Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/D

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Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 186-223).
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D

Da [dä M, N, da I, P], prép. — Cette préposition marque le point de départ, elle est ordinairement suivie de toceu ou de tolè. ~ tolè, de là. J’ā oūyi ~ toceu, j’ai entendu depuis ici.

Dā [dā-dāᵒ S, dā V], s. m. — Dé à coudre. Voir Dau.

Daⁱ [daⁱ F], s. m. — Dé. Voir Dau.

Dābō [dābō V], n. pr. — Dabo, Dagsbourg, vill. de l’arr. de Sarrebourg. Quand-on wot lè chèpèle dé ~, ç’ot qu’-n-èré d’ lè piō, quand on voit la chapelle de D., c’est qu’on aura de la pluie (Hattigny).

Dābō [dǟbō.. M, I, P, dōbū Woippy, dābōᵘ-dōbǫw N], s. m. — Souffre-douleur ; niais, innocent, imbécile, idiot. Grand ~, grand imbécile.

Dād [dǟ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Dard. 2o Espèce de couleuvre. 3o Frelon ; bourdon.

Dādād [dǟdǟ.. M, I, P, F, N, S], s. m. — Dadais, niais, sot, imbécile. T’ creūs ç’lè, grand ~, tu crois cela, grand d. ?

Dā devant [dǟdvã.. M, I, P, N, dyādvã S], interj. — Cri dont se sert le conducteur des chevaux d’une charrue pour faire tourner le cheval de tête du côté gauche.

Dadi [dadi V], n. pr. — Auguste.

Dādiche [dādis̆-dāᵒdis̆ S, dādis̆ V], n. pr. — Claude. Voir Daudiche.

Dagonne, Dagoūne [dägūn.. M, I, P, dagõn-dagün N, dagōñ S, dęgwan V], s. f. — 1o Lard qui n’a que de la couenne, mauvais lard. Voir Coūgne. 2o Vieille vache.

Dagrīhhe [dägrīχ.. M, I, P, N], loc. adv. — Soit, d’accord, cela m’est égal. Da est le cri dont se sert le conducteur des chevaux d’une charrue pour faire tourner le cheval de tête, le cheval de cordeau, quand, un sillon étant tracé, on fait tourner l’attelage pour revenir en arrière et tracer le suivant. Grīhhe, c’est le nom du cheval qu’on interpelle, la Grise ! — c’est la Grise qui est le cheval de cordeau. — « À gauche, la Grise ! Nous sommes au bout ! c'est fini ! » Da ! Grīhhe ! répété à chaque instant par le conducteur de l’attelage est passé à l’état de locution proverbiale et s’emploie encore pour dire que l’on quitte la partie. Voir Bonnardot, op. cit., p. 400.

Dalant [dalã M, N, dǫlã I, P, F, S, V], adj. — Dolent, languissant, maladif.

Dalanter (so) [dalãtēⁱ.. M, N, dǫlãtę.. I, P, F, S, V], v. pron. — Se plaindre.

Dāle [dǟl M, N, dǟl-dāl S], s. f. — Cloison.

Dalè [dälę M, N, S, dęlę-ędęlę V], conj. — Néanmoins. ~, cè n’ fèt ryin, ç’ot mi qu’è rohon, n. ça ne fait rien, c’est moi qui ai raison.

Dame [dam’' Gondrexange], s. f. — Grèbe.

Damwèsāye [dämwęzǟy S], s. f. — Pensée, violette double.

Dānaⁱ [dānaⁱ F], v. tr. — Damner. Voir Dauner. Dandāre [dãdǟr.. M, I, P, N], loc. adv. — À califourchon.

Dandau [dãdō M, I, P], s. m. — Église (terme enfantin). Èlans au ~, allons à l’église.

Dandine [dãdin M, I, P, N, S], s. f. — Réprimande ; correction appliquée aux enfants, volée de coups. ’L è èvu eune ~, il a eu une réprimande.

Dāne [dǟn.. M, I, P, N, S], adj. — Excédé de fatigue ; qui a le vertige à force de fatigue. ’L è chu ~, il est tombé excédé de fatigue. Tortot tone auto d’ meu, j’ sus ~ d’awer dansieu, tout tourne autour de moi, j’ai le vertige d’avoir dansé.

Dāner [dǟnēⁱ.. M, I], v. intr. — Être atteint de vertige.

Dānion [dǟnyõ.. M, I, P, N, S], s. m. — Étourdissement, vertige. Awer lés ~, avoir les étourdissements (tomber en syncope).

Dāniou [dǟnyu.. M, I, P, N, S], adj. — Épileptique. ’L at ~, il est é.

Danjerous [dãjru.. M, I, P, F, N, S], adj. — Dangereux.

Danon [danõ S, dǫnõ V], n. pr. — Donon, montagne dans les Vosges.

Danrāyes [dãrǟy.. gén. V], s. f. pl. — Denrées. Se dit surtout des céréales.

Dans [ gén. (dõ V)], prép. — 1o Dans. Devant un substantif commençant par une consonne, on peut supprimer l’article lo : Dons bōs, dans le bois, mais on dit dons lés boūs, dans les bois. Dé ~, marque l’origine : Je vyins dé ~ bōs, je viens de dans le bois (du bois). Au lieu de dons bōs, on peut aussi dire on bōs V. 2o Chez. Jé vès ~ lés Alsacyins, je vais chez les Alsaciens (en Alsace) V.

Danse [dãs gén.], s. f. — 1o Danse. Bèyeu lè ~, donner la danse (donner congé). Aler sus lè ~, aller danser. Boquèt d’ premīre ~, bouquet de première d., bouquet que les garçons de fête mettent aux enchères et qui donne le droit à l’acquéreur de danser la première danse, le jour de la fête, avec la jeune fille à laquel il en a fait l’hommage. Aler aus danses, aller au bal. Prḗte que danse, poye que chante, fome que pāle lètîn, cè mwinne è mauvāse fîn, prêtre qui danse, poule qui chante, femme qui parle latin, ça mène à une mauvaise fin. 2o Volée de coups de bâton.

Dansieu [dãsyœ̨.. gén.], v. intr. — Danser. J’ to f’rā ~ lè premīre danse, je te ferai d. la première danse.

Dansou [dãsu.. gén.], s. m. — 1o Danseur. 2o Acrobate.

Dant [ gén. (dõ V)], s. m. — Dent. ~ d’euy, d. canine. ~ d’ chîn, chiendent N. ~ d’ rète, d. de rat (dent de lait). ’L è tos sés ~, il a toutes ses d. (il est prompt à la réplique). I n’è pus mau lès ~, il n’a plus mal aux d. (il est mort). Awer lés ~ bianches, avoir les dents blanches (être jeune). Éte lés ~ an l’ḗr, être les d. en l’air (être mort). Lés ~ d’ sè boche patînt come dés molîns aus Reūs, les d. de sa bouche claquaient comme des moulins aux Rois (?). Awer dés pwèls aus ~, avoir des poils aux d. (être méchant). — Quand-on-z-é mā lés donts, on prand dés cārotes qué sont rāyīes po le vont, quand on a mal aux dents, on prend, pour se guérir, des carottes qui sont arrachées par le vent V.

Danteule [dãtœ̨l M, N], s. f. — Dentelle.

Dantisse [dãtis gén.], s. m. — Dentiste.

Dapeus [dapœ̨ S], adv. — Depuis. Voir Depeus.

Dapon [dapõ Pontoy], s. m. — Enfant insupportable.

Dāraⁱ (so) [dāraⁱ F], v. pron. — 1o Traîner, vagabonder. Ou èt ç’ què t’ vās ~, où vas-tu trainer ? 2o Se réfugier.

Darate [darat M, N, dǫrǫt I, P, F, V, dǫrat S], s. f. — Jaune d’œuf qui sert à dorer le gâteau ou la tarte.

Darāye [darǟy M, N, dǫrāy I, P], s. f. — Galette de fromage mou et d’œufs dont la croûte est dorée.

Dardèlaⁱ [dardęlaⁱ F], v. intr. — Faire marcher la crécelle. Voir Trèteler.

Dardèle [dardęl F], s. f. — Crécelle. Voir Trètrèle.

Dāre [dǟr.. M, I, P, N], adj. — Dernier (terme de jeu). Quand il y a avantage à attendre, on crie : ~ ! Èvant ~, avant-dernier.

Dāre (an) [dǟr.. M, I, P], loc. adv. — En hâte, précipitamment, dare-dare. I monteūt an ~ dans lè chīre è preucheu, il monta précipitamment dans la chaire à prêcher.

Dāré, Dareu [dāre, därœ S, V], adj. — Dernier. Voir Dāryin.

Dārḗne, voir Dārieune.

Dārḗnemant, voir Dārieunemant.

Dārer [dārēⁱ M], v. intr. — Tarder. Voir Dāraⁱ.

Darer [darēⁱ.. M, N, dǫrę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Dorer.

Darḗre, Darḗremant, Dareūre, Dareūremant, voir Dārieune, Dārieunemant.

Dārieune [dǟryœ̨n M, dāryęn I, P, dārēn F, dǟryœ̨n-dǟryęn N, därœ̄r.. S, dārēr V], adj. — Dernière.

Dārieunemant [dǟryœ̨nmã M, dāryęnmã I, dārēnmã F, dǟryœ̨nmã-dǟryęnmã N, därœ̄rmã S, dārērmã V], adj. — Dernièrement.

Dārin, voir Dāryin.

Dārniè [dǟrnyę.. I, P], adj. — Dernier.

Darou [daru M, N, dǫru.. I, P, F, S, V], s. m. — Doreur.

Daru [darü F], s. m. — Oiseau fabuleux. Voir Dèru.

Darūre [darǖr M, N], s. f. — Dorure.

Dāryin [dǟryẽ.. M, I, P, dārẽ F, dǟryẽ N, därœ S, dāre V], adj. — 1o Dernier. ’L è randu l’ ~ bauyat, il a rendu le dernier baillement (le dernier soupir). 2o prép. Derrière. ~ d’ zout’ kiachi, derrière leur clocher N.

Das [dä.. M, I, P, N, S], prép. — Dès. ~ que, dès que. Voir Drès.

Dāser [dǟzēⁱ.. M, I], v. intr. — 1o Muser, tarder. 2o Être en peine. Fāre ~, faire pester.

Dāserḕye [dǟzrę̄y.. M, I, P], s. f. — Musarderie.

Dassé [dasēⁱ M], s. m. — Le dos d’un feuillet, le verso.

Date [dat M, N, S, dǫt I, P, V, dęt F], s. f. — Dette. Mate so bîn an ~, mettre son bien en dettes (hypothéquer ses propriétés) S. ’L at pyin d’ ~ come i chîn pyin d’ puces, il est plein de dettes comme un chien plein de puces. ’L at dans lés dates jusqu’au d’sus dés-arayes, il est dans les dettes jusqu’au dessus des oreilles. — In lite dè bīle nè pāye mè in liārd dè dètes, un litre de bile ne paye pas un liard de dettes F. Mieus vāt s’ couchi sans sopè que d’ so l’vè avo dés dates, mieux vaut se coucher sans souper que de se lever avec des dettes S.

Date [dat M, N, dǫt I, P, F, S, V], s. f. — Dot. I n’ prand wā qu’ lè ~ an mèriḗje, il ne prend guère que la d. en mariage (il épouse une femme laide).

Dau [dō M, I, P, N, dāⁱ F, dā-dāᵒ S, dā V], s. m. — Dé à coudre.

Daubāye [dōbǟy.. gén.], s. f. — 1o Volée de coups. ’L è r’çu eune bone ~, il a reçu une bonne volée de coups. 2o Pluie, averse. ’L è chu eune bone ~, il est tombé une bonne averse.

Daudiche [dōdis̆ M, , P, F, N, dādis̆-dāᵒdis̆ S, dādis̆ V], n. pr. — 1o Claude. 2o s. m. Niais. Lés ~ de Coutūres, les niais de C., arr. de Château-Salins (sobriquet). Voir Guiaude.

Daudiner (so) [dōdinēⁱ.. M, I], v. pron. — Se dandiner.

Daufine [dōfin M, I, P], s. f. — Belle et forte étoffe de soie à semis de fleurs, mise à la mode par Marie-Antoinette, qui s’en fit faire une robe après son mariage avec le dauphin. Elle se fabriquait à Reims et à Amiens.

Daulhin [dōlhẽ N], n. pr. — Dalhain, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Daumyîn [dōmyẽ Béchy], n. pr. — Damien.

Dauner [dōnēⁱ.. M, I, P, N, dānaⁱ F], v. tr. — 1o Damner. Jeurieu come eune daunāye, jurer comme un damnée. 2o v. intr. Enrager. Is m’ font ~, lés-afants lè, ils me font enrager, ces enfants. 3o Souffrir atrocement.

Dāy [dāy V], s. f. — Orteil, doigt de pied. Lè grand , lè piote ~, le gros orteil, le petit orteil. Voir Deūy.

Dāyat, voir Dāyemant.

Dāyemant [dǟymã.. M, I, P, F, N, dǟya.. S, dāyǫ V], s. m. — Daillement, quatrains plaisants et mordants qu’échangeaient aux fenêtres des veillées garçons et filles. Ces vers étaient d’ordinaire en patois, mais il y a en aussi en français, qui sont moins crus. Exemple d'un Dāyemant.

Je v’ vands note olāye
Qu’ n’ot m’ beun’ handlāye,
Y è i teuhon
Po vos cāssè l’ gron.

Je vous vends notre allée qui n’est pas bien balayée, il y a un tison pour vous casser le groin I. Voir L. Zéliqzon et G. Thiriot, Textes patois recueillis en Lorraine, p. 433-460.

Dāyeu [dǟyœ̨.. M, N, S, dāyę.. I, P, F, V], v. intr. — 1o Tarder, muser. 2o Échanger des daillements pendant les veillées.

Dāyḕye [dǟyę̄y.. M, I, P, N, S], s. f. — Veillée.

Dāyot, voir Dāyemant.

Dāyou [dǟyu.. M, I, P, F, N, S], s. m. — Celui qui Dāye.

De [dȩ-d’ M, I, P, S, dę-d’ F, de-d’ V], prép. — De.

Dé [dēⁱ.. M, I, P], prép. — Auprès, à côté. Voir Delé.

Debacaré [d(ȩ)bakarēⁱ.. M, N, dębǫkǫrę.. I, P, dębakarę.. S], adj. — Marqué de la petite vérole. ’L at foūrt ~ pè lè popelieure, il est bien marqué par la petite vérole. Voir Picaté.

Dèbāgnè [dębāñę V], adj. — Débraillé. Voir Dèbāné.

Debagouler [d(ȩ)bagulēⁱ.. M, N, dębǫgulę.. I, P], v. intr. — 1o Débiter des paroles, parler vite. 2o Dire des injures.

Debaguèjeu [d(ȩ)bägęjœ̨ M, N, dębagęję.. I, P, F, S, V], v. tr. — Déménager. On entend aussi Dèbauguèjeu.

Debākler [d(ȩ)bǟklēⁱ.. M, N, dębāklę.. I, P, F], v. tr. — Bousculer.

Dèbale, voir Debèle.

Dèbāné [dębǟnēⁱ.. S, dębāñę V], adj. — Débraillé, négligé. Voir Èbāné.

Debaquieu [d(ȩ)bakyœ̨ N], v. tr. — Becqueter. Voir Debequieu.

Dèbarbouyi [dębarbuyi S], v. tr. — Débarbouiller. Voir Debèrboyeu.

Debarjeu [d(ȩ)bärjœ̨ M, dębarję.. I, P, F, S], v. tr. — Mettre de l’eau dans un cuveau, un tonneau, pour faire gonfler les douves et le rendre étanche. Voir Dékli.

Debassieu [d(ȩ)basyœ̨ M, N, dębǫsyę I, P], v. tr. — Débosseler.

Dèbatiji, Dèbatyi, voir Debètieu.

Debauculer [d(ȩ)bōkülēⁱ.. M, dębōkülę.. I, P], v. tr. — Bousculer ; déranger.

Debèle [dȩbęl gén. (dębal F)], loc. adv. — C’est, à proprement parler, un juron dont le sens s’est atténué ; il exprime le doute, le mépris. I saⁱ dèbale ç’ qu’ i dit, il sait certainement ce qu’il dit (en parlant ironiquement d’un homme ivre) F.

Dèbène, voir Debeune.

Dèbènit [dębęni M, I, P, N], adj. — Qui a perdu sa bénédiction (se dit d’une médaille bénite).

Debequieu [d(ȩ)bȩkyœ̨ M, dębękyę.. I, P, F, d(ȩ)bȩkyœ̨-d(ȩ)bakyœ̨ N], v. tr. — 1o Becqueter. 2o Détruire à coups de bec (en parlant des poules).

Debèrboyeu [d(ȩ)bęrbǫyœ̨ M, N, dębęrbǫyę.. I, P, dębarbuyi F, S, dębarbuye, -yœ V], v. tr. — Débarbouiller ; nettoyer.

Debèrès [d(ȩ)bęrę gén.], s. m. — Débarras. Val i bwin ~, voilà un bon d. Se dit quand un gêneur s’en va.

Deberlificater [d(ȩ)bęrlifikatēⁱ.. M, N, dębęrlifikǫtę.. I, P], v. tr. — Tirer qqn. d’embarras, le débarrasser de choses qui le gênent.

Debètieu [d(ȩ)bętyœ̨ M, N, dębętyę I, P, dębatiji F, dębatyi S], v. tr. — Débaptiser. ’L ont d’bètieu lè rāwe lè, ils ont débaptiser cette rue.

Debètsaler [d(ȩ)bętsälēⁱ.. m, N, dębętsalę.. I, P], v. tr. — 1o Débourser, payer. 2o v. intr. Déguerpir, vider la place.

Debètu [d(ȩ)bętü M, I], adj. — Adroit, avisé, dégourdi, rusé.

Debeune [d(ȩ)bœ̨n M, dębęn I, P, d(ȩ)bœ̨n-d(ȩ)bęn N], s. f. — Débine.

Debeurnākieu [d(ȩ)bœ̨rnǟkyœ̨ M, N], v. tr. — Découdre ; dénouer. Lés beurtrèles d’ mè hate sont d’beurnākiāyes èt l’ cul at d’calé, les bretelles de ma hotte sont décousues et le fond est décollé.

Debeurtenè (so) [d(ȩ)bœ̨rtȩnę.. S], v. pron. — Se démener. Voir Debreutener.

Debeuskegneu [d(ȩ)bœ̨skȩñœ̨ M, N, dębœ̨skęñę I, P], v. tr. — 1o Débusquer, faire sortir d’une cachette. 2o v. pron. S’en aller bien vite. Tāche i poū de t’ ~, tâche un peu de t’en aller vite.

Debeuter [d(ȩ)bœ̨tēⁱ.. M, I], v. tr. — Déboîter, luxer. J’ā lè jambe d’beutāye, j’ai la jambe luxée.

Debeutūre [d(ȩ)bœ̨tǖr M, I, P], s. f. — Cassure, fracture d’un membre, luxation.

Debiawter [d(ȩ)byawtēⁱ-d(ȩ)byǫwtēⁱ.. M, N, dębyǫwtę.. I, P, dęblawtaⁱ F, dębyawtęⁱ.. S, V], v. intr. — 1o Voir de nouveau clair après avoir été ébloui par une lumière vive ou après avoir été aveuglé par la lumière en sortant d’un endroit sombre. 2o Désabuser, désillusionner. ’L è ètu byin d’biawté, il a été bien désillusionné, surpris.

Debieucheu [d(ȩ)byœ̨s̆œ̨.. M, N, dębyœ̨s̆ę.. I, P, S], v. tr. — Débillarder.

Debieuker [d(ȩ)kyœ̨kēⁱ.. M, N, dębyœ̨kę.. I, P, dęblukaⁱ F, dębyǫkę.. S, V], v. tr. — Déboucler. — Part. pass. : Désolé.

Dèbieussi [dębyœ̨si S, dębyǫsi V], v. intr. — Dégermer. Se dit surtout des pommes de terre dont on enlève les tiges.

Dèbiokè, voir Debieuker.

Dèbiosse [dębyǫs V], s. f. — Déchet de viande.

Dèbiossi, voir Dèbieussi.

Debiowter, voir Debiawter.

Debiscayeu [d(ȩ)biskäyœ̨ M, N, dębiskayę.. I, P, F, S, V], adj. — 1o Fatigué, qui a le visage défait, qui a l’air malade à la suite d’excès de boisson. 2o Dérouté.

Dèbituer [dębituēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Déshabituer.

Dèblawtaⁱ, voir Debiowter.

Dèbloukaⁱ [dęblukaⁱ F], v. tr. — Déboucler. Voir Debieuker.

Debocheu [d(ȩ)bǫs̆œ̨ M, N, dębǫs̆ę I, P, dębus̆i F, S, dębus̆ye, -yœ V], v. tr. — Déboucher. Debochieu, voir Debohhieu.

Dèbouchi, voir Debocheu.

Dèbocorè, voir Debacaré.

Dèbogoulè, voir Debagouler.

Debohhieu [d(ȩ)bǫχyœ̨.. M, N, dębǫχyę I, P], v. tr. — Débourser.

Debondener [d(ȩ)bõdnēⁱ.. M, N, dębõdnę.. I, P], v. tr. — 1o Enlever la bonde d’un tonneau ; déboucher (une bouteille). 2o v. pron. Se décharger l’estomac, vomir.

Dèbordāye [dębǫrdǟy M, N, S, dębǫrdāy I, P, V], s. f. — Bordée, ripaille.

Deborjener [d(ȩ)bǫrjȩnēⁱ.. M, N, dębǫrjęnę.. I, P, F], v. intr. — Passer au-delà, passer outre.

Dèbossiè [dębǫsyę I, P], v. tr. — Débosseler. Voir Debassieu.

Debotener [d(ȩ)bǫtnēⁱ.. M, N, dębǫtnę.. I, P, dębutnaⁱ.. F, S, V], v. tr. — 1o Déboutonner. — Part. passé : Loquace. Il è jolimant dèbout’naⁱ anut, il est joliment loquace aujourd’hui F. 2o v. pron. Murmurer, gronder entre ses dents.

Dèboulaⁱ [dębulaⁱ F], v. tr. — Faire payer qqn., lui faire rendre gorge.

Deboūler [d(ȩ)būlēⁱ.. M, N, dębūlę.. I, P, S], v. tr. — 1o Débiter des histoires, raconter avec de nombreux détails. 2o Démêler les cheveux S.

Dèboūleū [dębūlœ̄.. S], s. m. — Démêloir. Voir Decranchu.

Deboussieu [d(ȩ)busyœ̨ M, N, dębusyę I, P], v. tr. — Repousser, renvoyer.

Debrancheu [d(ȩ)brãs̆œ̨ M, N, dębrãs̆ę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Ébrancher ; mutiler.

Dèbrasaⁱ, voir Debreser.

Debrayeu [d(ȩ)bräyœ̨ M, N, dębrayę.. I, P, F, S, V], v. intr. — 1o Sortir de l’enveloppe. Se dit du blé, de l’orge, etc. Lés seūles debrayent, les seigles (les épis) sortent de leur enveloppe. 2o v. pron. Se déboutonner ; ôter ses culottes.

Debreder [d(ȩ)brȩdēⁱ.. M, N, dębrędę.. I, P, dębridaⁱ F], v. tr. — Débrider. I n’ debrede meu, il ne débride pas, il ne cesse de travailler, de jouer, etc.

Débréhier [debrγye, -yœ V], v. intr. — Faire la première façon avec la herse. On d’bréhe davant qué d’ s’mé quand’-n-è d’és grōs guézons, on fait la première façon avec la herse avant que de semer quand il y a de gros gazons.

Debreser [d(ȩ)brȩzēⁱ.. M, N, dębręzę.. I, P, dębrazaⁱ F], v. tr. — Dessouder.

Debretener (so) [d(ȩ)brȩtnēⁱ.. M, dębürtȩnę Woippy, d(ę)bȩrtȩnœ̨-d(ȩ)brȩtnœ̨ N, dębȩrtȩnę.. S], v. pr. — Se démener ; se disputer ; s’impatienter. Què qu’ v’ èveūz tant è v’ ~, qu’est-ce que vous avez tant à vous démener ?

Dèbridaⁱ, voir Debreder.

Debrīhieu [d(ȩ)brīγyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Mettre en pièces.

Debrījieu, voir Debrīhieu.

Dèbringlaⁱ, voir Debrînguieu.

Debrînguieu [d(ȩ)brĩgyœ̨ M, N, dębrĩgyę.. I, P, dębrẽglaⁱ F], v. tr. — Démonter un ensemble compliqué ; démolir, démantibuler.

Dèbrīser [dębrīzēⁱ.. gén.], v. tr. — Défaire.

Debrobieu (so) [d(ȩ)brǫbyœ̨ M, N, dębrǫbyę I, P], v. tr. — 1o Enlever les gourmands de la vigne. 2o v. pron. Se dépétrer.

Debrōlāye [d(ȩ)brōlǟy M, N, dębrōlāy I, P], s. f. — Chose défaite.

Debrōler [d(ȩ)brōlēⁱ.. M, N, dębrōlę.. I, P], v. tr. — 1o Abîmer, défaire, détruire, démolir, écraser. Nate mauhon at d’brōlāye, notre maison est démolie. 2o v. intr. Se désagréger. Se dit surtout des pommes de terre qui s’émiettent en cuisant. Dèbrotè [dębrǫtę V], v. tr. — Ramener le timon à sa première position. Voir Broter.

Dèbroyer [dębrǫye, -yœ V], v. tr. — Enlever les chaînes ou le courroie de transmission d’une machine.

Dèbroyer [dębrǫye, -yœ̨ V], v. tr. — Salir.

Dèbrutè, Debrutieu [d(ȩ)brütyœ̨ M, N, dębrütyę.. I, P, F, dębrütę.. S], v. tr. — Dénigrer, critiquer ; médire.

Dèburtenè, voir Debretener.

Decacheler, voir Decahheler.

Dècachi [dękas̆i F], v. tr. — Découvrir. Voir Decwècheu.

Decafieu [d(ȩ)kafyœ̨.. M, N, S, dękǫfyę.. I, P, F, V], v. tr. — 1o Écaler, écosser. 2o Ôter.

Decahheler [d(ȩ)käχlēⁱ.. M, N, dękaχlę.. I, P, F, S, V], v. intr. — 1o Muer (en parlant des poules). 2o Perdre ses cheveux. 3o v. pron. Se découvrir.

Dèçakeler, voir Deçakieu.

Deçakieu [d(ȩ)sakyœ̨ M, N, dęsǫkyę I, P], v. tr. — Décercler. On entend aussi parfois Dèçakeler.

Decaler [d(ȩ)kalēⁱ.. M, N, dękǫlę.. I, P, S], v. tr. — 1o Décoller. J’ sus è pwinne d’calé, je suis à peine décollé (levé, en mouvement). 2o Débarasser. Je n’ pieus an-n-ḗte ~, je ne puis m’en débarrasser.

Decarer [d(ȩ)karēⁱ M, dękǫrę.. I, P, F, S, V, d(ȩ)karœ̨-d(ȩ)kǫrœ̨ N], v. tr. — Détacher.

Decārer [d(ȩ)kǟrēⁱ.. M, N, dękārę.. I, P, F, S, V], v. intr. — Se retirer précipitamment, déguerpir.

Dècapourè, voir Dècapouyi.

Décapouyi [dękapuyi S, dękapurę V], v. tr. — Plumer ; dépouiller. Nos j’līnes sont dècapourḗyes, j’èrons l’ivēr’ dé bone oūre, nos poules sont déplumées (perdent leurs plumes), nous aurons l’hiver de bonne heure V.

Décāssé [d(ȩ)kǟsēⁱ M, N, dękāsę.. I, P, F, V], part. pass. — Affaibli, défait.

Decauser [d(ȩ)kōzēⁱ.. M, I], v. intr. — Médire.

Decayeu (so) [d(ȩ)käyœ̨ M, N, dękayę.. I, P, F, S, V], v. tr. — 1o Séparer les morceaux. ~ lés-aus, défaire une tête d’ail, en séparer les gousses ; décoller. 2o v. pron. Se débarasser. Je m’ sus d’cayeu d’ lu, je me suis débarrassé de lui. An n’ peuyent s’an ~, ç’at pis qu’eune teugne, on ne peut s’en débarrasser, c’est pire qu’une teigne. Se dit d’un importun. 3o Mettre en morceaux S, V.

Decèsser [d(ȩ)sęsēⁱ.. M, N, dęsęsę.. I, P, F], v. intr. — Cesser. Ç’at eune langue d’èguèsse, i n’ d’cèsse meu d’ pāler, c’est une langue de pie, il ne cesse de parler.

Dechābieu [d(ȩ)s̆ǟbyœ̨.. M, I, P, F, S], adj. — Fatigué. Voir Dehhābieu.

Dechacheu [d(ȩ)s̆as̆œ̨ M, N, dęs̆ǫs̆ę.. I, P, N, dęsǫs̆i F, dęsas̆i S, dęs̆ǫs̆i V], v. tr. et intr. — Dessécher.

Dechāgregneu [d(ȩ)s̆ǟgrȩñœ̨.. M, N, dęs̆āgręñę I, P, dęs̆ǟgrȩñi.. S], v. tr. — Égratigner, griffer. Couper maladroitement, abîmer. Rammoūwe t couté, teu d’chāgreugne lè chā lè, aiguise ton couteau, tu coupes mal cette viande.

Dechāgregnon [d(ȩ)s̆ǟgrȩñõ M, N, dęs̆āgręñõ I, P], s. m. — 1o Mauvais repas, nourriture mal préparée. 2o Se dit de qqn. qui est de mauvaise humeur.

Déchalander [dęs̆alãdēⁱ.. gén.], v. tr. — Désachalander.

Déchāler [dęs̆ālēⁱ.. S], v. tr. — Ôter les échelles d’une voiture.

Dechamboyeu [d(ȩ)s̆ãbǫyœ̨.. M, I, P], adj. — Déguenillé. Voir Dehhamboyeu.

Dechancieu [d(ȩ)s̆ãsyœ̨ M, N, dęs̆ãsyę I, P], v. tr. — Ôter la chance.

Dechande [d(ȩ)s̆ãt M, N, dęs̆ãt I, P, F, S], v. intr. — Descendre. Voir Dehhande.

Déchāsse, voir Dechausse. Dèchassi, voir Dechèssieu.

Dèchāssi, Dèchāssier, voir Dechaussieu.

Dechausse [d(ȩ)s̆ōs M, N, dęs̆ōs I, P, F, dęs̆ās-dęs̆āᵒs S, dęs̆ā V], adj. — Nu-pieds. Olaⁱ a pièds ~, aller nu-pieds F.

Dechaussener [d(ȩ)s̆ōsnēⁱ.. M, N, dęs̆ōsnę.. I, P], v. tr. — Déchaumer, donner un premier labour.

Dechaussieu [d(ȩ)s̆ōs̆yœ̨ M, N, dęs̆ōsyę.. I, P, F, dęs̆āsi.. S, dęs̆āsye, -yœ V], v. tr. — Déchausser.

Dechèhieu [d(ȩ)s̆ęγyœ̨.. M, dęs̆ęγyę I, P, dęs̆ęγi S, dęs̆ǫγye, -yœ V], v. tr. — Décharger.

Dechèssieu [d(ȩ)s̆ęsyœ̨ M, N, dęs̆ęsyę I, P, dęs̆asi F], v. tr. — Chasser, mettre en fuite, faire partir, éloigner par de mauvais traitements. Tè bācèle è ètu d’chèssiāye pè sè marāte, ta fille a été chassée par sa belle-mère (elle l’a fait partir).

Decheūr [d(ȩ)s̆œ̄r M, N, dęs̆œ̄r I, P], v. intr. — Dépérir.

Decheurièsse [d(ȩ)s̆œ̨ryęs M, dęs̆œ̨ryęs I, P], s. f. — Déchirure. Voir Dehheurièsse.

Decheurieu [d(ȩ)s̆œ̨ryœ̨.. M, N, dęs̆œ̨ryę I], v. tr. — Déchirer. Voir Dehheurieu.

Decheūyeu [d(ȩ)s̆œ̄yœ̨.. M, I, P, F], v. tr. — Fendre le bois. Voir Dehheūyeu.

Decheveler [d(ȩ)s̆ȩvlēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Écheveler. Voir Dehheveler.

Dechieuler [d(ȩ)s̆yœ̨lēⁱ.. I, P, F], v. tr. — Enlever les échelles d’une voiture. Voir Deuhhieuler.

Dechik [d(ȩ)s̆ik M, I, P], s. m. — Habileté, adresse. L’ è don bé ~, il a une belle adresse (il est très adroit).

Dechinner [d(ȩ)s̆ẽnēⁱ.. M, I, dęs̆ēnę̄ⁱ P, d(ȩ)s̆ẽnœ̨-d(ȩ)s̆ēnœ̨ N], v. tr. — Délivrer. ~ d’ mouts maus, d. de beaucoup de maux.

Dechipe [d(ȩ)s̆ip M, I, P, F, S], s. m. — Dissipateur. Voir Dehhipe.

Dechipieu [d(ȩ)s̆ipyœ̨.. M, I, P], v. tr. — Déchirer. Voir Dehhipieu.

Dechipiou [d(ȩ)s̆ipyu M, I], s. m. — Se dit d’un enfant qui déchire beaucoup. Voir Dehhipiou.

Dèchīri [dęs̆īri S], v. tr. — Déchirer. Voir Dehheurieu.

Dechīyeu [d(ȩ)s̆īyœ̨ M, N], v. tr. — Fendre le bois. Voir Dehhīyeu.

Dèchochè [dęs̆ǫs̆ę.. I, P, V], v. tr. — Dessécher. Voir Dechacheu.

Dechorieu [d(ȩ)s̆ǫryœ̨.. M, I, P], v. tr. — Abîmer. Voir Dehhorieu.

Dechoter [d(ȩ)s̆ǫtēⁱ.. M, N, dęs̆ǫtę.. I, P], v. tr. — Débarrasser. Voir Dehhoter.

Dechoucheler [d(ȩ)s̆us̆lēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Rompre le charme. Voir Dehhouhheler.

Dèchovoulè [dęs̆ǫvulę V], adj. — Échevelé. Voir Anchawté.

Dèchtenāye [dęs̆tȩnǟy.. M, I, P], s. f. — Sottise. Voir Dèhhtenāye.

Dèchtri [dęs̆tri S], n. pr. — Destry. Voir Dèhhtri.

Decider (so) [d(ȩ)sidēⁱ.. M, N, dęsidę.. I, P, S], v. pron. — Se décider. Je n’ m’ an d’cīde meu, je ne m'y décide pas.

Decīrieu [d(ȩ)sīryœ̨ M, N, dęsīryę I, P], v. tr. — Ôter le lustre d’un objet.

Dèclabaudaje [dęklabōdas̆ F], s. m. — Clabaudage.

Dèclabauder [dęklabōdēⁱ.. S, F, V], v. tr. — Clabauder. Voir Dekièbauder.

Dèclaboussi [dęklabusi F], v. tr. — Éclabousser. Voir Dekièbossieu.

Dèclamè [dęklamę Avricourt], v. tr. — Blâmer. On l’an-n-é dèclamè, on l’en a blâmé.

Dèclārer [dęklārę.. S, V, F], v. tr. — Déclarer. Voir Dekiārieu.

Dèclauboussi [dęklōbusi F], v. tr. — Éclabousser. Voir Dekièbossieu.

Decodeler [d(ȩ)kǫdlēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Détresser la Chèssūre. Décofiè [dękofyę.. I, P, V], v. tr. — Écaler. Voir Decafieu.

Decofieu [d(ȩ)kǫfyœ̨ M, N, dękǫfyę I, P], v. tr. — Empêcher une poule de couver ou de continuer à couver.

Decohé [d(ȩ)kǫγēⁱ.. M, N, dękǫγę.. I, P], adj. — Déplumé. Ne se dit ordinairement que des poules. Eune poye d’cohāye, une poule déplumée.

Dèçokiè [dęsǫkyę I, P], v. tr. — Décercler. Voir Deçakieu.

Dècombrè [dękõbrę V], v. tr. — Tuer.

Decomieu (so) [d(ȩ)kǫmyœ̨ M, N, dękǫmyę I, P], v. pr. — Se mouvoir, se retourner. Je n’ pieus m’ ~, je ne peux me retourner, par ex. dans une chambre, parce qu’elle est trop étroite.

Dècōner [dękōnēⁱ.. S], v. tr. — Décorner. Voir Decoūner.

Deconré [d(ȩ)kõrēⁱ.. M, I, P], adj. — Déplumé. Se dit de la poule quand elle a fait sa mue.

Deconsieu [d(ȩ)kõsyœ̨ M, N, dękǫsyę.. I, P, S], v. tr. — Déconseiller.

Deconte [d(ȩ)kõt gén. (dekōt V)], prép. — À côté de, auprès de. Voir Conte.

Decor [d(ȩ)kǫr M, dękǫr I], v. intr. — Couler, découler. Lè swou li d’cor pyin lés jāwes, la sueur lui découle plein les joues.

Dècorè [dękǫrę.. S], v. tr. — Détacher. Voir Decarer.

Decorèjeu [d(ȩ)kǫręjœ̨.. M, N, dękǫręję I, P, dękuraji.. F, S, V], v. tr. — Décourager.

Decosèsse [d(ȩ)kǫzęs M, N, dękǫzęs I, P, dękuzęs S], s. f. — Partie d’un habit qui est décousu.

Décōte, voir Deconte.

Decoūner [d(ȩ)kūnēⁱ.. M, dękūnę.. I, P, d(ȩ)kõnœ̨-d(ȩ)kūnœ̨ N, dękōnę.. S, dękwanę-dękwǫnę V], v. tr. — Décorner. I vant hhofieūt è ~ dés bieus, un vent soufflait à d. des bœufs.

Decouper (so) [d(ȩ)kupēⁱ.. M, N, dękupę.. I, P, S, V], v. pron. — Se contredire.

Dècouraji [dękuraji.. F, S, V], v. tr. — Décourager. Voir Decorèjeu.

Decoūse [d(ȩ)kūs M, I, S, V, dękǫws P, d(ȩ)kūs-d(ȩ)kōᵘs N], v. tr. — Découdre.

Dècousèsse [dękuzęs S], s. f. — Endroit d’un habit qui est décousu. Voir Dècosèsse.

Decover [d(ȩ)kǫvēⁱ.. M, N, dękǫvę.. I, P], v. tr. — Ôter le couvercle. D’coveūz lè mèrmite, enlevez le couvercle de la marmite.

Decovḗte [d(ȩ)kǫvēt M, I, P, N], s. f. — Découverte.

Dècovetè [d(ȩ)kǫftę.. I, P], v. tr. — Découvrir.

Decovri [d(ȩ)kǫvri M, dękǫvri I, P, dękuvri S], v. tr. — Découvrir.

Decrache, voir Decrahhe.

Decracheu [d(ȩ)kras̆œ̨ M, N, dękrǫs̆ę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Décrocher. ~ lè bwāye, enlever le linge qui est suspendu aux cordes pour sécher.

Dècracheū, voir Decranchu.

Dècrachi, voir Decrancheu.

Decrahhe [d(ȩ)kraχ.. M, N, dękrǫχ I, P, dękras̆i F, dękraχi S, dekroχi V], v. intr. — Décroître. L’afant lè d’crat tos lés jos, cet enfant décroît tous les jours (va tous les jours plus mal).

Decraler [d(ȩ)kralēⁱ.. M, N, dękrǫlę.. I, P], v. tr. — 1o Faire sortir d’un mauvais pas, par ex. une voiture d’une ornière. 2o v. pron. Sortir du marais, de la bourbe, etc.

Dècramiu [dękramyü F], s. m. — Qui sert à démêler. Voir Decrèmiu.

Dècramyi, voir Decrèmieu.

Decrancheu [d(ȩ)krãs̆œ̨ M, N, dękrãs̆ę I, P, dękras̆i S, dekros̆ye V], v. tr. — 1o Dégager ce qui est emmêlé avec d'autres choses. 2o Démêler les cheveux, peigner. Decranchu [d(ȩ)krãs̆ü M, N, dękrãs̆ü I, dękrãs̆ü-dękrȩs̆ü-dękras̆œ̄.. S, dękros̆ē V], s. m. — Démêloir.

Decrankieu [d(ȩ)krãkyœ̨.. M, I, dękrãtyi S], v. tr. — Enlever du cran. Part. pass. : mort. Val lontams qu’ ’l at ~, voilà longtemps qu’il est mort.

Dècrantyi, voir Decrankieu.

Decrater [d(ȩ)kratēⁱ.. M, N, dękrǫtę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Décrotter ; nettoyer.

Decratou, Decratu [d(ȩ)kratu-d(ȩ)kratü M, N, dękrǫtu-dękrǫtü I, P, F, dękrǫtœ̨.. S, dękrǫtē V], s. m. — Décrottoir. Voir Chèrāwe.

Dècraver (so), voir Decrever.

Dècravèsse [dękravęs S], s. f. — Crevasse. Voir Decrevèsse.

Decrāyeu [d(ȩ)krǟyœ̨ M, N, dękrāyę I, P], v. tr. — Faire des raies (sur un mur, un livre, etc.).

Dècrechu, voir Decranchu.

Dècrémè [dękremę V], v. tr. — Écrémer.

Decrèmieu [d(ȩ)kręmyœ̨ M, N, dękręmyę I, P, dękramyi F], v. tr. — Démêler.

Decrèmiu [d(ȩ)kręmyü M, dękręmyü I, P, dękramyü F], s. m. — Démêloir ; instrument qui sert à démêler.

Decrèssieu [d(ȩ)kręsyœ̨ M, N, dękręsyę.. I, P, S, dękręs̆ę V], v. tr. — Décrasser.

Decreūyeu [d(ȩ)krœ̄yœ̨ M, N, dękrœ̄yę I, P], adj. — Se dit des fruits qui ont perdu leur velouté.

Decreūyeu [d(ȩ)krœ̄yœ̨ M, N, dękrœ̄yę I, P], v. tr. — Faire à tort et à travers des raies avec de la craie, un crayon.

Decrever (so) [d(ȩ)krȩvēⁱ.. M, N, dękrȩvę.. I, P, dękravę.. S], v. pron. — Gercer ; se fendiller. Dés potes decrevāyes, des lèvres gercées. Dés ç’līhhes decrevāyes, des cerises fendillées.

Decrevèsse [d(ȩ)krȩvęs M, N, dękrȩvęs I, P, dękravęs S], s. f. — Gerçure aux mains ; crevasse dans la terre.

Dècri [dękri M, I, P, F, N], s. m. — Décri ; le fait d’être décrié. Lés patwès sont an ~, les patois sont décriés.

Dècrochḗ, voir Decranchu.

Dècrochier, voir Decrancheu.

Dècrohhe, Décrohhi, voir Decrahhe.

Dècrolè, voir Decraler.

Dècrotḗ, Dècroteu, voir Decratu.

Dècrotou, voir Decratou.

Decrūhieu [d(ȩ)krǖγyœ̨.. M, N, dękrǖγyę I, P], v. tr. — Décroiser, par ex. les jambes, les bras.

Decrūjieu, voir Decrūhieu.

Dècwachi [dękwas̆i S], v. tr. — Découvrir. Voir Dècwècheu.

Dècwāhè [dękwāγę V], v. tr. — Écarter. Voir Cwāhot.

Dècwanè [dękwanę V], v. tr. — Décorner. Voir Decoūner.

Decwèche [d(ȩ)kwęs̆ M, N], s. f. — Endroit dans une carrière où l’on a enlevé la terre qui recouvre le banc de pierre.

Decwècheu [d(ȩ)kwęs̆œ̨ M, N, dękwęs̆ę.. I, P, dękwas̆i S, dękas̆i F], v. tr. — 1o Découvrir ; mettre à l’air. 2o Montrer ; manifester.

Dedans [d(ȩ)dã gén. (dedõ V)], prép. — 1o Dans. 2o adv. Dedans. I n’at m’ ni an ~, ni an d’fieus, il n’est ni en dedans, ni en dehors (il est indécis).

Dèdè [dędę V], n. pr. — Joseph.

Dèdèt [dędę M, I, P], s. m. — 1o Petit doigt (terme enfantin). 2o Niais, sot.

Dedepeūs, Dèdepus [dȩtpœ̄ M, I, P, N, dętpü F], prép. — Depuis. ~ que, depuis que. Voir Depeūs.

Dedion [dȩdyõ M, N], n. pr. — Didier.

Dedons, voir Dedans.

Dedōye [dȩdōy M, N, dędōy I, P], s. f. — Femme bavarde, commère. Dèdrémi [dędremi V], v. intr. — Se réveiller.

Dèrecinè [dęrsinę V], v. intr. — Prendre une collation pendant les veillées d’hiver. Voir Recèner.

Dèfachi, voir Defèhheler.

Dèfāchi (so), voir Defaucheu.

Dèfaci [dęfasi F], v. tr. — Effacer. Voir Defaucieu.

Dèfāfeler, voir Defaufeler.

Dèfaleūr (so, an) [d(ȩ)falœ̄r M, N, dęfǫlœ̄r I, P, F], v. pron. — S’en falloir.

Defande [d(ȩ)fãt M, N, S, dęfãt I, P, F, S, dęfõt V], v. tr. — Défendre.

Dèfanse [dęfãs gén. (dęfõs V)], s. f. — 1o Défense. 2o Branche d’arbre plantée au milieu d’un champ pour interdire d’y passer.

Defāre [d(ȩ)fǟr.. N, N, dęfār I, P, F, dęfǟr.. S, dęfēr V], v. tr. — Défaire, délier, dénouer, détacher.

Defaucheu (so) [d(ȩ)fōs̆œ̨ M, N, dęfōs̆ę I, P, dęfās̆i F], v. pron. — S’apaiser.

Defaucieu [d(ȩ)fōsyœ̨ M, N, dęfōsyę I, P, dęfasi F], v. tr. — Effacer.

Defaufeler [d(ȩ)fōflēⁱ.. M, N, dęfōflę.. I, P, dęfāflę-dęfāᵒflę.. S, dęfāflę V], v. tr. — Défaufiler.

Defayiter [d(ȩ)fäyitēⁱ.. M, N, dęfayitę I], v. intr. — Tomber à rien.

Defècheler, voir Defèhheler.

Defèhheler [d(ȩ)fęχlēⁱ.. M, N, dęfęχlę.. I, P, S, V, dęfas̆i F], v. tr. — 1o Défaire le maillot d’un enfant. 2o Ôter le lien d’un fagot, défaire un fagot.

Dèfeler [dęflēⁱ.. M, I, P, F], v. tr. — 1o Défiler (ôter le fil passé dans qqch.). 2o Ôter son manteau ou son chapeau.

Defiari [d(ȩ)fyari M, N, dęfyǫri I, P, dęfyœ̄ri S, defyeri V], v. intr. — Défleurir.

Dèfiate [dęfyat M, N, dęfyǫt I, P], s. f. — Défiance.

Defieus [d(ȩ)fyœ̨ M, N, dęfyœ̨ I, P, F, d(ȩ)fǖ S, d(e)fye V], adj. — Dehors. An ~, en d. ; de ~, de d.

Defieuter [d(ȩ)fyœ̨tēⁱ.. M, N], v. tr. — Ôter l’enveloppe (d’un parapluie, d’une canne à pêche, etc.).

Definir (an) [d(ȩ)finīr M, dęfinīr I, P, dęfini S, V], v. tr. — Finir, terminer. Ç’ n’an d’finit m’, cela ne finit pas, cela n’a pas de fin.

Dèfiori, voir Defiari.

Dèfiote, voir Defiate.

Dèfluxion [dęflüksyõ M, I, P, N], s. f. — Fluxion. ~ d’èhhtomèk, f. de poitrine.

Dèfoleūr, voir Defaleūr.

Defoncieu [d(ȩ)fõsyœ̨ M, N, dęfõsyę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Défoncer, enfoncer.

Dèfonde, voir Dèfande.

Defoner [d(ȩ)fǫnēⁱ.. M, N, dęfǫnę.. I, S, dęfǫnēⁱ-dęfǫrnę̄ⁱ P, dęfurnaⁱ F], v. tr. — Défourner.

Defōneu, Defonneu, voir Defoūner.

Dèfonse [dęfõs V], s. f. — Défense. Voir Defanse.

Deforin [d(ȩ)fǫrẽ M, I, P, N, dęfǫrẽ S], adj. — Forain, étranger.

Dèforner, voir Defoner.

Defoūner [d(ȩ)fūnēⁱ M, dęfūnę.. I, P, F, d(ȩ)fõnœ̨-d(ȩ)fōnœ̨ N], v. tr. — Enlever les fanes des carottes, des betteraves, etc.

Dèfourmaⁱ, voir Defoūrmer.

Defoūrmer [d(ȩ)fūrmēⁱ.. M, N, dęfūrmę I, dęfǫrmę̄ⁱ-dęfūrmę̄ⁱ P, dęfurmaⁱ F], v. tr. — Déformer.

Defoyeu, Dèfouyi [d(ȩ)fǫyœ̨ N, dęfuyi S], v. tr. — Effeuiller.

Defrāler [d(ȩ)frǟlēⁱ.. M, N, dęfrālę.. I, P, F, V], v. tr. — Briser, mettre en pièces ; démantibuler ; abîmer, gâter. J’ to d’ frāl’rā l’ gron, je te casserai la gueule. I danse come i motîn d’frālé, il danse comme une église qui tombe en ruines. Deframer [d(ȩ)framēⁱ.. M, N, dęfromę.. I, P, V], v. tr. — Ouvrir.

Dèfrandji [dęfrãdji S, defrãgye, -yœ V], adj. — Effrangé. Voir Defrandoyeu.

Defrandoyeu, Dèfrandouyé [d(ȩ)frãdǫyœ̨ M, N, dęfrãdǫyę I, dęfrãdǫyę-dęfrãduyę P, dęfrãduyi.. F, S], adj. — 1o Effrangé. 2o Qui a les habits déchirés, qui est en loques.

Défranguié, voir Dèfrandji.

Dèfrapouyi, voir Defrèpoyeu.

Dèfraqui [dęfraki M, I, P], s. m. — Garde-robe.

Defratieu [d(ȩ)fratyœ̨ M, N], v. tr. — Défrayer ; régaler. Voir Dèfrāyer.

Defrauder [d(ȩ)frōdēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Frustrer.

Dèfrāyi [dęfrǟyi-dęfrāyi S, dęfrāye, -yœ V], v. tr. — Défrayer, régaler. Voir Defratieu.

Defrèchieu, Defrècheurieu, voir Defrèhhieu, Defrèhheurieu.

Defrèhhieu, Defrèhheurieu [d(ȩ)fręχyœ̨, d(ȩ)fręχœ̨ryœ̨ M, N, dęfręχyę-dęfręχœ̨ryę I, P], v. tr. — Éventrer. J’ to d’frèhheurieūs lè panse, si je n’ mo r’t’neūs m’, je t’éventrerais, si je ne me retenais.

Defrèpoyeu [d(ȩ)frępǫyœ̨ M, dęfrępǫyę I, P, dęfrapuyi F], adj. — Couvert de haillons.

Defrīhieu [d(ȩ)frīγyœ̨.. M, N, dęfrīγyę.. I, P, F, S, V], v. tr. — 1o Défriser. 2o Contrarier.

Defrījieu, voir Defrīhieu.

Dèfringuè [dęfrẽgę.. I, P], adj. — Écorché. Lés jambes dèfringāyes, les jambes écorchées.

Dèfriyōle [dęfriyōl S], adj. — Chétif, qui dépérit. In chwā ~, un cheval qui dépérit.

Defrōdoyeu [d(ȩ)frōdǫyœ̨.. M, I, P], adj. — Déchiré.

Dèfromè, voir Deframer.

Defrut [d(ȩ)fru.. M, I, P, F, N, S], s. m. — 1o Usufruit ; rente ; jouissance ; produit. 2o Ce qu’il faut d’une chose pour la consommation courante. Awer po s’ ~, avoir en suffisance pour soi, pour son entretien.

Defunté [d(ȩ)fœ̄tēⁱ.. M, N], adj. — Défunt.

Defūs [d(ȩ)fǖ S], adv. — Dehors. Voir Defieus.

Dègabosè [dęgabǫzę I], v. tr. — Éclabousser. Voir Dekièbossieu.

Dègaji [dęgaji F], v. tr. — Dégager. Voir Deguèjeu.

Dègalaⁱ [dęgalaⁱ F], v. intr. — Se dit des poules qui étendent la terre, le sable, etc., en grattant. Voir Angrahhieu.

Dèganglè, voir Deganguieu.

Deganguieu [d(e)gãgyœ̨.. M, I, dęgãqlę V], v. tr. — Dénigrer. Vos m’āz dèganglè dons tot lo v’lḗje, vous m’avez dénigré dans tout le village V.

Degater [d(ȩ)gatēⁱ M], v. tr. — Surpasser. Que d’ ~ chèquîn ’l è treuvé l’ s’crèt, que de s. chacun elle a trouvé le secret. C. H., iv, 67.

Dègne [dęñ M, I], adj. — Digne.

Degobieu [d(ȩ)gǫbyœ̨ M, N, dęgǫbyę.. I, P, F, S, dęgubye, -yœ V], v. tr. — 1o Vomir. Voir Gobieu. 2o v. intr. Couler, ruisseler S.

Degofieu [d(ȩ)gǫfyœ̨ M, N, dęgǫfyę.. I, P], v. tr. — Dépouiller qqn.

Degonfieu [d(ȩ)gõfyœ̨ M, N, dęgõfyę.. I, P, F, V], v. tr. et intr. — Dégonfler, désenfler.

Degorju [d(ȩ)gǫrjü M, N, dęgǫrjü I, P], s. m. — Outil de maréchal ferrant.

Dègot [dęgǫ gén.], s. m. — Dégoût.

Dègot [dęgǫ M, I, P], s. m. — 1o Gouttière. 2o Ce qui tombe goutte à goutte.

Degoter [d(ȩ)gǫtēⁱ.. M, N, dęgǫtę.. I, P, S, V, dęgutaⁱ F], v. tr. — Dégoûter. Ç’ n’ot m’ lés pis dègotès lés pis èffèmès, ce ne sont pas les plus dégoûtés les plus affamés V.

Degoter [d(ȩ)gǫtēⁱ.. M, N, dęgǫtę.. I, P, F, S], v. intr. — Égoutter. Dègoubier, voir Degobieu.

Dègrachi, voir Dègrèhhieu.

Degrafigneu [d(ȩ)gräfiñœ̨ M, N, dęgrafiñę I, P, F, S, V], v. tr. — Égratigner, griffer.

Degraler (so) [d(ȩ)gralēⁱ.. M, N, dęgrǫlę.. I, P], v. pron. — Se démener ; gronder.

Dègrand [dęgrã M], adv. — Avec intention. V’nîn ~, venir exprès.

Dègrās [dęgrǟ M, dęgrā I, P], s. m. pl. — Ne s’emploie que dans la locution : Fāre sés ~, faire son bon plaisir ; faire son profit. On dit aussi Fāre sés grās.

Dègrataⁱ, voir Degrèter.

Degrawieu [d(ȩ)grawyœ̨-d(ȩ)grǫwyœ̨ M, dęgrǫwyę I, P], v. tr. — Nettoyer. ~ l’āwi, déboucher l’évier.

Degrāye [d(ȩ)grǟy M, N, dęgrāy.. I, P, F, S, dęgrēy V], s. f. — Marche d’escalier, escalier. ’L è monté nate ~, il a monté notre escalier.

Dègrāyer [dęgrāye, -yœ V, dęgrǟyi S], v. tr. — Débarrasser ; déblayer.

Dègrāyer [dęgrāye, -yœ V, dęgrǟyi.. S], v. intr. — Écarquiller les yeux.

Degrāyeu [d(ȩ)grǟyœ̨ M, dęgrāyę I], adj. — Qui a les cheveux en désordre, enchevêtrés.

Degrèchieu, voir Degrèhhieu.

Degregnater, Dègrègnotè [d(ȩ)grȩñatēⁱ.. M, N, S, dęgręñǫtę.. I, P], v. tr. — Grignoter.

Degrèhhieu [d(ȩ)gręχyœ̨.. M, N, dęgręχyę.. I, P, S, V (dęgras̆i F)], v. tr. et intr. — Dégraisser. I d’grèhhe lo boyon d’ zout’ bacon, il dégraisse le bouillon de leur lard.

Degremiater, Degremieu, Dègrèmiotè [d(ȩ)grȩmyatēⁱ-d(ȩ)grȩmyœ̨.. M, N, dęgręmyǫtę-d(ȩ)gręmyę I, P], v. tr. — 1o Émietter. 2o v. intr. Tomber en poussière. Lè tḗre lè at d’gremiante, cette terre tombe en poussière (elle est friable).

Degrèmoner [d(ȩ)gręmǫnēⁱ.. M, dęgręmǫnę.. I, dęgręmǫnę̄ⁱ-dęgrimǫnę̄ⁱ.. P, dęgrimunaⁱ F, dęgrimǫlę.. S], v. tr. — 1o Enlever le chiendent avec le Gremon. 2o Égratigner. — Part. pass. Qui a la figure labourée, égratignée jusqu’au sang. 3o v. pron. Se démener.

Degrḗneu, voir Degrinner.

Degrèter [d(ȩ)grętēⁱ.. M, N, dęgrętę.. I, P, dęgrataⁱ F], v. tr. — Gratter en tout sens, comme les poules.

Dègrifgnè [dęgrifñe.. P, S, dęgrifye, -yœ V], v. tr. — Égratigner. Voir Degrînfgneu.

Dègrimolè [dęgrimǫlę.. S], v. tr. — Enlever le chiendent avec le Gremon. Voir Degrèmoner.

Dègrimoner, voir Degrèmoner.

Degrimonèsse [d(ȩ)grimǫnęs M, N, dęgrimǫnęs I, P, dęgrimunas̆ F], s. f. — Égratignure.

Dègrimounaⁱ, voir Degrèmoner.

Dègrimounaje, voir Degrimonèsse.

Dègrin [dęgrẽ S, V], adj. — Dégourdi, décidé, résolu. I n’ot m’ grand, mès ’l ot ~, il n’est pas grand, mais il est dégourdi V.

Degrînfgneu [d(ȩ)grĩfñœ̨.. M, I, N, dęgrifñę.. P, S], v. tr. — Égratigner, griffer. Voir Dègrifgnè.

Degrîngaler [d(ȩ)grĩgalēⁱ.. M, N, dęgrĩgǫlę.. I, P, S, V], v. intr. — Dégringoler. Si, don coup lè, nate kiachi n’ degrîngale meu, ç’at qu’i tyint beun’, si, de ce coup, notre clocher ne dégringole pas, c’est qu’il tient bien. Se dit à propos de qqn. qui vient de raconter une grosse bourde.

Degrinner [d(ȩ)grẽnēⁱ.. M, I, dęgrēnę.. P, F, S, V, d(ȩ)grẽnœ̨-d(ȩ)grēnœ̨ N], v. tr. — Égrainer.

Dègrobouyè, voir Degroboyeu.

Degroboyeu (so) [d(ȩ)grǫbǫyœ̨.. M, I, N, dęgrǫbǫyę-dęgrǫbuyę P, dęgrǫbuyi.. F, S, V], v. pron. — 1o Se débarbouiller. 2o Se débarrasser ; sortir d’un mauvais pas, se débrouiller. 3o Se développer, se former. Se dit d’un enfant.

Dègrolè, voir Degraler.

Degrōler (so) [d(ȩ)grōlēⁱ.. M, N, dęgrōlę.. I, P], v. pron. — 1o Murmurer, grommeler. 2o Se démener, s’agiter.

Degromoner (so) [d(ȩ)grǫmǫnēⁱ.. M, I, P], v. pron. — Grommeler.

Dègrouyi (so) [dęgruyi S], v. pron. — Se débrouiller. Voir Degroboyeu.

Degrowieu, voir Degrawieu.

Deguèjeu [d(ȩ)gęjœ̨ M, N, dęgęję.. I, P, S, dęgęjye, -yœ V (dęgaji F)], v. tr. — Dégager.

Dèguḗne, voir Deguinne.

Deguḗneu, voir Deguinner.

Dèguènichi [dęgęnis̆i F], v. intr. — Se sauver.

Deguèter (so) [d(ȩ)gętēⁱ.. M, N, dęgętę.. I, P, S, V], v. pron. — Ôter ses guêtres.

Degūgneu [d(ȩ)gǖñœ̨ M, N, dęgǖñę I, P], v. tr. — Bosseler. I chèpé d’gūgneu, un chapeau qui est tout déformé par les coups et les heurts.

Deguibossieu [d(ȩ)gibǫsyœ̨ M, N, dęgibǫsyę I, P], v. tr. — Éclabousser.

Deguīhieu [dȩgīγyœ̨.. M, N, dęgīγyę I, P], v. tr. — Déguiser.

Deguījieu, voir Deguīhieu.

Deguinne [d(ȩ)gẽn M, I, dęgēn P, d(ȩ)gẽn-d(ȩ)gēn N], s. f. — 1o Plaisanterie, hâblerie. ’L è eune bone ~, il a une bonne blague. 2o Mauvaise tenue.

Deguinner [d(ȩ)gẽnēⁱ.. M, I, dęgēnę̄ⁱ P, d(ȩ)gēnœ̨-d(ȩ)gẽnœ̨ N], v. intr. — Plaisanter.

Deguînsieu [d(ȩ)gĩsyœ̨ M, N, dęgĩsyę.. I, P], v. tr. — Éclabousser.

Deguīserḕye [d(ȩ)gīzrę̄y M, N, dęgīzrę̄y.. I, P], s. f. — Mascarade.

Dègwane [dęgwan V], s. f. — Couenne de lard. Voir Dagoūne.

Degwèser [d(ȩ)gwęzēⁱ M, N, dęgwęzę I, P, dęgwos̆ę V], v. tr. et intr. — Dégoiser ; crier. I s’ dègwoche come în-n-èvḗle qu’ é pédi so bāton, il crie comme un aveugle qui a perdu son bâton.

Dègwochè, voir Dègwèser.

Dehacheu [d(ȩ)has̆œ̨ M, N, dęhǫs̆ę.. I, P, F, dęhus̆i S], v. tr. — Secouer, ébranler.

Dèhachi [dęhas̆i F], v. tr. — Hacher. Voir Dehècheu.

Dehadé [d(ȩ)hadēⁱ M, N, dęhǫdę.. I, P, F, dęhōdę V], adj. — Délassé, reposé.

Dehakieu [d(ȩ)hakyœ̨ M, N, dęhǫkyę I, P], v. tr. — 1o Ébranler par le cahot. 2o Disloquer.

Dèhāle, voir Dehèle.

Dehale [d(ȩ)hal M, N, dęhǫl.. I, P, dęhāᵒl S, dehōl V], s. f. — 1o Décharge, endroit d’une maison où l’on range les objets qui ne sont pas d’un usage journalier. 2o Hangar.

Dehaler [d(ȩ)halēⁱ.. M, N, S, dęhǫlę.. I, P], v. tr. — Décharger ; débarrasser.

Dehater [d(ȩ)hatēⁱ.. M, N, dęhǫtę.. I, P, F, S, dęhotę V], v. tr. — 1o Dégager, par ex. une voiture enfoncée dans une ornière. 2o v. pron. Se débarrasser d’un obstacle, se tirer d’une difficulté. 3o Se mettre en branle.

Dehècheu [d(ȩ)hęs̆œ̨ M, N, dęhęs̆ę.. I, P, S, V, dęhas̆i F], v. tr. — 1o Hacher. 2o Tirer en sens divers ; travailler.

Dèhèhhelè [dęhęχlę V], adj. — Gercé. Se dit surtout des mains, de la figure.

Dehèle [d(ȩ)hęl M, N, dęhęl I, P, dęhāl F, S], s. m. et f. — Débarras. Le fait d’être débarrassé de qqn. ’L at an-n-alé, bèle ~, il est parti, bon débarras !

Dèhḗne [dęhēn S, dēhēn V], s. f. — Dizaine. Dehèrpoyeu [d(ȩ)hęrpǫyœ̨ M, N, dęhęrpǫyę I, P], v. tr. — Mettre en lambeaux, déchirer.

Dèhèvè [dęhęvę V], v. tr. — Faire glisser en pleine eau le devant d’un radeau pour qu’il puisse avancer, le mettre à flot.

Dḗhh [dēχ S, V], adj. num. — Dix. Voir Dīhh.

Dehhābieu [d(ȩ)χǟbyœ̨.. M, N, dęχābyę.. I, P, F, S], v. tr. — 1o Chasser une poule de son nid, l’empêcher d’y revenir. 2o Essayer de faire sortir qqn., par ex. de l’auberge.

Dehhābieu [d(ȩ)χǟbyœ̨ M, dęχābyę.. I, P, F, S, V], adj. — Indisposé ; fatigué.

Dèhhālè [dęχālę-dęχāᵒlę.. S, V], v. tr. — Ôter les échelles d’une voiture.

Dèhhālenè [dęχālnę Augny], v. tr. — Démolir du haut en bas.

Dehhamboyeu [d(ȩ)χãbǫyœ̨.. M, N, dęχãbǫyę.. I, P, F], adj. — Déguenillé.

Dehhande [d(ȩ)χãt.. M, N, dęχãt I, P, F, S, dęχõt V], v. tr. — Descendre.

Dehhante [d(ȩ)χãt.. M, N, dęχãt I, P, F, S, V, dęχõt V], s. f. — Descente.

Dehheurieu [d(ȩ)χœ̨ryœ̨.. M, I, N, d(ȩ)χœ̨rę̄ⁱ P, dęs̆œ̨raⁱ F, d(ȩ)χīri-d(ȩ)χǖri S, d(ę)χīrye, -yœ V], v. tr. — Déchirer. ~ l’cul d’ l’an, d. le bout de l’an (veiller au delà de minuit la veille du nouvel an). — Part. pass. : Défait, pâle, qui a mauvaise mine.

Dehheurièsse [d(ȩ)χœ̨ryęs.. M, N, dęχœ̨ryęs I, P], s. f. — Déchirure.

Dehheūyeu [d(ȩ)χœ̄yœ̨.. M, N, dęχœ̄yę.. I, P, F], v. tr. — Fendre le bois et le mettre en bûches.

Dehhipe [d(ȩ)χip.. M, N, dęχip I, P, S], s. m. — 1o Dissipateur. 2o Qui use beaucoup de vêtements.

Dehhipieu [d(ȩ)χipyœ̨.. M, N, dęχipyę.. I, P, dęχipę.. S, dęχnipę V], v. tr. — Déchirer, mettre en lambeaux, en morceaux. — Part. pass. : Déguenillé.

Dehhipiou [d(ȩ)χipyu.. M, N, dęχipyu.. I, P], s. m. — Qui déchire beaucoup de vêtements, qui n’a pas soin de ses vêtements.

Dèhhīri [dęχīri S], v. tr. — Déchirer. Voir Dehheurieu.

Dehhīyeu [d(ȩ)χīyœ̨.. M, dęχīyę I, P], v. tr. — Fendre le bois. Voir Dehheūyeu.

Dèhhnipè, voir Dehhipieu.

Dèhhnotè [dęχnǫtę V], v. tr. — Morceler.

Dèhhonde, voir Dehhande.

Dehhorieu [d(ȩ)χǫryœ̨.. M, N, dęχǫryę I, P], v. tr. — Démantibuler. S’ ~ lés potes, se d. les lèvres (la mâchoire).

Dehhoter [d(ȩ)χǫtēⁱ.. M, N, dęχǫtę.. I, P], v. tr. — Débarrasser. Dans M, N, on entend aussi Dehhoti.

Dehhouhheler [d(ȩ)χuχlēⁱ.. M, N, dęχūχlę.. I, P], v. tr. — Rompre le charme.

Dèhhtenāye [dęχtȩnǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o Sottise, folie. 2o Repas de baptême. 3o Fredaine.

Dèhhtri [dęχtri.. N, S], n. pr. — Destry, vill. de l’arr. de Forbach. Lés fwḗrous d’ ~, les foireux de D. (sobriquet).

Dèhi [dęγi S, dǫγi Dianne-Capelle, dǫjye V], v. intr. — Tarder. I doje d’èrvéni, il tarde de revenir.

Dḗhiéme, Dḗhīme [dēγyem V, dēγīm S], adj. num. — Dixième. Voir Dīhieume.

Dèhilè [dęhilę.. I, P], adj. — Gercé.

Dehincheu [d(ȩ)hẽs̆œ̨ M, N, dęhẽs̆ę.. I, P, S, V (dęhãs̆i F)], v. tr. — Déhancher.

Dèhochè [dęhǫs̆ę I, P], v. tr. — Secouer. Voir Dehacheu.

Dèhodè [dęhǫdę.. I, P, dęhōdę V], adj. — Délassé. Voir Dehadé. Dèhokiè [dęhǫkyę I, P], v. tr. — Ébranler. Voir Dehakieu.

Dèhole [dęhǫl I, P, dęhōl V], s. m. et f. — Débarras. Voir Dehale.

Dèholè [dęhǫlę.. I, P], v. tr. — Décharger. Voir Dehaler.

Dehōpoyeu [d(ȩ)hōpǫyœ̨ M, N], v. tr. — Déchirer, mettre en lambeaux.

Dehosater [d(ȩ)hǫzatēⁱ.. M, N, dęhǫzǫtę.. I, P], v. tr. — Ôter les guêtres.

Dehoseler [d(ȩ)hǫzlēⁱ.. M, N, dęhǫzlę.. I, P, F, S], v. tr. — Étrangler. Se dit des bêtes, surtout d’un chien qui a empoigné un lièvre et qui le secoue dans la gueule.

Dèhotè [dęhǫtę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Dégager. Voir Dehater.

Dèhotè [dęhǫtę.. S, V], v. tr. — Empêcher une poule de couver. Ène j’līne dèhotḗye, une poule qui abandonne ses poussins à leur sort.

Dehou [d(ȩ)γu M, N, dęγu.. I, P], s. m. — Diseur. ~ d’ bone èvantūre, d. de bonne aventure.

Dèhouchi [dęhus̆i S], v. tr. — Secouer. Voir Dehacheu.

Dehoyeu [d(ȩ)hǫyœ̨ M, N, dęhǫyę I, P], v. tr. — 1o Tirer qqn. de la peine. 2o Dépouiller.

Dejaker [d(ȩ)jakēⁱ.. M, N, S, dęjǫkę.. I, P, F, V], v. tr. — Déjucher ; abattre un oiseau perché.

Dejal [d(ȩ)jal M, N, S, dęjǫl I, P, dęjōl V], s. m. — Dégel.

Dejalāye [d(ȩ)jalǟy.. M, N, S, dęjǫlāy.. I, P, F, V], s. f. — 1o Dégel. 2o Volée de coups donnés en correction. Si ’l ateūt dè myin, ç’ chîn lè, j’ li fout’reūs eune sacrée ~, s’il était à moi, ce chien, je lui ficherais une sacrée raclée.

Dejaler [d(ȩ)jalēⁱ.. M, N, dęjalę.. S, dęjǫlę.. I, P, F, V], v. intr. — Dégeler.

Dḗjè [dēję gén. (dẽję-dję V)], adv. — Déjà. Pwint ~, pas déjà (pas tout à fait).

Dejèdener [d(ȩ)jędnēⁱ.. M, N, dęjędnę.. I, P, dęjęrdinę.. S, V], v. tr. — Couper le menu bois, la broussaille.

Dèjèrdinè, voir Dejèdener.

Dejeter [dȩs̆tēⁱ.. M, N, dęs̆tę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Écarter, éloigner. — Part. pass. : Déhanché (en parlant d’une personne) ; gondolé (en parlant du bois).

Dḗjiéme, Dḗjīme, voir Dīhieume.

Dèjiner, Dèjinon, voir Dejuner, Dejunon.

Dèjokè, voir Dejaker.

Dèjōl, voir Dejal.

Dèjolāye, voir Dejalaye.

Dèjolè, voir Dejaler.

Dejou, voir Dehou.

Dèjoūwe [dęjūw N, S, V], s. f. — Guignon. Se dit surtout au jeu. Jouwer è lè ~, jouer à qui perd gagne.

Dejuner [d(ȩ)jünēⁱ M, N, d(ȩ)jünę.. I, P, F, d(ȩ)jinę-d(ȩ)jünę.. S, d(ȩ)jinę V], v. intr. — Déjeuner le matin, avant d’aller au travail.

Dejunon [d(ȩ)jünõ M, N, d(ȩ)jünõ I, P, F, d(ȩ)jinõ-d(ȩ)jünõ S, d(ȩ)jinõ V], s. m. — 1o Premier déjeuner, aussi appelé piat ~. 2o Déjeuner, à midi.

Dejus [d(ȩ)jü M, I], adv. — Dehors.

Dḗke [dēk S], s. f. — Dartre. Voir Dèrbe.

Dèkéhhi [dękeχi V], v. tr. — 1o Arracher les branches d’un arbre. 2o Houspiller, maltraiter. J’ n’è m’ véli qu’ il oléhhe co è l’aubèrje, j’l’èrās pitōt ~, je n’ai pas voulu qu’il aille encore à l’auberge, je l'aurais plutôt battu.

Dèkèsè [dękęzę V], v. tr. — Déchirer. Quand’ lés débranchous èrvénont di bōs, is sont tortos dèkèsès, quand les ébrancheurs reviennent du bois, ils sont tous déchirés (leurs vêtements).

Dekeuchieu, voir Dekeuhhieu. Dekeuhhieu [d(ȩ)kœ̨χyœ̨.. M, N, dękœ̨χyę.. I, P, F, S, dękeχi V], adj. — Qui est haut sur jambes, qui est maigre.

Dekeuveler [d(ȩ)kœ̨vlēⁱ M], v. tr. — Enlever la lessive du cuveau. ~ lè bwāye, enlever le linge par le bas du cuveau (marier sa fille cadette avant l’aînée).

Dekiabotḗje [d(ȩ)kyabǫtēs̆ M, I], s. m. — Clapotage.

Dekiancheu [d(ȩ)kyãs̆œ̨ M, N, dękyãs̆ę.. I, P, F, dęts̆ãs̆i-dętyãs̆i S], v. tr. — Déclancher.

Dekiārieu [d(ȩ)kyǟryœ̨ M, N, dękyāryę I, P, dęklāraⁱ.. F, S], v. tr. — Déclarer.

Dekiater [d(ȩ)kyatēⁱ M, dękyatę-dętyatę.. S], v. tr. — Écailler. Voir Dekieuter.

Dekièbaudḗje [d(ȩ)kyębōdēs̆.. M, I, P, dęklabōdas̆ F, d(ȩ)kyębōdēs̆-d(ȩ)tyębōdēs̆ N], s. m. — Clabaudage.

Dekièbauder [d(ȩ)kyębōdēⁱ.. M, dękyębōdę.. I, P, dęklabōdaⁱ.. F, S, V, d(ȩ)kyębōdœ̨-d(ȩ)tyębōdœ̨ N], v. tr. — Clabauder, médire.

Dekièbossieu [d(ȩ)kyębǫsyœ̨ M, N, dękyębǫsyę I, P, dęklabusi F, S], v. tr. — Éclabousser, salir. Voir Dègaboser, Kiaubossieu.

Dékiépè, voir Dekieuper.

Dekieuper [d(ȩ)kyœ̨pēⁱ M, dękyœ̨pę I, P, d(ȩ)kyœ̨pœ̨-d(ȩ)tyœ̨pœ̨ N, dęts̆œ̨pę-dętyœ̨pę.. S, dekyepę V], v. tr. — 1o Dénouer. 2o Lâcher chevaux et vaches.

Dekieuter [d(ȩ)kyœ̨tēⁱ M, dękyœ̨tę.. I, P, d(ȩ)kyœ̨tœ̨-d(ȩ)tyœ̨tœ̨ N], v. tr. — Écailler ; écosser. J’alans ~ nas-aules po lés pianter, nous allons é. nos ails pour les planter.

Dekioūre [d(ȩ)kyūr M, dękyūr I, P, d(ȩ)kyūr-d(ȩ)tyōᵘr N, dękyōr V], v. tr. — 1o Ouvrir (une porte). 2o Enlever une clôture.

Dekiower [d(ȩ)kyǫwēⁱ.. M, I, P, dękyǫwœ̨-dękyǫwǫ N, dęts̆awę-dętyawę.. S], v. tr. — Déclouer.

Dékli [dekli V], v. intr. — Étancher. Mote lo toné ~, mettre de l’eau dans le tonneau pour en faire renfler les douves et le rendre étanche.

Dekyînsieu [d(ȩ)kyĩsyœ̨ M, dękyĩsyę.. I, P, d(ȩ)kyĩsyœ̨-d(ȩ)tyĩsyœ̨ N, dętyẽsi-dętyĩsi S], v. tr. — Éclabousser. Voir Detrînsieu.

Dekyînson [d(ȩ)kyĩsõ M, dękyĩsyõ I, P, dętyẽsęs-dętyĩsęs S], s. f. — Éclaboussure.

Dèlaci [dęlasi F], v. tr. — Délacer. Voir Delècieu.

Delāmanter (so) [d(ȩ)lǟmãtēⁱ.. M, N, dęlāmãtę.. I, P, F, S, V], v. pron. — Se lamenter ; se désoler.

Dèlayi, voir Delèyeu.

Delé [dȩlēⁱ.. M, I, P, F, N], prép. — Auprès ; le long de ; à côté de. Voir .

Dèlè [dęlę V], conj. — Néanmoins. Voir Dalè.

Delècieu [d(ȩ)lęsyœ̨ M, N, dęlęsyę.. I, P, dęlasi F, dęlęsę.. S, V], v. tr. — Délacer.

Delèyeu [d(ȩ)lęyœ̨.. M, I, P, dęlayi F], v. tr. — Délaisser.

Delibèrer [d(ȩ)libęrēⁱ.. M, N, dęlibęrę.. I, P], v. tr. — Délivrer.

Delicater [d(ȩ)likätēⁱ.. M, N, dęlikatę.. I, P], v. tr. — Rendre agile, dégourdir. Françwès, j’ā eune course è t’ fāre fāre. — Tant mieus cè m’ d’licat’rè lés jambes, François, j’ai une course à te faire faire. — Tant mieux, ça me dégourdira les jambes.

Delijance [d(ȩ)lijãs M, N, dęlijãs I, P], s. f. — Diligence (voiture publique pour voyager).

Delikèt’ [d(ȩ)likęt M, N, dęlikęt I, P], adj. — 1o Délicat, chétif. 2o Agile, alerte, leste.

Delivrāye [d(ȩ)livrǟy M, N, dęlivrāy I, P], s. f. — Accouchée. Deloūjeu [d(ȩ)lūjœ̨.. M, N, dęlūję I], v. tr. — Déloger.

Dèloyi [dęlǫyi F], v. tr. — Délier.

Dèlūje [dęlǖs̆ M, I], s. m. — Déluge. Quond-on dote lo ~, faut fāre dés dīgues, quand on craint le d., il faut faire des digues. Buc., p. 121.

Demācheler, voir Demāhheler.

Demācheu [d(ȩ)mǟs̆œ̨ M, N, dęmās̆ę.. I, P, F, N], v. tr. — Démordre. I n’an dèmāch’reūt m’, il n’en démordrait pas.

Demāhheler [d(ȩ)mǟχlēⁱ.. M, N, dęmāχlę.. I, P, F, S], v. intr. — Tomber en défaillance. — Part. pass. : Mal lié. Se dit d’un fagot qui se défait et dont les branches tombent.

Demaler [d(ȩ)malēⁱ.. M, N, S, dęmǫlę.. I, P, F], v. tr. — 1o Démêler, choisir, trier (pois, fèves, etc.). 2o Arranger les cheveux.

Demande [d(ȩ)mãt gén.], s. f. — Demande, interrogation. È bḗte ~, pwint d’ rèponse, à bête d., point de réponse.

Demander [d(ȩ)mãdēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Demander. Qu’ fāt pus qu’ ’l at, fāt ~ qui at ç’ que ’l at, qui fait plus qu’il (n’) est, fait d. qui il est (celui qui vit au-dessus de ses moyens, excite le monde à demander qui il est). D’mande tojos, on n’ teu minj’rè m’, demande toujours, on ne te mangera pas. 2o Mendier.

Demandou [d(ȩ)mãdu.. gén.], s. m. — Qui demande. Bwin ~, bwin r’fusou, bon d., bon refuseur (ceux qui demandent des services sont souvent ceux qui en refusent).

Demangoner [d(ȩ)mãgǫnēⁱ.. M, dęmãgǫnę.. I, P, dęmãgunaⁱ F], v. tr. — 1o Démantibuler. 2o v. pron. Bougonner.

Dèmangounaⁱ, voir Demangoner.

Dèmangougni [dęmãguñi F], v. tr. — Secouer qqn. en l’empoignant.

Dèmangouyi, voir Demangoyeu.

Demangoyeu [d(ȩ)mãgǫyœ̨ M, N, dęmãgǫyę I, P, dęmãguyi S], adj. — Déguenillé ; déchiré ; disloqué.

Demarance [d(ȩ)marãs M, N, d(ȩ)mǫrãs I, P], s. f. — Demeure, séjour.

Demarāye [d(ȩ)marǟy M, N, d(ę)mǫrāy I, P, F], s. f. — Demeure ; attente ; retard.

Demarer [d(ȩ)marēⁱ.. M, N, dęmǫrę.. I, P, F, d(ȩ)marœ̨-d(ȩ)mwērœ̨ N, d(ȩ)mwērę.. S, d(ȩ)murę V], v. intr. — Demeurer, rester.

Dèmās [dȩmǟ.. gén.], s. m. — 1o Prune de Damas. 2o Giroflée (viola damascena).

Dèmāsine [dęmǟzin.. M, I], s. f. — Espèce de prune.

Dèmate [dęmat M, N], s. f. — Libellule.

Demaudire [d(ȩ)mōdīr M, I], v. tr. — Maudire.

Dème [dęm M], s. f. — Dîme.

Dème [dęm gén. (dam F, V)], s. f. — Dame. Le villageois disait volontiers en parlant de sa femme : nate dème, notre dame.

Dème [dęm M, I, P], s. f. — Bois qui encastre la vis qui se trouve au haut du pressoir. Voir Chaucu.

Dème [dęm M, I, P, F, N, S], s. f. — Lanterne à deux ou trois faces.

Dème [dęm S], s. f. — Instrument qui sert à battre la terre fraîchement mise dans la grange pour l’affermir et l’aplanir.

Dḗme [dēm N, S], n. pr. — Delme, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés grands pènés d’ ~, les grands jupons de D. (sobriquet). Voir Dimme.

Demé [dme V, dmœ S], adj. — Demi. Voir Demḕy.

Dèmèfyi (so) [dęmęfyi S, dęmęfye-yœ V], v. pron. — Se méfier.

Demehale [dȩmγal.. M, N, dęmγǫl I, p, dęmγāl S, dęmγōl V], s. f. — 1o Servante, bonne. 2o Libellule. 3o Tige de la pédale du rouet. Voir Diemehale. Dèmḗje [dȩmēs̆.. M, I, P, N, S, V, dumas̆ F], s. m. — Dommage, préjudice, dégât.

Demelaje, voir Demehale.

Dème-mḗre [dęm mēr M, I], s. f. — 1o Belle-mère. 2o Pieu. 3o Pilon. 4o Lanterne à deux faces.

Demèrieu (so) [d(ȩ)męryœ̨ M, N, dęmęryę.. I, P, S, V], v. pr. — 1o Divorcer. 2o Se dit de deux personnes qui sont en désaccord. I sont d’mèrieus, ils sont en désaccord.

Demesaler, Dèmesolè [d(ȩ)mȩzalēⁱ-dȩmzalēⁱ.. M, N, dęm(ȩ)zǫlę.. I, P], v. tr. — 1o Abîmer ; broyer ; meurtrir ; détruire. — Part. pass. : Tout en sang, meurtri. 2o v. pron. Tomber en ruines.

Demḕy [d(ȩ)mę̄y M, I, P, F, N, d(ȩ)mœ̨ S, d(ȩ)me V], adj. — Demi.

Demiater [d(ȩ)myatēⁱ.. M, N, S, dęmyǫtę.. I, P, V], v. tr. — 1o Émietter ; écraser. Demiate ton pin dans t’ lācé, émiette ton pain dans ton lait. 2o Caresser ; consoler. 3o v. intr. — Tressaillir de joie, être content, heureux V. ~ d’yāhhtè, ne pouvoir se tenir d’aise. Is dèmiotont d’yāhhtè d’owor mèrié zoute bācèle, ils ne se tiennent pas d’aise d’avoir marié leur fille.

Demin [d(ȩ)mẽ M, I, N, S, V, dęmēⁱ P, d(ȩ)mē F], adv. — Demain. ~ lè nut, demain soir. Èprès ~, après d. L’aute èprès ~, le surlendemain.

Demincheu [d(ȩ)mẽs̆œ̨ M, N, dęmẽs̆ę.. I, P, F, S, dęmẽs̆ye V], v. tr. — Démancher.

Dèminje [dęmẽs̆ S, V], s. m. — Dommage. Voir Dèmḗje.

Deminjevèle [d(ȩ)mẽjvęl M, N], n. pr. — Domangeville, vill. de l’arr. de Metz.

Dèmiotè, voir Demiater.

Demi-sèrjant [d(ȩ)mi sęrjã gén.], s. m. — Espèce de poire (corruption de Messire Jean).

Dèmohhotè (so) [dęmǫχǫtę V], v. pron. — Convoiter.

Dèmōle [dęmōl V], s. f. — Aptitude à se tirer d’affaire. L’ōme lè s’ré tojos pris, i n’é pwint dé ~, cet homme sera toujours pris, il n’a pas d’aptitude à se tirer d’affaire.

Dèmolè, voir Demaler.

Dèmolwḗr’ [dęmǫlwēr V], s. m. — Démêloir. Voir Decranchu.

Dèmon [dęmõ M, I, P, N], s. m. — Démon.

Demorance, voir Demarance.

Demorāye, voir Demarāye.

Demorer, voir Demarer.

Dèmounaⁱ, voir Demwinner.

Demwāsèle [d(ȩ)mwǟzęl.. M, I, P, F, N, S], s. f. — Institutrice. Voir Demwinzèle.

Demwāyeu [d(ȩ)mwǟyœ̨ M, N, dęmwāyę I, P], v. tr. — Défaire une mouée, sortir les échalas de terre.

Demwḗnè, voir Demwinner.

Demwḗrer, voir Demarer.

Demwinnemant [d(ȩ)mwẽnmã M, I], s. m. — Citation en justice ; procès.

Demwinner [d(ȩ)mwẽnēⁱ.. M, I, dȩmwēnę̄ⁱ P, dęmunaⁱ F, d(ȩ)mwēnœ̨-d(ȩ)mwẽnœ̨ N, d(ȩ)mwēnę.. S, dęmunę V], v. tr. — 1o Gronder. 2o v. pron. Se démener, s’agiter vivement. I s’ demwinne come i diāle dans i bènitieu, il se démène comme un diable dans un bénitier. I s’ demwinne come i-n-āne qu’è eune tḗte de hhèdons d’zos lè quāwe, il se démène comme un âne qui a une tête de chardons sous la queue. 3o Se défendre V. I n’ viét m’ owor tōrt, wès come i s’ dèmoune, il ne veut pas avoir tort, vois comme il se défend.

Demwinzèle [d(ȩ)mwẽzęl M, I], s. f. — 1o Demoiselle, jeune fille de la ville. 2o Libellule. Voir Demwāsèle.

Denāvieu [d(ȩ)nǟvyœ̨ M, N, dęnāvyę.. I, P, F], v. tr. — 1o Chasser. 2o Débarrasser. J’ èvans étu ~ d’i groūs hèsseūs, nous avons été débarrassés d’un grand embarras.

Denawer, voir Denower. Denayemant [d(ȩ)naymã M, N, dęnǫymã I, P], s. m. — Dénégation.

Denayeu [d(ȩ)nayœ̨.. M, N, dęnǫyę.. I, P, F], v. tr. — Dénier.

Dener [d(ȩ)nēⁱ.. M, N], v. tr. — Donner. An n’ sèrînt ~ que ç’ qu’ an-z-ont, on ne saurait donner que ce que l’on a. I s’ deune dés hauts-ḗrs, il se donne des hauts airs (il fait l’important). So ~ d’ wāde, se donner de garde (prendre garde). Voir Bèyeu.

Dèniāsi (so) [dęnyāzi V], v. pron. — Se distraire. Olèz in pō è lè pohhe pou vos ~, aller un peu à la pêche pour vous d.

Denis [d(ȩ)ni gén.], n. pr. — Denis.

S’ i pieut lo jo d’ lè Sint D’nis,
Tot l’uvḗr’ i pieūrè aussi.

S’il pleut le jour de la Saint-Denis, tout l’hiver il pleuvra aussi.

Dèniter, voir Denutieu.

Denoncieu [d(ȩ)nõsyœ̨ M, N, dęnõsyę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Dénoncer.

Denonciou [d(ȩ)nõsyu M, N, dęnõsyu.. I, P, F, S, V], s. m. — Dénonciateur.

Denower [d(ȩ)nǫwēⁱ-d(ȩ)nawēⁱ.. M, N, dęnǫwę.. I, P], v. tr. — Dénouer.

Dènoyemant, voir Denayemant.

Dènoyè, voir Denayeu.

Dènoyer (so) [dęnǫyę, -yœ V], v. pron. — Se désennuyer.

Denutieu [d(ȩ)nütyœ̨ M, N, dęnütyę I, P, dęnitę-dęnütę.. S, dęnitę V], v. tr. — Dénuder, dépouiller.

Dèpachelaⁱ, voir Depèhheler.

Dèpachelou, voir Depèhhelou.

Dèpahhler, voir Depèhheler.

Depāler [d(ȩ)pǟlēⁱ.. M, N, dępālę.. I, P, F, S, V], v. intr. — Déraisonner, divaguer.

Depande [d(ȩ)pãt M, N, dępãt I, P, F, S], v. tr. — Décrocher.

Depandou [d(ȩ)pãdu M, N, dępãdu.. I, P, S], s. m. — Dépendeur. I grand ~ d’andoyes, un grand dépendeur d’andouilles (homme grand et fluet).

Dèpanè, voir Depèner.

Depanse [d(ȩ)pãs M, dępãs I, P, S], s. f. — 1o Dépense. 2o Lieu où l’on met le laitage.

Depansieu [d(ȩ)pãsyœ̨ M, N, dępãsyę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Dépenser. Voir Depèner.

Depansiou [d(ȩ)pãsyu M, N, dępãsyu.. I, P, S, V], s. m. — Dépenseur.

Depārieu [d(ȩ)pǟryœ̨ M, N, dępāryę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Dépareiller, désaccoupler.

Dèparpouyi [dęparpuyi S, dępǫrpuye, -yœ V], v. tr. — Éparpiller.

Dèpartaji [dępartaji F], v. tr. — Partager. Voir Depèrtèjeu.

Dèpassaⁱ, voir Depèsser.

Depassieu [d(ȩ)pasyœ̨.. M, N, S, dępasi S, dępǫsyę.. I, P, V], v. tr. — Rendre moins épais ; arracher l’excès des plantes, espacer.

Depècheler, Depèchelou, voir Depèhheler, Depèhhelou.

Dèpècieu [dępęsyœ̨.. M, I, P, F, N], v. tr. — Dépecer.

Depèhheler [d(ȩ)pęχlēⁱ.. M, N, dępęχlę.. I, P, dępas̆laⁱ F, dępaχlę.. S], v. tr. — Enlever les échalas d’une vigne.

Depèhhelou [d(ȩ)pęχlu.. M, N, dępęχlu.. I, P, dępas̆lǫw F, dępaχlu S], s. m. — Ouvrier qui enlève les échalas d’une vigne.

Dèpehhi [dęp(ȩ)χi S], v. intr. — Pisser. Voir Depeuhhieu.

Depèner [d(ȩ)pęnēⁱ.. M, N, dępęnę.. I, P, S, V (dępanę Famille ridicule)], v. tr. — 1o Dépenser mal à propos. 2o User, friper des vêtements. I n’ depène meu sés b’sagnes, il a le don de ne pas user ses vêtements. 3o Se servir. I faut lo ~ tèl que ’l at, il faut l’utiliser tel qu’il est. Voir Depansieu.

Depènou [d(ȩ)pęnu M, N, dępęnu.. I, P, F, S, V], s. m. — Dépensier.

Depèr [d(ȩ)pęr M, I, P], prép. — Par. Depèrtèjeu [d(ȩ)pęrtęjœ̨ M, N, dępęrtęję.. I, P, S, dępartaji F, dępęrtęjye V], v. tr. — Partager.

Dèpés, voir Depeus.

Depèsser [d(ȩ)pęsēⁱ.. M, N, dępęsę.. I, P, S, dępasi F], v. tr. — Dépasser, devancer, distancer ; saillir. Lè tāle qué dèpèsse lo ki, ç’ot tāle pédīe, la toile qui dépasse le c…, c’est toile perdue. Se dit d’une chemise trop longue.

Dèpét [dępe V], s. m. — Dépit.

Depètriyeu [d(ȩ)pętriyœ̨ M, N, dępętriyę.. I, P, S, V], v. tr. — Dépêtrer, démêler.

Depeuchieu, Depeuhhieu [d(ȩ)pœ̨χyœ̨.. M, dępœ̨χyę.. I, P, dępis̆i F, dępχi S], v. intr. — Pisser.

Depeuner [d(ȩ)pœ̨nēⁱ.. M, N, dępęnę.. I, P, dępinę V], v. tr. — 1o Enlever les épines. 2o Déchirer, mettre en lambeaux. On racontait anciennement à Metz l’histoire de saint Étienne le Dépeuné.

Depeus [d(ȩ)pœ̨ gén. (dapœ̨-d(ȩ)pœ̨ S, dępe, ęndępe V)], adv. — Depuis.

Depeutieu [d(ȩ)pœ̨tyœ̨ M, I, P, F, N, S], v. tr. — 1o Défigurer ; enlaidir. 2o v. intr. Devenir laid.

Dèpeūye, Dèpḗye [dępœ̄y S, dępēy, -œ̄y V], s. f. — Dépouille. Voir Depoye.

Dèphhi, voir Depeuhhieu.

Dèpiāji, Dèpiāhi [dępyǟγi.. M, N, dępyāγi.. I, P, dęplāji F, dępyęγi S, V], s. m. — Déplaisir.

Dèpiare [dępyǟr M, N, dępyār.. I, P, S, V, dęplār F], v. intr. — Déplaire.

Depiayeu [d(ȩ)pyayœ̨.. M, N, dępyayi S, dępyǫyę.. I, P, V, dęplǫyi F], v. tr. — Déployer.

Dèpichi, voir Depeuhhieu.

Dèpicotè [dępikǫtę.. S], adj. — Marqué de la petite vérole. Voir Picaté.

Depiècer [d(ȩ)pyęsēⁱ.. M, N, dępyęsę.. I, P, S, dępyęsi V, dęplasi F], v. tr. — Déplacer.

Dèpiémè, voir Depieumer.

Depieumer [d(ȩ)pyœ̨mēⁱ.. M, I, P, N, S, depyemę V, dęplœ̨maⁱ F], v. tr. — Déplumer.

Dèpinè, voir Depeuner.

Depioner [d(ȩ)pyǫnēⁱ.. M, N, dępyǫnę.. I, P, S, dępyonę V], v. tr. — Enlever l’éclat. Vate pièt at tortot d’pioné, votre plat a perdu tout son éclat.

Depinter [d(ȩ)pẽtēⁱ.. M, I, N], v. tr. — Dépeindre.

Dèpioyè, voir Depiayeu.

Dèplaci, voir Depiècer.

Dèplāji, voir Dèpiāhi.

Dèplāre, voir Dèpiāre.

Dèpleumaⁱ, voir Depieumer.

Dèployi, voir Depiayeu.

Dèpoketaⁱ [dępǫktaⁱ F], adj. — Marqué de la petite vérole. Voir Debacaré.

Dèporpouyer, voir Dèparpouyi.

Dèpossiè, voir Depassieu.

Depotelé [d(ȩ)pǫtlēⁱ.. M, N], adj. — Marqué de la petite vérole. Voir Debacaré.

Depotené (so) [d(ȩ)pǫtnēⁱ.. M, N, dępǫtnę.. I, P], v. pron. — 1o Se démener. 2o Murmurer, grommeler ; gronder.

Depoter [d(ȩ)pǫtēⁱ.. M, I], v. tr. — Jauger un tonneau.

Depotrener [d(ȩ)pǫtrȩnēⁱ.. M, N], v. tr. — 1o Gronder. 2o v. pron. Se démener en parlant à haute voix.

Depoūrter (so) [d(ȩ)pūrtēⁱ.. M, I], v. pron. — Se soustraire à une obligation.

Depoūsieu [d(ȩ)pūzyœ̨.. M, I, P, d(ȩ)pōᵘzyœ̨-d(ȩ)pūzyœ̨ N], v. tr. — Déposer.

Depoussetāye [d(ȩ)pustǟy.. M, N, S, dępustāy I, P], s. f. — Volée de coups. Bèyeu eune ~, donner une volée de coups, rosser.

Depoūter (so) [d(ȩ)pūtēⁱ.. M, dępūtę.. I, P], v. pron. — Se décrotter la chaussure. Voir Poūtāye. Dèpouyi, voir Depoyeu.

Depoyeu [d(ȩ)pǫyœ̨ M, N, dępǫyę I, P, dępuyi.. F, S, V], v. tr. — 1o Dépouiller. 2o Effeuiller.

Depoyou [d(ȩ)pǫyu M, N, dępǫyu.. I, P], s. m. — Spoliateur.

Deprater (so) [d(ȩ)pratēⁱ.. M, N, dęprǫtę.. I, P, F, V, dępratę.. S], v. pron. — Se déshabiller ; changer d’habits, de linge. On s’ dèprote d’vont qu’ d’èranjier lés bḗtes, on change d’habits avant d’arranger les bêtes V.

Deprīhieu, Deprījieu [d(ȩ)prīγyœ̨ M, N, dęprīγyę I, P], v. tr. — Déprécier, mépriser.

Depriyeu [d(ȩ)priyœ̨ M, N, dępriyę S, I], v. tr. — Désinviter.

Dèprotè (so), voir Deprater.

Depwehener [d(ȩ)pwęγnēⁱ.. M, dępwęγnę.. I, P, d(ȩ)p(w)ǫγnœ̨ N], v. tr. — Détruire l’effet du poison par quelque antidote. ~ i champ, nettoyer un champ. Voir Depwehener.

Depwejener, voir Depwehener.

Depweler [d(ȩ)pwęlēⁱ M, dępwęlę.. I, P, F, d(ȩ)pwȩlœ̨-d(ȩ)pwǫlœ̨ N], v. tr. — Épiler.

Depwinter [d(ȩ)pwẽtēⁱ M, N, dępwẽtę.. I, P], v. tr. — Épointer. J’ ā d’pwinté m’n aweuyeu, j’ai épointé mon aiguille.

Depwintieu [d(ȩ)pwẽtyœ̨.. M, I], v. tr. — Découvrir.

Depwoleu, voir Depweler.

Dequawer, Dequower [d(ȩ)kawēⁱ-d(ȩ)kǫwēⁱ M, dękǫwę.. I, P, F, d(ȩ)kawœ̨-d(ȩ)kawo N, dękawę.. S], v. tr. — Enlever la queue.

Dèracenaⁱ [dęrasnaⁱ F], v. tr. — Déraciner. Voir Derècener.

Deranjeu (so) [d(ȩ)rãjœ̨.. M, I, P], v. pron. — Prendre des habitudes d’intempérance.

Derater (so) [d(ȩ)ratēⁱ.. M, N], v. pron. — Travailler mollement.

Derawer [d(ȩ)rawēⁱ-d(ȩ)rǫwēⁱ M, dęrǫwę.. I, P, F, d(ę)rawœ̨-d(ȩ)rǫwǫ N], v. tr. — Ôter d’un trou ; retirer.

Derayeu [d(ȩ)rayœ̨.. M, N, S, dęrǫyę.. I, P, F], v. tr. — 1o Ôter le frein d’une voiture. 2o Sortir de l’ornière. — Part. pass. : À moitié arraché par le vent.

Derayeu [d(ȩ)rayœ̨ M, N, dęrǫyę.. I, P, F], v. tr. — Délimiter un champ, un pré.

Dèrbe [dęrp M, I, P, F, N, dēk-dęrt-dēts̆ S, gyęt V], s. f. — Dartre. Voir Dèrve.

Dèrbou [dęrbu.. M, I, P, N], adj. — Darteux.

Dére [der F], v. tr. — Dire. Voir Dīre.

Dèrècener [dęręsnēⁱ.. gén. (dęrasnaⁱ F)], v. tr. — 1o Déraciner. 2o Déchirer, mettre en lambeaux.

Deredīre [dȩrdīr M, I, P, N], s. f. — Différence. I n’y è wā ~, il n’y a guère de d.

Deureudieu [d(ȩ)rœ̄dyœ̨.. M, I, P, N, dęrōdyi S], v. tr. — 1o Déraidir. 2o v. pron. Se dégourdir.

Dereūyeu [d(ȩ)rœ̄yœ̨ N], v. tr. — Enlever la rouille. Voir Desanreūyeu.

Derevenate [d(ȩ)rȩvnat S, dervenǫt V], loc. adv. — Derechef, de nouveau.

Dèri, voir Dèrieu.

Dèrieu [dęryœ̨.. M, I, P, F, N, dęri S, dērye, -yœ V], adj. — Derrière. Qué vos fiète po dovant, vos trèyi po dḗryé, qui vous flatte par devant, vous trahit par derrière V.

Dèrijeu [dęrijœ̨.. M, I, P, N, diriji S], v. tr. — Diriger.

Dèrne [dęrn M, I, P, F], adj. — Dernier (terme de jeu). J’ èvans jouwé lés ~, nous avons joué les d.

Dèrōdyi, voir Dereūdieu.

Derojieu [d(ȩ)rǫjyœ̨ M, N, dęrǫjyę I, P, dęrūji F], v. tr. — Dérougir. Dèroketaⁱ [dęrǫktaⁱ F], v. tr. — Déroder, défricher un terrain.

Dèrokji [dęrǫkji F], v. tr. — Défricher un terrain. Voir Dèroketaⁱ.

Dèrotè [dęrotę V], v. intr. — Déraisonner.

Deroūkieu [d(ȩ)rūkyœ̨ M, N, dęrūkyę I, P], v. tr. — 1o Dérouler. 2o Dire. ~ eune pèrale, dire un mot.

Deroūler (so) [d(ȩ)rūlēⁱ.. M, N, dęrūlę.. I, P], v. pron. — S’emmêler ; s’enchevêtrer ; s’embrouiller.

Deroutiner [d(ȩ)rutinēⁱ.. M, N, dęrutinę.. I, P, S], v. tr. — Dérouter, déconcerter.

Dèrower, voir Derawer.

Dèroyè, voir Derayeu.

Dèrte, voir Dèrbe.

Dèru [dęrü M, P, N, darü F], s. m. — Oiseau fabuleux. Aler au ~, être mystifié. La chasse au D. se pratique de la manière suivante : on place, à la tombée de la nuit, celui qu’on veut mystifier au bout d’un champ, un sac ouvert à la main, lui assurant qu’on va rabattre le gibier de son côté, en commençant de l’autre côté. On lui dit qu’il n’aura qu’à refermer le sac lorsque l’oiseau s’y précipitera. L’on retourne ensuite chez soi, laissant le mystifié seul dans les champs à attendre que le gibier vienne. Voir Textes patois, p. 87.

Derusion [d(ȩ)rüzyõ M, I], s. f. — Dépense.

Dèrve [dęrf M, I, P, N], s. f. — Dartre. Voir Dèrbe.

Dervîn-dervā [dȩrvĩdȩrvǟ M, N, dęrvĩdęrvā I], loc. adv. — Çà et là, de droite et de gauche. Aler ~, aller et venir.

Dés [ gén.], art. — Des.

Desachoner, voir Desahhoner.

Desācieu [d(ȩ)zǟsyœ̨ M, N, dęzāsyę I, P], v. tr. — Agacer. L’ālhate d’sācīe lés dants, l’oseille agace les dents.

Desahhoner [d(ȩ)zaχǫnēⁱ.. M, N, dęzǫχǫnę.. I, P], v. tr. — Défaire un ourlet.

Dèsalḗye [dęzalēy V], s. f. — Fille légèrement vêtue (terme de mépris).

Dèsampehener, Desamp(w)ohneu, voir Dèsampwehener.

Desampwehener [d(ȩ)zãpwȩγnēⁱ.. M, dęzãpwęγnę.. I, P, d(ȩ)zãpwęγnœ̨-d(ȩ)zãp(w)ǫγnœ̨ N, dęzãpęγnēⁱ.. S], v. tr. — Détruire les mauvaises herbes d’un champ. Voir Depwehener.

Desanfieu [d(ȩ)zãfyœ̨ M, N, dęzãfyę.. I, P, S, dęzãflaⁱ F, dęzõfye, -yœ V], v. tr. — Désenfler.

Desannayeu [d(ȩ)zãnayœ̨ M, N, dęzãnǫyę.. I, P, F, dęzãnayi S, dęzẽnǫyę, -yœ V], v. tr. — Désennuyer.

Desanreūyeu, Dèsanroūyi, Dèsanrūyi [d(ȩ)zãrœ̄yœ̨ M, N, dęzãrœ̄yę I, P, dęzãrǖyi F, dęzãrūyi S], v. tr. — Enlever la rouille. Voir Dereūyeu.

Desassieu [d(ȩ)zasyœ̨ M, N, dęzǫsyę.. I, P, F, S, dęzosye V], v. tr. — Désosser. — Part. pass. : Moulu de fatigue.

Desāvieu [d(ȩ)zǟvyœ̨ M, N, dęzāvyę I, P], v. tr. — 1o Déranger. 2o Dévoyer, détourner du chemin. — Part. pass. : Défiguré, pâle ; qui a un malaise après un excès de boisson.

Desèbieu [d(ȩ)zębyœ̨ M, N, dęzębyę I, P], s. m. — Petite chemise.

Desègrèfer [d(ȩ)zęgręfēⁱ.. M, N], v. tr. — Dégraffer.

Desèpèreu [d(ȩ)sępęrœ̨ N], v. tr. — Séparer. Voir Desevrer.

Dèsinfier, voir Desanfieu.

Dèsinnoyer, voir Desannayeu.

Dèsiraⁱ, voir Desīrieu.

Desirance [d(ȩ)zirãs M, N, dęzirãs I, P, F, S, V], s. f. — Envie de femme enceinte.

Desīriant [d(ȩ)zīryã M, N, dęzīryã I, P], adj. — 1o Curieux. 2o Qui a hâte de faire quelque chose. 3o Qui a des envies. Se dit d’une femme enceinte. Desīrieu [d(ȩ)zīryœ̨ M, N, dęzīryę.. I, P, S, V, dęziraⁱ F], v. tr. — Désirer. I s’ fāt ~ come eune bèle bācèle, il se fait d. comme une belle fille (il se fait attendre).

Dèsohhonè, voir Desahhoner.

Desōrieu, voir Desoūrieu.

Desos [d(ȩ)zǫ M, N, S, dęzǫ I, P, F, dezo V], prép. — Dessous. ~ bābe, sous-barbe. ~ goūhhe, sous-gorge (partie du harnais).

Desossieu, voir Desassieu.

Desoūr [d(ȩ)zūr M, I], s. m. — Le dessus. Lo ~ don t’pîn, le d. du pot.

Desoūrieu [d(ȩ)zūryœ̨.. M, I, P, d(ȩ)zōᵘryœ̨-d(ę)zūryœ̨ N], adj. — 1o Se dit de qqn. qui a changé l’heure d’une de ses habitudes journalières. ’L at d’soūrieu, il a changé l’heure du repas. 2o Épouvanté.

Dèsowiè [dęzǫwyę.. I, N], v. tr. — Égoutter.

Desrevi, voir Dessèrvi.

Dèssachi [dęsas̆i S], v. tr. — Dessècher. Voir Dechacheu.

Dessāhoné, Dessājoné [d(ȩ)sǟγǫnēⁱ-d(ȩ)sǟjǫnēⁱ M, N, dęsāγǫnę.. I, P], adj. — Qui n'est pas à son aise.

Dessangonant [d(ȩ)sãgǫnã M, I, P, N], adj. — Sanglant.

Dessangoner [d(ȩ)sãgǫnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Ensanglanter.

Dessante [d(ȩ)sãt M, N, dęsãt I, P, F, S, dęsẽt V], v. tr. — 1o Pressentir. 2o Tâcher de pénétrer les intentions de qqn.

Dessante [’'d(ȩ)sãt M, N, dęsãt I, P, F, S, dęsẽt V], s. f. — Hernie.

Dessarer [d(ȩ)särēⁱ.. M, N, dęsarę.. I, P, S, dęsǫrę V], v. tr. — Desserrer.

Dèssārt [dęsǟr M], s. m. — Dessert.

Dessḗgneu, voir Dessingneu.

Dessèquieu [d(ȩ)sękyœ̨ M, N, dęsękyę I, P], v. tr. — Couper menu.

Dessèrvi [d(ȩ)sęrvi-d(ȩ)srȩvi M, N, dęsęrvi I, P, F, S, V], v. tr. — Desservir, par ex. la table.

Desseūler (so) [d(ȩ)sœ̄lēⁱ.. M, N, dęsœ̄lę.. I, P], v. pron. — Se désaltérer.

Desseūler [d(ȩ)sœ̄lēⁱ.. M, N, dęsœ̄lę.. I, P], v. tr. — Gercer par le froid.

Desseurieu [d(ȩ)sœ̨ryœ̨ M, N, dęsœ̨ryę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Ronger (en parlant des souris).

Desseuriūre [d(ȩ)sœ̨ryǖr M, N], s. f. — Objet rongé par les souris.

Desseūyeu [d(ȩ)sœ̄yœ̨ M, dęsœ̄yę I, P], v. tr. — 1o Enlever les soies d’un porc. 2o v. intr. Perdre les soies, en parlant du porc.

Dessevrer [d(ȩ)sȩvrēⁱ.. M, N], v. tr. — Séparer. Voir Desèpèrer.

Dessingneu [d(ȩ)sẽñœ̨.. M, I, dęsēñę.. P, F, S, V, d(ȩ)sēñœ̨-d(ȩ)sẽnœ̨ N], v. tr. — Ensanglanter. ~ lés dants, ensanglanter les dents.

Dèssinte, voir Dessante.

Dessis, voir Dessus.

Dèssochi, voir Dechacheu.

Dèssorè, voir Dessarer.

Dèssouyḗje [dęsuyēs̆ V], s. m. — Brin d’arbre.

Dessus [d(ȩ)sü gén. (d(ȩ)si-d(ȩ)sü S, dęsi V)], adv. — 1o Dessus. ~ tot, surtout. An ~, au-dessus. 2o prép. Sur.

Dètachi, voir Detècheu.

Detalanté [d(ȩ)tälãtēⁱ.. M, N, dętalãtę.. I, P], adj. — Qui a perdu tout son talent ; qui n’a plus de force, plus de courage.

Detalāye [d(ȩ)talǟy M, N, dętǫlāy I, P], s. f. — Action de dételer.

Detaler [d(ȩ)talēⁱ.. M, N, S, dętǫlę.. I, P, F, V], v. tr. — Dételer.

Dètasselè [dętaslę.. S], v. tr. — Démolir une meule de céréales.

Detauyeu [d(ȩ)tōyœ̨ M, N, dętōyę I, P], v. intr. — Sortir de table. J’èvans d’tauyeu d’vas mḕynut, nous avons quitté la table vers minuit.

Dètayi, voir Detèyeu.

Dètchanchi [dęts̆ãs̆i S], v. tr. — Déclencher. Voir Dekiancheu. Dètchawè [dęts̆awę.. S], v. tr. — Déclouer. Voir Dekiower.

Dḗtche [dēts̆ S], s. f. — Dartre. Voir Dèrbe.

Dètcheupè [dęts̆œ̨pę.. S], v. tr. — Dénouer. Voir Dekieuper.

Detècheu [d(ȩ)tęs̆œ̨ M, N, dętęs̆ę.. I, P, S, dętas̆i F], v. tr. — Détacher.

Dètèchelè, voir Deteuhheler.

Dètèkelè [dętęklę V], adj. — Marqué de la petite vérole. Voir Debacaré.

Detenîn (so) [dȩtnĩ M, N, dętnĩ.. I, P], v. pron. — Se retenir. Je m’ detyins d’ bwḗre, je me retiens de boire.

Deteucheler, Deteuhheler [d(ȩ)tœ̨s̆lēⁱ-d(ȩ)tœ̨χlēⁱ.. M, N, dętǫχlę.. I, P, S, V], v. tr. — 1o Enlever un tas de foin ou de gerbes du grenier. 2o Démolir un tas de grains engrangés.

Dètḕy [dętę̄y gén.], s. m. — Détail.

Dètèyeu [dętęyœ̨.. gén. (dętayi F, S)], v. tr. — Vendre en détail.

Dètiāhi [dętyǟγi Attilloncourt], v. tr. — Rendre étanche un tonneau, etc. Voir Debarjeu.

Dètianchi [dętyãs̆i S], v. tr. — Déclencher. Voir Dekiancheu.

Dètiatè [dętyatę.. S], v. tr. — Écailler. Voir Dekiater.

Dètiawè [dętyawę.. S], v. tr. — Déclouer. Voir Dekiower.

Detièbaudḗje [d(ȩ)tyębōdēs̆ N], s. m. — Clabaudage. Voir Dekièbaudḗje.

Detièbaudeu [d(ȩ)tyębōᵘdœ̨ N], v. intr. — Clabauder. Voir Dekièbauder.

Detieupeu [d(ȩ)tyœ̨pœ̨.. N, S], v. tr. — Dénouer. Voir Dekieuper.

Detieuteu [d(ȩ)tyœ̨tœ̨ N], v. tr. — Écailler. Voir Dekieuter.

Detinde [’'d(ȩ)tẽt M, N, dętẽt I, P, F, S, V], v. tr. — Éteindre.

Detiōre [d(ȩ)tyōᵘr N], v. tr. — Ouvrir une porte. Voir Dekioūre.

Dètiyè [dętiyę V], v. tr. — Tirer sur la tige.

Deto [d(ȩ)tǫ M, N, dętǫ I, P, F, S, V], s. m. — 1o Détour. 2o Sinuosité. 3o Torticolis. 4o Foulure du pied V.

Detokieu [d(ȩ)tǫkyœ̨ M, N, dętǫkyę I, P, F, dętǫts̆i-dętǫtyi S], v. tr. — 1o Détortiller. 2o Tourner la vis du pressoir en sens contraire.

Dètolāye, voir Detalāye.

Dètolè, voir Detaler.

Detomber [d(ȩ)tõbēⁱ.. M, N, dętõbę.. I, P, F], v. intr. — 1o Diminuer de volume. Lés jotes detombent an cuhant, les choux diminuent de volume en cuisant. 2o Faiblir, dépérir.

Detoner [d(ȩ)tǫnēⁱ.. M, N, dętǫnę.. I, S, dętǫnaⁱ-dęturnaⁱ F], v. tr. — 1o Détourner. 2o v. pron. Se détourner ; faire un détour.

Detoper [d(ȩ)tǫpēⁱ.. M, N, dętǫpę.. I, P, S], v. tr. — 1o Déboucher. 2o Ouvrir le four S, V.

Dètotchi, Dètotyi, voir Detokieu.

Dètournaⁱ, voir Detoner.

Detoūyeu [d(ȩ)tūyœ̨ M, N, dętūyę I, P, V], v. tr. — 1o Démêler, par ex. un écheveau de fil. L’éhhévote dé filé ot si intoūyéqué j’è di mā d’lo ~, l’écheveau de fil est si emmêlé que j’ai du mal de le démêler V. 2o Choisir, trier.

Dètrāt [dętrā V], adj. — 1o Leste, agile, souple, adroit. 2o Se dit de ce qui a été élargi et qui, par là, est devenu commode.

Detrèchieu, Detrèhhieu [d(ȩ)tręs̆yœ̨-d(ȩ)tręχyœ̨ M, N, dętręχyę I, P, dętręχi.. S, dętreχi-dętreχye, -yœ V], v. tr. — Défricher. Voir Dètrichè.

Dètrèpe [dętręp gén.], s. f. — Débarras. S’emploie presque exclusivement dans la locution : Bèle ~, bon d!, par ex. après la visite d’un fâcheux.

Detrèper [d(ȩ)trępēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Étraper. 2o Débarrasser un animal de toute entrave, particulièrement un cheval qui s’est pris dans ses traits, dans sa longe ou son licou. 3o Clabauder ; critiquer, calomnier, dénigrer. 4o Défigurer. 5o Briser.

Detrèpieu [d(ȩ)trępyœ̨ M], v. tr. — Calomnier. Voir Detrèper.

Detrèquer [d(ȩ)trękēⁱ.. M, N, dętrękę I], v. tr. — Décrier, dénigrer.

Dètreūs [dętrœ̄ M, I], adj. — Triste. Fém : Dètreūse.

Dètrichè [dętris̆ę I, P], v. tr. — Défricher. Voir Detrèhhieu.

Detrînssieu [d(ȩ)trĩsyœ̨ M, N, dętrĩsyę.. I, P, F, dętrẽsi.., dętyĩsi S, dętrīsye, -yœ V], v. tr. — Lancer de l’eau en frappant avec un bâton ; éclabousser. Voir Dekyînssieu.

Dètrīre, voir Detrūre.

Dètrīssier, voir Detrînssieu.

Detriyeu [d(ȩ)triyœ̨ M, N, dętriyę.. I, P, S], v. tr. — 1o Déranger qqn. dans son occupation ; mettre en retard. 2o v. intr. Traîner en longueur.

Detrossieu [d(ȩ)trǫsyœ̨ M, N, S, dętrǫsyę-dętrusyę P, dętrusi F], v. tr. — Détrousser, piller.

Dètrūre [dętrǖr M, I, P, F, N, dętrīr-dętrǖr S, dętwīr V], v. tr. — 1o Détruire. S’ ~ è l’ovrḗje, se tuer à force de travailler. 2o v. pron. Se suicider.

Dètyinssi, voir Dèkyînsieu.

Dètyînssièsse [dętyĩsyęs S], s. f. — Éclaboussure. Voir Dekyînsion.

Deu [dœ̨ M, I, P], interj. — Dieu (sorte de juron employé pour affirmer : parbleu!). Ç’ n’at m’ bé anlé, ~, ce n’est pas bien ainsi, parbleu !

Deū [dœ̄ Gorze], interj. — Silence !

Deū [dœ̄ F], s. m. — Doigt. Voir Deūy.

Deūlant [dœ̄lã I, P], adj. — Délicat, chétif, faible.

Deraⁱ, voir Deurieu.

Deurant [dœ̨rã M, I, P], prép. — Durant.

Deurāye [dœ̨rǟy.. M, N, S, dœ̨rāy I, P], s. f. — Durée.

Deurieu [dœ̨ryœ̨.. M, I, P, N, dœ̨raⁱ F, dīri-dǖri S, dīrye, -yœ V], v. intr. — Durer.

Deurion [dœ̨ryõ P], s. m. — Durillon. Voir Durion.

Deurvilers [dœ̨rvilēⁱ M, N], n. pr. — Dorvillers, vill. de l’arr. de Boulay.

Deūte [dœ̄t M, I], s. f. — Galerie de taupe.

Deūté [dœ̄tē F], s. m. — Doigtier.

Deūy [dœ̄y M, I, P, N, dœ̄y-dūy F, dōy S, dwǫy V], s. m. — Doigt. An-z-ont cînq’ ~ dans lè min, mās is n’ so r’sanent meu tout’s, on a cinq doigts dans la main, mais ils ne se ressemblent pas tous (tous les hommes ne se ressemblent pas). Noms des cinq doigts : Pūchat, pouce ; nawat, index ; grand ~, doigt du milieu ; piat courtaud, annulaire ; mwinnou d’ chèrate, meneur de charrette, petit doigt.

Deūy [dœ̄y M, I, P, F, N, S, dēy V], s. m. — Deuil. Boh! boh! boh! an n’ poūtent pus l’ ~ è ç’t oūre, lo ~ ot au cul, quand-an l’ potent, an l’motent d’jus, bah! on ne porte plus le deuil aujourd’hui, le deuil est au c…, quand on p…, on le met dehors I.

Deuyat [dœ̨ya N], adj. — Douillet.

Deūyat [dœ̄ya M, N, dœ̄yǫ I, P, dōya S, dǫyā V], s. m. — Poucier. ~ d’Nate Dème, digitale pourprée.

Deūyon [dœ̄yõ M, I , P], s. m. — Pinçon.

Devalaye [d(ȩ)valǟy M, N, d(ȩ)vǫlāy I, P, F, dvęlǟy-dvęlēy S], s. f. — Descente. È lè ~, en descendant. ’L è chu è lè ~ d’eune hhieule, il est tombé d’une échelle (il a dégringolé).

Devaler [d(ȩ)valēⁱ.. M, N, d(ȩ)vǫlę.. I, P, F, V, dvęlę.. S], v. intr. — Dévaler, descendre une pente.

Devant [d(ȩ)vã M, I, P, F, N, S, dǫvã-dã V], prép. — 1o Devant ; avant. ~ d’ fieus, devant dehors (devant la porte). J’ sus érivè ~ lu, je suis arrivé avant lui. 2o Le devant. 3o Tablier (Béchy, Rémilly).

Devant-antan [d(ȩ)vã-ãtã M, I, P, N], loc. adv. — Devant antan, autrefois, au temps passé. On dit aussi ~ tan.

Devant-ècheu, Devant-ehheū [’d(ȩ)vã(t)ęs̆œ̄-d(ȩ)vã(t)ęχœ̄ M, I, P, N], loc. adv. — Avant-hier. Voir Èvant-èhheū.

Dèvantḗje [dęvãtēs̆.. gén. (davãtas̆ F)], adv. — Davantage. Boche cosōwe, n’an d’heūz ~, bouche cousue (close), n’en dites pas d.

Devant-z-ḗr [d(ȩ)vãzēr, d(ȩ)vãzyēr S], loc. adv. — Avant-hier. Voir Devant-èhheū, Èvant-z-ḗr.

Devarer [d(ȩ)varēⁱ.. m, N, dęvǫrę.. I, P, F, S, V], v. tr. — Dévorer.

Devas [d(ȩ)va M, N, S, d(ȩ)vǫ I, P, F, dwǫ V], prép. — 1o Vers. ~ onze eūres, vers onze heures. I d’mare ~ Pèris, il demeure v. (aux environs de) Paris. — Po d’wos, par devers V. 2o Chez. Èch’ter ~ i mèrchand, acheter chez un marcher. 3o À côté, auprès.

Devḗdier, voir Devūdieu.

Devḗdiot, voir Devūdat.

Devḗhhieu [d(ȩ)vēχyœ̨ M, N, dęvēχyę.. I, P, F, S], v. tr. — Ronger (en parlant des vers). Eune tauye d’vḗhhiāye, une table rongée par les vers.

Devèlāye, voir Devalāye.

Devèlè, voir Devaler.

Devḗnate [d(ȩ)vēnat M, N, d(ȩ)vēnǫt I, P, d(ȩ)vinat S], s. f. — Devinette, charade, énigme.

Devḗner [d(ȩ)vēnēⁱ.. M, I, P, N, d(ę)vinaⁱ F], v. tr. — 1o Deviner. 2o Prédire.

Devenîn [dȩvnĩ.. M, I, P, N, dęvnẽ F, dȩvni S, dveni V], v. intr. — 1o Devenir. Tḗl an hantent, tḗl an d’vyinnent, tel on hante, tol on devient. 2o Venir, revenir de.

Devḗr’ [’'d(ȩ)vēr-dǫvēr M, I, N, S, d(ȩ)vēⁱ, duvri F, dęvyęr-dẽvyęr V], v. tr. — Ouvrir. Rèvèrance è cul d’vé, révérence à c… ouvert (profonde révérence telle que les femmes la faisaient autrefois). Voir Ovri.

Dèverouyi [dęvruyi S], v. tr. — Tirer le verrou.

Dèvèrse [dęvęrs Gorze], s. f. — Peur.

Deveti (so) [dȩfti M, I, N, dęfti P, F, S, V], v. pron. — Se dévêtir, se déshabiller complétement. On s’ dèvḗt pou olè dons lét, on se dévêt pour aller au lit V.

Deveūdat, voir Devūdat.

Deveūdi, Deveūdyi, voir Devūdieu.

Deveūr [d(ȩ)vœ̄r M, I, P, N, dœ̄r F, d(ȩ)vōr-dōr S, dewor V], v. tr. — Devoir.

Deveusse [d(ȩ)vœ̨s M, I, P, N, dęvœ̨s F], s. f. — Peur, frayeur.

Devīdu [d(ȩ)vīdü M, N, dęvīdü I, P], s. m. — Instrument qui tourne sur un axe vertical et sert à former des écheveaux avec le fil qui se trouve à la bobine du rouet.

IMAGE Dèvièr’, voir Devḗr’.

Dèvinaⁱ, voir Deviner.

Devinate, voir Devḗnate.

Devinerasse [d(ȩ)vinras M, N, S, dęvinrǫs I, P], s. f. — Somnambule.

Devinité [d(ȩ)vinitēⁱ Buc.], s. f. — Divinité.

Dèvisaⁱ, voir Devīsieu.

Devīsieu [d(ȩ)vīzyœ̨ M, I, P, N, dęvizaⁱ F], v. intr. — Deviser, causer, s’entretenir. J’an d’vīs’rans èva lu, nous en causerons avec lui.

Devīsou [d(ȩ)vīzu.. M, I, P], s. m. — Causeur.

Dèviti, voir Dèvosieu.

Dèvolāye, voir Devalāye.

Dèvolè, voir Devaler.

Devolte [d(ȩ)vǫlt M, N, dęvǫlt I, P, F, S], s. f. — Déveine (terme de jeu). Éte è lè ~, être dans la d. (ne faire aucun pli au jeu). Mate è lè ~, jouer aux cartes à qui perd gagne.

Devōr, voir Deveūr.

Devosīemant [d(ȩ)vōzīymã M, N, dęvōzīymã I, P], s. m. — Tutoiement.

Devosieu [d(ȩ)vǫzyœ̨.. M, N, dęvǫzyę.. I, P, V, dęviti-dęvuzyi F], v. tr. — Tutoyer. Voir Vosieu.

Dèvouzyi, voir Devosieu.

Devūdat [d(ȩ)vǖda M, N, d(ȩ)vǖdǫ-d(ȩ)vǖdyǫ-d(ȩ)vǖdü I, d(ȩ)vǖdǫ P, F, d(ȩ)vœ̄da S, dvēdyǫ], s. m. — Dévidoir qui met en écheveau le fil d’une bobine. Voir Vḗdiot.

Devūdieu [d(ȩ)vǖdyœ̨.. M, I, P, F, N, d(ȩ)vœ̄di-d(ȩ)vœ̄dji-d(ȩ)vœ̄dyi S, d(ȩ)vēdye, -yœ V], v. tr. — Dévider.

Devūdu, voir Devūdat.

Déwor, voir Deveūr.

Dewos [dwǫ V], prép. — Vers. Voir Devas.

Dèwoyé [dęwǫye V], adj. — Chargé d’humidité. Toms ~, temps chargé d’humidité (qui promet une longue période de pluie).

Dḗy [dēy V], s. m. — Deuil. Voir Deūy.

Dèye, Dèyeu [dęy-dęyœ̨.. M, I, P, N], prép. — Derrière. An ~, en d. (en retard). Lo s’la couche dèye lè coūte Sint Quantîn, le soleil se couche derrière la côte Saint-Quentin (à l’ouest de Metz).

Dia [dyä.. M, I, P, F, N, dyǫ-dyāhǫ V], interj. — À gauche ! (en s’adressant au cheval). I’ n’oūye meu n’ dia n’ hu, il n’entend ni à gauche ni à droite (il est sourd). Dia l’ovant, à gauche, l’avant (tourne à gauche !) V. Voir Da devant.

Diābe, voir Diāle.

Diāblosse, voir Diālèsse.

Diādine [dyādin S], n. pr. — Claudine. Voir Guiaudine.

Diādinète [dyādinęt S, V], n. pr. — Narcisse (fleur). Voir Guiādinète.

Diāho, voir Dia.

Diālatîn [dyǟlatĩ M], s. m. — Diablotin.

Diāle [dyǟl-dyōl M, N, dyāl I, P, dyāp F, djāl-dyǟl-dyāl-dyāᵒl-djǟp-dyǟp-dyāᵒp S, dyāl-dyāp V], s. m. — Diable. Au ~, au d.! (cri des enfants qui poursuivent les masques). Ç’at l’~ è confèsser, c’est le d. à confesser (c’est une chose difficile). Ç’at è fāre v’nîn tanre l’āme don ~, c’est à faire devenir tendre l’âme du d. (c’est très pitoyable). I hèche lo ~ pè lè quāwe, il le tire le d. par la queue (il est pauvre). Lo ~ n’at m’ tojos è l’euhh don poūre ome, le d. n’est pas toujours à la porte du pauvre (le malheur n’arrive pas tous les jours). Lo ~ at an-n-anfé, je n’ dotans pus sés coups, le d. est en enfer, nous ne craignons plus ses coups (c’est fini pour toujours). I n’at m’ si ~ qu’ l’at neūr, il n’est pas si d. qu’il est noir (il n’est pas si méchant qu’il en a l’air). Y an-n-èveūt an ~, il y en avait en d. (en grande quantité). Lo ~ ne l’èreūt m’ cru, le d. ne l’aurait pas cru (personne ne l’aurait cru). Que l’ ~ preune sés-as’ po fāre dés manches de couté, que le d. prenne ses os pour faire des manches de couteau ! (imprécation). An n’peuyent pingneu i ~ qu’ n’è pwint d’ chāwes, on ne peut peigner un d. qui n’a pas de cheveux (où il n’y a rien, on ne peut rien prendre). I s’è fāt èbieu d’ lè moūde don ~, il s’est fait habiller de la mode du d. (il est mal vêtu). Ç’at pus èmḗr’ que l’ cul don ~, c’est plus amer que le c… du diable. Eune fwès qu’an-z-ont minjeu don ~, an-z-y r’tonent, une fois qu’on a mangé du d., on y retourne (on retombe toujours dans ses fautes). Pus l’ ~ è, pus i vieut awḗr’, plus le d. a, plus il veut avoir. Ç’at l’~ que bèt sè fome ; ç’at l’~ que mèrīe sè fḕye, c’est le d. qui bat sa femme ; c’est le d. qui marie sa fille. Se dit quand il pleut et qu’en même temps le soleil luit. Ç’at l~ que cheūt sus Trābok, c’est le d. qui tombe sur Traboc (c’est une chose désagréable et inattendue). — Lo diābe chīe tojos sus lés grōs mwās, le d. ch… toujours sur les gros tas (les gens riches augmentent facilement leurs richesses) S. I n’ fāt s’bèyer ā ~ pou owor di pèsse-toms, il ne faut pas se donner au d. pour avoir du passe-temps (on peut toujours s’amuser honnêtement) V.

Diālemant [dyǟlmã.. M, I, P, N], adv. — Diablement.

Diālerḕye [dyǟlrę̄y.. M, I, P, N], s. f. — 1o Diablerie. 2o Maléfice, sortilège.

Diālèsse [dyǟlęs.. M, I, P, N, dyāblǫs F], s. f. — Diablesse.

Diālous [dyǟlu M, N, dyālu.. I, P], adj. — Monstrueux, énorme.

Diand [dyã N, S, V], s. m. — Gland. Voir Guiand.

Diane [dyan N, S], s. f. — Glane. Voir Guiane.

Dianeu [dyanœ̨.. N, S], v. tr. — Glaner. Voir Guianer.

Dianou [dyanu N, S], s. m. — Glaneur. Voir Guianou.

Diariate [dyaryat N], s. f. — Gloriette. Voir Guiariate.

Diarious [dyaryu N], adj. — Glorieux. Voir Guiarious.

Diat [dya N, S], s. m. — Iris. Voir Guiat.

Diatous [dyatu N, S], adj. — Gluant. Voir Guiatous.

Diaudat [dyōda N], n. pr. — Claude, Claudot. Voir Guiaudat.

Diaudate [dyōdat N], n. pr. — Claudine. Voir Guiaudate.

Diaude [dyōt N], n. pr. — Claude. Voir Guiaude.

Diaudiche, Diaudinète [dyōdis̆, dyōdinęt N], n. pr. — Claude ; Claudine.

Diaule, voir Diāle.

Diaulerḕye, voir Diālerḕye.

Diāyant [dyǟyã N], adj. — Gluant. Voir Guiāyant.

Dich [dis̆ S], adj. — Dur. Voir Duhh.

Dīch, Dich-sèt, voir Dīhh, Dihh-sèt.

Dictom’ [diktǫm M, I, P, N], s. m. — Dicton, proverbe, sentence.

Didé [didēⁱ M, I], n. pr. — Didier ; Désiré.

Didiche, Didōche [didis̆, didōs̆ M, I, P, N], n. pr. — Claude. Voir Guiaude.

Dié, voir Dieū.

Dièce, Dièçon [dyęs-dyęsõ N, S, V], s. f. — 1o Glace. 2o Glaçon. Voir Guièce.

Dièçu [dyęsü N], s. m. — Glissoir. Voir Guièçu.

Diemehale [dyęmγal M], s. f. — Demoiselle. Voir Demehale.

Diére [dyer V], v. tr. — Dire. Voir Dīre.

Dièrir [dyęrīr], v. tr. — Guérir. Voir Guèrir.

Diète [dyęt], s. f. — Guêtre. Voir Guète.

Diètè [dyętę.. S], v. tr. — Guetter. Voir Guèter. Diètenîn [dyętnĩ N], n. pr. — Glatigny. Voir Guiètenîn.

Dieū [dyœ̄-dyœ̨ M, I, P, F, N, djœ̨-dyœ̨ S, dye-dyœ], n. pr. — Dieu. Bwin ~, bon Dieu (crucifix). Sus mon ~, sur mon D. (affirmation). Aler veūr lo bwin ~, aller voir le bon D. (mourir). Ç’at i-n-ome don bwin ~, c’est un homme du bon D. (c’est un homme de bien). Ç’at è ~ èt è meu, c’est à D. et à moi (cela m’appartient). Çou qu’ ~ wèrde at byin wèrdé, c’est que D. garde est bien gardé. Lo bwin ~ anvaye des nuhates aus çus qu’ n’ont pus d’ dants, le bon Dieu envoie des noisettes à ceux qui n’ont plus de dents (la fortune arrive souvent quand on ne peut plus en jouir).

Dieūlād [dyœ̄lǟ.. S], s. m. — Gueulard. Voir Gueūlād.

Dieūlāye [dyœ̄lǟy.. S], s. f. — Cri sauvage. Voir Gueūlāye.

Dieūle [dyœ̄l S], s. f. — Gueule. Voir Gueūle.

Dieūlè [dyœ̄lę.. S], v. intr. — Gueuler. Voir Gueūler.

Dieumanche [dyœ̨mãs̆ gén. (dyœmõs̆ V)], s. m. — Dimanche. ’L èveūt mîns sés r’chats dés hauts ~, il avait mis ses habits des hauts d. (des grands jours de fête). Voir Vanredi.

Dieurni [dyœ̨rni S], s. m. — Grenier. Voir Gueurnîn.

Dieurnoūye [dyœ̨rnūy S], s. f. — Grenouille. Voir Gueurnaye.

Dieurnouyi [dyœ̨rnuyi S], v. intr. — Dissiper. Voir Gueurnayeu.

Dieūs [dyœ̄ S], s. m. — Gueux. Voir Gueūs.

Dièyant [dyęyã S], adj. — Gluant. Voir Guiāyant.

Dièzon [dyęzõ S], s. f. — Gazon. Voir Wèzon.

Dihḗne, voir Dihinne.

Dihh [diχ S, V], adj. — Dur. Voir Duhh.

Dīhh [dīχ.. M, I, P, F, N, dēχ S, V], adj. num. — Dix.

Dih-nieuf [diγ nyœ̨f.. M, I, P, F, N], adj. num. — Dix-neuf. Dans S et V, on emploie d’ordinaire la forme française.

Dihh-set [diχ sęt.. M, I, P, F, N], adj. num. — Dix-sept. Dans S et V, on emploie ordinairement la forme française.

Dīhieume [dīγyœ̨m.. M, N, dīγyęm I, P, dęγīm S, dēγyem, -yœm V], adj. num. ord. — Dixième.

Dihinne [diγẽn.. M, I, N, diγēn P, F, N, dęγēn-diγēn S, deγēn V], s. f. — Dizaine.

Dihut’ [diγüt.. M, I, P, F, N], adj. num. — Dix-huit. Dans S et V, on emploie d’ordinaire la forme française.

Dījāyes [dījāy F], s. f. pl. — Racontars, propos en l’air. Voir Dīrḕyes.

Dijḗne, voir Dihinne.

Dījieume, voir Dīhieume.

Dijut’, voir Dihut’.

Dimme [dẽm Pontoy], s. f. — Tas de gerbes, au nombre de dix ou de douze, relevées et appuyées l’une sur l’autre.

Dimme [dẽm-dēm N, dēm S], n. pr. — Delme, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Dîn [dĩ.. M, N, S], n. pr. — Dain-en-Saulnois, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Dîn [dĩ M, I], s. m. — Daim.

Dīnat [dīna M, N, dīnǫ I, P], s. m. — Imbécile.

Dinate [dinat M, N, S, dinǫt I, P, F, V], s. f. — Dinde.

Dîndon [dĩdõ.. S, V], s. m. — Dindon. Voir Dinon.

Dīne [dīn-dĩn.. M, I, P, N], s. f. — 1o Dinde. 2o Femme de haute taille (terme de mépris).

Dîngue-dîngue [dĩk-dĩk.. M, I, P, F], s. m. — Tintement de cloche (terme enfantin). Dînguer, Dinguyi [dĩgēⁱ.. M, I, P, N, dẽgyi F], v. intr. — 1o Sonner, tinter. 2o v. tr. — Mal sonner les cloches.

Dinjè [dĩję V], adv. — Déjà. Voir Dḗjè.

Dînme [dĩm M, I, N], s. f. — Dîme.

Dînmou [dĩmu M, I, N], s. m. — Décimateur.

Dînne, voir Dīne.

Dînnon, voir Dīnon.

Dīnot, Dīnote, voir Dīnat, Dīnate.

Dīnon [dīnõ-dĩnõ M, I, N], s. m. — Dindon. ’L at come i ~, bḗte èt mèchant, il est comme un dindon, bête et méchant.

Dinvier’ [dẽvyęr V], v. tr. — Ouvrir. Voir Devḗr’.

Dio [dyǫ V], interj. — À gauche ! Voir Dia.

Diōne [dyōn V], s. f. — Glane. Voir Guiane.

Dionou [dyonu V], s. m. — Glaneur. Voir Guianou.

Diōre [dyōᵘr N, dyōr S], s. f. — Gloire. Voir Guioūre.

Diōrous [dyōru V], adj. — Glorieux. Voir Guiarious.

Diot [dyǫ N], adj. — Glouton. Voir Guiot.

Dious’ [dyus M, I, P, N], n. pr. — Dieu. Ne s’emploie que dans l’expression : Nom de ~, nom de D., tone de ~, tonnerre de D. (jurons).

Diqse [diks M, I, P, F, N], s. m. — Disque.

Dīre [dīr M, I, P, N, S, dęr-dīr F, dyer V], v. tr. — Dire. Foūrt ~, fort d. (parole merveilleuse) ; peut ~, médire, mentir. Lo Jeuson at lo miou d’hant, le Joseph est le mieux disant (parle mieux que tous). Vaut mieus ~ j’ā qu’ j’èveūs, il vaut mieux dire j’ai que j’avais (un tiens vaut mieux que deux tu l’auras). Si d’aukînk an sont maucontants, pèsse èt n’ècoute meu zou ~, si d’aucuns sont mécontents, passe et n’écoute pas leur dire. — Ç’ot lo diére dé, c'est le d. de (au dire de) V.

Dīre [dīr V], s. f. — Endurance. Ète ècoutimè è lè ~ di frād, être accoutumé à la dure du (à supporter le) froid.

Dirèctou [diręktu.. M, I, P, N], s. m. — Directeur.

Dīrḕyes [dīrę̄y M, I, P, N, dīrī S, V], s. f. pl. — Dires, rapports médisants, bavardage. Voir Dījāyes.

Dīri, Dīrier [dīri S, dīrye, -yœ V], v. intr. — Durer. Voir Deurieu.

Dīrīyes, voir Dīrḕyes.

Disète [dizęt M, I, N, dizęt-lizęt P], s. f. — Betterave fourragère. Voir Lisète, Tournipe.

Disputer [dispütēⁱ.. M, I, P, F, N, dispitę-dispütę.. S, dispitę V], v. tr. — Gronder.

Djābe [djāp S], s. m. — Diable. Voir Diāle.

Djādine [djādin S], n. pr. — Claudine. Voir Guiaudine.

Djādinète [djādinęt S], s. f. — Narcisse. Voir Guiaudinète.

Djāle [djāl S], s. m. — Diable. Voir Diāle.

Djand [djã S], s. m. — Gland. Voir Guiand.

Djane [djan S], s. f. — Glane. Voir Guiane.

Djanè [djanę.. S], v. tr. — Glaner. Voir Guianer.

Djanou [djanu S], s. m. — Glaneur. Voir Guianou.

Djāre [djǟr-djār S, gār V], s. m. — 1o Jupe très solide, bleue ou rouge, tout coton, faite autrefois par le tisserand. 2o Vêtement.

Diariate, voir Guiariate.

Diarious [dyaryu S], adj. — Glorieux. Voir Guiarious.

Djate [djat Ommeray], s. f. — Éclat de bois.

Djatou [djatu S], adj. — Gluant. Voir Guiatou. Djḗbeuchtrof [djēbœ̨s̆trǫf S], n. pr. — Guébestroff, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Djèce [djęs S], s. f. — Glace. Voir Guièce.

Djèçon [djęsõ S], s. m. — Glaçon. Voir Guièçon.

Djḗneuchtrof [djēnœ̨s̆trǫf S], n. pr. — Guénestroff, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Djèrir [djęrīr S], v. tr. — Guérir. Voir Guèrir.

Djète [djęt S], s. f. — Guêtre. Voir Guète.

Djètè [djętę.. S], v. tr. — Guetter. Voir Guèter.

Djeu [djœ̨ S], n. pr. — Dieu. Voir Dieū.

Djeublanje [djœ̨blãs̆ S], n. pr. — Guéblange, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Djeūlād [djœ̄lǟ S], s. m. — Gueulard. Voir Gueūlād.

Djeūlāye [djœ̄lǟy S], s. f. — Cri sauvage. Voir Gueūlāye.

Djeūle [djœ̄l S], s. f. — Gueule. Voir Gueūle.

Djeūlè [djœ̄lę.. S], v. intr. — Gueuler. Voir Gueuler.

Djeurneu [djœ̨rnœ̨.. S], s. m. — Grenier. Voir Gueurnîn.

Djeurnoūye [djœ̨rnūy S], s. f. — Grenouille. Voir Gueurnaye.

Djeurnouyi [djœ̨rnuyi S], v. intr. — Dissiper. Voir Gueurnayeu.

Djeūs [djœ̄ S], s. m. — Gueux. Voir Gueūs.

Djeuvate [djœ̨vat S], s. f. — Cuvette. Voir Keuvate.

Djeuvé [djœ̨vēⁱ.. S], s. m. — Cuveau. Voir Keuvé.

Djèyant [djęyã S], adj. — Gluant. Voir Guiāyant.

Djèzon [djęzõ S], s. m. — Gazon. Voir Guèzon.

Djīe [djī(y) S], s. m. — Quille. Voir Gueuye.

Djiyi [djiyi S], v. intr. — Quiller.

Djodjîn [djǫdjĩ V], s. m. — Jardin. Voir Jèdîn.

Djonè [djonę V], v. tr. — Glaner. Voir Guianer.

Djōre [djōr S], s. f. — Gloire. Voir Guioūre.

Djōrious [djōryu S], adj. — Glorieux. Voir Guiarious.

Dobe [dǫp M, I, P, N, dūy S, dōy V], adj. — 1o Double. Fāre ~ po fāre volte, faire d. pour faire volte. 2o Double, liard ; pièce de deux centimes. I n’ è m’ i roje ~, il n’a pas un rouge liard.

Dobiāye [dǫbyǟy.. M, I, P, N, dublāy F], s. f. — Volée de coups.

Dobieu [dǫbyœ̨.. M, I, P, F, N, dobyi-duyi S, dǫye V], v. tr. — 1o Doubler. 2o Renforcer un attelage avec un second cheval. Je n’ sèrè montè lè cōte ovon mo chwā, fāt qué j’ doyeuhhe, je ne peux monter la côte avec mon cheval, il faut que je renforce l’attelage.

Dobieure, voir Dobiūre.

Dobiūre [dǫbyǖr M, I, P, S, dǫbyœ̨r-dǫbyǖr N], s. f. — Doublure. Fîn conte fîn n’ vaut ryin po lè ~, fin contre fin ne vaut rien pour la doublure (à trompeur, trompeur et demi).

Doborer [dǫbǫrēⁱ.. M, I, P, F, N], v. tr. — Maculer ; salir avec intention ; éclabousser.

Dōboū, Dōbow [dōbū Woippy, dōbǫw N], s. m. — Dupe. Voir Dābō.

Doçate [dǫsat M, N, dǫsǫt I, dusǫt P, F, V, dusat S], s. f. — 1o Mâche commune, valérianelle potagère. À Metz, on dit Doucète. 2o Pomme douce. Voir Douceron.

Docemant [dǫsmã M, I, P, N, dusmã S], adv. — Doucement. Quand-on vā ~, on vā longtams, quand on va d., on va longtemps.

Docètemant [dǫsętmã M, I, P, N], adv. — Tout doucement. Doceūr, Doçou [dǫsœ̄r-dǫsu.. M, I, P, N], s. f. — Douceur.

Dōdiner [dōdinēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Caresser. 2o v. pron. Se dandiner V.

Dōdō [dōdō M, I, N], s. m. — Ancien corsage de femme, non ajusté.

Dodofe [dǫdǫf M, I, P, N], n. pr. — Adolphe.

Dodōre [dǫdōr M, I, P, F, N], n. pr. — Isidore.

Dohi, Dojier [dǫγi Diane-Capelle, dǫjye, -yœ V], v. intr. — Tarder. Voir Dèhi.

Dolant [dǫlã I, P, F, S, V], adj. — Dolent. Voir Dalant.

Dolantè (so) [dǫlãtę.. I, P, S, V], v. pron. — Se plaindre. Voir Dalanter.

Dōlate [dōᵘlat N], s. f. — Choucas. Voir Doūlate.

Dolates [dǫlat N, S], s. f. pl. — Maladie de foie des moutons, causée par de petits insectes.

Doleneu [dǫlnœ̨ S], n. pr. — Donnelay, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Dōler [dōlēⁱ.. S, V], v. intr. — Se déjeter, se bomber. Se dit du bois. Lés pyinches ès’ dolont vite è lè cholou, les planches se déjettent vite à la chaleur V.

Dolūre [dǫlǖr I, P], s. f. — Hache servant à tailler les pains de marc qui se trouvent sur le pressoir. Voir Barje.

Domèche, voir Domèhhe.

Domèhhe [dǫmęχ.. gén. (dumis̆ F)], adj. — 1o Domestiqué, apprivoisé. P’hhé ~, cochon d. 2o Tranquille, calme ; malade (en parlant des bêtes) S, V.

Domèhhe [dǫmęχ.. M, I, P, N, S], s. f. — Pomme douce.

Domenique [dǫmnik gén.], n. pr. — Dominique.

Don [dõ M, I, P, N, di S, V], art. déf. contracté. — Du.

Donat [dǫna M, dǫnǫ I, P], n. pr. — Dornot, vill. de l’arr. de Metz. Lés diāles de ~, les diables de D. (sobriquet ; au 16e siècle, il y avait, disait-on, des sorcières). I n’at m’ de ~, il n’est pas de D., il n’est pas généreux.

Donc’ [dõk gén.], conj. — Donc.

Dondāne [dõdǟn.. M, I, P, N], loc. adv. — De droite et de gauche.

Dondone [dõdǫn M, I, P, F, N], s. f. — 1o Grosse femme. 2o Dévergondée.

Donjeu [dõjœ̨.. gén. (donjye, -yœ V)], s. m. — Danger. I n-y è pwint d’ ~, il n’y a pas de d. (il n’est pas à craindre que). Au grand ~ que, il est probable que. — Ç’ot in donjier dé, c’est un d. de (c’est risquer de).

Donjerous [dõjru.. M, I, P, N], adj. — Dangereux.

Donjier, voir Donjeu.

Donjus [dõjü N, S], n. pr. — Donjeux, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés-antodus d’ ~, les tordus de D. (sobriquet).

Donot, voir Donat.

Donquḗl [dõkēl M, I, P, N], pron. inter. — Duquel, de qui ?

Dons [dõ V], prép. — Dans. Voir Dans.

Dont [dõ V], s. m. — Dent. Voir Dant.

Dontīre [dõtīr V], s. f. — Dentier. Fāsse ~, faux d.

Dōr [dōr S], v. tr. — Devoir. Voir Deveūr.

Dorate, Dorote [dǫrat S, dǫrǫt I, P, F, V], s. f. — Jaune d’œuf servant à dorer le gâteau. Voir Darate.

Dorāye [dǫrǟy.. I, P], s. f. — Sorte de galette de fromage. Voir Darāye.

Dorè [dǫrę.. I, P, F, V], v. tr. — Dorer. Voir Darer.

Dorlot [dǫrlǫ V], s. m. — Petit ouvrage, petite affaire. J’ li fès tortos sés ~, je lui fait toutes ses petites affaires. Dorot [dǫrǫ V], s. m. — Bruit, tapage.

Dorou [dǫru.. I, P, F, S, V], s. m. — Doreur. Voir Darou.

Dōs [dōᵘ N, dō-dōᵘ-dǫw S, dō V], s. m. — Dos. Voir Doūs.

Dossād, voir Dossāye.

Dossāye [dǫsǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o Charge, fardeau. J’ā p’té ’n’ rūde ~, j’ai porté une rude charge. 2o Sac de grains ou de farine porté à dos de bête de somme.

Dossé [dǫsēⁱ M, I, P, N, dōsēⁱ-dǫsā S, dǫsā V], s. m. — 1o Le milieu d’un champ relevé en dos d’âne, qui sert à l’écoulement des eaux ; ramas de terre sur le bord d’un fossé. 2o Dosseau.

Dosse [dǫs M], s. f. — Gousse d’ail.

Dossieu [dǫsyœ̨.. M, I, P, F, N], v. tr. — Rejeter la terre au milieu d’un champ. Voir Andosser, Randosseler.

Dōssieure, voir Doūssière.

Dotance [dǫtãs M, I, P, N, S], s. f. — Appréhension, crainte ; doute, soupçon, pressentiment. J’an-n-èveūs ~, j’en avais le pressentiment.

Dote [dǫt I, P, V], s. f. — Dette. Voir Date.

Doter [dǫtēⁱ.. gén.], v. tr. — Craindre, redouter. I dote l’ovrḗje, il craint l’ouvrage. V’ n’ èveūz m’ mau d’ ~, vous n’avez pas mal de craindre (vous n’avez pas seulement besoin de craindre). I dote lè bḗte d’ sè ch’mīhhe, il craint la bête de sa chemise (lui-même). I dote sés talons, il a peur de ses talons.

Doublāye [dublāy F], s. f. — Volée de coups. Voir Dobiāye.

Douçate [dusat S, dusǫt I, P, F, V], s. f. — Mâche commune. Voir Doçate.

Douceron [dusrõ V], s. m. — Pomme douce. Voir Doçate.

Doucète [dusęt lang. pop. mess.], s. f. — Mâche commune. Voir Doçate.

Douci [dusi M, I, N], v. tr. — Rendre doux.

Douçote, voir Douçate.

Doulate [dulat M, dulǫt I, P], s. f. — Petite douve de cuveau.

Doūlate [dūlat M, dōᵘlat-dūlat N], s. m. — Choucas.

Doumaje [doumas̆ F], s. m. — Dommage. Voir Dèmḗje.

Doumiche [dumis̆ F], adj. — Domestiqué. Voir Domèhhe.

Dourieu [duryœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — 1o Faire du bruit avec les narines en respirant une fleur et une odeur. 2o Flairer.

Dourmi [durmi F], v. intr. — Dormir. Voir Dreumîn.

Dous [du, devant une consonne , duz, devant une voyelle ; dus, à la pause.. gén.], adj. num. — Deux. Quand-i-n-è pou dous’, i n-è po trōch, quand il n’y en a pour deux, il y en a pour trois S.

Doūs [dū M, I, P, F, dū-dōᵘ N, dō-dōᵘ-dǫw S, dō V], s. m. — Dos.

Dousieume [duzyœ̨m M, P, F, N, duzyęm I, duzīm S, duzyem, -yœm V], adj. num. — Deuxième.

Dousīme, voir Dousieume.

Douslevé [dul(ȩ)vēⁱ.. M, I], s. m. — Pain dont la pâte est très peu levée.

Doūssière [dūsyęr P, dōsyœr, -er V], s. f. — Dossière.

Douvri [duvri F], v. tr. — Ouvrir. Voir Devḗr’.

Doūwe, voir Doūye.

Douyat, voir Doyat.

Douyat, voir Doyon.

Douyate [duyat S, duyǫt F], s. f. — Partie du fouet qui relie la longe au manche.

Doūye [dūy F], s. f. — Doigt du pied. Voir Deūy.

Doūye [dūy M, I, P, F, N, dūw S], s. f. — 1o Douve de tonneau. Cheūr an ~, tomber en d. (tomber en faiblesse, tomber comme les douves d’un tonneau desséché). Voir Gondrouye. 2o Merrain. 3o Douve d’un fossé.

Doūye [dūy M, I, P, S, dōᵘy-dūy N], s. f. — Raclée. ’L è r’çu eune fèmeūse ~, il a reçu une fameuse raclée.

Doūye [dūy S], adj. — Double. Voir Dobe.

Douyi [duyi S], v. tr. — Doubler. Voir Dobieu.

Doūze [dūs S], n. pr. — Dieuze, bourg de l’arr. de Château-Salins.

Dovant [dǫvã V], prép. — Devant. Voir Devant.

Dovḗr’ [dǫvēr M, I, N, S], v. tr. — Ouvrir. Voir Devḗr’.

Dōwi [dōwi Rombas], s. m. — Hotte vide.

Dōy [dōy S], s. m. — Doigt. Voir Deūy.

Doyant [dǫyã M, I], adj. — Douillet, sensible ; délicat, chétif, faible.

Doyat, voir Doyon.

Doyat [dǫya M, N, dǫyǫ I, P, dǫyœ̨-duya S, dǫyǫ V], adj. — 1o Douillet, sensible. 2o Tiède. Po fāre eune bābe, i faut d’ l’āwe que n’ seūt ni freūde ni chaude, mās ~, pour faire une barbe, il faut de l’eau qui ne soit ni froide ni chaude, mais t.

Doyād [dǫyā V], s. m. — Poucier. Voir Deuyat.

Dōye [dōᵘy N], s. f. — Raclée. Voir Doūye.

Dōye [dōy V], adj. — Double. Voir Dobe.

Dōye [dōy N], s. f. — Douve. Voir Doūye.

Doyer [dǫyi S, dǫye, -yœ V], v. tr. — Doubler. Voir Dobieu.

Doyeu, voir Doyat.

Doyon [dǫyõ M, I, P, dǫya-duya N, duya S, dǫyǫ V], s. m. — 1o Endroit non labouré par suite de maladresse de celui qui conduit la charrue. 2o Sillon qui n’est pas droit. Fāre i ~, laisser échapper la charrue en labourant, de sorte que quelques mètres de sillon ne sont pas labourés.

Doyon [dǫyõ M, I], s. m. — 1o Durillon. 2o Bourrelet de chair, de graisse.

Doyot, voir Doyat, Doyon.

Dōze [dōs gén.], adj. num. — Douze.

Dozḗne, voir Dozinne.

Dozi [dǫzi M], s. m. — Douzil.

Dōzieume [dǫzyœ̨m M, P, N, dōzyęm I, dōzīm-dūzīm S, dōzyem, -yœm V], adj. num. — Douzième.

Dozinne [dǫzẽn M, I, dǫzēn P, dǫzēn-dǫzẽn N], s. f. — Douzaine.

Dozomiè [dǫzǫmyę Famille ridicule], s. m. — Percepteur des douzièmes.

Drāche, voir Drāhhe.

Drague [drak M, N, drōk I, P, F, S, V], s. f. — Drogue ; mauvaise boisson.

Draguer [dragēⁱ.. M, N, drǫgę-drōgę.. I, P, F, S, V], v. tr. — 1o Droguer. 2o v. intr. Attendre, flâner, se morfondre. Teu m’ fās ~, tu me fais attendre longtemps.

Drāhate [drǟγat M, N, drāγǫt I, P], s. f. — Petite porte à claire-voie placée à l’entrée de l’écurie, du jardin.

Drāhé [drǟγēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Morceau de pain coupé au milieu de la miche, sans croûte. 2o Sobriquet des habitants de Pagny-Goin.

Drāhé [drǟγēⁱ.. M, I, P, N, S], s. m. — 1o Claie. 2o Petite porte à claire-voie.

Drāhhe [drǟχ.. M, I, P, N, S], s. f. — Porte à claire-voie, à hauteur d’appui, qui se met à l’entrée de l’écurie pour empêcher les animaux de sortir, ou bien aussi à l’entrée d’une allée de maison, pour garantir cette allée contre les invasions des animaux qui vaguent dans les rues du village.

Drāhote, voir Drāhate.

Drājate, Drājé, voir Drāhate, Drāhé. Drāji, voir Dreūji.

Drālieu [drālyœ̨ M], adj. — Drôlet.

Drasse [dras M, N, drǫs I, P], s. m. — Poutre qui sert à un échafaudage.

Drasseū, voir Drassu.

Drassieu [drasyœ̨.. M, N, S, drǫsyę.. I, P, F, V], v. tr. — 1o Dresser la table. Lè tauye ateūt drassiāye, la table était dressée (le repas était servi). 2o Verser le bouillon sur le pain et servir. ~ lè teup’nāye, verser la potée, servir la soupe. 3o v. pron. Se redresser. Voir Bayon.

Drassou, voir Drassu.

Drassu [drasü M, drǫsü I, P, dręsü F, drasü-drasu N, drasœ̄.. S, drǫsē V], s. m. — Dressoir, buffet, étagère, où l’on place la batterie de cuisine, plats, serviettes, verres, etc.

Drāt, Drāte, voir Dreūt, Dreūte.

Drāti, voir Dreūti.

Drātīre [drātīr V], s. f. — Droiture. Voir Dreūtūre.

Drawyat [drawya M, N], adj. — Qui est à moitié gras. Voir Drowyat.

Drāyi [drǟyi.. S, drāye, -yœ V], v. intr. — Trouver le temps long, être impatient. Èle drāye dé n’ mi ḗte mèriḗye, elle trouve le temps long de ne pas être mariée V.

Drègon [dręgõ gén.], s. m. — 1o Dragon. 2o Cerf-volant. 3o Tumeur à l’œil (apostème).

Drehāt, voir Drehaut.

Drehaut [drȩhō M, I, P, N, drȩhā-drȩhāᵒ S, drehā V], prép. et adv. — 1o En haut de ; en amont de. 2o Parmi S, V.

Drḗhh [drēχ Attilloncourt], loc. adv. — 1o Volontiers. 2o Sûrement. ’L y vrè-t-i ? — ’L y vrè ~, ira-t-il? — Il ira sûrement.

Drèjāye [dręjǟy.. M, I, P, N], s. f. — Dragée.

Drémād [dremā V], s. m. — Dormeur. Voir Dreumād.

Drémant, voir Dreumant.

Drémi, voir Dreumîn.

Drèp [drę gén.], s. m. — Drap. Quand-on-n-è fāt dans l’ ~, i n’è pus tams d’ sarer lés fèsses, quand on a fait dans le drap, il n’est plus temps de serrer les fesses (il faut prendre ses précautions d’avance) S.

Drèpé [drępēⁱ.. M, I, P, N, S], s. m. — 1o Lange ; en général, linge pour les enfants. 2o Linge dans lequel on enveloppe le fromage pour le faire égoutter. 3o Voile ; couverture.

Drèpelḗje [dręplēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Drapelet.

Drèper [drępēⁱ M, I, P, N], v. tr. — Draper ; habiller. I l’ drèpeūt si beun’ qu’i n’èveūt m’ freūd l’uvḗr, il l’habillait si bien qu’il n’avait pas froid l’hiver.

Drès [drę M, I], prép. — Dès, à l’instant. ~ l’ mètîn, d. le matin ; ~ que, dès que ; puisque. Voir Das.

Drèssu, voir Drāssu.

Dreūji, Dreūji [drœ̄ji-drœ̄jü I, M, P, N, drōji S, drāji V], prép. — À côté, auprès, contre, vis-à-vis, parmi, le long de. J’ā pèssé ~ l’ bous, j’ai passé le long du bois.

Dreumād [drœ̨mǟ.. M, N, S, drœ̨mā I, P, dremā V], s. m. — Dormeur.

Dreumant [drœ̨mã M, I, P, N], s. m. — Dormant (chassis portant les pièces qui servent à maintenir une fenêtre, une porte).

Dreumante [drœ̨mãt M, I], s. f. — Meule inférieure du moulin. Voir Corante.

Dreumemant [drœ̨mmã M], s. m. — Sommeil.

Dreumîn [drœ̨mĩ.. M, I, P, N, durmi F, drœ̨mi S, dremi V], v. intr. — Dormir. I dreum’ come i hhod, come eune socate, il dort comme un sourd, comme une bûche (i doūt come i s’now, il dort comme un sonneur F). An l’ampoūt’rînt beun’ pandant qu’i dreum’, on l’emporterait bien pendant qu’il dort (il a le sommeil dur). I brāve ome dreum’ sus lés dous-arayes, un brave homme dort sur les deux oreilles (il a une bonne conscience). L’āwe dreumante at pus danj’roūse qu’ l’āwe corante, l’eau qui dort est plus dangereuse que l’eau qui coule (il n’est pire eau, etc.). — Lo mā vyint an drémant, le mal vient en dormant V.

Dreūt [drœ̄ M, I, P, F, N, drō-drōᵘ-drǫw S, drā V], adj. — 1o Droit. ~ bèhh, d. bas (en bas) ; ~ è, dirigé vers. I rit ~ è mè, il rit de moi. ~ come i cièrje, droit comme un cierge. J’ dreum’ to ~, je dors tout droit (j’ai grand sommeil). An sont pus longtams coucheus qu’ ~, on est plus longtemps couché que d. (on est plus longtemps mort que vivant). 2o adv. Droit, tout droit vers, directement.

Dreūte [drœ̄t M, I, P, F, N, drōt S, drāt V], s. f. — Droite.

Dreūti [drœ̄ti M, I, P, F, N, drōtē.. S, drāte V], s. m. — Droitier.

Dreūtūre [drœ̄tǖr M, I, P, drœ̄tœ̨r-drœ̄tǖr N, drōtīr-drōtǖr S, drātīr-dwotīr V], s. f. — Droiture, justice. Jé mots tojos lè drātīr woç’ qué fāt ḗte, je mets toujours la justice où que faut être (où elle est de mise).

Dreuyat [drœ̨ya N], adj. — Mou, tendre. Voir Druyat.

Dreūyat, Dreūyot [drœ̄ya M, drœ̄yǫ I, P], s. m. — Jeune porc qui commence à engraisser. Voir Drowiat.

Drevau [drȩvō M, I, P, N], adv. — 1o Çà et là, par ci par là, à droite et à gauche. 2o prép. À travers, par. I loup hūleūt ~ l’ boūs, un loup hurlait par le bois.

Drevîn-drevās [drȩvĩ drȩvǟ M], loc. adv. — En zigzag.

Dri, voir Dru.

Dringuèl [drẽgęl F], s. m. — Pourboire. Voir Trînguèlt’.

Drinne [drẽn M], s. m. — Merle draine.

Drinse [drẽs M, I, P], s. f. — Diarrhée.

Drinsieu [drẽsyœ̨.. M, I, P], v. intr. — Avoir la diarrhée.

Driyat, voir Druyat.

Drodjèt, voir Droguèt.

Droguè, voir Draguer.

Droguèt [drǫgę V, drǫdję S], s. m. — Droguet, grossier tissu de laine, de couleur bleue, préparé dans les Vosges.

Drōji, voir Dreūji.

Drōle, Drōlerḕye, Drōlieure, voir Droūle, Droūlerḕye, Droūlieure.

Drosse [drǫs I, P], s. f. — Poutre qui sert à un échafaudage. Voir Drasse.

Drossé [drosē V], s. m. — Dressoir. Voir Drassu.

Drossié [drǫsye.. I, P, F, V], v. tr. — Dresser la table. Voir Drassieu.

Drossu [drǫsü I, P], s. m. — Dressoir. Voir Drassu.

Drōt, voir Dreūt.

Drōte, voir Dreūte.

Drōté [drōtē.. S], s. m. — Droitier. Voir Dreūti.

Drōtīre, Drōtūre, voir Dreūtūre.

Droūlat [drūla M, N, drūlǫ I, P], adj. — 1o Drôle. 2o Garçon éveillé ; gaillard.

Droūle [drūl M, I, P, F, drōᵘl-drūl N, drōl S, V], adj. — 1o Drôle. 2o s. m. Individu quelconque ; homme méprisable.

Droūlerḕye [drūlrę̄y M, I, P, drōᵘlrę̄y-drūlrę̄y N], s. f. — 1o Drôlerie, chose drôle. 2o Grivoiserie.

Droūlieure [drūlyœ̨r M, drūlyęr I, P, drōᵘlyœ̨r-drūlyœ̨r N], s. f. — Femme de mœurs déréglées.

Droūlot, voir Droūlat.

Drouwance [druwãs-drǫwãs M, I, N], s. f. — Se dit de ce qui est dru.

Drowance, voir Drouwance.

Drowieu [drǫwyœ̨ Hémilly], s. m. — Ivraie.

Drouwin [druwẽ Vernéville], s. m. — Menteur.

Drowe [drǫw I, P], s. f. — Terre molle. Voir Dru.

Drowiat, Drowiot [drǫwya-drawya M, N, drǫwyǫ I, P], adj. — Qui est à moitié gras, qui commence à engraisser. Se dit volontiers des jeunes porcs. Voir Dreūyat, Drūyat.

Dru [drü M, I, P, N, dri-drü S, dri V], adj. — 1o Dru. Que hène ~, r’colte menu, que hène menu, r’colte dru, qui sème dru, récolte menu, qui sème menu, récolte dru. — Fém. Drāwe, Drōwe.

Dru [drü M, I, P, F, N, dri-drü S, dri V], adj. — 1o Tendre, mou, veule. I tams ~, un temps couvert, humide, chaud. 2o Dodu, luisant de graisse. 3o Bien portant V. Nos cochons sont bié èt dris, nos cochons sont beaux et d. (bien portants).

Druyat, Druyot [drüya M, N, drüyǫ I, P, F, driya-drüya S, driyǫ V], 1o Qui est à moitié gras, qui commence à engraisser. 2o Mou, tendre, veule. Voir Dreuyat, Drowyat

Drumau [drümō M, I, P, N, S], s. m. — Glande thyroïde du porc.

Du [dü M, I, P, N], n. pr. — Dieu. Ne s’emploie que dans quelques expressions : Bé ~, bon Dieu (pardieu). È ~ v’s comande, à D. (je) vous recommande. Bwin jo, bone nut v’don ~, bon jour, bonne nuit vous donne D. (formules de salutation). Lo bwin ~ è l’āme de lu, le bon Dieu a son âme (il est mort). Fāre lo bwin ~, faire le bon D., s’étaler dans la neige, les pieds joints et les bras étendus, comme un crucifié.

Duch, voir Duhh.

Duchieu, voir Duhhieu.

Dudené [düdnēⁱ.. M, I, P], n. pr. — Dieudonné.

Dudu [düdü M, N], s. f. — Bigote. Fāre ~, aller prier.

Duhh [düχ.. M, I, P, F, N, diχ-düχ S, diχ V], adj. — 1o Dur. L’uvḗr at ~ ded dous fèçons : freūd èt chḗr, l’hiver est d. de deux façons : froid et cher. I ~ crètyin, in d. chrétien (un homme au cœur dur). 2o adv. Fort, avec violence. Bacheu ~, frapper fort. Lè piāwe è chu ~, la pluie est tombée fort.

Dumau [dümō M, I], s. m. — Glande thyroïde du porc. Voir Drumau.

Dur [dür F], s. m. — Foie.

Durion [düryõ M, I, F, N, dœ̨ryõ-düryõ P], s. m. — Durillon. Awer dés ~ dans lés mins, avoir des d. aux mains (être actif, travailler beaucoup).

Dwène [dwęn M, I, P, N, dwǟn S, dwēn V], s. f. — Douane.

Devéni [dveni V], v. intr. — Devenir. Voir Devenîn.

Dwènieu [dwęñœ̨.. gén. (dwǟñi S)], s. m. — Douanier.

Dwos [dwǫ V], prép. — Vers. Voir Devas.

Dwotīre [dwǫtīr V], s. f. — Droiture. Voir Dreūtūre.

Dwoy [dwǫy V], s. m. — Doigt. Voir Deūy.

Dyī [dyī S], s. f. — Quille. Voir Gueuye.

Dyînssieu, Dyissieu [dyĩsyœ-dyisyœ̨ N], v. intr. — Glisser. Voir Guyînsieu.

Dyînssu [dyĩsü N], s. m. — Glissoir. Voir Gyînsu.

Dyiyi [dyiyi S], v. intr. — Ruer. Voir Gueuyeu.