouyi [s̆ōbruyi F], v. tr. — Souiller qqch. en le maniant. Voir Hhaubroyeu.

Chaubroyḗje [s̆ōbrǫyēs̆.. M, I, P], s. m. — Petite lessive. Voir Hhaubroyḗje.

Chaubroyemant [s̆ōbrǫymã M, I, P], s. m. — Action de Hhaubroyeu.

Chaubroyeu [s̆ōbrǫyœ̨.. M, I, P], v. intr. — Faire de petites lessives. Voir Hhaubroyeu.

Chaubroyou [s̆ōbrǫyu.. M, I, P], s. m. — Pauvre petit ouvrier. Voir Hhaubroyou.

Chaucli [s̆ōkli M], s. m. — Pressureur. Voir Chaucri.

Chaucré [s̆ōkrēⁱ M, N], s. m. — Cauchemar.

Chaucri [s̆ōkri M, I, P], s. m. — Pressureur. Voir Chaucli.

Chaucu [s̆ōkǖ M, I, P], s. m. — 1o Pressoir. Il est fait de bois de chêne, d’orme, de sorbier ou de cormier. Celui de Scy (voir la fig. 11 à la page 119) est long de 13 m. ½, haut de 1 m. 20, large de 80 cm. ; la Vis mesure 6 m., le diamètre de la est de plus de 2 m. ; la pierre pèse environ 50 quintaux ; elle peut contenir jusqu’à 10 hl. 2o Le vin contenu dans le pressoir. Ç’at fāt au ~, c’est fini au p. (adieu, paniers, vendanges sont faites).

Chaud [s̆ō M, I, P, F, N, s̆ā-s̆āᵒ S, s̆ā V], adj. — 1o Chaud. ~ tams, ch. temps (été). ~ come eune cwale, ch. comme une caille. Se dit d’une personne portée au plaisir. Chaude malèdḕye, ch. maladie (fièvre). — ’L è lè tḗte chāde, il a la tête chaude (il se fâche facilement) S. 2o Chaleur. On-n-y breul’reūt d’~, on y brûlerait de chaleur. Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/160 Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/161 Chaudāye [s̆ōdǟy.. M, I, P], s. f. — Lessive manquée. Voir Hhaudāye.

Chaude [s̆ōt M, I, P], s. f. — Chaleur ; rut. Voir Hhaude.

Chaudé [s̆ōdēⁱ M, I, P], s. m. — Grosse tarte aux prunes. Voir Hhaudé.

Chaudemant [s̆ōdmã M, I, P], s. m. — Lavage de futailles. Voir Hhaudemant.

Chauder [s̆ōdēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Échauder. Voir Hhauder.

Chaudèrnāye, voir Chaudrenāye.

Chaudieu (so) [s̆ōdyœ̨.. M, I, P], v. pron. — S’échauffer. Voir Hhaudieu.

Chaudīre [s̆ōdīr M, I, P, s̆ādīr-s̆ādēr-s̆ādœ̄r.. S, s̆ādēr V], s. f. — Chaudière ; ordinairement marmite où l’on fait cuire les pommes de terre destinées aux porcs. Cūre eune ~, faire cuire les pommes de terre, les betteraves, etc., destinées aux porcs.

Chaudrate [s̆ōdrat M, N, s̆ōdrǫt I, P], s. f. — Marmite en fer blanc, ou en fonte, qui sert à porter la nourriture aux ouvriers.

Chaudrenāye [s̆ōdrȩnǟy.. M, I, P, N, s̆ōdęrnāy F, s̆ādrǫnǟy-s̆ādrǫnēy.. S, s̆ādrǫñę V], s. m. — Chaudronnier.

Chaudrenieu [s̆ōdrȩñœ̨.. M, N, s̆ōdręñę I, P, s̆ōdruni F, s̆ādrǫnyi-s̆ādrǫnē.. S, s̆ādrǫñę V], s. m. — Chaudronnier.

Chaudrenieu [s̆ōdrȩñœ̨.. M, N, s̆ōdręnyę I, P, s̆arduni F, s̆ādrǫnyi.. S (s̆ãdroñę Nébing), s̆ādrǫñe V], s. m. — 1o Chaudron. 2o Mesure de vin (Corny). 3o Gros nuage. I ~ qu’ chaufe, un ch. qui chauffe. Se dit du soleil qui darde après une averse, ce qui en amène ordinairement une seconde.

Chaudrote, voir Chaudrate.

Chaudrouni, voir Chaudrenieu.

Chaudu [s̆ōdü M, I, P], s. m. — Échaudoir. Voir Hhaudu.

Chaudūre [s̆ōdǖr M, I, P, F], s. f. — Ortie. Voir Hhaudūre.

Chaufé [s̆ōfēⁱ M, N], s. f. — Grande scie. Voir Hhaufé.

Chaufḗje [s̆ōfēs̆ M, I, P], s. m. — Chauffage. Voir Hhaufḗje.

Chaufieu [s̆ōfyœ̨ M, I, P, F], v. tr. — Chauffer. Voir Hhaufieu.

Chaufohh [s̆ōfǫχ M, I, P, N, s̆ōfūr F, s̆āfǫχ.. S, V], s. m. — Four à chaux.

Chaufoni [s̆ōfǫni M, I, s̆ōforñę P, s̆ōfurni F, s̆ōfǫni-s̆ōfurnyœ̨ N, s̆āfǫnē.. S], s. m. — Chaufournier.

Chauforniè, Chaufourni, voir Chaufoni.

Chaujon [s̆ōjõ M, I, P, N, s̆āvjõ-s̆agjõ-s̆ǫgjõ-s̆awjõ S, s̆ǫgjĩ V], s. m. — 1o Sauvageon. 2o Pommier sauvage.

Chaukègnè, voir Chaukieu.

Chaukieu [s̆ōkyœ̨.. M, I, P, F, (s̆ōkęñę Rombas)], v. tr. — 1o Pressurer le vin. 2o Se dit du coq quand il couvre les femelles.

Chaulate [s̆ōlat M], s. f. — Petite échelle. Voir Hhaulate.

Chaule [s̆ōl M], s. f. — Échelle. Voir Hhaule.

Chaulener [s̆ōlnēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Chauler le blé. Voir Hhaulener.

Chauler [s̆ōlēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Mettre les échelles à la voiture. Voir Hhauler.

Chauleuhh, Chaulohh [s̆ōlœ̨χ N, s̆ōlǫχ Destry, Nébing], s. m. — Ouverture adaptée à un tuyau de poêle, servant à faire cuire des pommes de terre.

Chaumer [s̆ōmēⁱ M], v. tr. — Dépoter ; mesurer un liquide.

Chaurḕye [s̆ōrę̄y M], s. f. — Glissade. Voir Hhaurḕye.

Chaus [s̆ō M, I, P, F, N, s̆ā.. S, V], s. f. — Chaux.

Chaussate [s̆ōsat M, N, s̆ōsǫt I, P, s̆āsat.. S, s̆āsǫt V], s. f. — 1o Chaus- sette ; bas de laine. 2o Bas de laine converti en bourse (certaines personnes mettaient leur argent dans un bas). ’L é ène bone ~, il a un bon bas de laine V.

Chausse [s̆ōs M], s. f. — Vigne gelée au ras de la terre.

Chausses [s̆ōs M, I, P, F, N, s̆ās-s̆āᵒs S, s̆ās V], s. f. pl. — 1o Bas. T’érès bèl an tés ~, tu auras bel en tes ch., tu seras dans de beaux draps (Famille ridicule, i, 9, 6). Roūte tés ~ èt vā t’ coucheu, ôte tes bas et va te coucher (fiche-moi la paix). 2o Culotte, pantalon.

Chaussḕye [s̆ōsę̄y M, I, N, s̆āsi V], s. f. — Chaussée.

Chaussieu [s̆ōsyœ̨.. M, I, P, F, N, s̆āsi.. S, s̆āsye, -yœ V], v. tr. — Chausser.

Chaussine [s̆ōsin M], s. f. — Chaux.

Chausson [s̆ōsõ M, I, P, F, N, s̆āsõ-s̆āᵒsõ S, s̆āsõ V], s. m. — Chausson.

Chaute-seuris [s̆ōt s(œ̨)ri M, I, P, s̆ōt s(œ̨)ri-sōt s(œ̨)ri N], s. f. — 1o Chauve-souris. Chaute-seuris, passe par ici, an t’ bèy’rant don pin muhi, ch., passe par ici, on te donnera du pain moisi (les enfants crient ces paroles en voyant en ch.). Voir Bat-volant. 2o Souvent aussi hibou, chouette.

Chauyant [s̆ōyã M, I, P], adj. — Glissant. Voir Hhauyant.

Chauyat [s̆ōya.. M, I, P], s. m. — Traîneau. Voir Hhauyat.

Chauyate [s̆ōyat.. M, I, P], s. f. — Glissade. Voir Hhauyate.

Chauyate (Sope è lè) [s̆ōyat M, s̆ōyǫt I, P], s. f. — Soupe à la Ch. Soupe faite avec l’eau qui a servi à cuire les nouilles ; on y ajoute un peu de lait pour la rendre meilleure.

Chauyemant [s̆ōymã M, I, P, N], s. m. — Glissement. Voir Hhauyemant.

Chauyèsse [s̆ōyęs M, I, P], s. f. — Glissade. Voir Hhauyèsse.

Chauyeu [s̆ōyœ̨ M], v. intr. — Glisser. Voir Hhauyeu.

Chauyi [s̆ōyi S], v. tr. — Choyer. Voir Chwāyeu.

Chauyu [s̆ōyü M, I, P], s. m. — Sorte de traîneau. Voir Hhauyu.

Chavat [s̆ava S], s. m. — Chevet. Voir Chèvat.

Chavate [s̆avat S], s. f. — Cordelette. Voir Chèvate.

Chavecène [s̆avsęn F], s. f. — Caveçon. Voir Chèveceune.

Chavolat [s̆avǫla Ommeray, s̆ǫvǫlo V], adj. — Mou. Se dit surtout de la pâte à gâteau bien réussie.

Chavote [s̆avǫt F, s̆āwot V], s. f. — Licou. Voir Chèvate.

Chavow [s̆avǫw F], s. m. — Cheveu. Voir Chāw.

Chāw [s̆āw-s̆ǫw M, N, s̆ǫw-s̆ęvu I, s̆ǫw-s̆ęvǫw P, s̆avǫw F, s̆awu S, s̆ǫwu V], s. m. — Cheveu. ~ don bon Dieu (fil de la Vierge). Risquer sés ~ po p’ter pèruque, risquer ses ch. pour porter perruque (risquer tout pour un gain problématique). Je n’ t’an bèy’reūs m’ i ~ d’ mè tḗte, je ne t’en donnerais pas un ch. de ma tête (je ne t’en donnerais pas un zeste). — Lo ci qu’ n’è qu’ trōs chawous, lés è vite pḗgnis, celui qui n’a que trois cheveux, les a vite peignés S.

Chāw [s̆āw-s̆ǫw M], s. m. — Oiseau de proie, surtout hibou, chat-huant.

Chawate [s̆awat M, N, S, s̆awęt-s̆awǫt F, s̆ǫwǫt I, P, V], s. f. — 1o Chouette, hibou, orfraie. Voir Euy. Piate ~, petite ch. (enfant éveillée). 2o Femme aux cheveux ébouriffés.

Chāwāye [s̆āwǟy M, S], s. f. — Grande quantité d’eau. Voir Hhāwāye.

Chawen [s̆awēⁱ.. M, N, S], v. intr. — Être contenu dans, tenir dans. Je n’chaw’rā m’ dans l’ bèrat, je ne tiendrai pas dans le baril. Chāwer [s̆āwēⁱ.. M, N], v. tr. Laver. Voir Hhāwer.

Chāwerasse [s̆āwras M, N, S], s. f. Laveuse. Voir Hhāwerasse.

Chawète, voir Chawate.

Chāweū, Chāwi [s̆āwœ̄ S, s̆āwi M], s. m. — Lavoir. Vor Hhāwi.

Chawion [s̆awyõ S], s. m. — Pli du cou à la nuque.

Chawjon [s̆awjõ S], s. m. — Sauvageon. Voir Chaujon.

Chawjoné [s̆awjǫnē.. S, s̆ǫgjine V], s. m. — Pommier sauvage.

Chawon [s̆awõ-s̆ǫwõ M, N, s̆ǫwõ I, P, s̆õ F, s̆awõ-s̆awyõ S, s̆ǫvõ V], s. m. — 1o Morceau de panne de porc frite dans la poêle (on s’en sert pour faire le boudin). 2o Lard grillé ; cretons.

Chāwote [s̆̄āwǫt V], s. f. — Chaîne qui s’attache au timon quand on met devant la voiture des bœufs au joug ; corde faite de harts, longue d’à peu près dix mètres, dont on si servait dans un train de bois. Voir Textes patois, p. 224.

Chawote, voir Chawate.

Chawou [s̆awu S], s. m. — Cheveu. Voir Chāw.

Chawtrer [s̆awtrēⁱ M], v. tr. — Pincer la vigne. Voir Hhawtrer.

Chawtron [s̆awtrõ M], s. m. — Extrémité des branches de vigne. Voir Hhawtron.

Chāye [s̆ǟy.. M, I, P, N], s. m. — Châle.

Chāyant [s̆āyã-s̆āᵒyã], adj. — Glissant. Voir Hhauyant.

Chayate [s̆ayat S], s. f. — Petite chaise. Voir Hhayate.

Chayāye [s̆äyǟy M], s. f. — Perte.

Chāyemant [s̆āymã S], s. f. — Glissement. Voir Hhauyemant.

Chāyèsse [s̆āyęs S], s. m. — Glissade. Voir Hhauyèsse.

Chayeu [s̆ayœ̨ M], adj. — Indisposé.

Chāyeu [s̆āyœ̨ S], s. m. — Traîneau. Voir Hhauyu.

Chāyeu [s̆ǟyœ̨.. M, I, P], v. tr. — Essayer. Voir Hhāyeu.

Chāyeu (so) [s̆ǟyœ̨.. M, I, P, N], v. pron. — Se chauffer en écarquillant les jambes devant le feu.

Ché [s̆ē F], s. m. — Chien. Voir Chîn.

Ché [s̆ēⁱ.. gén. (s̆yę V)], s. m. — Voiture, chariot, char sans ressorts (voir la planche à la page 125). Lo ~ n’ cheūt m’ tojos ou ç’ qu’i cāsse, la voiture ne tombe pas toujours là où elle casse (qui commet des imprudences, s’en ressent plus tard).

Fiauvi, fauvate,
Lés çus qu’ n’ont pwint d’ ché,
N’ont m’ besan d’ chèrate.

Fiauvi, fiauvate, ceux qui n’ont point de voiture, n’ont pas besoin de charette (jeu de mots).

Chèch [s̆ęs̆ S, V], s. m. — Sac. Voir Sèc.

Chèchat [s̆ęs̆a M, N, s̆ęs̆ǫ I, P, s̆ęsǫ V], s. m. — 1o Sachet, petit sac. Voir Sèchat. 2o Sobriquet donné aux habitants d’Amanvillers, vill. de l’arr. de Metz. 3o Estomac du porc.

Chèche [s̆ęs̆ M, I, P, S], s. f. — Charge. Voir Chèhhe.

Chèchelāye, voir Chèhhelāye.

Chèchion [s̆ęs̆yõ M, F], s. m. — Pré sec.

Chèchis, voir Chèhhis.

Checot [s̆(ȩ)kǫ gén.], n. pr. — Chicourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Chècran [s̆ękrã M], s. m. — Carcan.

Chèdé [s̆ędēⁱ.. gén.], adj. — Édenté. Voir Hhèdé.

Chèder [s̆ędēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Ébrécher. Voir Hhèder.

Chèdon [s̆ędõ M, I, P], s. m. — Chardon. Voir Hhèdon.

Chèfaud [s̆ęfō M, I, P], s. m. — Grenier où l’on entasse les gerbes.

Chègne [s̆ęñ I, P, s̆ęñ-s̆ēñ S], s. f. — Chanvre. Voir Chingne. Chégnè [s̆eñę V], s. m. — Partie de la peau du chat, du chien, entre le dos et la tête.

Chégner [s̆eñe V], v. intr. — Pleurnicher. Voir Cheugneu.

Chégnerīe [s̆eñrī V], s. f. — Pleurnicherie. Voir Cheugnerḕye.

Chḗgnon [s̆ēñõ V], s. m. — Chaînon.

Chègrîn [s̆ęgrĩ.. gén.], s. m. — Chagrin. Lo ~ toūwe l’ome èt nūrit lè fome, le ch. tue l’homme et nourrit la femme. Çant-ans d’ ~ n’ pèyent meu i sou d’ dates, cent ans de ch. ne payent pas un sou de dettes.

Chèguejate, Chèguejote [s̆ęgjat M, s̆ęgjǫt I, P], s. f. — Balançoire. Planche posée en équilibre instable sur le tranchant d’un morceau de bois taillé en biseau ; balançoire à la planche, installée ordinairement au bord d’un ruisseau, au moyen de deux branches de saule.

Chèheute [s̆ęhœ̨t M], s. f. — Cahute, masure, chaumière.

Chèhhe [s̆ęχ.. gén.], s. f. — Charge. Piate ~ peuse de lonje, petite ch. pèse à la longue.

Chèhhelāye [s̆ęχlǟy.. M, I], s. f. — Gros rire.

Chèhhis [s̆ęχi.. M, I], s. m. — Châssis garni de grillage en fil de fer qui sert à garantir le bas des fenêtres.

Chèhieu [s̆ęγyœ̨.. M, I, P, N, s̆aγi-s̆ęγi S, s̆ǫγye, -yœ V], v. tr. — Charger. Voir Chèrjeu.

Chèhion [s̆ęγyõ S], s. m. — Chaîne de la charrue.

Chèhou [s̆ęγu.. M, I, P, N, S, s̆ǫγu V], s. m. — Chargeur. Voir Chèrjou.

Chḗjè [s̆ēję P], v. tr. — Changer. Voir Chinjeu.

Chèjieu [s̆ęzyœ̨.. M, I, P, S], v. tr. — Charger. Voir Chèhieu.

Chèkeune [s̆ękœ̨n M, N, s̆ękęn I, P, F], pron. ind. f. — Chacune.

Chèkîn [s̆ękĩ.. gén.], pron. ind. m. — Chacun. Chèkîn l’ syin, l’ diāle n’èrè ryin, ch. le sion, le diable n’aura rien.

Chèkion [s̆ękyõ M, I, P], s. m. — Bouquet de fruits suspendus à une branche d’arbre.

Chèkion [s̆ękyõ M, I], n. pr. — Châtillon, ferme située près de St-Julien-lès-Metz.

Chḗlād [s̆ēlā V], s. m. — Ivrogne. Voir Cheulād.

Chḗlè [s̆ēlę V], v. intr. — Avoir soif ; boire avidement. Voir Cheūler.

Chèleri [s̆ęlri I, s̆elri V], s. m. — Céleri. Voir Cèyeri.

Chèlḕye [s̆ęlę̄y M], s. m. — Bois de lit.

Chèlidoūne [s̆ęlidūn M, I, s̆ęlidūn-s̆ęlidõn N], s. f. — Chélidoine.

Chelîncot [s̆(ȩ)lĩkǫ M, I], n. pr. — Chelaincourt, ferme située près de Flévy, arr. de Metz.

Chelon [s̆ȩlõ Fleury], s. m. — Larve de hanneton.

Chèmé [s̆ęmēⁱ M, I, P, N, S], s. m. — Partie du devant d’une voiture. Voir Hhèmé, Ché.

Chèmé [s̆ęmēⁱ.. M, I, S], s. m. — Escabeau. Voir Hhèmé.

Chemehate, Chèmehote [s̆ȩmγat M, N, S, s̆ęmγǫt I, P, s̆emγǫt V], s. f. — 1o Chemise trop courte. 2o Veston court qu’on portait anciennement.

Chemèle [s̆(ȩ)męl M, I, P], s. f. — Semelle. Voir Hhemèle.

Chemeler [s̆(ȩ)mȩlēⁱ.. gén.], v. tr. — Ressemeler (mettre des semelles). Voir Hhemeler.

Chemenat [s̆ȩmna M, s̆ęmnǫ I, P], n. pr. — Cheminot, vill. de l’arr. de Metz.

Chemenāye [s̆ȩmnǟy M, N, s̆ęmnāy I, P, F, s̆ȩmnǟy-s̆ȩmnēy-s̆ȩnvǟy-s̆ȩnvēy S, s̆ęmnēy V], s. f. — Cheminée. P’ter è lè haute ~, porter qqn. sur les épaules, les pieds devant.

Chemener [s̆ȩmnēⁱ M], v. intr. — Cheminer. Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/166 Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/167 Chèmḗye [s̆ęmēy S], s. f. — Boîte sans fond dont le dessus est à jour et qui sert à couvrir la chaufferette.

Chemīche, voir Chemīhhe.

Chèmié [s̆ęmye, -yœ V], s. m. — Panier à couvercle muni d’une grande anse, qui sert à porter le dîner aux champs.

Chemīhhe [s̆(ȩ)mīχ-s̆(ȩ)mĩχ.. gén.], s. f. — Chemise. ’L at wète come eune ~ de quînze jos, il est sale comme une ch. de quinze jours. I vandreūt byin sè ~, il vendrait bien sa ch. (tellement il est dépensier). ’L at dans sè ~ que pèsse au dous bouts, il est dans sa ch. qui passe aux deux bouts (réponse à un curieux qui désire savoir où qqn. se trouve). Mate quèquînk v’lanti dans sè ~, mettre qqn. volontiers dans sa ch. (avoir une affection pour qqn). Lè ~ at pus près qu’ lo r’chat, la ch. est plus près que le veston (les parents sont plus proches que les étrangers).

Chemîn [s̆(ȩ)mĩ M, I, N, s̆ęmẽ P, F, s̆(ȩ)mĩ-s̆(ȩ)mẽ S, s̆ęmĩ V], s. m. — 1o Chemin. Lo ~ n’at m’ èsséz bètu por li, le chemin n’est pas assez battu pour lui (il est ivre et titube). Rèmwinner pè i ~ qu’ n’è pwint d’piḗres, ramener par un ch. qui n’a pas de pierres (rabrouer qqn). Tos lés ~ mwinnent è Rome, seul’mant faut lés conahhe, tous les ch. mènent à Rome, seulement il faut les connaître. An wènent lés bès ~ quand’ is sont yoūte, on voit les beaux ch. quand ils sont outre (quand ils sont passés). I vaut mieus pèsser pè lés prés, ç’at l’ pus dous ~, il vaut mieux passer par les prés, c’est le plus doux ch. (il ne faut pas répondre à qui cherche querelle). 2o Nourriture qu’on laisse tomber sur ses habits. 3o Grande chaîne de montre qu’on porte en sautoir N.

Cheminat [s̆(ȩ)mina-s̆ȩmna M, N, s̆(ȩ)minǫ I, P], n. pr. — Cheminot, vill. de l’arr. de Metz.

Chemînche, voir Chemīhhe.

Chèmwḗse [s̆ęmwēs M, I, N], s. f. — Siamoise (étoffe de coton commune, en usage autrefois).

Chḗnat [s̆ēna M, N, s̆ēnǫ I, P, F, s̆ǟna S, s̆ānǫ V], s. m. — Petit chêne.

Chenate [s̆ȩnat M], s. f. — Petit éclat. Voir Hhenate.

Chḗnate [s̆ēnat N, S], s. f. — Petite chaîne. Voir Chinnate.

Chenau [s̆(ȩ)nō M, I, P, N, as̆nō-s̆nō F, s̆ǟnat-s̆ęnēⁱ S, s̆ānęt V], s. m. — Chéneau. Lo vant è amp’té lo ~, le vent a emporté le ch.

Chenāye [s̆(ȩ)nǟy.. M, I, P], s. f. — Échine. Voir Hhenāye.

Chène [s̆ęn I, P, F], s. f. — Échine. Voir Hheune.

Chené [s̆ȩnēⁱ.. M, N], adj. — Verre ébréché.

Chḗne [s̆ēn P, N, S, V], s. f. — Chaîne. Voir Chinne.

Chḗne [s̆ēn V], s. m. — Chanvre. Voir Chingne.

Chḗne [s̆ēn M, I, P, N, s̆ǟn-s̆ān.. S, V], s. m. — Chêne.

Chené, voir Chenau.

Chener [s̆ȩnēⁱ M, N], v. intr. — Voler en éclats. Voir Hhener.

Chènetière, Chènetīre [s̆ęntyęr-s̆ęntīr F], s. f. — Bandes minces et étroites que l’on prend sur un coudrier de trois ans au moins, droit, sans nœud, et que l’on sépare en l’entaillant à la base jusqu’au dessous de l’aubier. On ploie ensuite le coudrier sur le genou, la partie entaillée se lève et forme la lanière. On plie successivement le coudrier dans toute sa longueur et on soulève chaque fois la bande détachée avec un doigt glissé entre le coudrier et la bande. On peut prendre cinq à six bandes semblables, suivant la grosseur du coudrier et la largeur qu’on donne aux bandes. Cheneūs [s̆(ȩ)nœ̄ N, S], n. pr. — Chénois, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Chenevate [s̆ȩnvat M, N], s. f. — Chènevotte.

Chenevāye [s̆ȩnvǟy.. S, V], s. f. — Cheminée. Voir Chemenāye.

Chènevé [s̆ęnvēⁱ.. gén.], s. m. — Chènevis.

Chenevḗre, Chenevīre [s̆ȩnvīr M, N, s̆ęnvīr I, P, F, s̆ȩnvēr-s̆ȩnvœ̄r S, s̆envēr V], s. f. — Chènevière. Voir Chenevrate.

Cheneveūye [s̆ȩnvœ̄y M], s. m. — Chènevis. On dit aux enfants pour les empêcher de faire qqch : Gāre, si t’ toches è ç’lè, teu v’rés an prihon wèyou ç’ qu’an minjent dés ~ èt don tron d’āne, gare, si tu touches à cela, tu iras en prison où l’on mange du chènevis et des excréments d’ânes.

Chenevoūse [s̆ȩnvūs M, N], s. f. — Chènevis.

Chenevrate [s̆ȩnvrat M, N], s. f. — Chènevière. Voir Chenevīre.

Chenevru [s̆ȩnvrü M], s. m. — Chènevotte. Anciennement, les brins de chanvre étaient soufrés et servaient d’allumettes.

Chenḗye, voir Chenīe.

Cheni [s̆(ȩ)ni M, I, P, N], s. m. — 1o Poussière ; ordure. 2o Chose de peu de valeur. Ç’at don ~, c’est une chose de peu de valeur.

Chenīe [s̆(ȩ)nī(y).. gén. (s̆nēy-s̆nīy S)], s. f. — Chenille. Wète ~, sale ch., femme sale.

Chenīe [s̆ȩnī(y) S, V], s. f. — Échine. Voir Hhenāye.

Chḗniote [s̆ēnyǫt V], s. f. — Chaînette. Voir Chinnate.

Chenon [s̆(ȩ)nõ M, I, P, S], s. m. — Forme où l’on met égoutter les fromages. Voir Hhenon.

Chḗnot, voir Chḗnat.

Chḗnote [s̆ēnǫt I, P, F], s. f. — Chaînette. Voir Chinnate.

Chèpāde [s̆ępǟt M, N], s. f. — Action d’échapper. Voir Hhèpāde.

Chèpāye [s̆ępǟy N], s. f. — Échappade. Voir Hhèpāye.

Chèpe [s̆ęp M, I, P], s. f. — Lanière de cuir qui sert à attacher le fléau au manche. Voir Hhèpe.

Chèpé [s̆ępēⁱ.. gén. (s̆apē F)], s. m. — 1o Chapeau. Haut ~, ch. haut de forme ; ~ è coūne, chapeau à cornes (tricorne). Mate so ~, mettre son ch. (se couvrir) ; roūter so ~, ôter son ch. (se découvrir, saluer). Qu’at ç’ que l’ bwin Dieu n’ sèreūt m’ fāre ? — Roūter s’ ~ d’vant s’ māte. Qu’est-ce que le bon Dieu ne saurait faire ? — Oter son chapeau devant son maître (devinette). 2o Homme, par opposition à Bianc-bonat, Bianche-tḗte, femme. I ~ at pus foūrt qu’i bianc-bonat, un homme est plus fort qu’une femme. 3o Partie du pressoir à bascule. Voir Chaucu.

Chèpé [s̆ępēⁱ M], n. pr. — Place Chappé, aboutissant à la rue de la Chèvre, à Metz ; ainsi nommée d’une branche de la famille de Laître, qui portait le nom de Xapeel ou Xappey et qui y possédait un hôtel.

Chèpelat [s̆ępla M, N, S, s̆ęplǫ I, P, V], s. m. — Chapelet. ~ d’bwāye, ch. de lessive (iris ; on nomme ainsi cette plante parce que, séchée et découpée, elle est disposée en grains de chapelet pour parfumer la lessive).

Chèpelate [s̆ęplat M, N], s. f. — Jeu de colin-maillard.

Chèpèle [s̆ępęl M, I, P, N, s̆apal F, s̆ępēl-s̆ępęl S, s̆ępēl V], s. f. — 1o Chapelle. 2o Capote d’un berceau. Fāre ~, faire ch. Se dit des femmes qui se chauffent en relevant leurs jupes sur leur tête.

Chèpeler [s̆ęplēⁱ.. S, V], v. tr. — Tailler les arbres.

Chèpèlerḕye [’'s̆ępęlrę̄y M, I, P, N], s. f. — Chapellerie.

Chèpeli [s̆ępli M, I, P, N, s̆apli F], s. m. — Chapelier. Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/170 Chèrāye [s̆ęrǟy M, N, s̆ęrāy I, P, s̆arǟy-s̆arēy S, s̆ǫrēy V], s. f. — 1o Charretée, voiture de denrées. Bèyeu lè ~, donner la ch. (passer le foin, avec la fourche, à celui qui l’arrange). Fāre lè ~, faire la ch. (arranger le foin sur une voiture).

Chèrber [s̆ęrbēⁱ.. M, I, P, S], v. tr. — Arracher les mauvaises herbes. Voir Hhèrber.

Chèrbon [s̆ęrbõ M, I, P, N, s̆arbõ S, s̆ǫrbõ V], s. m. — 1o Charbon. Hhofieu l’ ~, souffler le ch. (pendant la veillée de Noël, il était d’usage de souffler au nez du voisin le ch. qui était suspendu ; chacun soufflait à son tour). — D’in chéch dé chorbon né sèrāt sātè fiés d’bianche fèrīne, d’un sac de ch. il ne saurait sortir de la blanche farine V. 2o Furoncle, clou. I m’è v’nîn i ~ d’zos l’ brès, il m’est venu un clou sous le bras.

Chèrboni, Chèrbonieu, Chèrbonîn [s̆ęrbǫni-s̆ęrbǫnyœ̨-s̆ęrbǫnĩ M, s̆ęrbǫñę I, P, s̆arbuni F, s̆ęrbǫñœ̨ N, s̆arbǫnyi S, s̆ǫrbǫne V], s. m. — Charbonnier. ’L at neūr come i ~, il est noir comme un ch. Lés ~ d’ Chèté, les ch. de Châtel, arr. de Metz. Les habitants de ce village étaient presque tous bûcherons.

Chèrbonîn, voir Chèrboni.

Chèrbonīre [s̆ęrbǫnīr I, N], s. f. — Charbonnière (mésange à tête noire).

Chèrbūre [s̆ęrbǖr M, I, P, N, F, S], s. f. — Mauvaise herbe qui pousse dans les semis. Voir Hhèrbūre.

Chèrchè, Chèrchi [s̆ęrs̆ę I, P, s̆ęrs̆i S], v. tr. — Chercher. Voir Charcheu.

Chèrcuterḕye [s̆ęrkütrę̄y M, I, P, N], s. f. — Charcuterie.

Chèrcutieu [s̆ęrkütyœ̨.. M, I, P, N, s̆ärkits̆i S, s̆arkits̆œ (Gondrexange)], s. m. — Charcutier.

Chèrdé [s̆ęrdę̄ⁱ P], adj. — Édenté. Voir Hhèdé.

Chèrdron [s̆ęrdrõ Rombas], s. m. — Chardon. Voir Hhèdon.

Chèrdudu (è lè) [s̆ęrdüdü M, I, N], loc. adv. — Porter à la Ch. Se dit de deux personnes qui en portent une troisième sur leurs mains entrelacées. À Metz, on disait anciennement : À la Chardudu.

Chḗre [s̆ēr S], s. f. — Chaise. Voir Chīre.

Chèré [s̆ęrēⁱ Rombas], s. m. — Outil muni de dents, qui sert à peigner le chanvre.

Chèrèbancs [s̆ęrębã M, I, P, N], s. m. — Char à bancs.

Chèrehi [s̆ęrγi], n. pr. — Chérisey, vill. de l’arr. de Metz.

Chèrer [s̆ęrēⁱ.. S], v. intr. — Dévier. Voir Hhèrer.

Chḗretīse [s̆ērtīs M, I, P, N], s. f. — Cherté.

Chèreton [s̆ęrtõ M, I, P, N, s̆artõ S, s̆ǫrtõ V], s. m. — Charretier ; celui qui conduit l’attelage de la charrue.

Chèreterīe [s̆ęr(ȩ)trīy M], s. f. — Remise où l’on range les voitures, les charrues et tout ce qui appartien au train de culture.

Chèrḕye [s̆ęrę̄y M], s. f. — Erreur. Voir Hhèrḕye.

Chèrgater [s̆ęrgatēⁱ.. M, N, s̆ęrgǫtę.. I, P, s̆argãtēⁱ-s̆argǫtę.. S, s̆ǫrgǫtę-hǫrgǫtę V], v. tr. — Balancer ; cahoter ; voiturer. Que l’ diāle te chèrgate, que le diable te voiture (t’emporte) !

Chèrgatu [s̆ęrgatü M, N, s̆ęrgǫtü I, P, s̆argãtœ̨.. s̆argǫtu S, s̆ǫrgǫtu V], s. m. — Balançoire, escarpolette. Voir Klambochi.

Chèrgotè, Chèrgotu, voir Chèrgater, Chèrgatu.

Chèri [s̆ęri M, I, P, N, s̆arē.. S, s̆ǫre V], s. m. — Charron.

Chèri [s̆ęri M, I, P, N, s̆arœ̨.. S], s. m. — Charretier. Chèriat [s̆ęrya M, N, s̆ęryǫ I, P, s̆arya S, s̆ǫryǫ V], s. m. — 1o Chariot. 2o Équerre qui sert à fixer la bobine et le peigne du rouet.

Chèrieu [s̆ęryœ̨.. M, I, P, N, s̆aryi S, s̆ǫrye, -yœ V], v. tr. — Charroyer, voiturer. Chèrieuz è dreūte, charroyez à droite (suivez le chemin à droite) !

Chèrigāgate, Chèrigangate [s̆ęrigãgat M, s̆ęrigãgǫt I, P, s̆ęrigōgat-s̆ęritōgat N, s̆ęrigāgat S], s. f. — Coccinelle.

Chèrigangoūne [s̆ęrigãgūn M, I, P, s̆ęrigãgūn-s̆ęrigãgõn N (kęrigãgōñ Destry), bistãgõn S], s. m. — Escargot. Voir Èskèrgat.

Chèrigōgate, voir Chèrigāgate.

Chèrīre [s̆ęrīr M, I, P, N, s̆arēr-s̆arœ̄r S, s̆ǫrēr V], s. f. — Chemin d’exploitation, chemin carrossable.

Chèritōgate, voir Chèrigangate.

Chèrjeu [s̆ęrjœ̨.. M, I, P, N, s̆arji F], v. tr. — Charger (tend à remplacer Chèhieu et s’emploie surtout en parlant du temps). Lo tams s’chèrje, j’èrans lè piāwe, le temps se charge (se couvre), nous aurons de la pluie. Voir Chèhieu.

Chèrjou [s̆ęrju.. M, I, P, s̆arjǫw F], s. m. — Chargeur. Voir Chèhou.

Chèrju [s̆ęrjü M, I, P], s. m. — Chargeoir.

Chèrmer [s̆ęrmēⁱ.. M, I], v. tr. — Ensorceler.

Chèrmeuye, Chèrmīne [s̆ęrmœ̨y M, N, s̆ęrmīy I, P, s̆ęrmīn S, V], s. f. — Charmille.

Chèrmine [s̆ęrmin M, I, P, F, N, s̆ęrmīn S, V], s. f. — Charme (arbre).

Chèrmīne, voir Chèrmeuye.

Chèrniḗre [s̆ęrnyēr M], s. f. — Chemin où passent les voitures.

Chḗrote [s̆ērǫt V], s. f. — Petite chaise. Voir Chīrate.

Chèrowe [s̆ęrǫw M, I, P], s. f. — Charrue. Voir Chèrāwe.

Chèrpante [s̆ęrpãt M, I, P, N, s̆arpãt S, s̆ęrpẽt V], s. f. — Charpente.

Chèrpanti [s̆ęrpãti M, I, P, N, sărpãtē.. S, s̆ęrpẽte V], s. m. — Charpentier.

Chèrpe [s̆ęrp M], s. f. — Écharpe. Voir Hhèrpe.

Chèrpègnate [s̆ęrpęñat S, s̆ęrpęñǫt V], s. f. — Petit panier en osier.

Chèrpegne [s̆ęrpœ̨ñ M, N, s̆ęrpęñ I, P, s̆arpin F, s̆ęrpēñ S, s̆ęrpēn V], s. f. — Ouvrage de vannerie ; corbeille plate ; panier à deux anses, en osier non écorcé ; grand panier oblong en osier tressé pour mettre le linge. Souvent le mot désigne aussi un panier sans anses.

Chèrpegnḕye [s̆ęrpȩñę̄y M, N, s̆ęrpęñę̄y I, P, s̆ęrpęñī(y) S, s̆ęrpenī V], s. f. — Contenu d’une Chèrpegne.

Chèrpegni [s̆erpȩñi M, I, P], s. m. — Vannier.

Chèrpegnon [s̆ęrpȩñõ M, I, N], s. m. — Lien de coudrier qui sert à faire des balais.

Chèrpegnon [s̆ęrpȩñõ M, I], s. m. — Mal que l’on ressent dans les jambes après avoir trop marché.

Chèrpégnote, voir Chèrpègnate.

Chèrpḗne, voir Chèrpegne.

Chèrpieu [s̆ęrpyœ̨.. M, I, P], v. tr. — Mettre en charpie, en morceaux.

Chèrpinte, voir Chèrpante.

Chèrpinté, voir Chèrpanti.

Chèrtu [s̆ęrtü M, I, P], s. m. — Tonnelle.

Chèrūe [s̆ęrǖ S], s. f. — Charrue. Voir Chèrāwe.

Chèrujyin [s̆ęrüjyẽ P, F], s. m. — Chirurgien. Voir Cèrujyin.

Chèrvelu, Chèrvéné [s̆ęrvȩlü M, I, P, N, s̆ęrvenē.. S], s. m. — Chènevotte.

Chèsote [s̆ęzǫt V], s. f. — 1o Cage. On tyint les jōnes dons ène ~, on tient les oiseaux dans une cage. 2o Enveloppe de la faine, du gland. ~ dé fèyīne, ~ dé guiand. 3o Cône de pin.

Chèssant [s̆ęsã M, I, P, N, S], adj. — Adonné à la gourmandise. Chan bon-n-afant, quad ’l at soūl, i n’at m’ ~, Jean bon enfant, quand il est repu, il n’est pas gourmand.

Chèssante [s̆ęsãt Gorze], s. f. — Gourmandise.

Chèsse [s̆ęs M, I, P], s. f. — Châsse. J’atîns dés piates bācèles de v’lḗje qu’ s’an v’nînt è Metz pèrāyes come dés ~, nous étions des jeunes filles de village qui s’en venaient à Metz parées comme des ch. E. M. 1818.

Chèsse [s̆ęs gén.], s. f. — Chasse, poursuite. ~ mohhe, émouchette. R’cēur eun ~, recevoir une ch. (être poursuivi). J’ li ā bèyeu eune fèmeūse ~, je lui ai donné une fameuse ch. Éte au bou d’ sés ~, être au bout de ses ch. (être à quia). ’L at tojos an ~, il est toujours en ch. (il est toujours pressé).

Chèssebasse [s̆ęsbas M], s. f. — Lysimachie commune.

Chèsse-chîn [s̆ęs s̆ĩ M], s. m. — Chasse-chien. Nom donné ironiquement à un bedeau, à un portier.

Chèsse-mèrté [s̆ȩs męrtēⁱ M, I, P], s. m. — Chasse-marteau (outil de tonnelier).

Chèsserat [s̆ęsra M, N, S, s̆ęsrǫ I, P, V], s. m. — Épervier.

Chèssḗre, voir Chèssūre.

Chèsse-trèpe [s̆ęs tręp M], s. f. — Chardon étoilé.

Chèsseūre, voir Chèssūre.

Chèssieu [s̆ęsyœ̨.. gén. (s̆asi F)], v. tr. — 1o Chasser, poursuivre. ~ an vaye, mettre à la porte. Lè piāwe chèsse, la pluie chasse (fouette). ~ aus biches cwèfāyes, ch. aux biches coiffées (aller aux danses pour voir les jeunes filles). Zous chîns n’ chèssent meu ansane, leurs chiens ne chassent pas ensemble. Se dit de deux personnes qui ne sont pas amies. 2o Être en rut. Note treūye chèsse, notre truie est en rut F.

Chèsson [s̆ęsõ M, I, P, N, s̆atõ S, s̆ǫtõ V], s. m. — Chaton.

Chèssou [s̆ęsu.. M, I, P, N, S, V, s̆asǫw F], s. m. — Chasseur. Jane ~, vieus bribou, jeune ch., vieux coureur (celui qui court le cotillon dans sa jeunesse, continue dans sa vieillesse). ~ èt pahhou, dous m’tis d’hèhhrou, ch. et pêcheur, deux métiers de fainéants.

Chèssūre ]s̆ęsǖr M, I, P, s̆asǖr F, s̆ęsœ̄r-s̆ęsǖr N, s̆ęsēr-s̆ęsœ̄r S, s̆ęsēr V], s. f. — Mèche d’un fouet. Mè coujīe n’é pwint d’ ~, jé n’ sèrās hhiapè, mon fouet n’a pas de Ch., je ne saurais le faire claquer. Se dit quand on refuse d’agir de concert avec une autre personne V.

Chète [s̆ęt gén.], s. f. — Chat. Voir Èlèrte. ~ d’āte, ch. d’âtre (chat maladif qui garde le coin du feu au lieu d’aller aux souris). Frilous come eune ~, frileux comme un chat. T’és eune vīe d’ ~, tu as une vie de ch. (la vie dure). ~ au rau èva lés ~ de Panje, ch. au matou avec les ch. de Pange ! (paroles que l’on crie aux chats qui dérangent par leur miaulement continuel). I s’ sauve èt s’ nos monteur lo cul come eune ~ qu’at fwètāye, il se sauve et nous le c… comme un ch. qui est fouetté. Ç’ n’at m’ aus vièyes ~ qu’an-z-éprannent è ègripcheu, ce n’est pas aux vieux ch. qu’on apprend à chiper. Ç’ at come lè ~ hoūri, èle brāt aus’toūt qu’èle rit, c’est comme le ch. Hoūri, il pleure aussitôt qu’il rit. ’L at come lè ~ de Bolā, èlè rit èt èlè brāt (deux locutions proverbiales qui se disent de personnes qui rient et pleurent pour des riens). I n’ faut m’ anframer lè ~ èva l’ bacon ; i n’ fait m’ ètècheu lè ~ èva dés saucisses, il ne faut pas enfermer le ch. avec le lard ; il ne faut pas attacher le ch. avec des saucisses (enfermer le loup dans la bergerie). Tant vā lè ~ au bacon qu’èle s’y fāt panre, tant va le ch. au lard qu’il s'y fait prendre. N’ ranvayeūr meu lè ~ que dreum, ne réveillez pas le chat qui dort. ~ hhaudāye è pāwe d’ l’āwe freūde, chat échaudé craint l’eau froide. — ’L at come lés ~ que chèyont sus zous pètes, il est comme les chats qui tombent sur leurs pattes. ’L at fās come ène vièye ~, il est faux comme un vieux ch. Ç’at come lè ~, i wèt kiè lo panét, il est comme le ch, il voit clair la nuit S. Si n’ sot m’ contants, qu’is pérninhhent ç’ qué lè ~ cwèche, s’ils ne sont pas contents, qu’ils prennent ce que le chat cache (ses excréments). Lè ~ vè tant ā fromḗje bianc qu’èle s’y fèt panre, le ch. va tant au fromage blanc qu’il s’y fait prendre. ’L ot ahhāfi come ène ~ quand’ ’l é chyi è lè brḗse, il est échauffé comme un ch. quand il a ch… sur la braise (il est très affairé). Lés pètes ~ font dés biès chotons, les vilains chats font de beaux chatons (les parents laids ont souvent de beaux enfants). ~ qu’ é chotons n’é jémās bons lochons, ch. qui a chatons, n’a jamais bonne friandise. Quand’ lés ~ sont fiés, lés rètes sont mātes, quand les ch. sont dehors, les souris sont maîtresses V. 2o Ammocète branchial.

Cheté [s̆(ȩ)tēⁱ M, I], s. m. — Cheptel.

Chèté [s̆ętēⁱ M, I, P, N, s̆atē F, s̆ętē.. S, s̆ętę V], s. f. — Château. ~ d’ freumîns, ch. de fourmis (fourmi-lière). Fāre dés ~ an l’ār, faire des ch. en l’air (en Espagne).

Chèté [s̆ętēⁱ M, I, P], n. pr. — Châtel-Saint-Germain, vill. de l’arr. de Metz.

Chèté-Brèhin [s̆ętēⁱ bręhẽ N, S], n. pr. — Château-Bréhain, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Chètelé [s̆ętlēⁱ M], s. m. — Celui qui doit donner le pain bénit le dimanche suivant.

Chètḗne, Chètené, voir Chèteugne, Chèteugni.

Chèté-Salîns [s̆ętēⁱ.. salĩ.. gén.], n. pr. — Château-Salins, chef-lieu d’arrondissement.

Chèteugne [s̆ętœ̨ñ M, s̆ętęn I, P, s̆ętēñ S, s̆ętēn V], s. f. — Châtaigne. ~ de tḗre, ch. de terre (gesse tubéreuse, voir Mècuhon).

Chèteugni [s̆ętœ̨ñi M, I, P, N, s̆ętñę.. S, s̆ętne V], s. m. — Châtaigner.

Chèteure-boc [s̆ętœ̨rbǫk M, N, sętęrbǫk I, P, s̆ātęrbuk F, s̆ǟtrȩbǫk-s̆ǟtœ̨rbǫk-s̆ętœ̨rbǫk-s̆ętœ̨rbis̆ S, s̆ātęrbǫk V], s. m. — Mauvais couteau.

Chèt-heurant [s̆ęhœ̨rã Woippy], s. m. — Chouette, hibou.

Chètieu (so) [s̆ętyœ̨.. M, I, P, N, s̆atyi-s̆ętyi S, s̆ǫtye V], v. pron. — Se corriger, s’amender. Si t’ vieus to r’fāre, i faut i poū t’ ~, si tu veux te refaire, il faut un peu te ch. (changer de vie).

Chètion [s̆ętyõ M], s. m. — Petit château.

Chètiou [s̆ętyu.. M, I, P], s. m. — Se dit de celui qui inflige un châtiment.

Chètīre [s̆ętīr M, I, P, N], s. f. — Chatière, ouverture dans le bas d’une porte pour laisser passer les chats.

Chètré, voir Chètri.

Chètrémane [s̆ętreman V], s. m. — Couteau qui ne coupe pas. Voir Chèteure-boc.

Chètrer [s̆ętrēⁱ.. gén. (s̆atraⁱ F)], v. tr. — Châtrer. Voir Cacheu.

Chètri [s̆ętri M, I, P, N, s̆ętrē.. S, s̆ętre V], s. m. — Rucher.

Chètron [s̆ętrõ M, I], s. m. — Mouton.

Chètrou [s̆ętru.. M, I, P, N, S, s̆atru F], s. m. — Châtreur.

Chètūre [s̆ętǖr.. M, I, P, N], s. f. — Ruche à miel. Cheu [s̆œ̨ M, I, P], s. m. — 1o But, fin qu’on se propose. 2o Bout de champ.

Cheu [s̆œ̨ M, N], s. m. — Soc.

Cheu [s̆œ̨ M, I, P, N], adj. — Cher. Ne s’emploie que dans les expressions suivantes : Awer m’ ~, avoir plus cher (préférer) ; awer auss’ ~, avoir aussi cher (aimer autant).

Cheū [s̆œ̄ S], s. m. — Suif. Voir Hhu.

Cheuch [s̆œs̆ S], adj. num. — Six. Voir Hhihh.

Cheucheler [s̆œ̨s̆lēⁱ.. M, N, s̆œ̨s̆yę P, s̆œ̨s̆i F], v. intr. — Chuchoter. Què qu’ ç’at qu’is cheucheulent lés dous lè, qu’est-ce qu’ils chuchotent, ces deux-là ?

Cheuchi, Cheuchiè, voir Cheucheler.

Cheufīre [s̆œ̨fīr M, I, P], v. intr. — Suffire. Voir Hheufīre.

Cheugnād [s̆œ̨ñǟ M, N, s̆inā S], s. m. — Pleurnicheur.

Cheugnerḕye [s̆œ̨ñrę̄y M, N, s̆œ̨ñrī(y) S, s̆eñrī V], s. f. — Pleurnicherie.

Cheugneu [s̆œ̨ñœ̨.. M, I, P, N, s̆iñi F, s̆œ̨ñi S, s̆eñe, -œ V], v. intr. — Pleurnicher. ~ dés dants, grincer des dents.

Cheugneū [s̆œ̨ñœ̄ M], s. m. — Insecte nuisible à la vigne.

Cheūlād [s̆œ̄lǟ.. M, I, P, N, S, s̆ēlā V], s. m. — 1o Qui a toujours soif, par extension, ivrogne. 2o Se dit des enfants qui sucent leur pouce comme s’ils avaient soif.

Cheūlant [s̆œ̄lã P], s. m. — Gourmand. Voir Hhūlant.

Cheūle [s̆œ̄l Herny], s. f. — Soif.

Cheūler [s̆œ̄lēⁱ.. m, I, P, N, S, s̆ēlę V], v. intr. — Avoir soif, boire avidement.

Cheumechi (fāre) [s̆œ̨ms̆i S], loc. verbale. — Écraser sur la figure d'un vendangeur un raisin que celui-ci a oublié de cueillir.

Cheune [s̆œ̨n M], s. f. — Lie de vin.

Cheune [s̆œ̨n M, N], s. f. — Échine ; écharde. Voir Hheune.

Cheunetré [s̆œ̨ntrēⁱ M, I, P, N], s. m. — Sorte de gaufre. On prépare des œufs délayés dans du lait, on y mélange du saindoux chauffé pour que le mélange se fasse mieux ; on assaisonne d’un peu de sel. Au moyen d’une grande cuiller, on verse une quantité convenable de cette pâte dans un moule tenu sur un bon feu et graissé au moyen d’une couenne de lard ; au bout d’un instant, on retourne le moule. Quand la gaufre est cuite des deux côtés, on la fait glisser sur une assiette. La gaufre est rectangulaire, divisée en petits carrés.

Cheupaⁱ [s̆œ̨paⁱ F], v. tr. — Ramasser avec la pelle.

Cheupāye [s̆œ̨pāy F], s. f. — Pelletée.

Cheupe [s̆œ̨p F], s. f. — Pelle.

Cheūr [s̆œ̄r M, I, P, F, N, S, s̆ēr-s̆ār V], v. intr. — Tomber. Dans F, Cheūr ne se dit que des personnes, Tombaⁱ des personnes et des choses. Cè cheut come grale, cela tombe comme grêle (la pluie). Lés brès li ont chu, les bras lui sont tombés. Lè piāwe chèyeūt è rèvāhhe, la pluie tombait à verse. È lè nut chèyante, à la nuit tombante. J’ to cheūrā sus l’ kèsèquîn, je te tomberai sur le casaquin (je te rosserai). ’L è chu dans i mau, il est tombé dans un mal (en faiblesse). Se dit surtout d’une crise épileptique. Cheūr an doūyes, tomber en douves (se disjoindre, en parlant d’une futaille). ’L è chu vante an l’ḗr’, il est tombé le ventre en l’air. ~ an maké, tomber en faiblesse. Ç’ n’at m’ chu dans i sèc dècosu, ce n’est pas tombé dans un sac décousu (la chose reste secrète). I n’ pieut cheūr que ç’ qu’i-n-y è dans l’ār, il ne peut tomber que ce qu’il y a dans l’air (il n’y a pas de fumée sans feu). — Chḗr fiōve, tomber faible (en faiblesse). Cè chét ā mā, cela tombe (à) mal V.

Cheurber [s̆œ̨rbę̄ⁱ.. P, F], v. tr. — Enlever. ~ lè wèteune, enlever la saleté (les mauvaises herbes au jardin, aux champs).

Cheurbrosse [s̆œ̨rbrǫs F], s. f. — Sorte de houe qui sert à sarcler. Une lame de cet instrument est aplatie et en biseau, la seconde est remplacée par deux pointes recourbées.

Cheūre [s̆œ̄r S], v. tr. — Suivre. Voir Hhūre.

Cheurgād [s̆œ̨rgā S], adj. — Qui entend mal. Voir Hhorgād.

Cheuriat [s̆œ̨rya M], s. m. — Accroc. Voir Hheuriat.

Cheurièsse [s̆œ̨ryęs M, I, P], s. f. — Déchirure. Voir Hheurièsse.

Cheurieu [s̆œ̨ryœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Déchirer. Voir Hheurieu.

Cheurot [s̆œ̨rǫ I, P], s. m. — Accroc. Voir Hheuriat.

Cheūte [s̆œ̄t S], s. f. — Suite. Voir Hhute.

Cheūve [s̆œ̄f M, I, N, s̆īf S], s. f. — Chevalet qui sert à scier le bois.

Cheuve [s̆œ̨f-s̆ęf M, N, s̆ęf I, P, F, S, V], s. f. — 1o Panier d’osier à claire-voie en forme de nacelle ; il sert de cage à poulets, les coquetiers le mettent par dessus leur hotte ; ou bien, panier à linge. 2o Peau de mouton sur laquelle les crémières apportaient au marché leur marchandise ; l’on se sert aujourd’hui d’une tablette à rebord.

Cheuz [s̆œ̨ M, I, P, N, s̆i-sü-s̆ü F, s̆ē-s̆ĩ-s̆ẽ-s̆i, devant un pron. pers. : ~ meu, teu, lu, nos, vos, zous S ; s̆ē devant un substantif, devant nos, s̆ye devant mi, ti, li, vos, zōs, si, devant un substantif V], prép. — Chez.

Chèvan [s̆ęvã M, I, P, N], s. m. — Panier large et plat qui sert aux vendanges. Voir Chevenat.

Chèvat [s̆ęva M, N, s̆ęvǫ I, P, V, s̆ava S], s. m. — Oreiller ; traversin. L’èmitieu vyint sus l’ ~, l’amitié vient sur l’oreiller (quand on est marié).

Chevate [s̆ȩvat M, s̆ęvǫt I, P], s. f. — 1o Panier à ouvrage. 2o Corbeille où l’on met le pain bénit.

Chèvate [s̆ęvat M, N, s̆ęvǫt I, P, s̆avǫt F, s̆avat S, s̆āwǫt V], s. f. — 1o Cordelette, licou, laisse qui sert à conduire les bestiaux. 2o Trait, chaîne qui relie l’avant-train d’une charrue à la charrue elle-même. 3o Corde faite de harts, grosse comme la jambe, qui avait à peu près dix mètres de long et que l’on employait dans le train de bois.

Chevau [’'s̆ȩvō-s̆fō M, I, P, F, N, s̆wā-s̆wāᵒ S, s̆wā V], s. m. — 1o Cheval. Mate è ~, mettre à ch. (être indécis). Bwin ~ n’ è jèmās ètu rosse, bon ch. n’a jamais été rosse. I n’y è si bwin ~ qui n’trèbeuche, il n’est si bon ch. qui ne trébuche. I ~ baké angrèhhe, un ch. boîteux engraisse. ’L è traqué so ~ boūgne po i-n-èvūle, il a troqué son ch. borgne pour un aveugle (il a fait un mauvais marché). Lo mau vyint è ~ èt ’l an vā è pétes, le mal vient à cheval et s’en va à pied.

Moūt d’fome, vḕye de ch’vau
Mat l’laborou an haut,

Mort de femme, vie de ch. met le laboureur en haut. — Dous mèchant s̆was dans eune atābe ne s’aranjont m’, deux méchants chevaux dans une étable ne s’arrangent pas (deux méchantes personnes ne peuvent vivre ensemble) S. 2o Enchevauchure qui se forme dans le fil qu’on dévide. 3o Gouvernail dans le train de bois V. Voir Textes patois, p. 222.

Chevau de boūs [s̆fō d bū M, I, P, F, s̆fō d bōᵘ-bū N, s̆wā d bō S], s. m. — 1o Cheval de bois. 2o Chevalet qui sert à faire des fagots. 3o Outil de charron. Chevau don bwin Dieu [s̆fō dõ bwẽ dyœ̨ M, I, P, N], s. m. — Espèce d’insecte (fossoyeur).

Chevau-de-rîn [s̆fō d’ rĩ M, s̆wā d’ rẽ.. S, s̆wā d’ rẽ V], s. m. — Ce qui supporte les poutres d’une voiture.

Chevau d’oūr [s̆fō d’ūr.. M, I, N], s. m. — Cigale.

Chèveceune, Chèvecīne [s̆ęfsœ̨n M, s̆ęfsęn I, P, s̆ęfsęn-s̆ęfsœ̨n N, s̆ęfsīn S], s. f. — 1o Caveçon. 2o Corde ou chaîne qui serre le nez des animaux pour les attacher ou les conduire.

Chevèlat [s̆vęla M, N, s̆vęlǫ I, P, s̆węla S, s̆wǫlǫ V], s. m. — Chevalet qui sert à scier le bois.

Chevenat, Chèvenot [s̆ȩvna M, N, S, s̆ęvnǫ I, P], s. m. — Petite chevesne.

Chevenat, Chèvenot [s̆ȩvna M, N, s̆ęvnǫ I, P], s. m. — Petit Chèvan.

Cheveuye, Chevḕye [s̆(ȩ)vœ̨y M, N, s̆(ȩ)vę̄y I, P, F, s̆(ȩ)vēy S, V], s. f. — Cheville. I n’i vā m’ è lè ~, il ne lui va pas à la ch. (il est loin de le valoir).

Cheviate [s̆ȩvyat M, N, S, s̆ęvyǫt I, P, s̆ęviyǫt F], s. f. — Goupille ; chevillette qui sert à pendre le linge. Ju de ~, jeu de ch., jeu qui consiste à lancer, de différentes façons, un couteau en l’air, de manière qu’en retombant il vienne se planter dans un tas de sable. Celui qui perd doit aller chercher, avec ses dents, une chevillette enfoncée dans le tas de sable qui a servi au jeu. ~, cartes roulées dans des tubes en bois, que l’on tire au sort aux fêtes de village, moyennant finances. Si l’on ramène une figure, on reçoit un objet ; si c’est un roi, on choisit soi-même ce que l’on désire dans l’étalage du marchand forain.

Cheviāye [s̆ȩvyǟy M, N, s̆ęvyāy I, P], s. f. — Charge de crême, de fromage que les crémières apportaient au marché.

Chevinne [s̆ȩvẽn M, I, s̆ęvēn P, s̆ȩvēn-s̆ȩvẽn N], s. f. — Chevesne.

Chèviote, voir Cheviate.

Chèvot [s̆ęvǫ I, P, V], s. m. — Oreiller. Voir Chèvat.

Chèvoutrer, Chèvowtrḕⁱ [s̆ęvutrēⁱ-s̆ęvǫwtrę̄ⁱ P], v. tr. — Pincer la vigne. Voir Hhawtrer.

Chèvow [s̆ęvǫw P], s. m. — Cheveu. Voir Chāw.

Chevrate [s̆ȩvrat M, N, S, s̆ęvrǫt I, P, F, V], s. f. — Sorte de champignon bon à manger.

Chevreuy [s̆ȩvrœ̨y M, N, s̆ęvrœ̨y I, P, F, s̆ęvriyœ̨ S, s̆ęvriye, -yœ V], s. m. — Chevreuil.

Chevriyat, Chèvriyot [s̆ȩvriya M, N, s̆ęvriyǫ I, P], s. m. — Petit du chevreuil.

Chèvriyé, Chèvriyeu, voir Chevreuy.

Chewā [s̆wā.. S, V], s. m. — Cheval. Voir Chevau.

Chewā de rin, voir Chevau de rîn.

Chewalat, voir Chewalḗye.

Chewalerat [s̆walra S], s. m. — Arum. Voir Èchevalerat.

Chewalḗye [s̆walēy, s̆wala S, s̆wǫlēy V], s. f. — 1o Se dit des choses qui sont placées les unes sur les autres. 2o S’emploie en parlant de grenouilles qui sont accouplées pendant le frai.

Chewèlat [s̆węla S], s. m. — Chevalet. Voir Chevèlat.

Chewolḗye, voir Chewalḗye.

Chewolot [s̆wǫlǫ V], s. m. — Chevalet. Voir Chevèlat.

Chèyeu [s̆ęyœ̨.. gén.], v. tr. — Gâter. Voir Hhèyeu.

Chèyeu [s̆ęyœ̨ M], v. intr. — Se fendre. Voir Hhèyeu.

Chèyḗre [s̆ęyēr S], s. f. — Chaise. Voir Chīre.

Chèyeri [s̆ęyri N], s. m. — Céléri. Voir Cèyeri. Chèyi (Pont) [s̆ęyi M], n. pr. — Pont-Saillis, pont à Metz. Voir Hhèyi.

Chèyon [s̆ęyõ M, I], s. m. — Sillon. Voir Hhèyon.

Chéyt [s̆ęyt V], s. f. — Coin, instrument de fer qui sert à fendre le bois.

Chèyūre [s̆ęyǖr.. S], s. f. — Chaise. Voir Chīre.

Chḗz [s̆ē S, V], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Chèzèles [s̆ęzęl M, I, P], n. pr. — Chazelles, vill. près de Metz. Lés monsieus d’ ~, les messieurs de Ch. (sobriquet donné aux habitants de ce village, où demeuraient autrefois beaucoup de gens riches).

Chi [s̆i F], s. m. — Suif. Voir Hhu.

Chic [s̆ik gén.], s. m. — 1o Chic. 2o Fāre ~, rater. Mo feusil è fāt ~, mon fusil a raté.

Chicanerḕye [s̆ikanrę̄y M, I, P, N], s. f. — Chicanerie.

Chicānou [s̆ikǟnu.. gén.], s. m. — Chicaneur.

Chicant [s̆ikã V], adj. — Adroit, habile.

Chicarāye [s̆ikarǟy M, N, s̆ikǫrāy I, P, s̆ikǫrāy.. S, s̆ikorēy V], s. f. — Chicorée. On donne à la campagne le nom de ch. au pissenlit.

Chicat [s̆ika M, s̆ikǫ I, P, s̆ika-s̆ikę S], s. m. — Chicot, dent cariée.

Chicāye [s̆ikǟy.. M, I, P, N, S], s. f. — Mangeaille.

Chich [s̆is̆ M, I, P], adj. num. — Six. Voir Hhihh.

Chichāye [s̆is̆ǟy.. M, I, P, N], s. f. — Chose de peu de valeur, de peu d’importance. I s’èmūse è dés ~, il s’amuse à des riens (des bêtises).

Chiche [s̆is̆ F], s. f. — Poire desséchée.

Chicot [s̆ikǫ S], n. pr. — Chicourt, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés constupés d’ ~, les constipés de Ch. (sobriquet). On entend aussi Tchicot.

Chi de fi [s̆i t fi M, I, P, N, S, s̆yę d fi V], s. m. — Gros fil de cordonnier, de bourrelier. Voir Fi.

Chiè [s̆yę V], s. m. — Voiture. Voir Ché.

Chiè [s̆yę Richemond, Rombas, Moyeuvre-Grande], s. m. — Chien. Voir Chîn.

Chiéhh [s̆yeχ V], adj. — Cher. Voir Chḗr.

Chiéne [s̆yen-s̆yœn V], s. f. — Chienne. Voir Kègne.

Chièrchiè [s̆yęrs̆yę’' Chan Heurlîn], v. tr. — Chercher. Voir Charcheu.

Chiére [s̆yer V], s. f. — Chèvre. Voir Chīve.

Chieri [s̆iyri P], s. m. — Céleri. Voir Cèyeri.

Chieulaⁱ [s̆yœ̨laⁱ F], v. tr. — Garnir une voiture d’échelles. Voir Hhaler.

Chieulaje [s̆yœ̨las̆ F], s. m. — Action de mettre des ridelles à la voiture. Voir Hhalḗje.

Chieulate [s̆yœ̨lat M, N], s. f. — Petite échelle. Voir Hhieulate.

Chieule [s̆yœ̨l M, I, P, F], s. f. — Échelle. Voir Hhieule.

Chieulon [s̆yœ̨lõ M, I, P], — Échelon. Voir Hhieulon.

Chiéz [s̆ye V], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Chife [s̆if gén.], s. m. — Chiffre. J’ li f’rā veūr i jo si j’sus eune 0 an ~, je lui ferai voir un jour si je suis un 0 (zéro) en chiffre (si je suis un zéro).

Chifrer [s̆ifrę̄ⁱ.. M, I, F], v. tr. — Calculer ; faire des comptes.

Chigne-dant [s̆iñ dã F], s. m. — Personne qui ne peut fermer la bouche à cause de la longueur de ses incisives.

Chigni [s̆iñi F, S], v. intr. — Pleurnicher. Voir Cheugneu.

Chijieume [s̆ijyœ̨m M], adj. num. — Sixième. Voir Hhihieume. Chiké [s̆ikēⁱ M], s. m. — Petit jardin.

Chikè [s̆ikę S], s. m. — Chicot. Voir Chicat.

Chiker [s̆ikēⁱ.. gén. (s̆iki Landroff)], v. intr. — 1o Cadrer ; coïncider ; s’accorder ; réussir. Ç’at beun chiké, c’est bien tombé, c’est arrivé à point ; cè è mau chiké, ceci a mal réussi. 2o Travailler, agir. 3o v. pron. S’y prendre pour faire qqch. ; se conduire (bien ou mal). Chikeūz v’, conduisez-vous bien. I s’è mau chiké, il s’est mal conduit.

Chikou [s̆iku.. M, I, P, N], adj. — Qui s’accorde avec, qui réussit.

Chîn, Chin [s̆ĩ M, I, s̆ẽ P, F (s̆yę Richemond, Rombas, Moyeuvre-Grande), s̆ĩ-s̆ẽ S, s̆ĩ V], s. m. — Chien. ~ d’ ton’li, ch. de tonnelier (ivrogne). ~ d’hèhhrou, mauvais ouvrier ; homme qui a de la peine à joindre les deux bouts. ~ bianc, ch. blanc, animal fantastique, qui est censé mordre les enfants qui travaillent aux champs pour les rendre paresseux. T’ és lè fième, lo ~ bianc t’è modu, tu as la flemme, le ch. blanc t’a mordu. ~ vahh, ch. vert, sobriquet des habitants de Gorze (sur le pignon de la mairie se trouvent deux chiens verts). Ni ~, ni loup, ni ch., ni loup (sans foi ni loi). Grās come i d’ bochi, gras comme un ch. de boucher. Vif come i ~ d’ piomb, vif comme un ch. de plomb. I fāt l’ ~ couchant, il fait le ch. couchant (il flatte). Couyon come i ~ dans i ju d’ gueuyes, lâche comme un ch. dans un jeu de quilles. ’L at jalous come i ~, il est jaloux comme un ch. Fāre lo ~, faire le ch. (être avare). Lo mèliou d’anteur zous n’ vaut m’ i ~ nayeu, le meilleur d’entre eux ne vaut pas un ch. noyé. Buc., p. 43. I faut s’ mèfieu dés ~ anrèjeus, il faut se méfier des ch. enragés (il ne faut pas fréquenter des personnes qui s’emportent facilement). Lés vièyes bācèles sont sovant d’eune imeūr de ~, les vieilles filles sont souvent d’une humeur de ch. I bwin ~ d’ bèrji crev’reūt putoūt qu’ teu, un bon ch. de berger crèverait plutôt que toi. Se dit d’un paresseux. Lés groūs ~ n’ moūdent meu ansane, les gros ch. ne mordent pas ensemble (les loups ne se mangent pas entre eux). Quand-an vieunent touwer i ~, an dīhhent qu’ ’l at anrèjeu, quand on veut tuer un ch., on dit qu’il est enragé. I faut j’ter i-n-as è i ~ anrèjeu, il faut jeter un os à un ch. enragé. ~ que bāwe ne moūd m’, ch. qui aboie ne mord pas. Tot ~ chèsse de rèce ou lè kègne ne vaut ryin, tout ch. chasse de race ou la chienne ne vaut rien. J’ to wāde i ~ d’ mè chieune, je te garde un ch. de ma chienne (j’attends le moment de me venger). Qu’ péd i ~ èt que r’coūwe eune chète, ç’at tojos eune bḗte è qwète pètes, qui perd un ch. et retrouve un chat, c’est toujours une bête à quatre pattes (c’est chou vert et vert chou). Qui n’ frèquante que dés ~, n’ètrèpe que dés puces, qui ne fréquente que des ch., n’attrape que des puces. — Di tams que l’ ~ chīye, lo loup s’an vā, du temps que le ch. ch…, le loup s’en va (il ne faut pas hésiter trop longtemps). Is s’ voyont antre zous come ~ è chète, ils se voient entre eux comme ch. et chat (ils vivent en mauvaise intelligence). Quand-i faut p’ter lés ~ è lè chèsse, is n’ètrèpont pwint d’ lieuves, quand il faut porter les ch. à la chasse, ils n’attrapent pas de lièvres (ce qu’on fait à contre-cœur ne réussit guère). I grūle come i ~ qui peuche, il grelotte comme un ch. qui pisse. Teu sés byin fāre lo ~ couchant po awé eun-os, tu sais bien faire le ch. couchant pour avoir un os (voir plus haut). Teu s’rās bon po i ~ d’ bèrji, t’és dés bones retonūres, tu serais bon pour un ch. de berger, tu as de bonnes retournures (tu trouves facilement des excuses) S. È i mèchant ~ j’tons pitōt in-n-os qu’ène piḗre, à un ch. méchant, jetons plutôt un os qu’une pierre. Nos ~ n’ bowot m’insōne, nos ch. ne boivent pas ensemble (nous ne nous accordons pas) V.

Chinād [s̆inǟ.. S], s. m. — Pleurnicheur. Voir Cheugnād.

Chîncheté [s̆ĩs̆tēⁱ M, I], s. m. — Mesure de vin, d’huile.

Chindant [s̆ẽdã F], s. m. — Chiendent.

Chîn-dogue [s̆ĩdǫk.. M, I, P, F, N], s. m. — Dogue.

Chine [s̆in F], s. f. — Échine. Voir Hheune.

Chîn è dièsse [s̆ĩ è dyęs.. S, s̆ĩdgyęs V], s. f. — Chaîne employée, par le verglas, pour empêcher la voiture de glisser.

Chinerḕye [s̆inrę̄y M, I, P], s. f. — Chose fatiguante.

Chingne [s̆ẽñ, s̆ẽf M, s̆ęñ I, P, s̆ãf F, s̆ęñ-s̆ẽñ N, s̆ęñ-s̆ēñ S, s̆ēn V], s. f. — 1o Chanvre.

È lè Sint Mod’lḗne,
Coye to chḗne,
S’èle n’ot m’ co bone,
Bèye lè co ène s’mḗne,

à la Ste-Madeleine, cueille ton chanvre, s’il n’est pas encore bon, donne lui une semaine V. 2o Chènevière.

Chinje [s̆ẽs̆.. gén.], s. m. — Échange. Voir Anchinje.

Chinjemant [s̆ẽjmã.. gén. (s̆ẽjmõ V)], s. m. — Changement.

Chinjeu, Chinjier [s̆ẽjœ̨.. M, I, N, s̆ēję-s̆ẽji P, s̆ãji-s̆ẽji F, s̆ẽji S, s̆ẽjye, -yœ V], v. tr. — Changer. Voir Anchinjeu.

Chînkè [s̆ĩkę V], v. tr. — Dispenser de, faire grâce.

Chîn-kènārd [s̆ĩ kęnǟr M], s. m. — Barbet.

Chîn-mouton [s̆ĩ mutõ M, I, P], s. m. — Barbet.

Chinnate [s̆ẽnat M, s̆ēnǫt I, P, F, s̆ēnat-s̆ẽnat N, s̆ēnat S, s̆ēnyǫt V], s. f. — Chaînette.

Chinne [s̆ẽn M, s̆ēn I, P, S, V, s̆ēn-s̆ẽn N], s. f. — Chaîne. I n’y è pus d’ ~ que d’ chîns anrèjeus, il y a plus de ch. que de chiens enragés.

Chinon [s̆inõ F], s. m. — Lien de noisetier avec lequel on fait des balais ou des paniers.

Chîntrḕye [s̆ĩtrę̄y.. M, I, P], s. f. — Ladrerie, vilenie.

Chinve [s̆ẽf M], s. f. — Chanvre. Voir Chingne.

Chinvieu [s̆ẽvyœ̨.. M, I, P, N, s̆ãvīy F, s̆ãvyē.. S, s̆ãvye-jãvye, -yœ V], s. m. — Chanvrier.

Chinvious [s̆ẽvyu.. M, I, P, N, S, s̆ãvü F], adj. — Ligneux.

Chînz [s̆ĩ S], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Chipater [s̆ipatēⁱ.. M, N, s̆ipǫtę.. I, P], v. intr. — Marchander.

Chipat(r)ou, Chipotrou [s̆ipat(r)u M, N, s̆ipǫtru.. I, P], s. m. — Chipotier.

Chique [s̆ik gén.], s. f. — 1o Chique, tabac à mâcher. Cè m’ fāt ène bale ~, ça me fait une belle ch. (cela ne m’avance pas) F. 2o Bille de pierre ou de terre cuite dont les enfants se servent pour jouer. 3o Petite pomme de terre. Voir Zîngue.

Chiquer [s̆ikēⁱ.. gén.], v. tr. et intr. — Chiquer ; manger.

Chīr [s̆īr S], adj. — Cher. Voir Chḗr.

Chīrate [s̆īrat M, N, s̆īrǫt I, P, s̆īrat-s̆ērat S, s̆ērǫt V], s. f. — Petite chaise d’enfant. È lè ~, voir È lè Chèrdudu. Chīre [s̆īr M, I, P, N, s̆ēr-χęyēr-χęyœ̄r-χęyǖr S, χęyēr V], s. f. — Chaise.

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Chīrīe [s̆īrīy V], s. f. — Partie de la voiture. Voir Hhūrie.

Chīrḕyes, Chīrīes [s̆īrę̄y M, I, P, N, s̆īrī S, V], s. f. — Giries. I fāt sés ~, il fait ses g. (des manières).

Chirijyin, Chiroujyin, Chirujyin, voir Cèrujyin.

Chīrote, voir Chīrate.

Chirouye [s̆iruy M, I], s. f. — Frison, boucle de cheveux.

Chirwèle [s̆irwęl-s̆irwil M, s̆irwęt I, P], s. f. — 1o Boucle de cheveux en tire-bouchon, papillote. 2o Gesse tubéreuse.

Chirwète, voir Chirwèle.

Chirwi [s̆irwi M], s. m. — Carvi.

Chirwile, voir Chirwèle.

Chisse [s̆is gén. (s̆it F)], s. f. — Dévoiement. ’L an-n-è èvu lè ~, il a eu peur.

Chitaⁱ [s̆itaⁱ P], v. intr. — Glisser.

Chitowse [s̆itǫws F], s. f. — Mercuriale des jardins. Voir Fwèroūse.

Chitrād [s̆itrā F], s. m. — Qui a la diarrhée.

Chīve [s̆īf S, s̆yer V], s. f. — 1o Chèvre. Piéd d’ chiére, pied de ch., rondins placés debout de façon à former un tas en forme de cône.

T’és d’ l’èsprit d’chīve,
I an fāt tot pyin po fāre lè līve,

tu as l’esprit de chèvre, il en faut beaucoup pour faire la livre (tu es un sot). 2o Chevalet à scier le bois. Voir Cheūve. 3o Appareil qui sert à soulever une voiture pour graisser plus facilement l’essieu. 4o Cornemuse. 5o Rouet plus haut que celui appelé Boc.

Chiyād [s̆iyǟ.. gén.], s. m. — Ch… Lés ~ d’ Juville, les ch. de Juville, arr. de Château-Salins (sobriquet).

Chiyanliser [s̆(i)yãlizēⁱ M], v. intr. — Se promener avec un masque pendant les jours gras.

Chiyasse [s̆(i)yäs.. M, I, P, F, N, S], s. f. — Diarrhée ; excrément de mouche.

Chiyate [s̆(i)yat M, N, s̆(i)yǫt I, P, F, V], s. f. — 1o Lieu d’aisances. 2o Place derrière le pressoir. 3o Ce qui est sale, dégoûtant. 4o Place qu’occupent, au jeu de la Beūgne, ceux qui la reçoivent. Éte è lè ~ S.

Chiyaterḕye [s̆(i)yatrę̄y M, s̆(i)yǫtrę̄y I, P, s̆(i)yatrēy S], s. f. — 1o Engrais humain. 2o Travail mal fait.

Chiyāye [s̆iyǟy.. M, I, P, F, N, S], s. f. — 1o Nichée. J’atîns tote eune ~, nous étions toute une nichée. 2o Grande quantité.

Chīye-an-chāsse [s̆īy ã s̆ās.. S], s. m. — Poltron.

Chīye-an-keulate [s̆(i)y ã kœ̨lat M, N, S, s̆(ī)y ã kœ̨lǫt I, P], s. m. — Poltron.

Chīye-an-lit [s̆(i)y ã li M, I, P, N, S], s. m. — Pissenlit (salade). I minje lés ~ pè lè rèceune, il mange les p. par la racine (il est mort).

Chīye-crate [s̆īy krat M, N, s̆īy krǫt I, P], s. f. — Personne avare.

Chīye-nid [s̆īy ni M, I, P, N, s̆(i)y õ ni S, s̆(i) ã ni V], s. m. — 1o Le dernier d’une couvée, ordinairement le plus faible. 2o Le dernier né d’une famille.

Chiyeri [s̆iyri P], s. m. — Céleri. Voir Cèyeri.

Chīye-tron [s̆īytrõ M, I, P], s. m. — Basse carte (au jeu).

Chiyeu [s̆(i)yœ̨.. gén.], v. intr. — Ch… Couhhe teu èva tés prūnes, j’an-n-èvans pus è ~ qu’ teu è minjeu, tais-toi avec tes prunes, nous en avons plus à ch. que toi à manger. T’és chieu dans mè male, tu as ch. dans ma poche (tu as perdu mon estime). Fās don byin è i vilin, i t’ chīye dans lè min, fait du bien à un vilain, il te ch. dans le main. Se an chyînt po lés keurious, t’an-n’èreūs tè pāt, si on ch. pour les curieux, tu en aurais ta part (réponse à un curieux).

Chiz [s̆i F, S], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Chlāgue [s̆lǟg.. gén.], s. f. — Coups, correction. T’ èrés eune bone ~, tu auras une bonne correction.

Chlāguer [s̆lǟgēⁱ.. gén.], v. tr. — Battre.

Chlaper [s̆läpēⁱ.. M, I, P, F, N, S, s̆lapę S], v. tr. — 1o Se dit de la pluie qui frappe contre qqch. Voir Hhlaper. 2o Faire du bruit avec ses sabots en marchant.

Chlauf [s̆lōf gén.], s. m. — Sommeil.

Chlaunāye [s̆lōnǟy.. M, I, P], s. f. — Rossée. Voir Hhlaunāye.

Chlite [s̆lit V], s. f. — Schlitte. Voir Hhlite.

Chliton [s̆litõ S, V], s. m. — Partie inférieure de la schlitte, sur laquelle elle glisse. Voir Hhlite.

Chmaker [s̆makēⁱ.. M, N, s̆makēⁱ-s̆mękēⁱ.. S, s̆mǫkę V], v. tr. — 1o Flairer, sentir. 2o v. pron. Se souffrir. Is n’ pouvont s’ ~, ils ne peuvent se souffrir, se voir.

Chmèker, voir Chmaker.

Chmokè, voir Chmaker.

Chnape [s̆nap M], s. f. — Éclisse de vannier. Voir Hhnape.

Chnétse, voir Chnitse.

Chnique [s̆nik gén.], s. f. — Eau-de-vie.

Chniquou [s̆niku.. gén.], s. m. — Ivrogne.

Chnitse [s̆nits S, s̆nets V], s. f. — Quartier de pomme ou de poire séché au four. Rognure de pomme. ’L ot frouwḗye come ène viéye ~, elle est ridée comme une vieille rognure de pomme V.

Chnoke [s̆nǫk V], s. f. — Coup ; blessure.

Chnoufe [s̆nuf gén.], s. f. — Prise de tabac.

Chnoufer [s̆nufēⁱ.. gén.], v. intr. — Priser.

Chnoupe [s̆nup P, F, S, V], s. f. — Rhume de cerveau.

Chō [s̆ō M, I, P], interj. — Cri pour chasser les poules.

Chō [s̆ō M, I, P, F, S], s. m. — Putois. Voir Hhō.

Chō [s̆ōᵘ N], s. m. — Glui. Voir Hhoū.

Chō [s̆ō S], s. m. — Giron. Voir Hhō.

Chō [s̆ō S], s. m. — Chou. Voir Chou.

Chōbé [s̆ōbēⁱ.. M, I, P], adj. — Lourdaud. Voir Hhōbé.

Chōber [s̆ōᵘbœ̨ N, s̆ōbę.. S], v. tr. — Battre le blé de manière à ne pas détériorer la paille. Voir Hhoūber.

Chobionkè [s̆ǫbyõkę V], adj. — Gâté. Voir Chabionké.

Chōbler [s̆ōblēⁱ.. S], v. tr. — Frapper les épis de seigle sur un objet dur pour en détacher le grain. Voir Hhōbler.

Chōbou [s̆ōᵘbu N], s. m. — Banc qui sert à battre le blé. Voir Hhoūbu. Chōbūre [s̆ōᵘbǖr N], s. f. — Paille peignée au râteau. Voir Hhoūbūre.

Choch [s̆ǫs̆ I, P, V], adj. — Sec. Voir Chach.

Choch [s̆ǫs̆ V], s. m. — Soc. Voir Sac.

Chochau [s̆ǫs̆ō M, I, P, F, N], s. m. — Soulier d’enfant en mauvais état. Trinne ~, traîne-Ch. (déguenillé).

Choche [s̆os̆ V], s. f. — Grosse bûche qu’on met au feu la veille de Noël.

Chochè [s̆ǫs̆ę I, P], v. tr. — Sécher. Voir Chacheu.

Chochèsse [s̆ǫs̆ęs I, P], s. f. — Sécheresse. Voir Chachèsse.

Chochḗye [s̆ǫs̆ēy S], s. f. — Contenu d’un tablier, gironnée.

Chochi, voir Chacheu.

Chochon [s̆ǫs̆õ V], s. m. — Goujon. Voir Govion.

Chochon [s̆ǫs̆õ V], adj. — Maigrelet.

Chochou [s̆ǫs̆u.. I, P, V], s. f. — Sécheresse. Voir Chachou.

Chochu [s̆ǫs̆ü I, P], s. m. — Séchoir. Voir Chachu.

Chōcot [s̆ōkǫ S], n. pr. — Chocourt, vill. de l’arr. de Château-Salins. Voir Hhōcot.

Chod [s̆ǫ M, I, P, S], adj. — Sourd. Voir Hhod.

Choder [s̆ǫdēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Assourdir. Voir Hhoder.

Chodèsse [s̆ǫdęs M, I, P], s. f. — Surdité. Voir Hhodèsse.

Chofiād [s̆ǫfyǟ.. M, I, P, S], s. m. — Qui souffle. Voir Hhofiād.

Chofiat [s̆ǫfya M, S], s. m. — Soufflet. Voir Hhofiat.

Chofieu [s̆ǫfyœ̨ M], adj. — Essouflé. Voir Hhofieu.

Chofieu [s̆ǫfyœ̨.. M, I, P, F, N, S], v. tr. — Souffler. Voir Hhofieu.

Chofieūr [s̆ǫfyœ̄r M, I], s. m. — Chou-fleur.

Chofiot [s̆ǫfyǫ I, P], s. m. — Soufflet. Voir Hhofiat.

Chogjîn, Chogjon [s̆ǫgjĩ V, s̆ǫgjõ S], s. m. — Sauvageon. Voir Chaujon.

Chogjiné [s̆ǫgjine V], s. m. — Pommier sauvage. Voir Chawjoné.

Chōgnād [s̆ōᵘñǟ N], s. m. — Qui louche. Voir Hhoūgnād.

Chōgnād [s̆ōᵘñǟ N], s. m. — Qui est délicat pour la nourriture. Voir Choūgnād.

Chogne [s̆ǫñ M, I, P, N], s. f. — Graisse de porc non fondue. Voir Hhogne.

Chōgner [s̆ōñę.. S], v. intr. — Loucher. Voir Hhoūgneu.

Chohé [s̆ǫγē V], s. m. — Chargeoir. Voir Chèrju.

Chohier [s̆oγye, -yœ V], v. tr. — Charger. Voir Chèhieu.

Chohou [s̆ǫγu V], s. m. — Chargeur. Voir Chèhou.

Chok [s̆ǫk I, P], interj. — Exclamation pour indiquer qu’on s’est brûlé. Voir Chak.

Chokè [s̆ǫkę I, P], v. intr. — Brûler légèrement. Voir Chaker.

Chōkeu [s̆ōkœ̨ N], v. intr. — Renchérir ; exagérer. ~ sus l’ranwayou, exagérer.

Cholande [s̆ǫlãt I, P, V], s. f. — Sorte de galette. Voir Chalande.

Cholemant [s̆olmã I, P], s. m. — Charretée de fourrage vert. Voir Hhalemant.

Cholerous [s̆ǫlru.. I, P], adj. — Qui a de la chaleur.

Choli [s̆ǫli I, P], s. m. — Charretée de fourrage vert. Voir Hhali.

Cholîn [s̆ǫlĩ.. I, P], s. m. — Haleine. — Voir Hhalîn.

Cholot [s̆ǫlǫ I, P], s. m. — Noix. Voir Hhalat.

Choloti [s̆ǫlǫti I, P], s. m. — Noyer. Voir Hhalati.

Cholou [s̆ǫlu.. I, P], s. m. — Chaleur. Voir Chalou.

Choloūne [s̆ǫlūn I, P], s. m. — Chanoine. Voir Chaloūgne. Cholwote [s̆ǫlwǫt I, P], s. f. — Copeau. Voir Hhalwate.

Chōmer [s̆ōmēⁱ.. M, I], v. tr. — Dépoter ; mesurer un liquide.

Chōmer [s̆ōmēⁱ.. S], v. intr. — Sommeiller. Voir Choūmieu.

Chon [s̆õ M, I, P, S], s. m. — Dosse, planche que l’on enlève la première ou la dernière dans le sciage des arbres. Voir Hhon.

Chon [s̆õ F], s. m. — Lard grillé. Voir Chawon.

Chonchète, Chonchon [s̆õs̆ęt-s̆õs̆õ M, I, P, F, S], n. pr. — Françoise.

Chonchīre [s̆õs̆īr M, I, P], s. f. — Sorte de poire. Voir Hhonchīre.

Chōner [s̆ōnēⁱ.. S], v. intr. — Menacer. Voir Hhōner.

Chōner [s̆ōnēⁱ.. S], v. intr. — Loucher. Voir Hhoūgneu.

Chonjeu [s̆õjœ̨.. M, I, P, N, sõji S], v. intr. — Songer, penser.

Chonjḗye [s̆õjēy V], s. f. — Idée. Owor lè ~, avoir l’idée.

Chonoūne [s̆ǫnūn I, P], s. m. — Chanoine. Voir Chaloūgne.

Chopat [s̆ǫpa S, s̆ǫpǫ V], s. m. — Barbiche.

Chopène [s̆ǫpęn I, P], s. f. — Chopine. Voir Chapeune.

Chopenè [s̆ǫpnę.. I, P], v. intr. — Chopiner. Voir Chapener.

Chopenou [s̆ǫpnu.. I, P], s. m. — Qui aime à boire. Voir Chapeune.

Chopinte [s̆ǫpẽt S, s̆opĩt V], s. f. — Chopine. Voir Chapeune.

Chopot, voir Chopat.

Chopotè [s̆ǫpǫtę V], v. intr. — Faire des ouvrages utiles dans la maison.

Choquè [s̆ǫkę.. I, P, S, V], v. tr. — Choquer. Voir Chaquer.

Choquemant [s̆ǫkmã I, P], s. m. — Toast. Voir Chaquemant.

Choquèsse [s̆ǫkęs I, P, F], s. f. — Brûlure légère.

Chorat [s̆ǫra S], s. m. — Courant d’air. Voir Hhorat.

Chorbon [s̆ǫrbõ V], s. m. — Charbon. Voir Chèrbon.

Chorboné [s̆ǫrbone V], s. m. — Charbonnier. Voir Chèrboni.

Chorchè [s̆ǫrs̆ę I, P], v. tr. — Chercher. Voir Chercher.

Chordot [s̆ǫrdǫ Rombas, s̆urdǫ F], adj. — Sourd. Voir Hhod.

Choré [s̆ǫre V], s. m. — Charron. Voir Chèri.

Chorè [s̆ǫrę V], v. intr. — Dévier. Voir Hhèrer.

Chorḗre [s̆ǫrēr V], s. f. — Chemin d’explotation. Voir Chèrīre.

Choreton [s̆ǫrtõ V], s. m. — Charretier.

Chorḗye [s̆ǫrēy V], s. f. — Charretée. Voir Chèrāye.

Chorgād [s̆ǫrgā.. S], adj. — Sournois. Voir Hhorgād.

Chorgotè [s̆ǫrgǫtę V], v. tr. — Balancer. Voir Chèrgater.

Chorgotou [s̆ǫrgǫtu V], s. m. — Balançoire. Voir Chèrgatu.

Chorier [s̆ǫrye, -yœ V], v. tr. — Charroyer. Voir Chèrieu.

Chorieu [s̆ǫryœ̨ M], v. tr. — 1o Chuchoter. 2o Chatouiller.

Chōrieu [s̆ōryœ̨.. M, I, P], adj. — Essorillé. Se dit d’un chien. Voir Hhōrieu.

Chorigōgāte [s̆ǫrigōgat N], s. f. — Coccinelle. Voir Chèrigangate.

Choriot [s̆ǫryǫ V], s. m. — Chariot. Voir Chèriat.

Chorōne [s̆ǫrōn V], s. f. — Charogne. Voir Chèragne.

Chorote [s̆ǫrǫt V], s. f. — Voiture à deux roues où dort le berger. Voir Chèrate.

Chorotḗye [s̆ǫrǫtēy V], s. f. — Charretée. Voir Chèratāye.

Choroūe [s̆ǫrū V], s. f. — Charrue. Voir Chèrāwe.

Chōse [s̆ōs.. N, S], s. f. — Chose. Voir Choūse.

Chōser [s̆ōzœ̨.. N, S], v. tr. — Disputer. Voir Choūser. Chotier (so) [s̆ǫtye V], v. pron. — Se corriger. Voir Chètieu.

Choton [s̆ǫtõ V], s. m. — Chaton. Voir Chèsson.

Chou [s̆u M, I, s̆ō S, V], s. m. — 1o Chou. Ne s’emploie guère que dans l’expression : Ç’at ~ po jote, c’est ch. pour ch. (c’est la même chose, c’est réciproque). Lés ~ sont bons quand-is sont grās, mās is sont ca mayous avon d' lè chā, les ch. sont bons quand ils sont gras, mais ils sont encore meilleurs avec de la viande (abondance de biens ne nuit pas) Gondrexange.

Chou(k) [s̆u(k) gén.], interj. — S’emploie pour marquer que l’on souffre du froid. ~, qu’ j’ā freūd, ch., que j’ai froid ! Se dit également quand on touche avec la main un objet si froid qu’on est obligé de la retirer. Cette interjection s’emploie aussi lorsqu’on vient de se brûler, ou bien, pour mettre qqn. en garde, lorsqu’il s’approche du feu ou d’un objet chaud ou brûlant. Voir Chok.

Choū [s̆ū M, I, P], s. m. — Glui. Voir Hhoū.

Choūbate [s̆ūbat M], s. f. — Hutte. Voir Hhoūbate.

Choūbe [s̆up F], s. f. — Paille en bottes, prête pour faire des liens.

Choūber [s̆ūbēⁱ.. M, I, P, F], v. tr. — Battre le blé, etc., de manière à ne pas abîmer la paille. Voir Hhoūber.

Choūbīre [s̆ūbīr M], s. f. — Bas-fond d’une prairie. Voir Hhoūbīre.

Choūbou, Choubu [s̆ūbu-s̆ūbü.. M, I, P], s. m. — Banc qui sert à battre le blé. Voir Hhoūbou.

Choūbūre [s̆ūbǖr M, I, P, F], s. f. — Paille peignée au râteau. Voir Hhoūbūre.

Choucheler [s̆us̆lēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Ensorceler. Voir Hhouhheler.

Chochelerḕye, Chouchererḕye [s̆us̆ȩlrę̄y-s̆us̆ȩrrę̄y M, I], s. f. — Sorcellerie. Voir Hhouhhelerḕye.

Chouchètes [s̆us̆ęt gén. (s̆us̆ǫt V)], s. f. pl. — Cheveux en accroche-cœurs ; petits cheveux volants près de l’oreille.

Chouchḕye [s̆us̆ę̄y M, I, P], s. f. — Sourcil. Voir Hhouhhḕye.

Chouchieu [s̆us̆yœ̨.. M, I, P], s. f. — Sorcier. Voir Hhouhhieu.

Choudat [s̆uda S, s̆udǫ V], s. m. — 1o Petit poulet. 2o Petit chien V.

Choufièt, Chofiot [s̆ufyę-s̆ufyǫ F], s. m. — Soufflet. Voir Hhofiat.

Choufiote [s̆ufyǫt F], s. f. — Flûte. Voir Hhofiat.

Choufyi [s̆ufyi F], v. tr. — Souffler. Voir Hhofieu.

Choūgnād [s̆ūñǟ N, s̆ūñā I, P, F, s̆ūñǟ-s̆ōᵘñǟ N], s. m. — Qui est délicat pour la nourriture.

Choūgnād [s̆ūñä.. M, I, P, N], s. m. — 1o Qui louche. 2o Sournois. Voir Hhoūgnād.

Choūgneu [s̆ūñœ̨.. M, I, P, F, N], v. intr. — 1o Mâchonner, pignocher. 2o Pleurnicher. Qu’at ç que t’ choūgnes tant, qu’est-ce que tu pleurniches tant ? 3o Ne savoir que faire, perdre son temps.

Choūgneu [s̆ūñœ̨.. M, I, P], v. intr. — Loucher. Voir Hhoūgneu.

Choumac [s̆umak M], s. m. — Sumac. Voir Hhoumac.

Choumake [s̆umak M, I, P, N], s. m. — Cordonnier, surtout savetier.

Choūmer [s̆ūmēⁱ M], v. intr. — 1o Chômer ; rester à ne rien faire. 2o Fêter. ~ lè bone èrivāye, fêter la bonne arrivée.

Choūmieu [s̆ūmyœ̨ Pommérieux, s̆ōmēⁱ.. S], v. intr. — Sommeiller.

Choūpous [s̆ūpu M, I, P], s. m. — Pouilleux. Voir Hhoūpous.

Choūrbe, Choūrbi [s̆ūrp-s̆ūrbi M, I, P], s. m. — Sorbe ; sorbier. Voir Hhoūrbe.

Choūrd [s̆ūr F], adj. — Sourd. Voir Hhod. Chourdot [s̆urdǫ F], adj. — Sourd. Voir Chordot.

Choūrè [s̆ūrę.. I, P], v. intr. — Éprouver des douleurs lancinantes. Se dit surtout de qqn. qui a des rhumatismes.

Choūse [s̆ūs M, I, P, F, s̆ūs-s̆ōᵘs N, s̆ōs.. S, V], s. f. — 1o Chose. Chèque ~ è s’ tams, chaque chose a son temps. J’ā eune ~ an tḗte. Se dit quand on parle d’une personne dont le nom ne revient pas à la mémoire. — Lè ~ n’vāt bin pō, si èle né vāt ène demande, la ch. vaut bien peu, si elle ne vaut pas une demande.

Choūser [s̆ūzēⁱ.. M, I, P, s̆ōᵘzœ-s̆ūzœ̨ N, s̆ōzę.. S, V], v. tr. — 1o Disputer, contester. 2o Gronder.

Choūtād [s̆ūtā F], s. m. — Qui va aux écoutes.

Choūtaⁱ [s̆ūtaⁱ F], v. intr. — Aller aux écoutes.

Choūwe-mins [s̆ūwmẽ.. M, I, P, F, S], s. m. — Essuie-mains. Voir Hhoūwe-mins.

Choūwer [s̆uwēⁱ.. M, I, P, F, S], v. tr. — Essuyer. Voir Hhoūwer.

Choūweron [s̆ūwrõ M, I, P], s. m. — Essuie-mains. Voir Hhoūweron.

Choūwu [s̆ūwü M], s. m. — Banc pour faire la lessive. Voir Hhoūwu.

Choūwūre [s̆ūwǖr M, I, P], s. f. — Torchon. Voir Hhoūwūre.

Choūyant [s̆ūyã S], adj. — Salissant. Voir Hhoūyant.

Choūyi [s̆ūyi S], v. tr. — Salir. Voir Hhoūyeu.

Chovolot [s̆ǫvǫlǫ V], adj. — Mou. Voir Chavolat.

Chovon [s̆ǫvõ V], s. m. — Lard grillé. Voir Chawon.

Chow [s̆ǫw M, I, P, N], s. m. — Cheveu. Voir Chāw.

Chow [s̆ǫw M], s. m. — Oiseau de proie. Voir Chāw.

Chowāye [s̆ǫwǟy.. M, I, P, N], s. f. — Grande quantité d’eau. Voir Hhawāye.

Chower [s̆ǫwēⁱ.. M, I, P, N]’ v. tr. — Laver. Voir Hhāwer.

Chowi [s̆ǫwi M, I, P], s. m. — Lavoir. Voir Hhāwi.

Chowon [s̆ǫwõ M, I, P, N], s. m. — Résidu du saindoux fondu. Voir Chawon.

Chowon [s̆ǫwõ I, P], s. m. — Lard grillé. Voir Chawon.

Chowote [s̆ǫwǫt I, P, V], s. f. — Choutte. Voir Chawate.

Chowou [s̆ǫwu V], s. m. — Cheveu. Voir Chāw.

Chowrasse [s̆ǫwras.. M, I, P, N], s. f. — Lavandière. Voir Hhawrasse.

Chowtrer [s̆ǫwtrēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Pincer la vigne. Voir Hhawtrer.

Chowtron [s̆ǫwtrõ M, I, P, N], s. m. — Extrémité des branches des vignes.

Chōyate [s̆ōyat M], s. f. — Soupe faite avec l’eau qui a servi à cuire les nouilles ; on y ajoute un peu de lait pour la rendre meilleure.

Chōyāye [s̆ōyǟy.. M, I, P, N], s. f. — Caresse. Voir Hhōyāye.

Choye [s̆ǫy M], s. f. — Souche. Voir Hhoye.

Chōyeu (so) [s̆ōyœ̨ M], v. pron. — S’habiller.

Chōyeu [s̆ōyœ̨.. M, I, P, F, N], v. tr. — Caresser. Voir Hhōyeu.

Chōyi [s̆ōyi S], v. tr. — Choyer. Voir Chwāyeu.

Chpèkeūr [s̆pękœ̄r M, I, P], s. m. — Grand et gros clou.

Chponse [s̆põs M], s. f. — Ruelle de lit. Voir Hhponse.

Chrōye [s̆rōy M, I, P], s. m. — Érable. Voir Hhrōye. On entend aussi Jrōye.

Chté [s̆te V], interj. — Cri pour faire arrêter les bœufs.

Chtèk [s̆tęk F, s̆tik V], s. m. — Morceau ; croûton. In ~ dé vé, un morceau de veau V.

Chtḗrè [s̆tērę V], v. intr. — Tomber d’accord au sujet d’une affaire commerciale ou d’un mariage. I n’ viét m’ ~, il ne veut pas tomber d’accord.

Chtik, voir Chtèk.

Chtikè [s̆tikę V], s. m. — 1o Petit rameau qui porte beaucoup de fruits. 2o Morceau. ~ dé pin, m. de pain.

Chtoncot [s̆tõkǫ M, N], n. pr. — Stoncourt. Voir Hhtoncot.

Chtrābak (sus lo) [s̆trābak S], loc. adv. — Ne se rencontre que dans la locution : Éte sus l’ ~, être toujours sorti dans le village, ne pouvoir rester chez soi.

Chtrasse, Chtratse [s̆tras M, N, s̆tręts P, s̆tręns F, s̆trats.. S], s. f. — Diarrhée.

Chtraute [s̆trōt M], s. f. — Déroute. An ~, en d. Voir Hhtraute.

Chtrènse, Chtrètse, voir Chtrasse.

Chtrḗtse [s̆trēts V], s. m. — Avis. ~ dé lissier, avis d’huissier.

Chtreūt [s̆trœ̄ M, I, P], adj. — Étroit. Voir Hhtreūt.

Chtreūtèsse [s̆trœ̄tęs M], s. f. — Étroitesse. Voir Hhtreūtèsse.

Chtreūtou [s̆trœ̄tu M], s. m. — État de ce qui est étroit. Voir Hhtreūtou.

Chtrōsa [s̆trōza V], s. m. — Paillasse de berceau.

Chu [s̆ü M, I, P], s. m. — Suif. Voir Hhu.

Chujant [s̆üjã M, I, P], prép. — Suivant. Voir Hhuhhant.

Chūland [s̆ǖlã M, I, P, S], s. m. — Gourmand. Voir Hhūland.

Chulandrḕye [s̆ülãdrę̄y M, I, P, S], v. intr. — Flairer. Voir Hhūlener.

Chūlenou [s̆ǖlnu.. M, I, P], s. m. — Qui fouille partout. Voir Hhūlenou.

Chūler [s̆ǖlēⁱ.. M, I, P, S], v. intr. — Chercher à se faire régaler. Voir Hhūler.

Chūleu [s̆ǖlœ̨.. N, S], v. tr. — Fouiller. Voir Hhūlener.

Chūr [s̆ǖr M, I, P, S], adj. — Sûr. Voir Hhūr.

Chūre [s̆ǖr M, I, P, F], v. tr. — Suivre. Voir Hhūre.

Chūremant [s̆ǖrmã M, I, P, S], adv. — Sûrement. Voir Hhūremant.

Chūri [s̆ǖri S], v. tr. — Déchirer. Voir Hheurieu.

Chute [s̆üt M, I, P], s. f. — Suite. Voir Hhute.

Chuz [s̆ü F], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Chwāye [s̆wǟy.. M, I, P, S], s. f. — Abri. Voir Hhwāye.

Chwāyemant [s̆wǟymã N], adv. — Timidement. Voir Hhwāyemant.

Chwāyemant [s̆wǟymã M, N, s̆wāymã I, P], s. m. — État de celui qui est confus, penaud. Voir Hhwāyemant.

Chwāyeu [s̆wǟyœ̨.. M, N, s̆wāyę.. I, P, F, V, s̆ōyi S], v. tr. — 1o Choyer, flatter. 2o Préférer. 3o Soigner. Èle so chwāye beun’, elle se soigne bien.

Chwème [s̆węm Trémery], s. m. — Abreuvoir pour les chevaux.

Chwès [s̆wę gén.], s. m. — Choix.

Chwèsi(r) [s̆węzī(r) M, I, P, F, N], v. tr. — Choisir. Qu’ chwésit, prand pis, qui choisit, prend pis.

Ci (Lo, Lè, etc.) [si.. M, I, P], pron. dém. — Celui, celle, etc.

Ciboulote [s̆ibulǫt F], s. f. — Ciboule. Voir Civale.

Cicis’, Cis’, Cisson [sisis, sis, sisõ M, I, P, F, N, S], n. pr. — François (terme familier). Voir Fanfan.

Cīde [sīt M, I, P, N], s. m. — Cidre.

Ciḗje [syēs̆ V], s. m. — Cierge. Voir Cièrje.

Cièl [syęl gén.], s. m. — Ciel.

Bḗ ~ è Sint Roman,
Promasse de bon tams,

beau c. à St.-Roman, promesse de bon temps. — On crārāt qu’i vè fḗre chḗr lo ~, on croirait qu’il va faire tomber le ciel (tellement il est en colère) V.

Cièrje [syęrs̆ M, I, P, F, N, sīχ-sīrs̆-syœ̨s̆-syęrs̆ S, syēs̆ V], s. m. — Cierge.

Cieuje, voir Cièrje.

Cigāre [sigǟr.. gén.], s. m. et f. — Cigare.

Cigongne, voir Cigoūgne.

Cigoūgne [sigūñ-sigõñ, s̄uñ-sõñ M, N, sigūñ I, P, sigōñ S, sigwan-sigwǫn V], s. f. — Cigogne.

Cigwane, Cigwone, voir Cigoūgne.

Cīhhe, voir Cièrje.

Cimetieu [simtyœ̨ M, simtyę I, F, sœ̨mtyę P, simtyēr-sœ̨mtēr-sĩtter S, sęmtyęr V], s. m. et f. — Cimetière. Quand’ l’éhh d’ lè ~ é èti dinviè lo vanr’di, cè n’ pèsse mi lès hhés s’mḗnes qué n’ ovéhhe in mwot dons vilḗje, quand la porte du c. a été ouverte le vendredi, ça ne passe pas les six semaines qu’il n’y ait un mort dans le village.

Cimon [simõ Destry], adv. — Certainement. Voir Çamon.

Cîn [sĩ M, I], s. m. — Cil.

Cinau [sinō F], s. m. — Tas de blé non battu. Voir Cenau.

Cinèle [sinęl M], s. f. — Fruit de l’épine blanche.

Cînq [sĩk.. gén.], adj. num. — Cinq.

Cînquante [sĩkãt.. gén.], adj. num. — Cinquante.

Cînquieume, Cînquīme [sĩkyœ̨m M, P, F, N, sĩkyęm I, sĩkīm.. S, sĩkyem, -yœm V], adj. ord. — Cinquième.

Cînse [sĩs.. S], s. f. — Paque de chiffons qu’on allumait et que l’on mettait dans le trou de l’évier pour effrayer les veilleuses. Voir Keumehhat.

Cînsgnate, Cînsgnote [sĩsñat M, N, sĩsñǫt.. I, P], s. f. — 1o Pipit. 2o Personne très délicate.

Cînsgnon [sĩsñõ M, I, N], s. m. — 1o Grillon ; cigale ; sauterelle. 2o Glande sous le menton.

Cinteuraⁱ, voir Cinturieu.

Cinteure [sẽtœ̨r P, F], s. f. — Ceinture.

Cintreūse [sẽtrœ̄s N, S], s. f. — Machine dont se sert le maréchal ferrant pour tourner les cercles de la roue.

Cinturieu [sẽtüryœ̨.. M, I, sẽtœ̨raⁱ F], v. tr. — Ceinturer.

Cīre [sīr gén.], s. f. — Cire.

Cirḗje [sirēs̆.. gén.], s. m. — Cirage.

Cīrieu [sīryœ̨.. gén. (siraⁱ F)], v. tr. — Cirer.

Cīrje, voir Cièrje.

Cīrou [sīru.. gén.], s. m. — Cireur.

Cis’, voir Cicis’.

Cisès, Cisiās, voir Cisiaus.

Cisiaus [sizyō M, I, P, F, N, sizyā-sizyāᵒ S, sizę V], s. m. et pl. — Ciseaux, outil du tailleur ou de la couturière.

Cisiau [sizyō Vernéville], s. m. — Scarabée aquatique.

Cit’-cèl, Cit’-cèt’, Cèt-cèl ; C’ti-ci, C’ti-cit’, C’ti-cè ; Cit’-ceul, Cit’-ceut’ [sit sęl, sit sȩt (sęt sęl, celle-ci) M, I, P, sti si, sti sit, sti sę F, sit sœ̨l, sit sœ̨t N], pron. démonstr. — Celui-ci, celle-ci.

Cil-lè, Cit’-èl, Cit’-lè, Cit’-lèl ; Ç’ti-la, Ç’ti-lat’, Cèt’-lat’ ; Cit’-ceul [sil lę, sit ęl, sit lę, sit lęl M, I, P, sti la, sti lat, sęt lat F, sit sœl N], pron. démonstr. — Celle-ci, celle-là.

Cèt’-èl, Cèt’-cèl, Cèt’-lè, Cèt’-lèl ; Cèl-la, Cèt’-lat’ ; Ceut’-eul, Ceut’-lè, Ceul-lè, Ceut’-lèl [sęt ęl, sęt sȩl, sęt lę, sęt lęl M, I, P, sęl la, sęt lat F, sœ̨t œ̨l, sœ̨t lè, sœ̨l lę, sœ̨t lęl N], pron. démonstr. — Celle-là.

Cit’-cèl ; Çow-ci, Çow-cèt’, Ceut’-cit’ ; Cit’-ceul, Cit’-ceut’, Çāt’-ceut’ ; Çōt’-cit’ [sit sęl M, I, P, sǫw si, sǫw sęt, sœ̨t sit F, sit sœ̨l, sit sœ̨t N, sāt (sāᵒt) sœ̨t S, sōt sit V], pron. démonstr. — Ceux-ci, celles-ci. Cèt’-èl, Cḗl-lè, Cḗt’-lèl, Cḗt’-lè ; Çow-la, Çow-lat’, Ceut’-lat’ ; Cḗt’-lè, Çat’-èl, Çat’-èt’, Cḗt’-eul, Cḗt’-leul ; Çāt’-èl, Çāt’-lèt’, Çāt’-èt’ ; Çōt’-lèt’ [sęt ęl, sēl lę, sēt lęl, sēt lę M, I, P, sǫw la, sǫw lat, sœ̨t lat F, sēt lę, sat ęl, sat ęt, sēt œ̨l, sēt lœ̨l N, sāt (sāᵒt) ęl, sāt (sāᵒt) lęt, sāt (sāᵒt) èt S, sōt lęt V], pron. démonstr. — Ceux-là, celles-là. Souvent tous ces pronoms se confondent et s’emploient, sans distinction, les uns pour les autres.

Citaudèle [sitōdęl M, I], s. f. — Citadelle (ancienne forteresse qui commandait la ville de Metz).

Civale, Civole [sival M, N, sivǫl I, P, V, sibulǫt F], s. f. — Ciboule (ail d’un goût très relevé).

Civronte [sivrõt F], s. f. — Mur de devant ou de derrière un bâtiment. Voir Ceuvronte.

Ciz [si V], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Claⁱ [klaⁱ F], s. f. — Clef. Voir Kié.

Claⁱ [klaⁱ F], s. f. — Claie. Voir Kié.

Claⁱ [klaⁱ F], adj. — Clair. Voir Kié.

Clabaudaⁱ [klabōdaⁱ F], v. tr. — Clabauder. Voir Kièbauder.

Claboussi [klabusi F], v. tr. — Éclabousser. Voir Kiaubossieu.

Claboussūre [klabusǖr F], s. f. — Éclaboussure. Voir Kiaubosse.

Clampin [klãpẽ F], s. m. — Qui a la crampe dans les jambes. Voir Crampîn.

Clanchi [klãs̆i F], v. tr. — Fermer et ouvrir avec le loquet. Voir Kiancheu.

Clanchote [klãs̆ǫt F], s. f. — Petit loquet. Voir Kianchate.

Claquaⁱ [klakaⁱ F], v. tr. — Claquer. Voir Kiaquer.

Clartaⁱ [klartaⁱ F], s. f. — Clarté. Voir Kièrté.

Clarteūs [klärtœ̄ lang. pop. mess.], adj. — Clair. Voir Kièrtous.

Claubossieu [klōbǫsyœ̨ Landroff], v. tr. — Éclabousser. Voir Kiaubossieu.

Clavote [klavǫt F], s. f. — Clavette. Voir Kièvate.

Clawer [klawēⁱ Landroff], v. tr. — Clouer. Voir Kiawer.

Clḗron [klērõ gén.], s. m. — Clairon.

Clichèt [klis̆ę F], s. m. — Targette. Voir Kièchat.

Climaⁱ [klimaⁱ F], v. intr. — Cligner des yeux.

Clinkāye [klẽkāy], s. f. — Clinquant. Voir Kyîncāye.

Clīse [klīs V], s. f. — Écluse. Voir Cūse.

Clō [klō F], s. m. — Clou. Voir Kiow.

Clochi [klǫs̆i F], s. m. — Clocher. Voir Kiachi.

Clounche [kluns̆ F], s. f. — Balançoire.

Clounchi [kluns̆i F], v. intr. — Balancer.

Cloūre [klūr F], v. tr. — Clore. Voir Kioūre.

Cloūti [klūti F], s. m. — Cloutier. Voir Kiowti.

Clowaⁱ [klowaⁱ F], v. tr. — Clouer. Voir Kiower.

Clouwīre [kluwīr F], s. f. — Espèce d’oiseau. Voir Kiouwīre.

Cluhhé [klüχēⁱ Landroff], s. m. — Couvercle. Voir Kiuhhé.

Clūse [klǖs F], s. f. — Écluse. Voir Cūse.

Cnōhhe [knōχ-knõχ V], v. tr. — Connaître. Voir Conahhe.

Cnonhhance [knõχãs V], s. f. — Connaissance.

Cnonhhe, voir Cnōhhe.

Cos [ko V], s. m. pl. — Bouts de planches qui dépassent dans un train de bois. Voir Textes patois, p. 221.

Co [kǫ I, P, F, V], adv. — Encore. Voir Èca. Cō [kō F, kōw N, S, V], s. m. — Cou.

Cō [kō M, I], interj. — Cri que jette, dans le jeu de cache-cache, l’enfant caché, pour avertir ses camarades qu’ils peuvent le chercher.

Cō [ Ommeray], s. m. — Cor de berger.

Cobous [kǫbu V], s. m. — Cabus (chou). Voir Kèbus.

Cocāde [kǫkǟt M], s. f. — 1o Cocarde. 2o Partie du harnais.

Cocardau [kǫkardō Azoudange], s. m. — Giroflée.

Cocate [kǫkat M, N, S, kǫkǫt I, P, F, V], s. f. — 1o Casserole avec ou sans pattes. 2o Garçon qui aime à faire des ouvrages qui conviennent plutôt aux femmes.

Cōcate [kōᵘkat N], s. f. — Bavarde. Voir Coūcate.

Coch [kǫs̆ M, I, P, S], adj. — Court. Voir Cohh.

Cochād [kǫs̆ā S], s. m. — Équarrisseur. Voir Cohhiou.

Cochant [kǫs̆ã M, I, P], adj. — Qui s’écorche facilement. Voir Cohhant.

Cōchat [kōs̆a S], s. m. — Corset. Voir Coūhhat.

Coche [kǫs̆ I, P, F], s. f. — Truie qui a subie l’opération de l’ablation des ovaires. Voir Cache.

Cōche [kōs̆ S], s. f. — Écorce. Voir Coūhhe.

Cochè [kǫs̆ę I, P], v. tr. — Châtrer. Voir Cacheu.

Cochèle, voir Cohhèle.

Cochenot [kǫs̆nǫ I, P], s. m. — Cochonnet. Voir Cachenat.

Cochèsse [kǫs̆ęs S], s. f. — Écorchure. Voir Corchèsse.

Cochieu, voir Cohhieu.

Cochiou, voir Cohhiou.

Cochonāde [kǫs̆ǫnāt.. I, P, S, F, V], s. f. — Viande de porc. Voir Cachonāde.

Cochoniè [kǫs̆ǫnyę F], s. m. — Cochonnet. Voir Cachenat.

Cochou, voir Cohhiou.

Cochou [kǫs̆u I, kos̆ǫw P], s. m. — Coupeur de porcs mâles. Voir Cachou.

Cochounerie [kǫs̆unri F], s. f. — Cochonnerie. Voir Cachonerḕye.

Cochu [kǫs̆ü M, I, P, kus̆ü F], s. m. — 1o Tablier de femme. 2o Giron.

Cochu, voir Cohhu.

Cocliche [kǫklis̆ V], s. f. — Pomme de pin. Lés-ofants jouwont ovon lés p’tétes ~, les enfants jouent avec les petites pommes de pin.

Coclon [kǫklõ Vergaville], s. m. — Marmite.

Coco [kǫkǫ M, I], s. m. — Soulier d’enfant (terme enfantin).

Cocochpḗri [kokos̆pēri V], s. m. — Grand nœud que les Alsaciennes portent en guise de coiffure.

Cocolājā, Cocolihau, Cocolijau [kǫkǫlājā-kǫkǫlāᵒjāᵒ S, kǫkǫlihō-kǫkǫlijō I, P], s. m. — Cri du coq.

Cocombe [kǫkõp gén.], s. f. — Concombre.

Cocomiau [kǫkǫmyō M, I, P, N], s. m. — 1o Goûter que font les femmes entre elles pour se régaler. 2o Commérage. 3o Mélange de mie de pain, de noix cassées en petits morceaux et de sucre en poudre.

Cocote [kǫkǫt I, P, F, V], s. f. — Casserole. Voir Cocate.

Cocoyes [kǫkǫy M, I, P], s. m. pl. — Sobriquet donné aux habitants de Semécourt, arr. de Metz.

Cocron [kǫkrõ M, I, P, N], s. m. — Mite de la farine et du son.

Cōcson [kōksõ M, I, P, N], s. m. — Imbécile.

Codāk [kǫdǟk.. gén.], s. m. — 1o Cri de la poule qui va pondre. 2o Œuf (terme enfantin).

Codat [kǫda M, N, kǫdǫ I, P], s. m. — 1o Brassée de chanvre, de fi- lasse. 2o Corde qui sert à attacher les bêtes. 3o Femme courte et grosse.

Code [kǫt M, I, P, N], s. m. — Coude. Voir Cotré.

Cōde [kōᵘt N, kōt S], s. f. — Corde. Voir Coūde.

Codé [kǫdēⁱ M, I, N, kǫdēⁱ-kǫrdēⁱ P, kǫrdē F, kǫdēⁱ-kǫdjęⁱ.. S, kǫdrę V], s. m. — 1o Cordeau. 2o Corde qui sert à conduire les chevaux. Tīre lo ~ è dia, tire la corde à gauche ! 3o Cordon de la roue motrice du rouet. 4o Cordon, lacet.

Cō-de-ki [kō t ki S, V], s. m. — Raidillon. Jé n’ sès si j’ pourons montè l’ ~ sons doyer, je ne sais si nous pourrons monter le r. sans doubler l’attelage.

Codelate, Codelote [kǫdlat M, N, kǫdlǫt I, P], s. f. — Cordelette.

Codèle [kǫdęl M, I, P], s. f. — Petite corde ; ficelle ; cordeau. ’L è ètu è mè ~, il a été à ma petite corde (à mon école, sous ma direction).

Codeler [kǫdelēⁱ.. M, I, P, S (kǫrdȩlaⁱ F)], v. tr. — 1o Tordre une corde, une ficelle. 2o Arranger le bois en stères.

Codeli [kǫdli M, I, P, N, kǫdēⁱ-kǫdjęⁱ.. S, kodre V], s. m. — Cordier.

Codelon [kǫdlõ M, I, P, N, S], s. m. — Un des brins tordus qui forment la ficelle. I codeule à treūs ~, il fait un cordon à trois C.

Cōdiāye [kōᵘdyǟy N], s. f. — Culture. Voir Coūdiāye.

Co d'în [ M, I, N], s. m. — Coq d’Inde, dindon. Voir Jau d’în.

Cōdje [kōts̆ S], s. m. — Corde. Voir Coūde.

Codjè, voir Codé, Codeli.

Codon [kǫdõ M, I, P, N], s. m. — Brassée de chanvre nettoyé et préparé pour la quenouille.

Codot, voir Codat.

Codré [kǫdre V], s. m. — Cordier. Voir Codeli.

Codrè, voir Codé.

Cofāye [kǫfāy I, P], s. f. — Cosse pleine. Voir Cafāye.

Cofe [kǫf gén.], s. m. — 1o Coffre. 2o Ventre. 3o Four de fourneau.

Cofe [kǫf I, P], s. f. — Cosse. Voir Cafe.

Cofè [kǫfę Buc.], s. m. — Café. Voir Kèfé.

Cofiè [kǫfyę.. I, P, V], v. tr. — Écosser. Voir Cafieu.

Cofiè [kǫfyę.. I, P, V], v. tr. — Écraser. Voir Cafieu.

Cofîn [kǫfĩ.. gén.], s. m. — 1o Coffre. 2o Étui. 3o Four de fourneau S. Voir Cofe.

Cofion [kǫfyõ V], s. m. — Cosse. Voir Cafe.

Cofiou, Cofiow [kǫfyu F, kǫfyǫw P], s. m. — Qui écosse. Voir Cafiou.

Cofioūse [kǫfyūs I], s. f. — Celle qui écosse. Voir Cafioūse.

Cognau [kǫñō M, I, P, N, kǫñā-kǫñāᵒ S], s. m. — Couard.

Cognāye [kǫñǟy.. M, I, P, N, kǫñēy S], s. f. — Cognée.

Cogneule, Cognoūle [kǫñœ̨l-kǫñūl M, I, P, kǫrnyęl-kǫrnyōl F], s. f. — Cornouille. Lés rojes ~, les rouges c., sobriquet donné aux habitants de Rozérieulles, près Metz, qui s’appelait autrefois Roujerieules. Dans ce village, il y a beaucoup de cornouillers.

Cōgneu [kōñœ̨.. N, S], v. intr. — Être sans résistance, plier. Se dit aussi d’une tarte vieille de plusieurs jours.

Cogneuli, Cognoli, Cognouli [kǫñœ̨li-kǫñǫli-kǫñuli M (kǫnǫlji Sablon), I, P (kunœ̨lji Vernéville), N], s. m. — Cornouiller.

Cōgnon [kōñõ M, I, P, N], s. m. — 1o Qui a le cou de travers. 2o Qui a le caractère sournois.

Cognoūle, Cognouli, voir Cogneule, Cogneuli.

Cogwone [kǫgwǫn V], s. f. — Citrouille. Voir Cahoūgne. Cohèle [kǫhęl M, I], s. f. — Espèce de prune.

Cohéte [kǫhet V], s. f. — Cahute. Voir Kèheute.

Cohh [kǫχ gén. (kus̆ F)], adj. — Court. Éte ~, être à court, manquer de. Lo ~ mwins, le mois court (février). ~ èt bwin, c. et bien. Couper au ~, couper au c. (abréger). ~ d’alinne, c. d’haleine (asthmathique).

Cohh [kǫχ M, I, P, N], s. m. — Épidémie bénigne. Voir Rinne, Trāt.

Cōhh [kōᵘχ N], s. m. — Cours d’eau. Voir Coūhh.

Cohhād [kǫχǟ M, N, kǫχā.. I, P, F, N, S, V], s. m. — 1o Dosse ; planche de peu de valeur. I ~ d’ so v’lḗje vāt més qu’ène bone pyinche d’în-n-āte, une dosse de son village vaut mieux qu’une bonne planche d’un autre V. 2o Chute de planche, d’épaisseur et de longueur irrégulière, sciée à côté de la dosse.

Cohhād [kǫχā.. S], s. m. — Écorcheur. Voir Cohhiou, Corchād.

Cohhant [kǫχã M, I, P], adj. — Écorchant. Voir Corchant.

Cōhhat [kōᵘχa N, kōχa S], s. m. — Corsage. Voir Coūhhat.

Cōhhe [kōᵘχ N], s. f. — Tranche. Voir Coūhhe.

Cōhhe [kōᵘχ N, kōχ S], s. f. — Écorce. Voir Coūhhe.

Cohhèle(s) [k(ǫ)χęl.. M, I, P, N, S], s. f. — 1o Petite cour. Voir Keutiat. 2o Courcelles, vill. de l’arr. de Metz.

Cohhe-quāwe [kǫχ kāw (kǫw) M], s. f. — 1o Tortue à courte queue. 2o Cerise dite de Montmorency.

Cohhèsse [kǫχęs.. gén. (kus̆ęs V)], s. f. — Écorchure. Voir Corchèsse.

Cohhieu [kǫχyœ̨.. M, I, P, N, S, kǫrs̆i F, kus̆ye, -yœ V], v. tr. — 1o Châtrer. 2o Écorcher une bête morte.

Cohhieu [kǫχyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Trousser, retrousser sa robe.

Cohhiou [kǫχyu.. M, I, P, N, kǫrs̆ǫw F, kǫχǟ-kǫχu S, kus̆u V], s. m. — Équarrisseur. Voir Corchou.

Cohhiou [kǫχyu.. M, I], s. m. — Châtreur.

Cohhou, voir Cohhiou.

Cohhu [kǫχü M], s. m. — Enclumeau de faucheur.

Cōke [kōk S], v. tr. — Corde. Voir Coūde.

Çoke [sǫk I, P, V], s. m. — Cercle. Voir Çake.

Cokiād [kǫkyā I, P], s. m. — Qui chatouille. Voir Cakiād.

Cokièsse [kǫkyęs I, P], s. f. — Chatouillement. Voir Cakièsse.

Cokièsse [kǫkyęs V], s. f. — Éclat de rire. Voir Caklèsse.

Cokié [kǫkye V], adj. — Se dit du pain qui n’est pas assez cuit. Pin ~, pain mal cuit.

Cokiè [kǫkyę.. I, P, F], v. tr. — Chatouiller. Voir Cakieu.

Cokièsse [kǫkyęs I, P], s. f. — Chatouillement. Voir Cakièsse.

Cokièsse [kǫkyęs V], s. f. — Éclat de rire. Voir Cakièsse.

Çokiou [sǫkyu.. I, P], s. m. — Qui fait des cercles. Voir Çakiou.

Cokious [kǫkyu.. I, P], adj. — Chatouilleux.

Colaⁱ, voir Colé.

Colambri [kǫlãbri M, I, P, kǫlõbri N, kǫlõbē S], s. m. — Pigeonnier.

Colant [kǫlã S, V], s. m. — Cours d’eau ; rigole.

Colarieu [kǫlaryœ̨ M], v. tr. — Colorier.

Colarisse [kǫlaris M], s. m. — Peintre.

Colās, voir Calās.

Colāye [kǫlǟy.. M, I, P, N, kulāy F], s. f. — 1o Petite lessive. J’ n’ā m’ tortot bwé, j’ n’ā fāt qu’eune piate ~, je n’ai pas tout lavé, je n’ai fait qu’une petite lessive. 2o Vin qui sort de la cuve avant le pressurage. 3o Femme indolente, sans énergie. Colbeusse [kǫlbœ̨s I], s. f. — Courge. Voir Calbeusse.

Colé [kǫlē V], s. m. — Tamis. Voir Colu.

Colé [kǫlēⁱ.. gén.], s. m. — 1o Collier de cheval ; harnais, harnachement. 2o Cou.

Colé [kǫlēⁱ M], s. m. — Margelle d’un puits.

Colè [kolę V], s. m. — Métier à broder.

Colḗje [kǫlēs̆.. gén.], s. m. — Coulage.

Colḗje [kǫlēs̆.. I, P, F, S, kōlēs̆ V], s. m. — Action de coller.

Colemant [kǫlmã M, I, P], s. m. — Action de couler. Se dit de la vigne.

Coler [kǫlēⁱ.. M, I, P, N, kulaⁱ F, kǫr S, kōr V], v. intr. — 1o Couler. Nate bèrat cole, notre tonneau coule. 2o Se dit des fleurs de la vigne et des arbres fruitiers. 3o v. tr. Vider. ~ i keuvé, vider une cuve.

Coler [kǫlę.. I, P, F, S, kōlę V], v. tr. — Celler. Voir Caler.

Coler [kǫlēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Passer au tamis. ~ l’ lācé, passer le lait au tamis. Voir Colu.

Colḗr [kǫlēr V], s. f. — Noisetier.

Colèra [kǫlęrä.. gén. (kǫlǫra V)], s. m. — Choléra.

Colḗre [kǫlēr gén.], s. f. — Colère. Si je m’ mats an ~, ce n’ s’rè m’ po dés pwḗres chaches, si je me mets en colère, ce ne sera pas pour des poires sèches.

Colèrous [kǫlęru.. M, I, P, F, N, S], adj. — Coléreux. ~ come i loup, c. comme un loup.

Colète [kǫlęt I, P, V], s. f. — Calotte. Voir Calète.

Coleū [kǫlœ̄ S], s. m. — Tamis. Voir Colu.

Coleūr [kǫlœ̄r M, I, P, N, kulēr V], s. f. — Couleur.

Coleūve, voir Colieuve.

Coleuver, Coleuvriner [kǫlœ̨vrēⁱ-kǫlœ̨vrinēⁱ.. M, I, P, kǫrvœ̨lēⁱ.. S], v. intr. — Soulever la terre. Se dit des taupes. Lés fouyants couleuvrinent, les taupes tracent des galeries qui serpentent.

Coliche [kǫlis̆ I, P, F, S, V], n. pr. — Nicolas. Voir Calās.

Colidōr [kǫlidōr gén.], s. m. — Corridor.

Colière [kǫlyęr-kuyęr P, kǫlyęr-küyęr F, külyęr S], s. f. — Culière.

Coliére, Colieure, voir Colieuve.

Colieuve [kǫlyœ̨f M, I, P, kulyœ̨f-kuyœ̄f F, kǫlœ̄f-kǫlyœ̨f N, kǫlīf-kǫlœ̄f-kǫlǖf S, kǫlyer,-yœr V], s. f. — Couleuvre.

Colijote [kǫlijǫt P, F], s. f. — Logette. Voir Caloūjate.

Colîn [kǫlĩ.. I, P, S, F, V], n. pr. — Nicolas. Voir Calās.

Colinte [kǫlẽt Béchy], n. pr. — La femme de Collin.

Colīve, voir Colieuve.

Colōfe [kǫlōf V], s. f. — Coquille. Voir Calōfe.

Colombré, Colombri [kǫlõbrē.. S, kǫlõbri N], s. m. — Pigeonnier. Voir Colambri.

Colon [kǫlõ M], s. m. — Pigeon.

Colora [kǫlǫra V], s. m. — Choléra. Voir Colèra.

Colorète [kǫlǫręt V], s. f. — Garniture appliquée à un bonnet de femme. Voir Corolète.

Colorikse [kǫlǫriks M], adj. — Coléreux, emporté.

Colosse mègnḕye [kǫlǫs męñę̄y M, I, P, N], s. f. — Épine dorsale du porc. Voir Corèsse-mègnḕye.

Colote [kǫlǫt V], s. f. — Calotte. Voir Calate.

Coloūjote [kǫlūjǫt I], s. f. — Logette. Voir Caloūjate.

Colportḗje [kǫlpǫrtēs̆.. gén.], s. m. — Colportage.

Colportou [kǫlpǫrtu.. M, I, P, N, S], s. m. — Colporteur.

Coltîn [kǫltĩ.. gén.], s. m. — Gilet à manches (il est ordinairement tricoté). COL

Coltiver, voir Coltuver,

Coltuver [koltüvë&i . . M,I, P,F, N, koltüve-kollive . . S, koltive V], v. tr. — Cultiver.

Colu [kolû M, I, P, N, kuü F, kol& . .S, kolë V],s. m. — Tamis; étamine, linge qui sert à filtrer le lait.

Colüre [kolär I, P], s. f. — Pro- pos trompeur, Voir Calüre.

Colüve, voir Colieuve.

Comance [kmäs gén.], s. f. — Com- mencement.

Comancemant [komäsmä M, I, P, N, S, kumäsmä F, komôüsmô V], s. m.— Commencement. N-y à i - dans tout’, il y a un c. dans tout.

Comancieu | k(o)mäsyæ . . gén. (komôsye,-yæ V)], v. tr. — Com- mencer.

Comander [komädë& . . gén. (ku- mâda F)], v. tr. — Commander. I comande lés jans come dés chins, il commande aux gens comme à des chiens.

Comant [koma M, 1, P, N,S, kumä F, komô V], adv. — Comment.

Combe (è) [kôp M, 1, P, F|, loc. adv. — Rempli jusqu’au bord. Mé- teüz l' picolin a +, rempli corbeille jusqu’au bord F.

Combèt [kôbe gén], s. Combat.

Combètant [kôbelä gén.], s. m. Combattant.

Combète [kübel gén.], v. tr. — Combattre.

Combeun’ [kôbœn M, N, küôben I, P, kôbë F, kôbë-kôbi S, kôbë V], adv. — Combien.

Combin, Combîn, voir Combeun’,

Come [kom gén. (kum F)], conj. — Comme. ’L al bé come tout, il est beau comme tout (il est très beau). — auss’ at ç', ©. aussi est-ce, effectivement, en effet, c'est ainsi; comme de juste.


M


COM Come-come [kom kom, M, I], s. m. — Sorte de jeu (aux quatre

coins).

Comeusse [komæs-komüs N|, s. f. — Affront.

Comèyeu [kom(e)yæ . . M, I], v. tr. — Remuer, délayer, bien mélan- ger. Comeuye lo miat, remue le millet (pour qu'il ne brûle pas).

Comieu (so) [komyæ .. M, I, P, N|, v. pron. — Se caser, se loger, se serrer,

Comissäre [komisär . . M, I, P, S|, s. m. — Agent de police.

Comissionäre [komisyonär . . M, I, P,N, S}, s. m. — Commission- naire.

Comoncemont, voir Comancemant.

Comoncier, voir Comancieu.

Comont, voir Comant.

Comoüde [komüt M, I, P, komüut- komüt N, komüt S], s. f. — Com- mode.

Companre [küpär gén.], v. tr. — Comprendre.

Comparète, voir Compèrète.

Compègne [kôpeñ gén.], s. F. — Compagne.

Compègnèye [kôpeñeéy M, I, P, N, kôpeñt S, V|, ss. f. — Compagnie.

Compègnon [kôpeñô gén.], s. m. — 1o Compagnon. 2% Lychnis sau- vage.

Compèräde [koperät M], s. f. — Ne s'emploie que dans la locution aler è lè —, rivaliser avec qqn.

Compére [kôpër . . gén.], s. m. — Compère. Marcher come i —, marcher solennellement.

Compére loriat [kôpër lorya M, kôper loryo I, P]|, s. m. — Orgelet. On dit qu'on l’attrape lorsqu'on va faire ses besoins dans une ruelle.

Compèrer [kôperë . . gén. (kôpa- ra F)}, v. tr. — Comparer.

Compèrète [kôperel M, I, P, N, kôparet F], v. tr. — Comparer. T' n'as m' è - èva lu, tu n'es pas � à c. avec lui (tu n’es pas à sa hauteur).

Compèrsogneu [kõpęrsǫñœ̨.. M, I, P], s. m. — Compagnon, camarade ; héritier copartageant.

Compètu [kõp(ę)tü M, I, P, N, S], s. m. — Chaîne qui soutient la Chèvate.

Compiāhance [kõpyǟγãs.. M, I, P, N, kõplājãs F, kõpyęγãs S], s. f. — Complaisance.

Compiāhant [kõpyǟγã.. M; I, P, N, kõplājã F, kõpyęγã V], adj. — Complaisant.

Compiājance, Compiājant, voir Compiāhance, Compiāhant.

Compiāre [kõpyǟr M, N, kõpyār I, P, kõplār F], v. intr. — Complaire. Ç’at don mau d’ ~ è tot l’monde, c’est du mal de c. à tout le monde.

Compièhance, Compièhant, voir Compiāhance, Compiāhant.

Complāhance, Complāhant, Complājant, Complāre, voir Compiāhance, Compiāhant, Compiāre.

Compon [kõpõ Béchy], s. m. — Tison. Voir Coupon.

Compoūsieu [kõpūzyœ̨.. M, I, P, N, kõpūzaⁱ F], v. tr. — Composer.

Compoūtè (so) [kõpūtę V], v. pron. — Se passer, arriver.

Compoūtieu [kõpūtyœ̨.. S], s. m. — Support, partie de la voiture qui sert à supporter les planches et les échelles.

Comprenūre [kõprȩnǖr M, I, P, F, N, S], s. f. — Intelligence ; esprit, compréhension. ’L è lè ~ duhhe, il a l’intelligence dure (il comprend difficilement). T’ és mau lè ~, tu as mal à la compréhension (tu ne veux pas comprendre).

Compromate, Compromote, Comproumète [kõprǫmat M, N, S, kõprǫmǫt I, P, V, kõprumęt F], v. intr. — Se mettre d’accord avec qqn.

Comter [kõtēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Compter. 2o Croire, penser. J’ comte qu’i vā mieus, je crois qu’il va mieux.

Comūse [kǫmǖs N], s. f. — Affront. Voir Comeusse.

Conache, voir Conahhe.

Conahhe [kǫnaχ.. M, N, S, kǫnǫχ I, P (kǫnǫt’' Rombas), kunǫt-kunǫχ-kunęt F, knōχ-knõχ V], v. tr. — Connaître. Lés méchants conahhent lo byin èt n' font que l’mau, les méchants connaissent le bien et ne font que le mal. — J’ lo c’nōs bin, je le connais bien V.

Cōnat [kōna-kǫna S], s. m. — Cornet. Voir Coūnat.

Cōnate [kōnat S], s. f. — Petite corne. Voir Coūnate.

Conāye [kǫnǟy.. M, I, P, N, S, kunēy V], s. f. — Farce, blague ; moquerie.

Cōnāye [kōᵘnǟy N], s. f. — Coin d’un drap de lit. Voir Coūnāye.

Conceūr [kõsœr M, I, P, F, N], v. tr. — Concevoir, comprendre.

Conchate, Conchote [kõs̆at M, N, kõs̆ǫt I, P], s. f. — Sabot qui sert à enrayer les roues des voitures dans les descentes.

Çondes [sõt V], s. f. pl. — Cendres. Voir Çandes.

Condit, Condite, voir Condut, Condute.

Condolance [kõdǫlãs M, I, P], s. f. — Jactance ; bavardage.

Çondré [sõdre V], s. m. — Grand drap que l’on étend sur le cuvier. Voir Çandri.

Çondrḗye [sõdrēy V], s. f. — Cendrée, écume de plomb. Voir Çandrāye.

Condut [kõdü M, I, P, N, kõdü-kõdi S, kõdi S, kõdi V], s. m. — Conduit ; égout ; aqueduc.

Condute [kõdüt M, I, P, F, N, S, kõdit V], s. f. — Conduite. Cōne [kōn F, S, V], s. f. — Corne. Voir Coūne.

Conechance, voir Conehhance.

Coneché, voir Conehhé.

Conehhance [kǫnχãs.. gén. (knõχãs V)], s. f. — Connaissance. ’L è fāt ~ èt pus i s’è mèrieu èva, il a fait c., puis il s’est marié avec.

Conehhé [kǫnχēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — Tourte en forme de croissant. On prépare avec de la farine, du lait et du beurre une pâte qu’on forme en une abaisse très amincie au moyen d’un rouleau. L’on garnit la moitié du cercle avec des pommes pelées, découpées un tranches minces et fortement assaisonnées de cannelle ou de poivre, que l’on recouvre avec l’autre moitié de l’abaisse. Cette tourte se prépare pour la veillée de Noël.

Cōner [kōnēⁱ.. S, V, kōᵘnœ̨-kõnœ̨ N], v. intr. — Sonner de la corne. Voir Coūner.

Confèsser [kõfęsēⁱ.. gén.], v. tr. — Se confesser. J’ vās ~, je vais me c. Ç’at l’ diāle è ~, c’est le diable à c. (c’est une chose très difficile).

Confitūre [kõfitǖr M, I, P, F, N, kõfitīr-kõfitǖr S, kõfitīr V], s. f. — Confiture.

Confrat [kõfra M], s. m. — Confrère (membre d’une confrérie).

Confrārḕye [kõfrǟrę̄y M, N, kõfrārę̄y I, P], s. f. — Confrérie.

Congnād [kõñǟ N], adj. — Qui a la consistance de la corne. Voir Coūgnād.

Congne [kõñ N], s. f. — Couenne. Voir Coūgne.

Çongne [sõñ M, N], s. f. — Cigogne. Voir Çoūgne, Cigoūgne.

Congnous [kõñu Pontoy], adj. — Coriace.

Conîn [kǫnĩ.. M, P, N, kǫnĩ-kǫnōr I], s. m. — Parties génitales de la femme.

Conjeu [kõjœ̨.. gén. (kwẽjye V)], s. m. — Congé. Bèyeu ~, donner c. (renvoyer).

Connat [kõna N], s. m. — Cornet. Voir Coūnat.

Connate [kõnat N], s. f. — Petite corne. Voir Coūnate.

Connāye [kõnǟy N], s. f. — Coin de drap de lit. Voir Coūnaye.

Conne [kõn N], s. f. — Corne. Voir Coūne.

Conneu, voir Coūner.

Connon [kõnõ N], s. m. — Petite corne.

Conoche, Conohhe, voir Conahhe.

Conolji [kǫnǫlji Sablon], s. m. — Cornouiller. Voir Cogneuli.

Conōr, voir Conîn.

Conote [kǫnǫt Rombas], v. tr. — Connaître. Voir Conahhe.

Conrat, voir Conreuye.

Conrat [kõra S, kõrǫ V], s. m. — Corroi. Voir Cōrat.

Conré [kõrēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — Cuir tanné.

Conrer [kõrę̄ⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Piétiner ; pétrir. Tḗre conrāye, tierre piétinée.

Conreuye [kõrœ̨y M, N, kõręy I, P, F, kõra S, kõrǫ V], s. m. — Terre forte, argileuse ; terre du sous-sol.

Conrièsse [kõryęs M, I, P], s. f. — Motte de terre fortement piétinée, qui ne veut pas se désagréger.

Conrièsse [kõryęs M, I], s. f. — Trou que les porcs font dans les champs avec leur groin.

Conriou [kõryu M, I], s. m. — Qui piétine la terre.

Conrot, voir Conrat, Conreuye.

Consaler [kõsalēⁱ.. M, N, kõsǫlę. I, P, F, S, V], v. tr. — Consoler.

Consay [kõsay M, kõsay-kõsęy S, V], s. m. — Conseil.

Consèquant [kõsękã gén.], adj. — Important. Conser [kõsę.. S, V], v. intr. — Se coucher (en parlant du soleil). Voir Sela.

Conseuyerasse [kõsœ̨yras M, N, kõsęyrǫs I, P], s. f. — Qui donne des conseils.

Consèyeu [kõs(ę)yœ̨.. gén.], v. tr. — Conseiller.

Consine [kõsin M, I, P, F, N], s. f. — Tisonnier.

Consiou [kõsyu.. M, I, P, N], s. m. — Conseilleur. Voir Pèyou.

Constrūre [kõstrǖr M, I, P, F, N, kõstrīr-kõstrǖr S, kõstrīr V], v. tr. — Construire. On dit plus souvent Bãtir.

Consulte [kõsült M, I], s. f. — Consultation.

Contant [kõtã gén.], adj. — Content. ~come i prince. Ç’ n’at m’ lés pus bètus lés pus ~, ce ne sont pas les plus battus (qui sont) les plus c.

Contanter [kõtãtēⁱ.. gén.], v. tr. — Contenter. On n’ sèrāt ~ tot chèkîn, on ne saurait contenter tout le monde.

Conte [kõt gén.], prép. — 1o Contre. 2o Auprès, tout près de. Vyins ~ meu, viens auprès de moi.

Conte [kõt], s. m. — Conte, mensonge. Fāre dés ~, faire des c. (dire des mensonges).

Conté [kõtēⁱ S], n. pr. — Conthil, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés j’wous d’ biyārd d’ ~, les joueurs de billard de C. (sobriquet).

Contefieus [kõtfyœ̨ M, kõtrefye V], s. m. — Printemps. Voir Tams.

Contenîn (so) [kõtnĩ.. M, I, P, F; N, kõtni S, V], v. pron. — Se contenir, se maîtriser. ’L ont èvu don mau de s’ ~, ils ont eu du mal à se maîtriser.

Conteū [kõtœ̄ M], s. m. — Porte-chaîne de la charrue.

Conteurdance [kõtœ̨rdãs M, I, P, N, kõtrędãs F], s. m. — Contre-danse.

Contou [kõtu.. gén.], s. m. — Conteur ; bavard.

Contoūr (au) [kõtūr M, I, P, N], loc. adv. — Aux alentours.

Contrāre [kõtrǟr.. gén.], s. m. — Contraire.

Contrāye [kõtrǟy gén.], s. f. — Contrée.

Contrefāte [kõtrȩfǟt.. M, I, P, N], s. f. — Contretemps.

Contréfiés, voir Contefieus.

Contrèt [kõtrę gén.], s. m. — Contrat.

Contrevanji (so) [kõtrȩvãji S, kõtrevẽjye V], v. pron. — Se taquiner, s’agacer.

Contrévinjié, voir Contrevanji.

Contunieu [kõtünyœ̨ M], v. tr. — Continuer.

Convenābe [kõvnǟp.. gén.], adj. — 1o Convenable. 2o Notable.

Convenîn [kõvnĩ.. M, I, P, F, N, kõvni S, V], v. intr. — Convenir. Eune pièce au ryin fāre m' convyinreūt, une place à ne rien faire me conviendrait.

Cōp [kō-kǫw N, kō-kǫw S, kō V], s. m. — Coup. Voir Coup.

Çop’ [sǫp I, P, V], s. m. — Cep. Voir Çap.

Cōpant [kōpã V], s. m. — Tranchant. Voir Coupant.

Copate [kǫpat M, kǫpǫt I], s. f. — Espèce de pomme.

Çopāye [sǫpāy I, P], s. f. — Cépée. Voir Çapāye.

Cope [kǫp M, I, P, N], s. m. et f. — Trouble (engin de pêche).

Cope [kǫp V], n. pr. — Diane-Capelle, vill. de l’arr. de Sarrebourg.

Çopè [sǫpę.. I, P, V], v. tr. — Tailler la vigne. Voir Çaper.

Copèle [kǫpęl M, I, P], s. f. — Partie de la lampe où l’on met l’huile. Voir Copion.

Cōper [kōpēⁱ.. S, V], v. tr. — Couper. Voir Couper. Cōpèrlu [kōperlü N], s. m. — Espace d’une heure. Voir Coūpèrlu.

Cōpèsse [kōpęs S, V], s. f. — Coupure. Voir Couper.

Cōpète [kōpęt F], s. f. — Bavarde. Voir Coūcate.

Çopēye [sǫpēy V], s. f. — Rameau de vigne. Voir Çapāye.

Copiat [kǫpya M, kǫpyǫ I], s. m. — Couplet.

Copiāye [kǫpyǟy.. gén.], s. f. — Le contenu d’un Copion.

Copiḕye [kǫpyę̄y M, I, P], s. f. — Couple (une).

Copion [kǫpyõ gén. (kupyõ F)], s. m. — 1o Récipient que l’on déposait dans les anciennes lampes à huile. Il était en cuivre et contenait l’huile et la mèche. 2o La lampe en elle-même. 3o Mesure pour les grains, la 50me partie du bichet.

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Copion [kǫpyõ gén.], s. m. — 1o Goupillon. 2o Moulin situé dans la rue de Nouilly-lès-Metz.

Copiōsat [kǫpyōza M, kǫpyōzǫ I], s. m. — Éteignoir.

Copiot [kǫpyǫ I, P], s. m. — Homme maigre, qui n’a que la peau et les os.

Cōpite [kōpit M, I, P, N], s. m. — 1o Diable, sorcier ; bête imaginaire. 2o Bavard.

Copli [kǫpli Landroff], adj. — Se dit du bois qui a travaillé et s’est déjeté.

Copote, voir Copate.

Coqfèrdouye [kǫkfęrduy I, P, F], s. m. — Espèce de champignon (girofle ou chanterelle).

Coqgnon [kǫkñõ M, I, P], s. m. — 1o Coquetier. 2o Marchandeur. 3o Nigaud, niais. On dit ordinairement : Chan ~.

Coqlé [kǫkle V], s. m. — Garçon qui aime à faire les ouvrages qui conviennent aux femmes.

Coqlevîn [kǫklȩvĩ M, I], s. m. — Poisson qui sert d’amorce.

Coquerat [kǫkra M, kǫkrǫ I, P], s. m. — Teigne.

Coqui [kǫki V], s. m. — Coquetier, petit ustensile qui sert à manger des œufs à la coque.

Coquiḗje [kǫkyēs̆.. I, P], s. m. — Coquillage. Voir Caquiḗje.

Coquinerḕye [kǫkinrę̄y I, P], s. f. — Coquinerie. Voir Caquinerḕye.

Cor [kǫr M, I, P, N], s. m. — Courant d’eau.

Cor [kǫr M, I, P, N], s. m. — Épidémie bénigne. Voir Cohh.

Cōr [kōr S, V], s. m. — Cor de chasse. Voir Coūr.

Cōr [kōr N], s. m. — Cor au pied. Voir Coūr.

Cōr [kōr S, V], v. intr. — Courir. Voir Cori.

Corād [kǫrā V], s. m. — Ciguë.

Corant [kǫrã gén.], adj. — 1o Courant. Lés-āwes corantes, les eaux courantes. I noud ~, un nœud coulant. 2o s. m. Accès, attaque d’un mal. ~ d’ fieuve, accès de fièvre. 3o Porc de grandeur moyenne.

Corante [kǫrãt gén. (kulãt F)], s. f. — 1o Diarrhée. 2o Sorte de danse.

Corante [kǫrãt M, I, P, N], s. f. — Meule supérieure du moulin. Voir Dreumante.

Corasse [kǫras M], s. f. — La première vertèbre de l’échine. Voir Corèsse.

Corassemègnḕye, voir Corèssemègnḕye.

Corat [kǫra M], s. m. — Cours d’eau.

Corat [kǫra M], s. m. — Épaule, omoplate.

Cōrat [kōra S, kōrǫ V], s. m. — Corroi. Voir Conrat. Corau [kǫrō M, I, P, N], s. m. — 1o Corail ; perle de verre ; grain de chapelet. 2o Bout de fémur. 3o Échine.

Corāye, Coreu, Coreūre, Corḗye, Corḕre [korǟy-kǫrœ̨-kǫrœ̄r-kǫrēy S, korēr V], s. f. — Coudrier. Voir Coūre.

Corban [kǫrbã V], s. m. — Ais de bois muni de crénaux aux extrémités, que l’on fixe à une échelle pour y suspendre les porcs tués.

Corbaye [kǫrbay M, N, kǫrbǫy I, P, kǫrbęy F, kǫrbay-kǫrbāᵒy S, kǫrbōy V], s. f. — Panier plat et rond où l’on met la quantité de pâte suffisante pour former un pain. I fèt pis d’ corbōyes que d’ morvōyes, il fait plus de c. que de merveilles V.

Corbayḗje [kǫrbayēs̆ M, N], s. m. — Un demi-bichet.

Corbe [kǫrp gén.], s. f. — 1o Courbe. 2o Rameau de vigne recourbé M, I, N.

Corbé [kǫrbēⁱ.. gén. (krǫbēⁱ Béchy)], s. m. — Jante. Voir Ché.

Corber [kǫrbēⁱ.. gén.], v. tr. — Courber, cintrer, rendre courbe.

Corbète [kǫrbęt M, I, P], s. f. — Courbette.

Corbeuyate [kǫrbǫyat M, kǫrbęyǫt I, P, kǫrbiyat-kǫrbœ̨yat N], s. f. — 1o Petite corbeille. 2o Cupule de gland.

Corbeuyon [kǫrbœ̨yõ M, N, kǫrbęyõ I, P, kǫrbiyõ S], s. m. — Petite corbeille.

Corbiyate, voir Corbeuyate.

Corbon [kǫrbõ S], s. m. — Hanche de porc.

Corbone [kǫrbǫn M, I], s. f. — Bourse.

Corboye, voir Corbaye.

Corbu [kǫrbǖ M, I, P], adj. — Courbé ; bossu ; qui va de travers.

Corchād [kǫrs̆ǟ.. M, I, P, N, kǫχǟ.. S], s. m. — 1o Écorcheur, équarrisseur ; bourreau. 2o Couteau ou rasoir qui ne coupe pas.

Corchant [kǫrs̆ã M, I, P, N, kǫχã S, kus̆ã V], adj. — Écorchant ; qui s’écorche facilement. Se dit surtout des animaux qui n’ont pas encore de plumes et dont la peau est encore tendre. J’ n’ḗme mi lés-ofants quand-is sont co tout couchants, je n’aime pas les enfants quand ils sont encore tout C. V.

Corcheu [kǫrs̆œ̨.. M, I, P, F, N, S], v. tr. — Écorcher, dépouiller de sa peau. I corch’reūt i pu po awer sè pé, il écorcherait un pou pour avoir sa peau (il est très avare). Voir Cohhieu.

Corchèsse [kǫrs̆ęs M, I, P], s. f. — Écorchure ; égratignure ; éraflure. Voir Cohhèsse.

Corcheūr, voir Corchou.

Corchou, Corchow [kǫrs̆u.. M, I, P, N, kǫrs̆ǫw-kǫrs̆œ̄r F], s. m. — Équarrisseur ; écorcheur. S’emploie surtout au figuré. Voir Cohhād, Cohhiou, Cohhou.

Corchu [kǫrs̆ü M, I, P, N], s. m. — Abattoir ; clos d’équarrissage.

Corcoyote [kǫrkǫyǫt V], s. f. — Caille. Voir Cancayate.

Cordé [kǫrdēⁱ P], s. m. — Cordeau. Voir Codé.

Cordelaⁱ [kǫrdȩlaⁱ F], v. tr. — Cordeler. Voir Codeler.

Cordelerḕye [kǫrdȩlrę̄y M, I, P, N], Corderie. Voir Corderḕye.

Cordeniè, voir Cordonieu.

Corderḕye [kǫrdȩrę̄y M, I, P, N], s. f. — Corderie. Voir Cordelerḕye.

Cordonieu [kǫrdǫñœ̨.. M, I, P, (kǫrdǫni Gorze)], s. m. — Épinoche.

Cordonieu [kǫrdǫñœ̨ M, N, kǫrdȩñę-kǫrdǫñę I, P, kurduni F, kǫrdǫñi S, kǫrdǫñe, -ñœ V], s. m. — Cordonnier.

Coré [kǫrēⁱ.. gén.], adj. — Bien portant ; leste ; vigoureux ; plein de force ; gai. ’L at corāye come i pinson, elle est gaie comme un pinson.

Corḗje [kǫrēs̆.. gén. (kurēs̆ V)], s. m. — Courage. Corèjous [kǫręju.. gén. (kureju V)], adj. — Courageux.

Corḗre [kǫrēr V], s. f. — Coudrier. Voir Coūre.

Corèsse [kǫręs-kǫrœ̨s-kǫras M, kǫrǫs I, P, F, kǫrœ̨s N], s. f. — 1o La première vertèbre de l’échine, aussi appelée le juif ; les deux os sur lesquels s’appuie l’épine dorsale. 2o Échine, colonne vertébrale. 3o Nuque.

Corèsse mègnḕye, Corasse-mègnḕye [koręs męñę̄y-kǫras męñę̄y, kǫlos męñę̄y M, I, P, N, krǫs māmi-krǫs mānī F], s. f. — Épine dorsale du porc et aussi d’autres animaux, même de l’homme. Soupe à la C, Au lieu de lard, on fait bouillir dans l’eau un bon morceau de porc frais contenant encore quelques vertèbres de la C. On ajoute pommes de terre, carottes, navets, céleri, poireaux, bouquet garni, laurier, un oignon piqué de clous de girofle, poivre et sel.

Coreu [kǫrœ̨ N], s. m. — Terre forte, argileuse, de sous-sol. Voir Conreuye.

Coreu, Coreūre [kǫrœ̨-kǫrœ̄r S], s. m. — Noisetier. Voir Coūre.

Coreusse, voir Corèsse.

Cōrḗye [kōrēy S], s. f. — Noisetier. Voir Coūre.

Corgnat [kǫrña M], s. m. — Chien mâtiné destiné à la chasse (il a les oreilles étroites et la queue en trompette).

Corgnèle, Corgnōle [kǫrñęl-kǫrñōl F], s. f. — Cornouille. Voir Cogneūle.

Cori [kǫr(i) M, I, N, kǫr(i)-kūr P, kuri F, kǫr S, kōr V], v. intr. — 1o Courir. ~ come si an-n-èvînt l’ fu au cul, c. comme si on avait le feu au derrière. ~ è pyin ru, c. à plein ruisseau (ruisseler). 2o Couler. L’āwe cort an M’sèle, l’eau coule dans la Moselle. 3o Se promener, flâner. I vaureūt mieus trèvèyeu que d’ ~ anlè, il vaudrait mieux travailler que de flâner ainsi.

Cōri [kōri Destry], s. m. — Cornier.

Coriate [kǫryat S], s. f. — Aveline. Voir Couriate.

Coriate [kǫryat M, N, kǫryǫt I, P, kuryǫt F, V, kǫryat-kuryat S], s. f. — Petite courroie. Quand-on-n-è d’pèné tout’ s’n arjant, i n’at pus tams d’ sarer lè coriate, quand on a dépensé tout son argent, il n’est pas plus temps de serrer la courroie (de sa bourse).

Cōriès’ [kōᵘryęs N, kōryęs.. S], adj. — Flexible. Voir Coūriès’.

Corieu [kǫryœ̨ M], s. m. — Corroyeur, tanneur.

Corion [kǫryõ M, I, P, N], s. m. — 1o Cordon de cuir. 2o Ceinture en cuir, dans laquelle on serrait son argent.

Corion [kǫryõ M, I, P, N], s. m. — Lait caillé cuit au four.

Coriote, voir Coriate.

Corjḕye [kǫrję̄y M, I, N, kǫrję̄y-kurję̄y P, kǫrjī-kurjī F, kuγyǟy Villers-aux-Oies, kujī S, V], s. f. — Fouet. Pater lè ~, faire claquer le fouet. On entend aussi dans M et N : Corjāye.

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Cormant [kǫrmã M, I, P, N], s. m. — Action de couler. Lo ~ dés-euys, larmoiement.

Cormouchèsse [kǫrmus̆ęs V], s. f. — Écorchure. Voir Cohhèsse, Corchèsse.

Cormouchier (so) [kǫrmus̆ye, -yœ V], v. pron. — S’écorcher. Voir Cohhieu, Corcheu. Cornārd [kǫrnǟr N], adj. — Qui ne s’enfonce pas facilement. Se dit d’une cheville ou d'un clou qui ne sont pas droits.

Cornate [kǫrnat M, N, kǫrǫt I, P, kǫrnęt S, V], s. f. — 1o Cornette, bonnet de femme avec deux larges bandes que l’on nouait sur le dessus de la tête. Le nœud formait deux petites cornes. Dès fomes, dés diāles an ~, des femmes, des diables en c. 2o Femme en général. 3o Religieuse. 4o Gâteau qui se vendait autrefois à Metz pendant le carême. Voir Cournète.

Cornḗje [kǫrnēs̆ V], s. m. — Viande corrompue. Voir Carnḗje.

Cōrnîn [kōrnĩ N], n. pr. — Corny, vill. de l’arr. de Metz. Voir Coūrni.

Cornote, voir Cornate.

Cornu [kǫrnü M, I, P, N], adj. — Cornu. V’sḗje ~, visage c. Se dit de qqn. qui a eu des malheurs conjugaux. Nate vèche at byin cornāwe, notre vache est bien c. (elle a de belles cornes).

Corolète [kǫrǫlęt V], s. f. — Garniture appliquée à un bonnet de femme. Voir Colorète.

Coron [kǫrõ M], s. m. — Bout de fil. J’ā pedu l’ ~ d’ mo-n-istwḗre, j’ai perdu le fil de mon récit.

Corōne [kǫrōn-kǫrǫn M, I, P, N, kurun F, kurōn S, V], s. f. — 1o Couronne ; cercle ; tonsure. 2o Sommet d’un arbre.

Corone de Sint Bèrnād [kǫrǫn dȩ sẽ bęrnǟ.. M, I, P, N], s. f. — Couronne de St-Bernard (arc-en-ciel). Quand lè ~ bèye, ç’at sine de piāwe, quand la c. donne (quand il y a un arc-en-ciel), c’est signe de pluie.

Corone de Sint Bèrnād,
Quand’ j’ to wès, j’ brās,

couronne de St-B., quand je te vois, je pleure (parce qu’il y aura de la pluie).

Quand’ lè ~ bèye lo mètîn,
Ç’ot peu fḗre olè lo molîn ;
Quand-èle bèye lo so,
Ç’ot pou fḗre volè lo poussot.

Quand il y a un arc-en-ciel le matin, c’est pour faire aller le moulin (il pleuvra), quand il y en a un le soir, c’est pour faire voler la poussière (il fera sec) V.

Coronèl [kǫrǫnęl M, I, P, N], s. m. — Colonel.

Coroner [k(ǫ)rǫnēⁱ.. M, I, P, N, kurunaⁱ F, kurǫnę.. S, V], v. tr. — 1o Couronner. 2o Se dit d’un cheval qui, en tombant sur le genou, se blesse. 3o Passer rapidement la jambe sur la tête à un enfant. Éh ! t’és couroné, té n’ vanrés pis pis grand, tu es couronné, tu ne deviendras pas plus grand (superstition) V. 4o Lancer un projectile par dessus un point élevé sans le toucher. J’è couronè l’tāt ovon ène piére, j’ai couronné le toit avec une pierre (j’ai lancé une pierre par-dessus le toit) V.

Corosse [kǫrǫs I, P, F], s. f. — La première vertèble de l’échine. Voir Corèsse.

Corosse māmīe (mānīe) [k(ǫ)rǫs māmīy (mānīy) F], s. f. — Épine dorsale du porc. Voir Corèsse-mègnḕye.

Cōrot [kōrǫ V], s. m. — Corroi. Voir Cōrat.

Corou [kǫru.. M, I, P, N], s. m. — Coureur (personne inconstante en amour).

Coroūle [kǫrūl M], s. f. — 1o Courroie. 2o Ceinture de la robe.

Coroūye [kǫrūy M, I, P, N], s. f. — Bourrelet que les femmes portaient autrefois pour retenir leurs jupes.

Coroūye de Sint Jan [kǫrūy dȩ sẽ jã M, I, P], s. f. — Herbe de la St-Jean (armoise). Corōye [kǫrōy S], s. f. — Support pour les poutres d’un plancher. Voir Coroūye.

Corpandu [kǫrpãdü S], s. m. — Sorte de pomme. Voir Carpandu.

Corpelate, Corpenate, Corpèlote, Corpènote [kǫrpȩlat-kǫrpȩnat M, N, kǫrpęlǫt-kǫrpęnot I, P], s. f. — Sommet d’un arbre. Voir Kèrpelate.

Corporance [kǫrpǫrãs M, I, P, F, N], s. f. — Corpulence.

Corpus’ [kǫrpüs M, I, P], s. m. — 1o Hostie non consacrée. 2o Pommes de terre coupées en forme d’hosties et cuites au feu du fourneau.

Corrasse [kǫrras M], s. f. — Coureuse, femme légère.

Corrḕye [kǫrrę̄y M, I, P, N, S], s. f. — 1o Jeu d’écoliers qui consiste à provoquer à la course en frappant son adversaire à la main. 2o Course inutile.

Cōrs [kōᵘr, kōr S, V], s. m. — Corps. Voir Coūrs.

Cōrsḗje [kōrsēs̆ N, V], s. m. — Corsage. Voir Coūrsḗje.

Corsié [kǫrsye V], s. m. — Petit quadrupède du genre de la belette.

Corsu [kǫrsü M, I], adj. — Corpulant.

Corti [kǫrti M, I, P], s. m. — Courtier.

Cortinat, Cortinèt [kǫrtina M, kortinę P, F..], adj. — Courtaud.

Corveler [kǫrvȩlēⁱ.. S], v. intr. — Soulever la terre. Voir Coleuvrer.

Corvelèsse [kǫrvȩlęs S], s. f. — Sillon tracé par la taupe.

Corveyḕye [kǫrvȩvę̄y M, I], s. f. — Préparation de cuirs.

Corvihhieu [kǫrviχyœ̨ M], s. m. — Corroyeur.

Cōse [kōᵘs N], v. tr. — Coudre. Voir Coūse.

Cosèque [kǫzęk gén.], s. m. — Cosaque. An val înk qu’ lés ~ n’èront m’, en voilà un que les c. n’auront pas. Se dit d’un plat, d’une bouteille de vin, etc. que l’on vient de manger ou de boire.

Coserasse [kǫzras M, N, kǫzrǫs I, P, kuzras S, kuzrǫs V], s. f. — Couturière.

Coseune [kǫzœ̨n M, kǫzęn I, P, kuzęn F, kǫzœ̨n-kǫzęn N, kuzīn S, kuzīn V], s. f. — Cousine.

Coseunerḕye [kǫzœ̨nrę̄y M, N, kǫzęnrę̄y I, P], s. f. — Cousinage.

Cosîn [kǫzĩ.. M, I, P, kuzĩ-kuzẽ.. S, V], s. m. — Cousin. ~ sous jèrmin, c. germain V.

Cosou [kǫzu.. M, I, P, N, kuzu S, V], s. m. — Tailleur.

Cosse [kǫs F], s. f. — Cosse. Voir Cafe.

Cossenou, voir Cosson.

Cosson [kǫsŏ gén. (kǫsnu V)], s. m. — 1o Marchand ambulant de volailles, d’œufs et de beurre. 2o Maquignon. 3o Marchandeur. 4o Espèce de charançon.

Cossoner [kǫs(ǫ)nēⁱ.. gén.], v. intr. — Faire le métier de Cosson.

Cotance, voir Cotanje.

Cotanje [kǫtãs̆ M, I, kǫtãs-kutãs-kutãs̆ P, kutãs F, kǫtãs-kutãs̆ N, kǫtãs S, V], s. f. — 1o Coût, prix ; cherté. 2o Dépense. Lè ~ fāt pḗde lo got, le coût fait perdre le goût.

Cotanjé [kǫtãjēⁱ.. M, I], adj. — Induit à dépenser.

Cotanjous [kǫtãju M, I], adj. — Coûteux ; dispendieux. Voir Ècotanjous.

Cote [kǫt M], s. m. — Coutre. Voir Chèrāwe.

Cote [kǫt I, P, S, V], s. f. — Jupe. Voir Cate.

Cōte [kōt.. N, S, V], s. f. — Côte. Voir Coūte.

Cōte [kōt P, F, V], prép. — Près, auprès, chez. Voir Conte.

Coté [kǫtēⁱ.. gén.], s. m. — Côté. Po awer d’ l’èrjant d’vant swè, i faut l’ mate d’ ~, pour avoir de l’argent devant soi, il faut le mettre de côté. Voir Cotié.

Coté [kǫtēⁱ M], s. m. — Rayon de miel.

Cotelate [kǫtlat M, N, kǫtlǫt I, P], s. f. — 1o Côtelette. 2o Favoris.

Cotelīre [kǫtlīr M, I, P, N], s. f. — Gaine du coutre.

Cotelote, voir Cotelate.

Coter [kǫtēⁱ.. gén.], v. intr. — Coûter. Quand’ lés mèrchands v’ dīhhent qu’is vandent è pris cotant, is guingnent lo dobe, quand les marchands vous disent qu’ils vendent à prix coûtant, ils gagnent le double. I n’ s’y cote, il ne s’y coûte (cela n’y fait rien, peu importe, c’est égal, c’est indifférent). Ryin n’ cote dans lè mauhon lè, rien ne coûte dans cette maison (rien n’est trop cher).

Coterat [kǫtra M], s. m. — Lange.

Coteure, voir Cotūre.

Cotieu [kǫtyœ̨.. M, I], s. m. — Côté. Voir Coté.

Cotièr’ (è) [kǫtyęr M, I, P], loc. adv. — À côté ; du côté de ; au long de. I n’y è si grand maleūr qu’i n’y èveusse i piat boneūr ~, il n’y a de si grand malheur qu’il (où il) n’y ait un petit bonheur à côté.

Cotier [kǫtye V], v. tr. — Décolleter les betteraves. ~ les tournipes (betteraves).

Cōtieu [kōᵘtyœ̨ N], v. tr. — Coudoyer. Voir Coūtieu.

Cotile [kǫtil M, I, N], n. pr. — Clotilde.

Cotion [kǫtyõ I, P, F, S, V], s. m. — Cotillon. Voir Cation.

Cotré [kǫtrēⁱ M, I, P, N, kǫtrēⁱ.. S, kotrę V], s. m. — Coude. Sés ~ pèssent au trèvés d’ sè kèmisoūle, ses coudes passent au travers de son veston. Voir Code.

Cotron [kǫtrõ M, N], s. m. — Jupe de dessus qui s’attache à la hauteur des côtes.

Cotumiḗremant [kǫtümyērmã M, I, P], adv. — Ordinairement.

Cotūre [kǫtǖr M, I, P, kǫtǖr-kotœ̨r N], s. f. — Couture.

Coū [kū M, I, P, kō-kū F, kū-kǫw N, kō-kǫw S, kō V], s. m. — Cou.

Cou [ku M, I, P, N, S], s. m. — Pierre à aiguiser la faux ; affiloir.

Cou [ku M, I], s. m. — Planche courbée qui se trouve sous la roue du moulin.

Coūcāde [kūkǟt M], s. f. — Cocarde.

Coūcate [kūkat M, kūkǫt I, P, kūkat-kōᵘkat N, kākat-kāᵒkat S, kākǫt V], s. f. — Bavarde, cancanière.

Couch {{corr|[[|[}}kus̆ F], adj. — Court. Voir Cohh.

Couchant [kus̆ã V], adj. — Qui s’écorche facilement. Voir Cohhant, Corchant.

Coūchat, voir Coūhhat.

Couchate [kus̆at M, N, S, kus̆ǫt I, P, V], s. f. — 1o Couchette. ~ de lieuve, gîte de lièvre. 2o Bois de lit.

Couche [kus̆.. gén.], s. f. — Couche, lit. Come an r’font sè ~, an s’ couchent, comme on fait son lit, on se couche.

Coūche [kūs̆ M, I, P], s. f. — Tranche. Voir Coūhhe.

Coūche [kūs̆ M, I, P], s. m. — Drainage. Voir Coūhhe.

Coūche [kūs̆ M, I, P], s. f. — Écorce. Voir Coūhhe.

Couchḗje [kus̆ēs̆.. gén.], s. m. — Couchage.

Couchenat [kus̆na S], s. m. — Petit cochon. Voir Cachenat.

Couchèsse [kus̆ęs V], s. f. — Écorchure. Voir Cohhèsse.

Coucheu, Couchi, Couchier [kus̆œ̨ M, N, kǫws̆ę I, P, kǫws̆i F, kus̆i S, kus̆ye, -yœ V], v. tr. — 1o Coucher, étendre. An sont pus longtams coucheus qu’ dreūts, on est plus longtemps couché que debout (on est plus longtemps mort que vivant). 2o Se dit de céréales que la pluie a couchées sur la terre.

Couchier [kus̆ye, -yœ V], v. tr. — Châtrer. Voir Cohhieu.

Couchon [kus̆õ S, V], s. m. — Cochon. Voir Cachon.

Coūchon, voir Coūhhon.

Couchou [kus̆u V], s. m. — Équarrisseur. Voir Cohhiou.

Couchu [kus̆ü F], s. m. — Tablier de femme. Voir Cochu.

Coucou [kuku gén.], s. m. — 1o Coucou. Chach come i ~, sec (maigre) comme un c. Fāre ~, faire c. (se faner). — Coucou ! fwḗrous, c. ! foireux ! Se dit quand on entend chanter le c. ~ dés boūs, ~ dés hāyes, combyin que j’ vek’rā d’ènāyes, c. des bois, c. des haies, combien que je vivrai d’années ? Interrogation qu’on adresse, au printemps, au c. lorsqu’on l’entend chanter. Le nombre de fois qu’il chante, comme réponse à l’interrogation, indique le nombre d’années demandé. — Si t’eus dés sous quand teu zwayes chantè l’ ~ lè premīre fwos, t’in-n-èreus toute l’anḗye, si tu as de l'argent quand tu entends chanter le c. la première fois, tu en auras toute l’année (Gondrexange). 2o Jeu de cache-cache (il consiste à montrer sa tête, par intervalles, dans une ouverture, et à la retirer en criant c.). 3o Homme qui fréquente la femme d’un autre.

Coūde [kūt M, I, kūt-kūrt P, kūrt P, kūt-kōᵘt N, kōk-kōt-kōts̆ S, kwot V], s. f. — Corde. Fèyou d’ ~, faiseur de c. (cordier). On dit aux enfants qui ont l’habitude de manger les bouts de leurs cheveux ou de la ficelle, qu’ils apprennent à être des faiseurs de c. Mè mḗre me d’heūt sovant : Lo çu qu’ s’mèrīe, s’ mat lè ~ au cou, ma mère me disait souvent : Celui qui se marie, se met la corde au cou. I n’vaut m’ lè ~ po l’pande, il ne vaut pas la c. pour le pendre. I li feule lè ~, il lui file la c. (il l’élève mal). — I n’ fāt jèmās prèparè lè cōde avant qu’ lo vé n’atèsse v’ni, il ne faut jamais préparer la c. avant que le veau ne soit venu (il ne faut pas escompter d’avance une succession ou une récolte). I n’at pus tams d’cor è lè cōde quand’ lo vé at v’ni, il n’est plus temps de courir à la corde quand le veau est venu (ce n’est pas quand un accident est arrivé qu’il faut chercher à l’éviter) S.

Coudèriè [kudęryę F], s. m. — Coudrier. Voir Coūre.

Coudeure, voir Coudūre.

Coudiāye [kudyǟy M, N, kudyāy I, P], s. f. — Culture ; labour.

Coūdieu [kūdyœ̨-kūdi.. M, I, P, N], v. tr. — Défoncer un terrain ; cultiver à la bêche.

Coūdieu (so) [kūdyœ̨ M], v. pron. — Se coudoyer. Is s’ coūdyînt d’ tot près, ils se coudoyaient de tout près.

Coudūre [kudǖr.. M, I, P, kudœ̨r N], s. f. — Culture ; labour, culture à la bêche.

Coūgnād [kūñǟ.. M, I, P, kūñǟ-kõñǟ N], adj. — 1o Qui a la consistance de la corne, du cuir. 2o Qui ne se casse pas. Se dit surtout de la terre dure à travailler. Lè tḗre at coūgnāte, la terre est dure à travailler.

Coūgne [kūñ M, I, P, kuñõ F, kūñ-kõñ N], s. f. — Couenne de lard cuit. T’ èrés sus lè ~, tu auras sur la c. (menace de frapper). Voir Dagoūne.

Çoūgne [sūñ-sõñ M, N], s. f. — Cigogne. Voir Cigoūgne.

Cougner [kuñe V], v. tr. — Cogner. Voir Keugneu.

Cougnon, voir Coūgne.

Cougnot [kuñǫ V, kuña S], s. m. — Coin. Voir Keugnat.

Couhenè, Couhenḗre [kuγnę-kuγnēr V], s. m., s. f. — Cuisinier ; cuisinière. Voir Cuheni. Couhenè [kuγnę V], v. intr. — Cuisiner. Voir Cuhener.

Coūhhat [kūχa M, kũχǫ I, P, kūχa-kōᵘχa N, kōχa S, kwǫχ V], s. m. — Corsage ; corset ; camisole de nuit ; gilet court ; brassière.

Coūhhe [kūχ M, I, P, kūχ-kōᵘχ N], s. f. — 1o Tranche. ~ d’ bacon, t. de lard. 2o Pan d’habit.

Coūhhe [kūχ M, I, P, kūχ-kōᵘχ N, kõχ S, kwǫχ V], s. f. — Écorce.

Coūhhe [kūχ M, I, P, kūχ-kōᵘχ N], s. f. — Cours d’eau.

Coūhhon [kūχõ M, I, P], s. m. — Écorce ; dosse.

Coūhhot, voir Coūhhat.

Couhiāye [kuγyǟy Villers-aux-Oies], s. f. — Fouet. Voir Corjḕye.

Coūhieu (so) [kūγyœ̨.. gén.], v. pron. — Se taire ; se tenir tranquille. Couheūz v’, veus n’ sèveūz çou qu’ pāler vieut dire, taisez-vous, vous ne savez ce que parler veut dire. Couhhe to, mè bācèle, d’peus Pèris jusqu’è Rome, ç’at tout’s dés-omes, tais-toi, ma fille, depuis Paris jusqu’à Rome, c’est tous des hommes (il ne faut pas avoir confiance aux hommes, ils sont les mêmes partout).

Couhīne [kuγīn V], s. f. — Cuisine. Voir Cuheune.

Coujine [kujin F], s. f. — Cuisine. Voir Cuheune.

Coujīe [kujī S, V], s. f. — Fouet. Voir Corjḕye.

Coujion [kujyõ S, V], s. m. — Cordon de soulier.

Coulante [kulãt F], s. f. — Diarrhée. Voir Corante.

Coulāye [kulāy F], s. f. — Petite lessive. Voir Colāye.

Coulḗr’ [kulēr V], s. f. — Couleur. Voir Coleūr.

Coulière [kulyęr S], s. f. — Partie de derrière du harnais. Voir Colière.

Coulieuve [kulyœ̨f F], s. f. — Couleuvre. Voir Colieuve.

Coulu [kulü F], s. m. — Tamis. Voir Colu.

Coumancemant [kumãsmã F], s. m. — Commencement. Voir Comancemant.

Coumanci [kumãsi F], v. tr. — Commencer. Voir Comancieu.

Coumandaⁱ [kumãdaⁱ F], v. tr. — Commander. Voir Comander.

Coumant [kumã F], adv. — Comment.

Coume [kum F], conj. — Comme. Voir Come.

Coūmḗdie [kumēdīy M, I], s. f. — Comédie.

Counād [kunā V], s. m. — Trayon.

Coūnat [kūna M, kūnǫ I, kūnǫ-kǫrnǫ P, kūna-kõna N, kǫna-kōna S, kunǫ V], s. m. — 1o Cornet. 2o Étui où le faucheur met la pierre à aiguiser V. Voir Bohé.

Coūnate [kūnat M, kūnǫt I, P, kūnat-kõnat N, kōnat S, kunǫt V], s. f. — 1o Petite corne. ~ de boquîn, c. de bouc (cornemuse). 2o Espèce de pomme de terre ayant la forme d’une petite corne. 3o Gâteau en forme de triangle fait du meilleur froment et d’œufs, que l’on confectionne pendant les jours gras. 4o Sorte de jeu de course (celui qui est attrapé est Coūne).

Coūnāye [kūnǟy.. M, I, P, kūnǟy-kõnǟy F], s. f. — 1o Coin d’un drap de lit ou d’une serviette. 2o Gâteau long. 3o Pièce, morceau, parcelle.

Coūne [kūn M, I, P, kōn-kūn F, kõn-kūn N, kōn S, kwan V], s. f. — 1o Corne. ~ de cèrf, ~ de gays’, chèvrefeuille, clématite (Retonféy). ~ de pawyon, antenne des insectes. ~ de boquîn, cornemuse. Quand-on minje lo diāle, on minje ausseu sè ~, quand on mange le diable, on mange aussi sa c. Cè li rèbèche i poū lè ~, cela lui rabat un peu la c. (l’orgueil). 2o Corne de berger. 3o Petites graines noires dans les haies, fleurissant blanc. 4o Espèce de pomme de terre. 5o Chausse-pied. Lés pārins èt mārḗnes béyont in cwane è zōs filiés ā novièl an, les parrains et les marraines donnent un ch. à leurs filleuls au nouvel an. 6o Vrille de la vigne.

Coūner [kūnēⁱ.. M, I, P, kōnaⁱ-kūnaⁱ F, kõnœ̄-kūnœ̨ N, kōnēⁱ.. S, V], v. tr. — 1o Blesser à coups de corne. 2o v. intr. Sonner de la corne. Eune bèle musique, an dīrînt qu’is coūnent dans dés sèbats, une belle musique, on dirait qu’ils cornent dans des sabots. ~ dans lè botḕye, boire à même le goulot. 3o Éprouver la sensation d’un bruit sourd et continu. Més-arayes me coūnent, mes oreilles me tintent. 4o Écorner.

Counète [kunęt F], v. tr. — Connaître. Voir Conahhe.

Couneulji [kunœ̨lji Vernéville], s. m. — Cornouiller. Voir Cogneuli.

Couniè [kuñę V], s. m. — Gâteau que l’on fait pour le nouvel an.

Counohhe, Counote [kunǫχ V, kunǫt F], v. tr. — Connaître. Voir Conahhe.

Coūp [kū M, I, P, kū-kō F, kū-kǫw N, kō-kǫw S, kō V], s. m. — Coup. I-n-aute ~, un autre c. (une autre fois). È ~ fāre, de suite.

Coupābeté [kupǟptēⁱ M], s. f. — Culpabilité.

Coupant [kupã gén. (kōpã V)], s. m. — Tranchant d’un couteau, etc.

Coupate [kupat M, kupǫt I], s. f. — Espèce de pomme.

Coupe [kup M, I, P, F, N], s. f. — Coupe de bois.

Coupe-chā [kup s̆ǟ.. M, I, P, N], s. m. — Hachoir.

Coupḗje [kupēs̆ M, I, N], s. m. — Paille hachée servant à la nourriture des chevaux.

Couper [kupēⁱ.. M, I, P, F, N, kōpę.. S, V], v. tr. — Couper.

Coūpèrlu [kūpęrlü M, I, kūpęrlü-kōᵘpęrlü N], s. m. — Espace d’une heure.

Coupèrnote [kupęrnǫt F], s. f. — Sommet d’un arbre. Voir Kèrpelate.

Coupèsse [kupęs M, I, P, N, kōpęs S, V], s. f. — Coupure, taillade. Èrbe de ~, espèce de sedum.

Coupète [kupęt F], s. f. — Cime d’un arbre.

Coupion [kupyõ F], s. m. — Récipient de l’ancienne lampe à huile. Voir Copion.

Coupon [kupõ M, I, P, kõpõ-kupõ N], s. m. — Tison ; reste d’une bûche dont une partie a été brûlée. ~ d’fu, tison du feu (garçon qui aime à faire des ouvrages qui conviennent plutôt aux femmes). Voir Nawé.

Coupote, voir Coupate.

Coūr [kūr M, I, P, kūr-kōᵘr N, kōr S, kwǫ V], s. m. — Cor de chasse, de berger.

Coūr [kūr M, I, P, kōᵘr-kūr N], s. m. — Cor au pied.

Coūr [kūr P], v. intr. — Courir. Voir Cori.

Coūrate [kūrat M, N], s. f. — Noisetier. Voir Coūre.

Courbate [kurbat M], s. f. — 1o Poignée recourbée du manche de la faux. 2o Branloir d’un soufflet de forge.

Courcayate [kurkayat S], s. f. — Caille. Voir Cancayate.

Coūrde [kūrt P], s. f. — Corde. Voir Coūde.

Courdouni [kurduni F], s. m. — Cordonnier. Voir Cordonieu.

Coūre [kūr-kūrat-kuryœ̨ M, kūr I, kuryę P, kudęryę F, kūr-kūri N, kōrǟy-kōrēy-kǫrœ̨-kǫrœ̨r S, kǫrēr V], s. m. et f. — 1o Coudrier, noisetier. 2o Branche de coudrier. Courḗje [kurēs̆ V], s. m. — Courage. Voir Corḗje.

Courèjous [kuręju V], adj. — Courageux. Voir Corèjous.

Couri [kuri F], v. intr. — Courir. Voir Cori.

Coūri, voir Coūre.

Couriate [kuryat S], s. f. — Petite courroie. Voir Coriate.

Couriate [kuryat M, kuryǫt I, P, kǫryat S], s. f. — Aveline de jardin.

Coūriāte [kūryāt Vernéville], s. f. — Personne qui aime à faire la causette.

Coūrīe [kūrī V], s. f. — Cuillerée. Voir Keuyerḕye.

Couriè [kuryę V], adj. — Coriace.

Courieu, voir Coūre.

Coūriès’ [kūryęs M, I, P, kōryęs S, kuryę V], adj. — 1o Flexible ; ductile. ’L ot couriè come ène hāt, il est flexible comme une hart. 2o Nerveux, actif, agile, dispos.

Courieu [kuryœ̨.. gén.], s. m. — Courrier.

Couriote [kuryǫt F, V], s. f. — Petite courroie. Voir Coriate.

Courjḗye, Courjīe [kurjēy, kurjī S, V], s. f. — Fouet. Voir Corjḕye.

Courmand [kurmã M, I], s. m. — 1o Branche ployée qui forme le bord supérieur d’un panier. 2o Baguette ajoutée à la faux d’un moissonneur.

Cournète [kurnęt M, I], s. f. — Cornette, bonnet que les Messines et les femmes de la banlieue de Metz portaient anciennement. Il avait la Passe ample et le fond pointu, légèrement relevé en corne. Il était blanc. Les bords en étaient garnis de fronces tuyautées, en tulle ou en dentelles, que l’on appelait mirlifiches. Le jour où une fille se mariait, on attachait à sa cornette une couronne d’immortelles, qui remplaçait la fleur d’oranger et avait la même signification. Voir Cornate.

Coūrni [kūrni M, I, P, kūrnĩ-kōᵘrnĩ N], n. pr. — Corny, vill. de l’arr. de Metz.

Couroner [kurǫnēⁱ.. S], v. tr. — Jeter des pierres par-dessus un arbre. Voir Coroner.

Courounaⁱ [kurunaⁱ F], v. tr. — Couronner. Voir Coroner.

Couroune [kurun F], s. f. — Couronne. Voir Corōne.

Coūrs [kūr M, I, P, F, kōᵘr-kūr N, kōr S, kōr V], s. m. — 1o Corps. ~ sint, c. saint (reliques). ’L è ètu rel’vé ~ sint, il a été relevé c. saint (on a exhumé ses reliques, il a été reconnu comme saint). Quand’ lo ~ at malḗde, l’èsprit n’ vā m’, quand le corps est malade, l’esprit ne va pas (en souffre). 2o Corsage sans bras pour enfant, auquel on attachait la culotte ; casaquin ; gilet de laine pour hommes.

Course [kurs M], s. f. — Épidémie.

Coūrsḗje [kūrsēs̆.. M, I, P, kōrsēs̆-kūrsēs̆ N, kōrsēs̆ S, V], s. m. — Corsage ; taille de femme.

Courti [kurti M, I], s. m. — 1o Jardin ; verger clos. 2o Habitation la plus commune consistant en une pauvre maison faite de torchis.

Couryīe [kuryī V], s. f. — Cuillerée. Voir Keuyerḕye.

Coūsat [kūza M, N], s. m. — Ouvrage que l’on est en train de coudre.

Coūse [kūs.. M, I, F, S, V, kǫws P, kūs-kōᵘs N], v. tr. — Coudre. Nas chams sont cosus d’ hhèdons, nos champs sont cousus de chardons (sont plein de ch.). Dés finèsses cosowes d’ neūr fi sus ’ne bianche ch’mînhhe, des finesses cousues de fil noir sur une chemise blanche (cousues de fil blanc). — Vol dés jōnes tot cosis sus note tāt, voici des oiseaux tout cousus (en grande quantité) sur notre toit. Quand-on coud è Nouwè, è Pāques èt co è lè Pan’kote, on sèt byin ç’ qu’il an cote, quand on coud à Noël, à Pâques et (encore) à la Pentecôte, on sait ce qu’il en coûte (on ne doit pas coudre à ces fêtes) V.

Cousène [kuzęn F], s. f. — Cousine. Voir Coseune.

Couserasse [kuzras S, kuzrǫs V], s. f. — Tailleuse. Voir Coserasse.

Cousḗre, voir Cousūre.

Couserosse, voir Couserasse.

Couseūse [kuzœ̄s M, I, P, F, N, kutyœr V], s. f. — Couturière.

Cousou [kuzu S, V], s. m. — Tailleur. Voir Cosou, Pèremanti.

Cousūre [kuzǖr.. M, I, P, N, kuzœ̄r S, kuzēr V], s. f. — Pièce de cuir qui relie le fléau au manche. Voir Hheupe.

Coussi [kusi F], v. tr. — Aplatir, écraser. Voir Cwèssieu.

Coussîn [kusĩ V], s. m. — Coussin. Voir Keussîn.

Coussote [kusǫt F], s. f. — Instrument de bois en forme de couteau, qui sert à broyer le chanvre pour la deuxième fois. Voir Brake, Brayu.

Coutance, Coutanje [kutãs-kutãs̆ N, P], s. f. — Coût. Voir Cotanje.

Coutche [kuts̆ V], s. m. — Champignon des champs.

Coūte [kūt M, I, P, F, kūt-kōᵘt N, kōt S, V], s. f. — Côte, os des parties latérales de la poitrine. ’L at come i loup, ’l è lés ~ an lonj, il est comme un loup, il a les côtes en long.

Coūte [kūt gén.], s. m. — Coutre de la charrue.

Coūte [kūt M, I, P, F, kōᵘt-kūt N, kōt S, V], s. f. — Côte, colline.

Couté [kutēⁱ M, I, F, N, kǫwtēⁱ P, kutēⁱ.. S, kutę V], s. m. — 1o Couteau. È foūhhe d’ fāre seurvi s’ ~, i n’y è pus qu’eune guèyeune, à force de faire servir son c., il n’y a plus qu’une gaîne. ’L è chinjeu s’ ~ po i-n-almeugne, il a changé son c. pour une lame (il a fait un mauvais échange). 2o Serpe à vendanger. 3o Silique des plantes crucifères.

Coutelāye [kutlǟy.. gén.], s. f. — Quantité de céréales sur pied que le moissonneur coupe d’un seul trait de faux ou de faucille. Ç’at i bwin fauchou, i fāt d’bones ~, c’est un bon faucheur, il fait de bonnes C.

Coutelerḕye [kutȩlrę̄y M, N, kutęlrę̄y I, P], s. f. — Coutellerie.

Couteli [kutli M, I, N], s. m. — Coutelier.

Couter [kutēⁱ.. M, I, P, N, akǫwtaⁱ F, akutēⁱ.. S], v. tr. — Écouter. Coute ç’ que j’ vās t’ dire, écoute ce que je vais te dire.

Coutètrèpāye [kutętrępǟy M], s. f. — Lézard. Voir Qwètrepāye.

Coūtiād [kūtyā I], s. m. — Qui habite la côte, la montagne. Se dit des habitants du Pays-Haut.

Coūtieu [kūtyœ̨.. M, I, P, kōᵘtyœ̨-kūtyœ̨ N], v. tr. — 1o Côtoyer. I haye an coūtiant come i boūgne, il marche en hésitant comme un borgne. 2o Suivre de près, ne pas perdre de vue.

Coutieure [kutyœr V], s. f. — Couturière. Voir Couseūse.

Coutīre [kutīr V], s. f. — Couture. Voir Keutūre.

Coutrates, Coutrotes [kutrat M, N, S, kutrǫt I, P, V], s. f. pl. — Langes ; couverture d’enfant.

Coutūre [kutǖr.. M, I, N, kowtǖr-kǫwtœ̨r P, kutœ̨r F, kutīr-kutǖr S, kutīr V], s. f. — Couture. Voir Keutūre.

Couturiḗre [kuturyēr Metz], s. f. — Machine à coudre.

Couturiḗre [kutüryēr M, I], s. f. — Courtilière.

Couvaⁱ [kuvaⁱ F], v. tr. — Couver. Voir Cover.

Couvāye [kuvāy F], s. f. — Couvée. Voir Covāye. Couvèrchu [kuvęrs̆u F], s. m. — Voile blanc que portaient les veuves. Voir Cruché.

Couvèrke, Couvèrte [kuvęrk S, kuvęrt F, S, V], s. f. — Couverture. Voir Covḗte.

Couvis’ [kuvis F], adj. — Couvi. Voir Covis’.

Couvot [kuvǫ F], s. m. — Chaufferette. Voir Covat.

Couvrḗr [kuvrēr V], s. m. — Couvreur. Voir Covrou.

Couvrète [kuvręt F], s. f. — Couveuse. Voir Covrasse.

Couvri [kuvri F, S], v. tr. — Couvrir. Voir Covri.

Couvrosse [kuvrǫs F], s. f. — Couveuse. Voir Covrasse.

Couvrow [kuvrǫw F], s. m. — Couvreur. Voir Covrou.

Couyer, Couyi [kuye V, kuyi S], v. tr. — Cueillir. Voir Keuyeu.

Couyère [kuyęr P], s. f. — Partie de derrière du harnais. Voir Colière.

Couyerīe [kuyrī V], s. f. — Cuillerée. Voir Keuyerḕye.

Couyeūve [kuyœ̄f F], s. f. — Couleuvre. Voir Colieuve.

Couyīe [kuyī V], s. f. — Cuiller. Voir Keuyḗr’.

Couyi, voir Couyer.

Couyon [kuyõ gén.], s. m. — 1o Couillon ; homme mou, sans énergie. 2o Timide, craintif, honteux, lâche. ’L at ~ come lè lūne, il est l. comme la lune.

Couyonāde [kuyǫnǟt.. gén.], s. f. — Gausserie, plaisanterie, bouffonerie, chose qui fait tourner qqn. en ridicule.

Couyoner [kuyǫnēⁱ.. gén.], v. tr. et intr. — 1o Caponner. 2o Plaisanter sur un insuccès, ridiculiser.

Covant [kǫvant M, I, P, N], s. m. — Couvent.

Covat [kǫva M, N, S, kǫvǫ I, P, V, kuva F], s. m. — Chaufferette. C’était un récipient de cuivre dans lequel on mettait de la braise ardente. Par-dessus on plaçait une espèce de boîte carrée ou ronde, fermée en haut par des barres de bois, sur lesquelles on posait les pieds.

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Covau [kǫvō M, I, P, N], s. m. — Écouvillon, balai, paquet de chiffons au bout d’une perche, qui sert à retirer la braise du four.

Covāye [kǫvǟy.. M, N, S, kǫvāy I, P, V, kuvāy F], s. f. — Couvée.

Cove-çandes [kof sãt M, N], s. m. — Homme s’occupant des affaires qui regardent les femmes.

Covḗje [kǫvēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Incubation.

Cover [kǫvēⁱ.. gén. (kuvaⁱ F)], v. tr. — 1o Couver. ’L è cové, il a couvé (il est resté trop longtemps quelque part). ~ eune malèdḕye d’ nieuf mwins, c. une maladie de neuf mois (être enceinte).

Covḗte [kǫvēt M, I, P, N, kuvęrt F, kuvęrk-kuvęrt S, kuvęrt V], s. f. — 1o Couverture. Éte è ~, être à couvert. S’ mate è ~, se mettre à couvert. 2o Couvercle. I n’y è pwint d’ si vieus t’pîn que n’ treuveusse sè ~, il n’y a pas de si vieux pot qui ne trouve son c. (une vieille fille peut encore trouver à se marier).

Coveū [kǫvœ̄ S], adj. — Couvi. Voir Covis’.

Covîn [kǫvĩ.. gén. (kuvẽ F, kǫvõ V)], s. m. — Couvain.

Covis’ [kǫvis M, I, P, kuvis F, kǫvœ̄ S], adj. — Couvi. Se dit d’un œuf à demi-couvé ou gâté. Covon, voir Covîn.

Covot, voir Covat.

Covote [kǫvǫt V], s. f. — Écouvette.

Covote (è lè) [kǫvǫt V], loc. adv. — Se dit de qqn. qui est à croupetons. Glissier è lè ~, glisser de la manière suivante : Un gamin s’accroupit, un deuxième prend un élan et, en glissant, saisit le premier par les mains, puis tourne avec lui sur la glace.

Covotè [kǫvǫtę V], v. tr. — Balayer avec l’écouvette.

Covrasse [kǫvras M, N, S, kǫvrǫs I, P, V, kuvręt-kuvrǫs F], s. f. — 1o Poule couveuse. Maline come eune ~, méchante comme une c. (prête à vous sauter à la figure). 2o Constellation des Pléïades. 3o Pomme de pin. 4o Intérieur de la colchique S. 5o Agaric.

Covri [kǫvri M, I, P, N, kuvri F, S], v. tr. — Couvrir.

Covrosse, voir Covrasse.

Covrou [kǫvru.. M, I, P, N, kuvrǫw F, kuvrœ̄r S, kuvrēr V], s. m. — Couvreur.

Cowchè [kǫws̆ę P, kǫws̆i F], v. tr. — Coucher. Voir Coucheu.

Cowe-salāde [kǫw salāt I, P], s. m. — Sorte de panier où l’on met la salade pour la secouer. Voir Cawe-salāde.

Cowse [kǫws P], v. tr. — Coudre. Voir Coūse.

Cowté [kǫwtēⁱ P], s. m. — Couteau. Voir Couté.

Cowteure, Cowtūre [kǫwtœ̨r-kǫwtǖr P], s. f. — Couture. Voir Coutūre.

Coyād [kǫyǟ M, N, kǫyā I, P], s. m. — 1o Pièce de charpente qui relie les deux jumelles du pressoir à bascule. 2o Pièce de bois servant à charger d’autres pièces. On entend aussi Coyārd.

Coyāte [kǫyǟt M, kǫyāt I], s. f. — Vin de mauvaise qualité. J’ f’rans d’ lè ~ l’ènāye ceu, nous ferons du mauvais vin cette année.

Coye [kǫy V], s. f. — Morceau. Voir Caye.

Cōyemant [kōymã M], adv. — En secret.

Coyeni [kǫyni M, I], n. pr. — Colligny, vill. de l’arr. de Metz.

Coyè [kǫyę I, P], v. tr. — Secouer. Voir Cayeu.

Coyi [kǫyi F], v. tr. — Toucher, atteindre en visant. S’emploie surtout au jeu de billes. Ète è coyie, elle est touchée (la bille).

Cōzā [kōzǟ M, N, kōzā I, P], s. m. — Colza.

Crā [krā-krāᵒ S, krā V], s. m. — Corbeau. ’L at nōr come i ~, il est noir comme un c. Lés ~ d’Lagātche, les c. de Lagarde, vill. de l’arr. de Château-Salins (sobriquet). Lés ~ èront bintōt sè piè, les c. auront bientôt sa peau (il mourra bientôt). Lés ~ n’ font pwint d’mohhats, les c. ne font point de moineaux. Se dit des enfants qui sont forts comme leurs parents S. — I s’èrdrosse come i ~ sis în poton d’motons, il se dresse comme un c. sur un pot de lait caillé (il est très fier V).

Crābosse [krǟbǫs M, N], s. f. — Tête (terme de mépris). T’ èrés sus lè ~, tu auras sur la tête (des coups).

Crabouyi, voir Craboyeu.

Crachance, voir Crahhance.

Crachat [kras̆a-kras̆õ M, krǫs̆ǫ-krǫs̆õ I, P, krǫs̆ǫ F, V, krǫs̆a S], s. m. — Croc, crochet.

Crachate [kräs̆at M, N, S, kras̆ǫt I, P, F, V], s. f. — Crachat, salive.

Crāchate [krās̆at S, krās̆ǫ V], s. f. — Grenouille verte. I s’ tyint è cripoton come ène crāchote, il se tient accroupi come ène crāchote, il se tient accroupi comme une grenouille V.

Crache, voir Crahhe.

Crāche [krās̆ V], s. f. — Trognon. I ~ d’jote, un trognon de chou. Cracheu [kras̆œ̨.. gén.], v. tr. — Cracher. Crache dans l’ār, cè t’ recheūrè sus l’néz, crache dans l’air, cela te retombera sur le nez. Se dit de qqn. qui tombe dans le piège qu’il a dressé.

Cracheter [kras̆tēⁱ.. M, N, krǫs̆tę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Faire du crochet.

Crachetou [kras̆tu M, N], s. m. — Chiffonnier.

Crachi, voir Crahhe.

Crachieu, voir Crahhieu.

Crachon, voir Crachat.

Crachote, Crāchote, voir Crachate, Crāchate.

Crachu [kras̆ü M, N, krǫs̆ü I, P], adj. — Crochu ; tordu, courbé. V’ èveūz lés deūys ~, veus v’ f’reūz mate an kḗje, vous avez les doigts crochus, vous vous ferez mettre en cage (vous êtes un voleur).

Crafaye, Crafèye [krafay M, N, krǫfǫy I, krǫfę̄y-krǫfǫy P, krafęy-krafī F, krafay-krafāᵒy S, krǫfōy V], s. f. — 1o Coque, coquille, écale. Lés hhalats sont bwins l’ènāye lè, an weunent lés keuhhes au trèvés des ~, les noix sont bonnes cette année, on voit les cuisses (les côtes de l’amande) au travers des coquilles.

Cocot’ codāk !
Lés ziés ç’ot pou lo māte,
Lés crafayes ç’ot pou lè mātrosse.
Cocot’ codāk !

les œufs sont pour le maître, les coquilles sont pour la maîtresse (jeu de mots) V. 2o Cosse, pelure S, V.

Crafiād [krafyǟ.. S, krǫfyā V], s. m. — Flâneur ; ouvrier qui travaille mal.

Crafiat [krafya M], s. m. — Croc en fer.

Crafiate [krafyat M], n. pr. — Sobriquet donné aux habitants de Maleroy, arr. de Metz.

Crafīe, voir Crafaye.

Crafieu [krafyœ̨.. M, N, F, S, krǫfyę.. I, P], v. tr. — 1o Enlever la coquille, l’écaille. 2o v. intr. — Flâner, traîner, mal travailler S, V.

Crafyi [krafyi S, krǫfye V], adj. — Broyé.

Crahèle [kraγęl S], s. f. — Petite prune sauvage. Voir Crèhèle.

Crahhance [kraχãs.. M, N, S, krǫχãs I, P, V], s. f. — Croissance.

Crahhe, Crahhi [kraχ M, N, krǫχ I, P, kras̆i F, kraχ-kraχi S, krǫχi V], v. intr. — Croître. Mauvāse èrbe crat v’lanti, mauvaise herbe croît volontiers. An dīrînt qu’ l’èrjant li crat dans lè male, on dirait que l’argent lui croît dans la poche (tellement il en gagne). Cè li crat dans lè boche come lés bolates au cul d'eune gays’, cela lui croît dans la bouche comme les crottes au c… d’une chèvre (il a la parole facile).

Crāhhe [krāχ V], s. f. — Trognon. On brḗle lés ~ dés jotes èprès l’ivḗr’, on brûle les trognons des choux après l’hiver.

Crahheuyemant [kraχœ̨ymã M, N], s. m. — 1o Craquement. 2o Broiement.

Crahhiat, Creuhhiat, Creuhhegnat [kraχya-krœ̨χya-krœ̨χña.. M, N, krœ̨χñǫ-krœ̨χyǫ I, P, krǫχya.. S], s. m. — 1o Cartilage. ’L è chu sus l’ néz, i s’è brayeu l’ ~, il est tombé sur le nez, il s’est cassé le cartilage. 2o Os dont on peu facilement tirer le jus quand il est cuit. Voir Creuhhant, Creuhhiat.

Crahhieu [kraχyœ̨.. M, N, krǫχyę.. I, P, S, V], v. tr. — Croquer ; avaler goulûment.

Crāhote [krāγǫt V], s. f. — Raie des cheveux. Voir Crāye, Grāye.

Crālāye [krǟlǟy.. M, I, P, N, krœlāy F], s. f. — Grande averse, trombe d’eau. ’L è chu eune ~ è tortot brayeu, il est tombé une averse à tout broyer. ’L è fāt cheūr eune ~ de hal’rasses, il a fait tomber une pluie de prunes (en secouant l’arbre).

Cralu [kralü M, N, krǫlü I, P (ękrǫlü Rombas). krǫlœ̄r S, krōlēr V], s. m. — Endroit marécageux ; fondrière ; bourbier.

Crāmat [krǟma S], s. m. — Crachat épais.

Cramau [kramō F], s. m. — Crémaillère. Voir Crèmau.

Cramèle [kramęl M, N, kramēl.. S, krǫmēl V], s. f. — Meurtrissureu, blessure ; cicatrice.

Cramerosse [kramrǫs F], s. m. — Écumoire. Voir Keumerasse.

Crampād [krãpǟ.. gén.], s. m. — Qui a la crampe. Se dit des hommes et des bêtes. Voir Crîmpād.

Crampe, voir Crampīre, Cranke.

Crampè [krãpę.. S], v. intr. — Renoncer à un travail par lassitude.

Crampîn [krãpĩ.. M, I, P, N, klãpẽ F], s. m. — Qui a la crampe dans les jambes ; boiteux.

Crampīre [krãpīr M, I, P, N, krãp F], adj. — Personne d’une importunité tenace.

Crampon [krãpõ Fleury], s. m. — Gâche, outil de maçon.

Crampounaⁱ (so), voir Crampoyeu.

Crampoyes [krãpǫy M, I, P, N], s. f. pl. — Doigts ; griffes. voir Grampoye.

Crampoyeu (so) [krãpǫyœ̨.. M, I, P, krãpunaⁱ F], v. pron. — Se cramponner.

Cran [krã M, I, P, F, N], s. m. — 1o Cran. 2o Rang. ’L at d’ nate ~, il est de notre rang. 3o Fente. J’ā rwātieu pè l’ ~ d’ l’euhh, j’ai regardé par la fente de la porte. 4o Portion de forêt à exploiter et à façonner, dans une coupe, pour chaque bûcheron.

Crance (è) [krãs M, I, P], loc. adv. — À crédit.

Cranche [krãs̆ Verny], s. f. — Vrille des plantes. Voir Crankeuye.

Crāne [krǟn.. gén.], adj. — Fier, hautain. I fāt s’ ~, il est fier.

Cranke [krãk M, I], s. f. — Crampe.

Cranker, voir Cranter.

Cranker [krãkēⁱ.. M, I], v. intr. — Bouger.

Crankeuye [krãkœ̨y M], s. f. — Vrille de la vigne.

Crankler [krãklēⁱ.. M, I, P, N, krãtlaⁱ F], v. tr. — Faire des crans, des entailles, échancrer.

Cranklūre [krãklǖr.. M, I, P, N, krãtlǖr F], s. f. — Entaille, échancrure.

Cranti, voir Cranter.

Cranter [krãtēⁱ.. gén. (krãtēⁱ-krãpēⁱ.. S)], v. intr. — 1o Renoncer à un travail par lassitude, par dégoût ; n’avoir pas le courage de l’achever. T’és cranté lè d’sus, sus i pias bout anlè, tu t’es arrêté là-dessus, tu as laissé un petit bout de travail comme cela sans achever ? 2o Renoncer. I n’ fāt m’ ~ sis lo vîn, il ne faut pas renoncer à boire du vin (il faut en boire beaucoup). — Part. pass. : Fatigué, éreinté. On entend aussi Cranker, Cranti. Voir Crampè.

Crantler, voir Crankler.

Crantlūre, voir Cranklūre.

Crapād [krapā S], s. m. — Crapaud. Voir Crèpaud.

Crape [krap M, N, S, krǫp I, P, V], s. f. — Crèche, mangeoire, auge. Voir Croche.

Crape [krap S], s. f. — 1o Croûte qui se forme sur la tête des nouveaux-nés. 2o Pou des oiseaux.

Crāpi [krāpi S, V], adj. — Ridé ; à moitié fané. Se dit surtout des fleurs, des pommes.

Crapîn-crapant [krapĩ-krapã M, N], loc. adv. — Clopin-clopant.

Crapsè [krapsę.. S, V], v. intr. — Mourir. Voir Crèpsi. Craquant [krakã M, krǫkã I, P, F, S, V], s. m. — Cartilage. Voir Crahhiat.

Craquer [krakēⁱ.. M, F, krǫkę.. I, P, N, S, V], v. tr. — Croquer, manger.

Craquerḕye [krakrę̄y M, N], s. f. — Craque, mensonge.

Craqueuhhe [krakœ̨χ M, N], s. m. — Monstre fabuleux.

Craqueuyemant [krakœ̨ymã M, N], s. m. — 1o Action de craquer. 2o Roucoulement M.

Craqueuyeu [krak(œ̨)yœ̨ M, krak(ę)yę I, P], v. intr. — Caqueter ; croasser.

Crāre [krār V], v. tr. — Croire. Voir Creūre.

Crasse [kras M, N, krǫs I, P, F, S, V], s. f. — 1o Crosse, béquille. I haye èva dés ~ ou vā è ~, il marche avec des béquilles. Voir Ècrasse. 2o Croix. 3o Perche fourchue qui sert à supporter à supporter les branches d’un arbre chargé de fruits. 4o Perche que l’on suspend sous le toit et sur laquelle on met sécher les haricots.

Crasser [krasēⁱ M], v. tr. — Étançonner.

Crassète [krasęt M, N], s. f. — Espèce de pomme.

Crassieu [krasyœ̨ M, krǫsyę I, P], v. tr. — 1o Appuyer. 2o Mettre des crosses sous les branches d’un arbre pour les empêcher de se casser.

Crassous [krasu F], adj. — Crasseux. Voir Crèssous.

Cratau [kratō M, N, krǫtō I, P], s. m. — 1o Croûton, entamure de pain. 2o Chanteau de pain bénit qui le bedeau apporte à une famille pour l’avertir que son tour d’offrir le pain bénit arrivera le dimanche suivant. Bèyeu l’ ~, signifie que c’est au tour de qqn. de faire qqch., par ex., à une noce, on donne le C. au plus vieux garçon de la noce.

Crate [krat M, N, S, krǫt I, V, krǫp-krǫt P, krēt F], s. f. — 1o Crête du coq. 2o Amarante rhinante.

Crate [krat M, N, krǫt I, P, F, S, V], s. f. — Boue ; crotte. Cè li vyint come lè ~ au cul d’eune gays’, ça lui vient comme les c. au c… d’une chèvre (il a la parole facile, il parle avec volubilité).

Crater [kratēⁱ.. M, N, krǫtę.. I, P, F, S], v. tr. — Crotter, salir. Voir Mḗde.

Crāti [krǟti.. M, I, P, N], adj. — Desséché, grillé par le soleil ; ridé ; mal venu, chétif. Se dit surtout du blé. L’ènāye ceū, lés biés sont ~, cette année, les blés sont desséchés. Si j’ateūs auss’ ~ qu’ teu, si j’étais aussi mal venu qui toi.

Craton [kratõ M, N, krǫtõ I, P, krutyõ F, krǫtõ-krǫstyõ S, krǫs̆tyõ-krǫtyõ V], s. m. — Croûton. Voir Crotat.

Craulād [krōlǟ M, krōlā P], s. m. — Sobriquet donné aux habitants de Norroy-le-Veneur, arr. de Metz.

Crāve [krāf F], s. f. — Coquille de noix, de noisette. Voir Paloūhhe.

Craver [kravēⁱ.. M, N, S, krǫvę.. I, P, V (krœ̨vyę Woippy, krœ̨vaⁱ F)], v. intr. — Crever. ~ au rīre, rire à gorge déployée. Vaut mieus ~ an brāve kompègnīe que d’ meuri tot seūl, vaut mieux c. en brave compagnie que de mourir tout seul. Voir Pater. Lés cravès d’ fim d’ Chèté-Salîns, les crevés de faim de Château-Salins (sobriquet) S.

Cravèsse [kravęs S], s. f. — Crevasse. Voir Crevèsse.

Crawāye [krawǟy-krǫwāy M, N, krǫwāy I, P, kruwāy S], s. f. — 1o Corvée, par extension, démarche inutile. Fāre eune ~, faire une corvée, se donner un mal inutile. 2o Bêtise, sottise. N’alanr meu n’ brouyeus ni fāre eune ~, n’allons pas nous embrouiller ni faire une corvée inutile. Crāwe [krāw-krǫw M, N, krǫw I, P], s. f. — 1o Terre calcaire légère, terrain sec, de peu de valeur. 2o Verger ; terrain cultivé, clos par une haie du côté du chemin.

Crawé [krawēⁱ-krǫwēⁱ M], s. m. — Croc à fumier.

Crawi [krawi-krǫwi M, N, krǫwi I], adj. — Qui n’est pas cuit.

Crawion [krawyõ-krǫwyõ M, krǫwyõ I, P, krawyõ S], s. m. — 1o Sillon de peu d’étendue. 2o Petit champ.

Crawīre [krawīr-krǫwīr M, N, krǫwīr I, P], s. f. — Pie-grièche.

Crawou [krawu-krǫwu M, krǫwu I], s. m. — Gruau ; son.

Crāye [krāy V], s. f. — Craie. Voir Creūye.

Crāye [krǟy.. M, N, S, krāy I, P, F], s. f. — 1o Raie dans les cheveux. 2o Crevasse ; écorchure. Voir Crāhote, Grāye.

Crāyeu [krǟyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Faire des rues, des marques sur un corps, sur un objet quelconque.

Crāyeu [krāyœ̨, -ye V, krāyi S], v. tr. — Ouvrir de grands yeux. ~ dés yés come ène lantiène, ouvrir des yeux aussi grands qu’une lanterne V. Voir Rāyeu.

Crāyèsse [krǟyęs.. M, I, P, N, S], s. f. — 1o Trace, trait, raie que laisse un objet frottant sur un corps. An-z-ant tringneu eune pīrche an lè sante, an-z-y weunent lè ~, on a traîné une perche dans le sentier, on y voit la trace. 2o Petite fente, crevasse. Lo jau pèsse au trèvés d' lè ~, le coq passe à travers la petite fente.

Crāyon [krāyõ V], s. m. — Tête de chou mal venu. I ~ d’ jote, une tête de chou mal venu.

Crebau [krȩbō M, I, P, N, karbō F], s. m. — Corbeau. Voir Crā.

Crebiat [krȩbya M, N, krębyǫ I], s. m. — Tourbillon de poussière.

Crebiate [krȩbyat M, N, krębyǫt I, P], s. f. — 1o Serpette de vigneron. 2o Couteau à pain.

Crebieu, Crebīre [krȩbyœ̨-krȩbīr.. M, I, P], v. tr. — Troubler, déranger, renverser. — Part. pass. : Se dit surtout d’un champ de blé où, après une pluie ou un orage, les épis sont tombés dans tous les sens. Voir Ancrebieu.

Crebieune, Crebieusse [krȩbyœ̨n-krȩbyœ̨s M, N], interj. — (Sa)crebleu. Sorte de juron.

Crebiot, Crebiote, voir Crebiat, Crebiate.

Crebiūre [krȩbyǖr M, I, N], s. f. — Criblure.

Crèche [kręs̆ S, V], s. f. — Crasse. Voir Crèssîn.

Crèchous [kręs̆u S, V], adj. — Crasseux.

Crècote [krękǫt I, P], s. f. — Petite cruche. Voir Creukate.

Crḗdance [krēdãs M, I, P, F, N, S], s. f. — Crédence, buffet à dressoir ; commode.

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Crèfiote [kręfyǫt I, P], n. pr. — Sobriquet des habitants de Rosselange, arr. de Thionville.

Créftou [kreftu V], s. m. — Couvreur. Voir Covrou. Crègne [kręñ M, I, P, N], s. f. — 1o Réunion de femmes qui passent ensemble la veillée en filant, tricotant, racontant des histoires, en Dāyant. Voir Dāyeu. 2o L’endroit où l’on se réunissait. Voir Pale.

Crègnḗje [kręñēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Crinière, chevelure.

Crègnḕye [kręñę̄y M, I, P, N], s. f. — Crinière.

Crègnerasse, Crègnerosse [kręñras M, N, kręñrǫs I, P], s. f. — Celle qui est à la Crègne. Voir Palerasse.

Crègnous, Crègnoūse [kręñu-kręñūs M, I, N], s. m. et f. — Qui établit une Crègne dans son logis ; qui compose la Crègne.

Crèhèle [kręγęl M, I, P, N, kraγęl S], s. f. — Petite prune sauvage qui pousse dans les broussailles, elle est plus grosse que la prunelle et elle est sucrée.

Créhīe [kreγī V], s. f. — Carrefour. Voir Cruhiḗje.

Créhie [kreγye, -yœ V], v. tr. — Croiser. Voir Crūhieu.

Créhin-créhot [krehẽ-krehǫ V], loc. adv. — En tous sens.

Créhote [kreγǫt V], s. f. — Abécédaire. Voir Cruhate.

Crèke [kręk I, P, krek V], s. f. — Cruche. Voir Creuke.

Crèkegnon [krękñõ I, P], s. m. — Petite cruche à huile. Voir Creukegnon.

Crékelîn [kreklĩ V], s. m. — Cruchon. Voir Creukegnon.

Crèmā, voir Crèmau.

Crèmau, Crèmāye [kręmō (kręmǟy Failly) M, I, N, kręmō-kręmõ (kręmǫn Rozérieulles) P, kramō F, kręmā-kręmāᵒ-kręmę.. S, kręmę V], s. m. — 1o Crémaillère du foyer. Neur come i ~, noir comme une c. 2o Lampe à crémaillère dont on se servait aux veillées. Voir Heurchat.

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Crème [kręm M, N], s. f. — Petite table étroite où l’on met le linge que l’on lave pour le frapper avec le battoir.

Crèmè, voir Crèmau. Crḗme [krēm P, N, S, V], s. f. — Crème. Voir Crimme.

Crèmè [krēmę.. I, P, N, S, V], v. tr. — Écrémer. Voir Crimmer.

Crèmerosse [kręmrǫs P], s. f. — Écumoire. Voir Keumerasse.

Cremesat [krȩmza M, N, kręmzǫ I, P], s. m. — 1o Lampe à crémaillère. Voir Crèmau. 2o Paquet de chiffons en tiretaine qu’on allumait et qu’on fourrait par dessous la porte ou autrement dans la chambre où se tenait la veillée. En percevant cette odeur, les femmes croyaient que leurs vêtements brûlaient par la chaufferette et s’effrayaient. Voir Keumehhat.

Crèmesat [kręmza Sorbey], s. m. — Pot de lait caillé.

Crḗme-trouwande [krēm truwãt P, N], s. f. — Chevalet qui sert à charpenter.

Crèmiate, Crèmiote [kręmyat M, kręmyǫt I, P], s. f. — Espèce de crochet supplémentaire qui s’adapte au Crèmau.

Crèmon, Crèmone, voir Crèmau.

Crépaud [krępō M, I, P, N, krapā.. S, krapō F, V], s. m. — 1o Crapaud. ’L at chèrjeu de m’neūye come i ~ d’ pieumes, il est chargé d’argent comme un c. de plumes (il n’est pas riche). — Vīf come i crapād d’ piomb, vif comme un c. de plomb (très lent) S. Quand-on héche quéquînk crapaud, ’l ot trās jonḗyes sans crohhe, quand on appelle qqn. c., il est trois jours sans grandir (superstition) V. 2o Tumeur.

Crèpaude [krępōt M, I, P, N], s. f. — Fille de mauvaise vie.

Crèpauderḕye [krępōdrę̄y M, I, N], s. f. — Marmaille.

Crèpau-volant [krępō vǫlã M, I, P, N, krapā vǫlã S], s. m. — Chauve-souris. Voir Bat-volant, Chaute-seuris.

Crèpauyou [krępōyu M, N], adj. — Raboteux, noueux.

Crepé [krȩpēⁱ M, N, krępēⁱ I, P], s. m. — 1o Crêpe, espèce d’omelette à l’huile ou au beurre dans laquelle on mêle des œufs et de la farine délayée. 2o Pâte liquide composée de farine, eau, lait, jaunes d’œufs, avec addition de sel ou de sucre, que l’on fait frire en couche légère dans la poêle.

Crepi [krȩpi M, N, krępi I, P], s. m. — Crépi.

Crèpîn (sint) [krępĩ M, I], n. pr. — Saint Crépin. Minjeu s’ ~, manger son St.-C. (se ruiner).

Crèpsi [krępsi M, I, P, N, krapsēⁱ.. S], v. intr. — Mourir, crever (terme de mépris).

Crèpule [krępül M, I, P, N], s. f. — Crapule.

Crḗs [krē V], s. f. — Croix. Voir Crus.

Crèssat [kręsa M], s. m. — Sorte de lampe en fer.

Crèssate [kręsat M, N, S, kręsǫt I, P], s. f. — Mortier desséché, crépi.

Crèsse [kręs gén.], s. f. — Crasse, saleté ; avarice. V’ateūz lè ~ tot pūre, vous êtes la c. toute pure (vous êtes excessivement avare).

Crèssèle [kręsęl-kręsēl S, kręsēl V], s. f. — Grande quantité. ~ de boūs, grande quantité de bois.

Crèssîn [kręsĩ.. M, I, P, N], s. m. — Scorie, mâchefer.

Crèssote, voir Crèssate.

Crèssous [kręsu.. gén. (krasu F)], adj. — Crasseux, avare.

Crèsu [kręzü M], s. m. — Sorte de lampe.

Cretelé [krȩtlēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Ridé.

Crḗtié [krētye V], s. m. — Qui fait des croix tombales.

Crètique [krętik M], adj. — Critique.

Crètiquou [krętiku M], s. m. — Critiqueur, censeur. Cretūre [krȩtǖr.. M, N, krętǖr I, P], s. f. — 1o Créature. Manre ~, méchante c. 2o Corps malingre. 3o Carcasse. I n’è qu’ lè ~, il n’a que la c. (il est très maigre). J’ li fianqu’rā sus lè ~, si ’l è ca l’ maleūr d’ broncheu, je lui en flanquerai sur la c., s’il a encore le malheur de broncher.

Cretyin [krȩtyẽ M, krętyẽ I, P, N], s. m. — Chrétien. I duhh ~, un dur c. (un homme au cœur dur).

Creucate [krœ̨kat M, N, krękǫt I, P, krikat S], s. f. — Petite cruche. Voir aussi la planche représentant la Crḗdance.

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Creuchant, voir Creuhhant.

Creuchegnat, voir Crahhiat.

Creuchelate [krœ̨s̆lat M], s. f. — Espèce de prune. Voir Creuhhelate.

Crēuche-nujate [krœ̄s̆ nüjat M, N, krœ̄s̆ nüjǫt I, P], s. f. — Casse-noisette. Voir Creūhhe-nuhate.

Creuchiat [krœ̨s̆ya M, N], s. m. — Cartilage. Voir Crahhiat.

Creuchieu, voir Creuhhieu.

Creuchion, voir Creuhhion.

Creuchon, voir Creuhhon.

Creuhhegnat [krœ̨χña.. M, N, krœ̨χñǫ I, P], s. m. — Cartilage. Voir Crahhiat.

Creuhate [krœγat S], s. f. — Petite croix. Voir Cruhate.

Creuhhelate, Creuhhelote [krœ̨χlat M, krœ̨χlǫt I, P], s. f. — Espèce de petite prune noire. Voir Crèhèle.

Creuhhant [krœ̨χã S, krǫχã V], s. m. — Cartilage. Voir Crahhiat.

Creuhhant [krœ̨χã S, krǫχã V], adj. — Croissant, en pleine vigueur.

Creuhhate [krœ̨χat M], s. f. — Parisette, genre de liliacées.

Creūhhe-hhalat [krœ̄χ χala M], s. m. — Casse-noix (oiseau qui se nourrit de noix).

Creuhhèle [krœ̨χęl N], s. f. — Prune rouge précoce.

Creuhhiat [krœ̨χya M, krœ̨χyǫ I, P], s. m. — Cartilage. Voir Crahhiat, Creuhhant.

Creuhhieu [krœ̨χyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Croquer ; avaler bruyamment. È qwè cè seurv d’awer dés hhalats è ~ si an-n-ont pus d’ dants, à quoi cela sert d’avoir des noix à croquer quand on n'a plus de dents ? (à quoi sert la richesse si on ne peut en jouir ?). 2o Écraser. J’ to creuhheuy’reūs come i vḗhh, je t’écraserais comme un ver (menace).

Creuhhion [krœ̨χyõ.. M, I, P, N], s. m. — Os tendre, facile à croquer, dont on peut facilement tirer le jus quand il est bien cuit. Voir Crahhiat.

Creuhhion [krœ̨χyõ M], s. m. — Sorte de grosse mouche noire.

Creuhhiot, voir Creuhhiat.

Creuhhioūle [krœ̨χyūl M, I], s. f. — Glande.

Creuhhon [krœ̨χõ M, I, P, N, krœ̨sõ S, kęrsõ V], s. m. — Cresson.

Creūhi [krœ̄γi S], v. tr. — Croiser. Voir Crūhieu.

Creūhīe [krœ̄γī(y) S], s. f. — Carrefour. Voir Crūhiḕye.

Creujate [krœ̨jat S], s. f. — Petite croix. Voir Cruhate.

Creūji [krœ̄ji S], v. intr. — Croiser. Voir Crūhieu. Creuke [krœ̨k M, N, kręk I, P, krœ̄k S, krek V], s. f. — Cruche. Voir la planche représentant la Crḗdance.

Creukegnon [krœ̨kñõ M, krękñõ I, P], s. m. — Cruchon, petite cruche à huile, vin. Voir Créklîn.

Creulāye [krœ̨lāy F], s. f. — Grande averse. Voir Crālāye.

Creupeultyin [krœ̨pœ̨ltyẽ Aboncourt], s. m. — Crêpe.

Creupion [krœ̨pyõ M, N], s. m. — Croupion.

Creupson (an) [krœ̨psõ M, I, P, N, S, krupsõ F], loc. adv. — À croupetons, accroupi, recroquevillé en peloton. Voir Creupsote, Cripoton.

Creupsote (è lè) [krœ̨psǫt P, krupsǫt F], loc. adv. — À croupetons. Voir Creupson.

Creūre [krœ̄r.. M, I, P, F, N, krōr S, krār V], v. tr. — Croire.

Creus [krœ̨ S], s. m. — Croix. Voir Crus.

Creus’ [krœ̨s M, I, N, krǖ-krīs S, kriye V], adj. — 1o Creux. Lo toné seune lo ~, le tonneau sonne le c. 2o À jeun. 3o S. m. Cavité, petit trou. 4o Fossette. ~ d’ lè jāwe, f. de la joue, du menton. 5o Aisselle. ~ don brès (bras). 6o Estomac, poumon. Éwḗr’ i bwin ~, avoir une bonne poitrine. Se dit des enfants qui crient bien en venant au monde. 7° Eau profonde.

Creūser [krœ̄zēⁱ.. M, I, P, N, krǖzēⁱ-krīzę.. S, kriyezę V], v. tr. — Creuser.

Creusson [krœ̨sõ S], s. m. — Cresson. Voir Creuhhon.

Creūsūre [krœ̄zǖr M], s. f. — Copeau de sabotier.

Creūye [krœ̄y M, I, P, N, krōy-krūy F, krōy S, krāy V], s. f. — 1o Craie. Roje ~, pierre rouge, sanguine ; vahhe ~, sinople. 2o Velouté dont sont couverts les fruits.

Creūyeu [krœ̄yœ̨.. M, I, P, N, krōyi-krūyi F, krōyi S, krāye, -yœ V], v. tr. — 1o Faire des traits, des marques avec de la craie ou avec un crayon, écrire avec de la craie. 2o v. intr. Se velouter (en parlant des fruits). Lés fruts s' creūyent v’lanti, les fruits se couvrent volontiers de velouté.

Creūyon [krœ̄yõ M, I, P, N], s. m. — Crayon.

Crevaⁱ, Creviè [krȩvaⁱ F, krȩvyę Woippy], v. intr. — Crever. Voir Craver.

Çrevé [srȩvēⁱ V], s. m. — Cerveau. Voir Cèrvé.

Crevèsse [krȩvęs M, N, kręvęs I, P, kravęs S, krǫvęs V], s. f. — Crevasse, fissure, gerçure.

Crèyance [kręyãs M, I, P, N], s. f. — Crédit. È ~, à crédit.

Cri [kri S, V], adj. — Cru. Voir Cru.

Cricate [krikat S], s. f. — Petite cruche. Voir Creucate.

Crignasse, voir Crignèsse.

Crignèsse [kriñęs M, I, P, N, kriñas F], s. f. — Tignasse.

Crignon [kriñõ F], s. m. — Tranche, petit morceau de lard frit.

Crikegnon [krikñõ Corny], s. m. — Cruchon. Voir Creukegnon.

Crimme [krẽm M, I, krēm P, S, V, krēm-krẽm N], s. f. — Crème.

Crimmer [krẽmēⁱ.. M, I, krēmēⁱ.. P, S, V, krēmœ̨-krẽmœ̨ N], v. tr. — 1o Écrémer. 2o v. intr. Produire de la crème. Lo lācé crimme pus l’èté qu’ l’uvēr’, le lait produit plus de crème l’été que l’hiver.

Crimme-trouwande [krẽm truwãt M, I, krēm truwãt P, N], s. f. — Chevalet qui sert à charpenter.

Crimmiate [krẽmyat Hémilly], s. f. — Crochet qui sert à suspendre la lampe.

Crîmpād [krĩpǟ N], s. m. — Qui a des nœuds ou des crampes dans les jambes par suite du manque d’exercice. Se dit des cochons qu’on ne sort pas, de la volaille. On dit aussi Crînchād.

Crîncaler [krĩkalēⁱ.. M, N], v. tr. — Denteler.

Crînchād [krĩs̆ǟ N], s. m. — Même signification qui Crîmpād.

Crîncheu [krĩs̆œ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Marcher avec peine, traîner la jambe.

Crîncot [krĩkǫ S], n. pr. — Craincourt, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés lāhhes pètes de ~, les larges pattes de C. (sobriquet).

Crînkieu [krĩkyœ̨.. M, I, P], v. intr. — Grincer.

Cripoter [kripǫtēⁱ.. S], v. intr. — Glaner aux raisins. Voir Grèpater, Tripater.

Cripoton (an) [kripǫtõ S, V], loc. adv. — À croupetons. Voir Creupson.

Crīs’ [krīs S], adj. — Creux. Voir Creūs’.

Crīsè [krīzę.. S], v. tr. — Creuser. Voir Creūser.

Crissḗle [krisēl V], s. f. — Pile de planches. Lés bossès (voir ce mot) oténent fèts ovon dés ~ dé pyinches pōsḗyes ène déssis l’āte, les B. étaient faits avec des piles de planches posées l’une sur l’autre. Voir Textes patois, p. 216.

Cristḗre [kristēr M, I, P, N], s. f. — Clystère, lavement.

Cristōde [kristōt M, I], s. f. — Boîte, écrin où la villageoise met son Christ.

Criston [kristõ M, I, P, N], n. pr. — Christophe.

Criyād [kriyǟ.. M, I, P], s. m. — Criailleur, grognon.

Criyātè [kriyātę V], s. f. — Cruauté. Voir Cruyauté.

Criyāye [kriyǟy M, N, kriyāy I, P, F], s. f. — Criée, vente publique aux enchères.

Criyé [kriye V], adj. — Creux. Voir Creūs’.

Criyḗl [kriyēl S, V], adj. — Cruel. Voir Cruyèl.

Criyésè [kriyezę V], v. tr. — Creuser. VOir Creūser.

Criyeu [kriyœ̨ M, N], v. intr. — Couler. Ne se dit que des yeux. Sés-euys criyînt sans hoūter, ses yeux coulaient sans cesser.

Crobé [krǫbēⁱ Béchy], s. m. — Jante. Voir Corbé.

Crobosse [krǫbos V], s. f. — Aspérité, rugosité.

Crobossous [krǫbǫsu V], adj. — Raboteux, rugueux.

Crochat [krǫs̆a S], s. m. — Crochet. Voir Crachat.

Croche [krǫs̆ V], s. f. — Crèche. Voir Crape.

Crochîn-Crochat [krǫs̆ĩ krǫs̆a S], loc. adv. — Pêle-mêle.

Crochon [krǫs̆õ I, P, F, krǫs̆õ V], s. m. — Crochet. Voir Crachat.

Crochot [krǫs̆ǫ I, P, F, V], s. m. — Crochet. Voir Crachat.

Crochtion [krǫs̆tyõ S, V], s. m. — Croûton. Voir Craton.

Crochtīe [krǫs̆tī V], s. f. — Ce qu’on prend d’un seul coup avec une fourche.

Crofḕye, Crofoye [krǫfę̄y-krǫfǫy P, krofōy V], s. f. — Coque. Voir Crafaye.

Crofiād [krǫfyā V], s. m. — Flâneur ; bousilleur.

Crofiè [krǫfyę I, P], v. tr. — Enlever la coquille. Voir Crafieu.

Crohhance [krǫχãs I, P, V], s. f. — Croissance. Voir Crahhance.

Crohhat [krǫχa V], s. m. — Cartilage. Voir Creuhhant.

Crohhant [krǫχã V], adj. — Croissant. Voir Creuhhant.

Crohhe, Crohhi [krǫχ I, P, krǫχi V], v. intr. — Croître. Voir Crahhe.

Crohhiat [krǫχya S], s. m. — Cartilage. Voir Crahhiat. Crohhiè [krǫχyę.. I, P, S, V], v. tr. — Croquer. Voir Crahhieu.

Crōke [krōk N], s. m. — Corbeau.

Crōke (è) [krōk M, I, P, N, kwāk S], loc. adv. — Qui est retenu, accroché, suspendu, par ex. dans les branches d’un arbre. ’L baton at d’maré è ~, le bâton est resté suspendu (à l’arbre).

Crōker [krōkēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Attendre longtemps, rester à ne rien faire ; le pied de grue.

Crōker [krōkēⁱ Landroff], v. tr. — Faire chauffer lentement et légèrement.

Crōkeu, voir Crōkieu.

Crokeuyemant [krǫkœ̨ymã M, P], s. m. — Croassement.

Crōkieu [krōkyœ̨.. M, I, P, krōkœ̨-krōkyœ̨ N], v. intr. — Coasser ; croasser ; glousser ; roucouler.

Croler [krǫlēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Démolir. 2o Secouer vigoureusement. Crole lo cèl’hè, lés ç’lḗhhes sont mèyisses, secoue vigoureusement le cerisier, les cerises sont mûres V. On entend souvent, dans le pays messin, le part. pass. Crolu dans le sens de écroulé, en désordre.

Crōlḗre [krōlēr V], s. f. — Endroit marécageux. Voir Cralu.

Crōlèsse [krōlęs M, I], s. f. — Croulement.

Croleūre [krǫlœ̄r S], s. m. — Endroit marécageux. Voir Cralu.

Crolu [krǫlu I, P], s. m. — Endroit marécageux. Voir Cralu.

Crombīre [krõbīr-grõbīr-grõdbīr M, I, P, F, N, S, V], s. f. — Pomme de terre. Différentes sortes : Hhis s’minnes, six semaines ; nieuf s’minnes, neuf semaines ; amèrikḗne, américaine (rose et longue) ; quawate, petite queue (jaune et longue) ; coūne, corne (jaune et longue) ; magnom (jaune et ronde) ; fouyant (longue et jaune). — I néz come eune ~, un nez comme une pomme de terre. I pāle come eune ~, il parle comme une pomme de terre (bêtement). Voir Kematḗre.

Cromḗle [krǫmēl V], s. f. — Meurtrissure.

Crōnate [krōnat M, N, krōnǫt I, P], s. f. — Cime d’un arbre, d'un clocher.

Crope [krǫp gén.], s. f. — Croupe.

Crope [krǫp I, P, V], s. f. — Crèche. Voir Crape.

Crope [krǫp I, P, V], s. f. — Crête de coq. Voir Crate.

Croquant [krǫkã I, P, S, V], s. m. — Cartilage. Voir Craquant.

Croquelant [krǫklã S], adj. — Qui croque sous la dent.

Croquerosse [krǫkrǫs V], s. f. — Sorte de cerise croquante.

Crōre [krōr S], v. tr. — Croire. Voir Creure.

Crosse [krǫs I, P, F, S, V], s. f. — Crosse. Voir Crasse.

Crossi [krǫsi F], s. m. — Partie du jambon de devant.

Crossiè [krǫsyę I, P], v. tr. — Appuyer. Voir Crassieu.

Crostion [krǫstyõ S, V], s. m. — Croûton. Voir Craton.

Crotat [krǫta S, krǫtǫ V], s. m. — Croûton. Voir Craton.

Crotau [krǫtō I, P], s. m. — Chanteau de pain bénit. Voir Cratau.

Crote [krǫt I, P], s. f. — Crête de coq. Voir Crate.

Crote [krǫt S], s. f. — Croûte. Cāsser eune ~, casser une c. Petite collation que les domestiques mangent vers 10 h., après le dételage de la charrue, ou qu’on offre, à la même heure, aux femmes qui lavent la lessive.

Crotè [krǫtę.. I, P, F, S], v. tr. — Crotter. Voir Crater.

Crotion [krotyõ V], s. m. — Croûton. Voir Craton. Croton [krǫtõ I, P, S], s. m. — Croûton. Voir Craton.

Crou! Crou! [kru-kru M, I, P], interj. — Cri pour appeler les poules couveuses.

Croupīe [krupīy M], s. f. — Croupière, partie du harnais.

Croupinète [krupinęt M], s. f. — Sommet d’un arbre.

Croupis [krupi M, I, P, N], s. m. — Sorte de plante.

Croupson, Croupsote (è lè) [krupsõ-krupsǫt F], loc. adv. — À croupetons. Voir Creupson.

Croution [krutyõ F], s. m. — Croûton. Voir Craton.

Crovè [krǫvę I, P, V], v. intr. — Crever. Voir Craver.

Crouwāye [kruwǟy S], s. f. — Corvée. Voir Crawāye.

Crovote [krǫvǫt V], s. f. — Cravate. Voir Crèvète.

Crowāye [krǫwǟy.. M, I, P, F, N], s. f. — Corvée. Voir Crawāye.

Crowe [krǫw M, I, P, N], s. f. — Terre calcaire. Voir Crāwe.

Crowé [krǫwēⁱ M], s. m. — Croc à fumier.

Crowi [krǫwi M, I, N], adj. — Qualité de ce qui est cru. Voir Crawi.

Crowion [krǫwyõ M, I, P], s. m. — Sillon de peu d’étendue. Voir Crawion.

Crowīre [krǫwīr M, I, P], s. f. — Pie-grièche. Voir Crawīre.

Crowou [krǫwu M, I], s. m. — Gruau. Voir Crawou.

Crōye [krōy S], s. f. — Craie. Voir Creūye.

Crōyi [krōyi S], v. tr. — Faire des traits avec de la craie. Voir Creūyeu.

Crōyon [krōᵘyõ N], s. m. — Petit champ ; sillon de peu d’étendue. Voir Crawyon.

Cru [krü M, I, P, F, N, kri-krü S, kri V], adj. — 1o Cru, qui n’est pas cuit. 2o Froid, humide. I fāt ~, il fait c. (il fait humide).

Crucefis [krüsfi M, I, P, N], s. m. — Crucifix.

Cruché [krüs̆ēⁱ M, I, P, kürs̆ēⁱ N, Woippy], s. m. — Voile blanc formant capuchon, que les veuves portaient pendant six semaines, le dimanche, après la mort de leur mari, pour aller à la messe. Il se portait aussi aux enterrements dans quelques localités. Voir Couvèrchu, Curché.

Cruhate [krüγat.. M, N, krüγǫt I, P, krœ̨γat S, kreγǫt V], s. f. — 1o Petite croix.

I n’y è si piate mohhate
Que n’aye sè cruhate,

Il n’y a si petite mouche qui n’ait sa petite croix (le bonheur n’est pas parfait). 2o Abécédaire (la première page du livre avec en tête une croix). Éte è lè ~, être à l’a b c (commencer l’alphabet).

Cruhate, bilbokate,
Nate chḗr māte
N’è pwint d’barate,

C., bilboquet, notre cher maître n'a point de barrette (jeu de mots). 3o Croisette ; gentiane.

Cruhé [krüγēⁱ.. M, I], s. m. — Croix que les femmes portaient au cou.

Crūhot [krüγǫ Verny], s. m. — Échalas.

Cruheune [krüγœ̨n.. M, N], s. f. — Croisure.

Crūhié [krǖγyēⁱ M], s. m. — Croisée. Voir Crūjāt.

Crūhieu [krǖγyœ̨.. M, I, P, F, N, krœ̄γi S, kreγye-kwaγye V], v. tr. — 1o Croiser. ’L ot cwāhi, il a les jambes croisées (en X). 2o Rayer.

Crūhiḕye [krǖγyę̄y.. M, I, P, N, krœ̄γī(y) S, kreγī V], s. f. — 1o Carrefour. 2o Embranchement de chemins S, V.

Cruhote, voir Cruhate. Crujate, voir Cruhate.

Crujeune, voir Cruheune.

Crujḕye, voir Cruhḕye.

Crūjat [krǖjat M, krǖjǫ I, P], s. m. — Croisillon, traverse d’une croix. Voir Crūhié.

Crūjieu, voir Crūhieu.

Crujote, voir Crujate.

Crus [krü M, I, P, F, N, krœ̄.. S, krē V], s. m. et f. — Croix. Lés grands ~, les grands c. (les Rogations). ~ d' Jèrusalèm, lychnide. Vos v’lè, j’alans fāre eune ~, vous voilà, nous allons faire une c. (vous venez si peu souvent qu’il faut marquer l’évènement à cause de sa rareté). — Vor mè crḗs, voilà ma c. (disent les enfants en faisant le signe de la croix pour affirmer qu’ils disent la vérité) V. 2o Le nombre 10 qui, en chiffres romains, s’écrit x. J’ā lés nieuf ~ pèssāyes, j’ai les neuf c. passées (j’ai passé 90 ans). Voir Cwas.

Crūs’ [krǖs’ S], adj. — Creux. Voir Creūs’.

Crūser [krǖzēⁱ.. S], v. tr. — Creuser. Voir Creūser.

Cruyātè, voir Cruyauté.

Cruyauté [krüyōtēⁱ.. M, I, P, F, N (krüyęlitēⁱ Juville). kriyātēⁱ-krüyātēⁱ.. S, kriyōtę V], s. f. — Cruauté.

Cruyèl [krüyęl M, I, P, N, kriyęl-kriyēl S, kriyēl V], adj. — Cruel.

Cruyèlité, voir Cruyauté.

Çu [sü M, I, P, sü-sœ̨ F, sü-si N, si-sĩ-sẽ-sin S, sēt V, précédés de l’article défini], pron. déterminatif. — Celui, celle, ceux, celles. Dans N et S, sēl, celles.

Cubalance [kübalãs M, I, P], s. f. — Balançoire.

Cubalancieu (so) [kübalãsyœ̨.. M, I, P], v. pr. — Se balancer.

Cubaniche (an) [kübänis̆.. M, I, P, N], loc. adv. — En chemise. Voir Baniche.

Cubassieu [kübasyœ̨ M, N, kübǫsyę I, kübasi S], v. tr. — 1o Bossuer, bosseler. 2o Entremêler ; mettre en sens contraire, jeter en sens inverse. ’L at come i fègat cubassieu, il est comme un fagot emmêlé. 3o Se dit des céréales versées. Voir Keurbassieu.

Cubayate [kübayat M, N, kubǫyǫt I, kübǫyǫt-kübǫyrǫt P, küdbǫwrē F], s. f. — Culbute.

Cubōler, voir Cuboūler.

Cubossieu, voir Cubassieu.

Cuboūlāye, Cuboūle [kübūlǟy-kübūl M, N, kǖbūlāy I, P, kübōᵘlǟy-kübūlǟy N], s. f. — Cabriole, culbute que font les enfants en se mettant la tête entre deux jambes et en se roulant sur le dos pour continuer de même.

Cuboūler [kübūlēⁱ.. M, I, P, kübōᵘlœ̨-kübūlœ̨ N, kübōlę-tyübōlę-ts̆übōlę.. S, kãbǫlę-kibolę V], v. tr. — Culbuter ; renverser ; bouleverser. Lo fèrmié vè ḗte māre, ’l é kibolè, le fermier va être maire, il a versé sa voiture (plaisanterie) V.

Cuboyote, Cuboyrote, voir Cubayate.

Cucamboūle [kükãbūl M, I, P, kütãbōᵘl-kütãbūl N, kütãbōl-ts̆üts̆ãbōl-ts̆its̆ãbōl S, kikãbōl V], s. f. — Culbute ; cabriole. Fāre lè ~, faire des mauvaises affaires.

Cūché, Cuchi [kūs̆ēⁱ M, I, P, küs̆i F], s. m. — Couvercle. Voir Cūhhé.

Cudbowré, voir Cubayate.

Cugnat [küña S], s. m. — Coin. Voir Keugnat.

Cugnatè [küñatę S], v. tr. — Fendre du bois. Voir Keugnater.

Cuhante [küγãt M], s. f. — Rhume de cerveau.

Cuhḗje [küγēs̆ M, I], s. m. — Action de cuire.

Cuhener [küγnēⁱ.. M, I, P, N, küjnaⁱ f, kœ̨γnēⁱ-ts̆œ̨γnę-tyœ̨γnęⁱ.. S, kuγnę V], v. intr. — Cuisiner.

Cuheni [küγni.. M, I, P, N, kœ̨γni-ts̆œ̨γni-tyœ̨γni.. S, kuγne V], s. m. — Cuisinier. Lo miou ~, ç’at lè fin, le meilleur c., c’est la faim.

Cuhenīre [küγnīr M, I, P, N, kœ̨γnēr-küγnœ̄r-ts̆œ̨γnœ̄r-tyœ̨γnœ̄r S, kuγnēr V], s. f. — Cuisinière.

Cuheune [küγœ̨n.. M, N, küγęn-kœ̨γjin-küjin-kujin F, küγœ̨n-küγęn-küγīn-kœ̨γīn-ts̆œ̨γīn-tyœ̨γīn S, (tyœ̨γęn Vergaville), kuγīn V], s. f. — Cuisine.

Cūhhé [kǖχēⁱ-kiǖχēⁱ.. M, I, P, N, kǖs̆i F, kǖχi-tyõχēⁱ S, kwęs̆ē-kwęs̆ǫl V], s. m. — Couvercle. ~ de t’pîn, lés c’motières sont kḗtes, on tīre lo cwèchḗ di pot pou qu’is chochinchent, quand les pommes de terre sont cuites, on tire le c. du pot pour qu’elles sèchent V. I n’y è m’ eune si vieuye cass’rōle qu’ n’èveusse so ~, il n’y a pas de si vieille casserole qui n’ait son couvercle (une vieille fille peut encore toujours trouver à se marier). Voir Tionché.

Cuhīne, voir Cuheune.

Cuhon [küγõ.. M, I, P], s. f. — Cuisson.

Cuhūre [küγǖr.. M, I, küγœ̨r-küγǖr P, N, kœ̨γǖr-tyœ̨γǖr S], s. f. — Dépôt que laisse dans la marmite le beurre fondu. Voir Keume, Rèkmōnîn, Raguégnon, Rākion.

Cujène, Cujeune, Cujine, voir Cuheune.

Cujener, voir Cuhener.

Cujeni, voir Cuheni.

Cujenīre, voir Cuhenīre.

Cujon, voir Cuhon.

Cujūre, voir Cuhūre.

Cul [kü M, I, P, F, N, ki-kü-ts̆i-ts̆ü-tyi-tyü S, ki V], s. m. — Cul ; derrière. Sans (sens) ~ d’vant, à rebours. Fāre ~ bianc, faire c. blanc (vider son verre à fond). L’ver l’ ~, ruer, faire une ruade. Fāre lè rèvèrance è ~ d’vé, faire la révérence à c. ouvert, comme elle se pratiquait autrefois. ~ bas ~, c. bas. c. (sens dessus-dessous) S. Mate sus ~, mettre sur c. (renverser). Ç’at dous ~ dans eune ch’mînhhe, c’est deux c. dans une chemise (ce sont deux amis intimes). Ç’ que ’l è dans lè tḗte, i n’ lè m’ dans l’ ~, ce qu’il a dans la tête, il ne l’a pas dans le c. (c’est un entêté). I fāt eune mīne come i ~, il fait une mine comme un c. (une mine piteuse). ’L è eune figūre come lo ~ d’i poūre ome, il a une figure comme le c. d’un pauvre homme. I joūw’reūt l’ ~ dans l’āwe, il jouerait le c. dans l’eau (tellement il aime jouer). I pèrdreūt byin s’ ~ s’i n’ateūt m’ ètècheu, il perdrait bien son c. s’il n’était pas attaché (tellement il est oublieux). Mieus vaut l’ ~ d’ tridinne que l’ ~ d’ drèp è crḗdit, mieux vaut le c. de tiretaine que le c. de drap à crédit. Voir Pater.

Culate [külat S], s. f. — Culotte. Voir Keulate.

Cul-bianc [kübyã M, I, P, N, S], s. m. — Motteux ; hirondelle de cheminée.

Cul-de-chîn [küts̆ĩ.. M, I, P, F, N, S], s. m. — 1o Nèfle ; souvent, cynorrhodon, fruit de l’églantier. 2o Espèce de violette sans parfum.

Cul-de-hate [küthat M, N, küthǫt I, P, S], s. m. — C… de hotte (espèce de chausson aux pommes).

Cul-d’èreugne [küdęrœ̨ñ.. M, N, küdęręñ I, P], s. f. — Sorte de dragée.

Culot [külǫ S], s. m. — Reste de chandelle. Voir Keulat.

Culote [külǫt S], s. f. — Culotte. Voir Keulate.

Cul-mofe [kümǫf M, I, P], s. m. — Homme sans énergie.

Cul-pèné [kü pęnēⁱ.. M, N], s. m. — 1o Qui est en chemise. Voir Cubaniche. 2o Personne pauvre.

Cul-sèré [kü sęrēⁱ.. M, I, P], adj. — Avare, chiche, ladre.

Cumaler [kümalēⁱ.. M, N, kumǫlę.. I, P], v. tr. — Confondre, emmêler. Cumolè, voir Cumaler.

Cupḗlate, Cupḗlote [küpēlat M, N, küpēlǫt I, P], s. f. — Culbute.

Cūr [kǖr M, I, P, N, kœ̄r-kǖr F, kœ̨-ts̆œ̄-tyœ̄.. S, kē V], s. m. — Cuir.

Curasse [küräs.. M, I, P, F, N, kiras-küras S, kiras V], s. f. — Cuirasse.

Curassieu [küräsyœ̨.. M, I, P, F, N, kirasyi-kürasyi S, kirasye V], s. m. — Cuirassier.

Curché [kürs̆ēⁱ Woippy], s. m. — Voile blanc. Voir Cruché.

Cūre [kǖr.. M, I, P, N, kœ̄r-kǖr F, kœ̄r-ts̆œ̄r-tyœ̄r S, kēr V], v. tr. — Cuire ; bouillir. Quand’ cè cut trap, cè breule, quand ça cuit trop, ça brûle. Ç’que n’ cut m’ por meu, je l’ lèhhe breuler, ce qui ne cuit pas pour moi, je le laisse brûler (je ne m’occupe pas de ce qui ne me regarde pas). — Qué chèkîn fèyèhhe kḗre sè mormite, que chacun fasse c. sa marmite (que chacun s’occupe de ce qui le regarde) V.

Cūre [kǖr Courcelles-Chaussy], s. m. — Cuivre. On dit ordinairement Cwīve.

Cūré [kǖrēⁱ M, I, P, F, N, S], s. m. — Curé. Voir Keuré.

Curḗje [kürēs̆ S], s. m. — Curage. Voir Keuriḗje.

Curious [küryu M], s. m. — Bousier.

Curious [küryu-küryǫw.. F, S], adj. — Curieux. Voir Keurious.

Cusançon [küzãsõ M, I], s. f. — Vive douleur, au physique et au moral.

Cusāye [küzǟy.. S], s. f. — Urine abondante.

Cūse [kǖs M, I, P, N, klǖs F, klīs V], s. f. — 1o Écluse. Fāre lés ~, faire les écluses. Se dit des laveuses quand, au lavoir, elles font des barrages pour y mettre dans l’eau le linge lavé jusqu’au rinçage définitif. Voir Èkiūse. 2o Eau qui se trouve en avant des vannes du moulin.

Cusse [küs M, I, kœ̄t-ts̆œ̄t S, kēt V], s. f. — Cuite, fournée de pain, de briques.

Cutambōle [kütãbōᵘl.. N, S], s. f. — Culbute. Voir Cucamboūle.

Cutāye [kütǟy M, kütāy I, P, F], s. f. — Fournée de pain.

Cuteumeré [kütœ̨mrēⁱ M, I], s. m. — Groseille noire.

Cūve [kǖf M, I, P, F, N, kǖf-ts̆ǖf-tyǖf S], s. f. — Cuve.

Cuyḗr’ [küyēr M, I, N], s. f. — Cuiller. Voir Keuyḗr’.

Cuyère [küyęr F], s. f. — Partie du derrière du harnais. Voir Colière.

Cuyeu [küyœ̨ M], s. m. — Cuiller. Voir Keuyḗr’.

Çuz [sü F], prép. — Chez. Voir Cheuz.

Cwachi [kwas̆i F], v. tr. — Cacher. Voir Cwècheu.

Cwachote [kwas̆ǫt F], s. f. — Cachette. Voir Cwèchate.

Cwachotiè [kwas̆ǫtyę F], s. m. — Cachottier. Voir Cwèchatou.

Cwafaⁱ [kwafaⁱ F], v. tr. — Coiffer. Voir Cwèfer.

Cwagne [kwañ M], adj. — 1o Lâche, mou. 2o Sot.

Cwāhate [kwāγat S, kwāγǫt V], s. m. — 1o Giron. 2o Croisette, petite croix. Mèrcheu è lè ~, marcher les jambes torses.

Cwāhate [kwāγat S, kwāγǫt V], s. f. — Raie dans les cheveux.

Cwahier [kwaγye V], v. tr. — Croiser. Voir Crūhieu.

Cwāhier [kwāγye V], s. m. — Dosse. Voir Textes patois, p. 220, ligne 15.

Cwāhot [kwāγǫ V], s. m. — Écartement. Voir Dècwāher.

Cwāke (è) [kwāk S], loc. adv. — Se dit de ce qui est en suspens. Rèster ~, rester bouche bée, sans savoir quoi répondre. Voir Crōke (è).

Cwāker [kwǟkēⁱ.. M, I, P, F, N, S, kwǫkę V], v. intr. — Croasser. On entend aussi souvent Cwākieu.

Cwāle [kwǟl M, N, kwāy P, kwēl Frémery], s. f. — Caille. Chaud come eune ~, chaud comme une c. (ardent, vif).

Cwāler (so) [kwǟlēⁱ.. M, N], v. pr. — 1o Se mettre à l’abri comme une caille, se cacher, se tapir, se baisser, s’accroupir. 2o Se mettre à son aise. ’L atint cwālés au s’la, ils étaient étendus, à leur aise, au soleil.

Cwachi, voir Cwècheu.

Cwachote, Cwachotiè, voir Cwèchate, Cwèchatou.

Cwane [kwan V], s. f. — Corne. Voir Coūne.

Cwane [kwan F], s. f. — Couenne. Voir Cwègne.

Cwas (Sinte) [kwa M, I, P, N], n. pr. — Sainte-Croix. Mot français patoisé ; ne s’emploie guère que dans les dictons suivants : N’ tondeūr meu vas bèrbis d’vant lè ~ ne èprès, ne tondez pas vos brebis avant la Ste.-C. ni après (3 mai).

È lè Sinte-Cwas,
Keuye tés pwḗres èt gaule tés nwas,

à la Ste.-C., cueille tes poires et gaule tes noix.

Cwāsé [kwǟzēⁱ.. gén.], s. f. — Croisée, fenêtre.

Cwayate [kwayat M], s. f. — Petite écuelle.

Cwāye [kwāy P], s. f. — Caille. Voir Cwāle.

Cwāy, voir Cwè.

Cwè [kwę M, I, P, S, kwāy F, kwœ̨-kwǫ N], s. m. — Abri. Éte au ~, être à l’abri. Éte au ~ don vent, être à l’abri du vent.

Cwéchate [kwęs̆at M, N, S, kwęs̆ǫt I, P, V, kwas̆ǫt F], s. f. — 1o Cachette. 2o Provision cachée. ’L ont volé nas ~, ils ont volé nos provisions. 3o Jeu de cache-cache.

Cwèchatou [kwęs̆atu M, N, S, kwęs̆ǫtu.. I, P, kwas̆ǫtyę F, kwęs̆ǫtu V], s. m. — Cachottier.

Cwèche [kwęs̆ M], adj. — Timide, pusillanime.

Cwèchḗ [kwęs̆ē V], s. m. — Couvercle. Voir Cūhhé.

Cwècheu [kwęs̆œ̨.. M, I, P, N, S, V, kas̆i-kwas̆i F], v. tr. — Cacher, couvrir. ~ l’ fu, c. le feu. Au temps où l’on n’avait pas d’allumettes, on couvrait le feu avec des cendres, avant d’aller au lit, pour pouvoir l’allumer le lendemain en se levant. Voir Bacale. — Ç’ qué n’ot m’ è fḗre, n’ot m’ è cwèchier, ce qui n’est pas à faire, n’est pas à c. V.

Cwèchot [kwęs̆ǫ V], s. m. — Coffin dans lequel on porte la pierre à aiguiser la faux. Voir Bodieu.

Cwèchote [kwes̆ǫt V], s. m. — Couvercle. Voir Cūhhé.

Cwèchote, voir Cwèchate.

Cwèdrebeūse [kwędrȩbœ̄s M], s. f. — Jeu de colin-maillard.

Cwèfe [kwęf M, I, P, N], s. f. — 1o Cornette. Elle se taillait en deux pièces, l’une ronde appelée le fond, l’autre rectangulaire appelée la Passe. Pour les jours de fête, elle était de soie piquée, bordée de velours, et couvrait seulement la moitié postérieure de la tête, attachée sous le menton par un ruban, la Gormate, dont le flot se faisait d’ordinaire sous l’oreille gauche.

IMAGE 2o Couvercle de fourneau de forme ronde.

Cwèfer [kwęfēⁱ.. gén.], v. tr. — Coiffer. Èle panreūt l’ premĩn chîn cwèfé, elle prendrait le premier chien coiffé (elle prendrait le premier venu pour mari).

Cwèfḗr’, Cwèfeūr, voir Cwèfou.

Cwèfou [kwęfu.. M, I, P, N, kwęfœ̄r S, kwęfēr V], s. m. — Coiffeur.

Cwèfūre [kwęfǖr M, I, P, N, kwęfǖr-kwęfīr S, kwęfīr V], s. f. — Coiffure.

Cwègne [kwęñ M, I, P, kwan F], s. f. — Couenne. Vieuye ~’', vielle c. (lâche, poltron). Lè ~ randuhhiāye, la c. endurcie (la peau dure).

Cwèlat [kwęla M], s. m. — Personne peureuse.

Cwḗlate [kwēlat M, N, kwēlǫt I, P, kyœ̨lęt-kyœ̨lǫt F], s. f. — Petite écuelle. Fāre dés ~, faire des é., jeter des pierres sur l’eau pour faire des ricochets. Les cailloux jetés dans l’eau forment des ronds qui ressemblent à des écuelles.

Cwḗle [kwēl M, I, P, N, kyœ̨l F, ękīl-ękǖl-ęts̆ǖl.. S, ękyel V], s. f. — Écuelle, vase en terre cuite où l’on mettait la soupe. ’L è aus’ cheu sè ~ vūde que pyinte, il aime autant son é. vide que pleine (tout lui est égal). N’ è pus grande ~ qu’ lè sieune que teume, il y a plus grande é. que la sienne qui verse (il y a plus grande fortune que la sienne qui a été dépensée).

Cwḗle, voir Cwāle.

Cwèneūs [kwęnœ̄ M], s. m. — Lapin.

Cwèrāme, voir Cwèrome.

Cwḗre (so) [kwēr I, P], v. intr. — Se mettre à l’abri du vent V.

Cwèrome [kwęrǫm M, I, P, N, kāręm F, kwęrām S, kwęrōm V], s. m. — Carême. ~ prenant, les trois jours qui précèdent le c.

Cwèrome at moūt
Dans ’n’ kwḗle de boūs,
I r’vinrè d’min
Dans ’n’ cwḗle d’ètin,

C. est mort dans une écuelle de bois, il reviendra demain dans une écuelle d’étain.

Au dārin coūp,
Cārème èt moūt ;
Fricasseūz lés-yeus,
Cārème èt fieus,

au dernier coup, c. est mort ; fricassez les œufs, c. est parti F (strophe que les gamins chantaient quand ils faisaient aller leurs crécelles pendant la semaine sainte).

Cwèrteler [kwęrtȩlēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Écarteler.

Cwèssate [kwęsat Pontoy], s. f. — Rotule du genou. Voir Roūlate.

Cwèsse [kwęs S, V, kusǫt F], s. f. — Brisoir pour le chanvre.

Cwèsse [kwęs M, I, P], s. f. — Prune qui provient d’un arbre non greffé, de l’espèce dont on fait des quetsches.

Cwèsser, voir Cwèssieu.

Cwèssieu [kwęsyœ̨.. M, I, P, N, kusi F, kwęsę.. S, V], v. tr. — 1o Aplatir, écraser. 2o Se dit d’une voiture qui enfonce dans un champ ou dans un mauvais chemin. 3o Travailler le chanvre avec la maque.

Cwètcwḗlate, Cwètcwèrate [kwętkwēlat M, N, kwętkwęrat S], s. f. — Caille. Voir Cancayate.

Cwèti [kwęti M, I], adj. — Abrité ; caché.

Cweu, voir Cwè.

Cwik-cwik [kwik kwik M, I, kikik S], s. m. — Œuf (terme enfantin).

Cwinçant (an) [kwẽsã V], loc. adv. — En biais.

Cwincier [kwẽsye V, kwẽsi S], v. tr. — Pousser dans un coin.

Cwinjié [kwẽjye V], s. m. — Congé. Voir Conjeu. Cwīve [kwīf’' gén.], s. m. — Cuivre. Voir Cūre.

Cwo, voir Cwè.

Cwo [kwǫ V], s. m. — Cor de chasse. Voir Coūr.

Cwode [kwǫt V], s. f. — Corde. Voir Coūde.

Cwohè [kwǫγę V], s. m. — Corset. Voir Coūhhat.

Cwohè [kwǫγę V], s. m. — Gosier.

Cwohhe [kwǫχ V], s. f. — Écorce. Voir Coūhhe.

Cwokè [kwǫkę V], v. intr. — Croasser. Voir Cwāker.

Cwone [kwǫn V], s. f. — 1o Corne. Voir Coūne. 2o Partie de la schlitte. Voir Hhlite.

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