Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/F

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Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 257-295).
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F

Fabala, Falbana [fäbälä.. M, I, P, N, falbana S, V], s. m. — Falbala.

Face [fäs.. gén.], s. f. — Façade.

Fache, voir Fahhe.

Fāchi, Fāchieu [fās̆i F, S, fās̆ye, -yœ V], v. tr. — Fâcher. Voir Fauchieu.

Fācīe [fāsī(y) S, V], s. f. — Fauchée. Voir Fauciḕye.

Fafaye [fäfay M, fafǫy I, P], s. f. — Bavardage. S’emploie ordinairement au pluriel.

Fafayou [fäfayu M, N, fafǫyu.. I, P], s. m. — 1o Tripoteur ; trompeur. 2o Vétilleur.

Fafiate [fäfyat M, N, fafyǫt I, P], s. f. — Basse carte. J’ n’ā qu’ dés ~ an m’ ju, je n’ai que des petites cartes dans mon jeu.

Fafieu [fäfyœ˛ M, N, fafuyi F, fęflę.. S], v. intr. — Parler indistinctement, comme les personnes ivres ou celles dont la langue est paralysée d’un côté.

Fāfilè [fāf(i)lę.. S, V], v. tr. — Faufiler. Voir Faufeler.

Fafoye, voir Fafaye.

Fafouyi, voir Fafieu.

Fafwès [fafwę M], n. pr. — François. Voir Fanfan.

Fahhe [fäχ S], n. pr. — Faxe, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Fahhenḗje [fäχnēs̆ M, N], s. m. — Fagotage (au sens propre).

Fahhenou [fäχnu M], s. m. — Fagoteur, faiseur de fagots.

Fajin [fajẽ P], s. m. — Scorie. Voir Frahîn.

Fale [fal M], adj. f. — Folle (m. Fou).

Fale [fal M, N, fǫl I, P], s. f. — Foulure. J’ā ètrèpé eune ~ au pieud, j’ai attrapé une foulure au pied. Voir Folūre.

Faleūr, Falōr [falœ¯r M, N, fǫlœ¯r I, P, fǫlœ¯r-fǫlwār F, falōr S, felwor V], v. intr. — 1o Falloir. S’an ~, s’en f. I s’an-n-è wā falu, il ne s’en est guère fallu. 2o Manquer. Ryin n’y faut, rien n’y manque.

Falsifiou [fälsifyu.. M, I, P, N], s. m. — Falsificateur.

Familiāre [familyār V], adj. — Familier.

Fanchète, Fanchon [fãs̆ęt-fãs̆õ M, I, P, F, S], n. pr. — 1o Françoise. Voir Chonchète, Chonchon. 2o Femme mal habillée. Ç’at eune vrā ~, c’est une vraie F. (elle est très mal habillée).

Fande [fãt gén. (fõt V)], v. tr. — Fendre. I fandreūt i chāw an dous’ po l’ rèlonjeu, il fendrait un cheveu en deux pour le rallonger (il est très avare).

Fandèsse [fãdęs gén. (fõdęs V)], s. f. — Fente. N-é jè ène fondèsse dons volèt d’note niḗve armḗle, lo bōs n’otōr mi choch, il y a déjà une fente dans le volet de notre neuve armoire, le bois n’était pas sec.

Fandon [fãdõ M, I, P, F, N], s. m. — Petit morceau de bois fendu ; quartier de bois à brûler.

Fandou [fãdu.. gén. (fõdu V)], s. m. — Fendeur de bois.

Fandūre [fãdǖr M, I], s. f. — Fente.

Fanèle [fänęl.. M, I, P, N, fanēl-fanęl.. S, fanēl V], s. f. — Flanelle.

Fanfan, Fanfès [fãfã-fãfę M, I, P, N], n. pr. — François. Voir Cicis’, Fafwès.

Fanfeurluche [fãfœ˛rlüs̆ M, I, N], s. f. — Fanfreluche.

Fanou [fanu S], s. m. — Faneur. Voir Fènou.

Fantāhiḕye, Fantājiḕye [fãtǟγyē˛y-fãtǟjyē˛y.. M, I, P, N], s. f. — Fantaisie.

Fante [fãt gén. (fõt V)], s. f. — Fente, fissure, crevasse.

Fāre [fǟr.. gén. (fēr V)], v. tr. — Faire. ~ è pèri (pari), parier ; ~ è sèvwḗr’, f. savoir ; ~ è veūr, f. voir ; ~ è bwḗre, f. boire (abreuver les bestiaux, etc.). Éte fèyant, être faisant, accommodant. S’an ~ faute, s’en passer. I s’ pieut ~, il se peut f. (peut-être). ~ coucou, faire cocu. I s’ fāt, un ainsi fait (un semblable). J’an-n-èrans beun’ i s’ fāt qu’ lu, nous en aurons bien un aussi fait que lui, un pareil à lui. S’emploie couramment comme adjectif : i s’ fāt guèhhon, un pareil garçon. Panre è fāt, prendre à fait (au fur et à mesure). Fut dit, fut fāt, fut dit, fut fait. Fāt èt dit, sitôt dit, sitôt fait. Fāt è fāt, fait à fait (au fur et à mesure ; au hasard). ~ por, f. pour (tenir pour). S’is veuyent que j’ fèsse por zous, s’ils veulent que je fasse (que je tienne) pour eux. ~ au nom du pḗre, f. le signe de la croix. ~ pḗre èt mḗre, jeter des cailloux plats à la surface de l’eau pour faire des ricochets. Ç’at è teu d’ ~, c’est à toi de f. (de donner les cartes). Non f’rā, (je) ne le ferai pas. Ç’at beun-è fāt è lu, c’est bien à fait à lui (c’est bien fait pour lui). Qu’ fāt beun’, treuve beun’, qui fait bien, trouve bien. Çou qu’at fāt n’at pus è ~, ce qui est fait n’est plus à f. I n’y è i jane au boūs qu’ dit : come on t’ fāt, fās-y, il y a un oiseau au bois qui dit : comme on te fait, fais lui. On n’ pieut ~ qu’an fèyant, on ne peut f. qu’en faisant (travaillant). ~ lè bḗte po awer don fwin, f. la bête pour avoir du foin (tirer profit de la bêtise d’autrui). So ~ mèrchand d’ p’hhons lè vaye de Pāques, se f. marchand de poissons la veille de Pâques (faire une chose inutile). Fāt èt dèfāt, ç’at tojos trèvèyeu, fait et défait, c’est toujours travaillé. Brāve guèhhon que l’ fāt, Jan foute que l’dit, brave garçon qui le fait, Jean f… qui le dit. Se dit du commerce des femmes. Dīre èt ~, ç’at dous’, dire et faire, c’est deux. Voir Demander. — On n’ fāt m’ tojos come on vūt, on fāt come on pūt, on ne fait pas toujours comme on veut, on fait comme on peut S. Ç’ qué n’ot m’ è fḗre, n’ot m’ è cwèchier, ce qui n’est pas à faire, n’est pas à cacher V.

Farè [farę S], s. m. — Perche ferrée. Voir Fèré.

Faremant [farmã M, N], s. m. — Ferment.

Farer [farēⁱ.. M, N, S, fǫrę.. I, P], v. tr. — Ferrer. Ch’vau mau faré n’ haye meu longtams, cheval mal ferré ne marche pas longtemps.

Farfouyād [farfuyā.. F, S], s. m. — Qui parle trop vite. Voir Fèrfoyād.

Farfouyḗje [farfuyēs̆.. S, F], s. m. — Action de farfouiller. Voir Fèrfoyḗje.

Farfouyi [farfuyi F, S], v. intr. — Farfouiller. Voir Fèrfoyeu.

Fārieu [fǟryœ˛ M, N], adj. — Chargé de travail.

Farinyi [fariñi S], s. m. — Farinier. Voir Fèrinou.

Farion [faryõ Marthille], s. m. — Ne se rencontre guère que dans le dicton suivant :

Dḕye lo wèzon,
Lo farion,

derrière le gazon, le ? (sous les plus grosses mottes, les plus belles troches de pommes de terre).

Farmacerḕye [färmäsrē˛y.. M, I, P, N, farmasrīy S, formasrī V], s. f. — Pharmacie.

Farme [farm M, N, fǫrm I, P, F, S, V], s. f. — Forme de soulier.

Farme [färm M, N], adj. — Ferme.

Farotè [farǫtę S], v. intr. — Marcher avec coquetterie. Voir Fèrauder.

Farou [faru M, N, S, fǫru.. I, P, V], s. m. — Ferreur. Jeurieu come i ~ d’ chèrate, jurer comme un f. de charrette.

Fās [fā.. S, V], s. f. — Faux. Voir Faus.

Fās [fā.. S, V], adj. — Faux.

Fās-rīhh, voir Faus-ris.

Fās-ris [fāri S, fārīχ V], s. m. — Plat préparé avec du lait, de la farine et des œufs. Voir Faus-ris.

Fāssat [fāsa S], s. m. — Fausset. Voir Faussat.

Fasse [fäs.. M, N, S], s. f. — 1o Perche, gros bâton. 2o Gaule qui relie entre eux les paux d’une haie sèche. 3o Paquet. ~ d’ fèhhîns, p. de fascines.

Fasseli [fasli M], s. m. — Fossoyeur. Voir Fosseli.

Fassieu, Fassiou [fasyœ˛-fasyu M, N, fǫsyę-fǫsyu.. I, P, fōsye V], s. m. — Fossoyeur. Voir Fosseli.

Fatasse [fätäs M], adj. — Fantasque ; bizarre.

Fāte [fāt S, V], s. f. — Faute. Voir Faute.

Fātè [fātę.. S, V], v. intr. — Se mal conduire. Voir Fauter.

Faucheneu, voir Faucheu.

Faucherḕye [fōs̆rē˛y M, I, P, N], s. f. — Fâcherie.

Faucherḕye [fōs̆rē˛y M, I, P, N], s. f. — Marque que l’on fait avec la faux avant de commencer à faucher, pour ne pas empiéter sur le pré voisin. Voir Trèce.

Faucheu [fōs̆œ˛.. M, I, P, fōs̆œ˛-fōs̆nœ˛ N, fās̆i F, S, fās̆ye, -yœ V], v. tr. — Fâcher. Si ’l at faucheu, ’l èrés dous pwinnes : de s’ ~ èt de s’ dèfaucheu, s’il est fâché, il aura deux peines : de se f. et de se défâcher. Éte faucheu de, être fâché de (désirer). J’an sus faucheu pèce que lè coleūr mo piāt, je le désire parce que la couleur me plaît.

Fauchieu [fōs̆yœ˛.. M, I, P, F, N], v. tr. — Faucher. Voir Sayeu.

Fauchou [fōs̆u.. M, I, P, F, N], s. m. — Faucheur. Voir Sayou.

Fauciḕye [fōsyē˛y M, I, P, N, fāsī(y).. S, V], s. f. — Fauchée.

Faufeler [fōflēⁱ.. M, I, P, F, N, fāflę.. S, V], v. tr. — Faufiler.

Fauhawé [fōhawēⁱ Landroff], s. m. — Pioche à défricher.

Faumèc’ [fōmęk P, F], n. pr. — Fameck, vill. de l’arr. de Thionville.

Faune [fōn S], s. f. — Fane. Voir Foūne.

Fauquemont [fōkmõ gén.], n. pr. — Faulquemont, bourgade de l’arr. de Boulay. ’L at come lè vèche de ~, ’l è dous frèhheures èt pwint d’ kieūr, il est comme la vache de F., il a deux fressures et pas de cœur. Se dit d’une personne sans cœur.

Faus-ris [fōri M, I, P, F, N, fāri-fāᵒri S, fārīχ V], s. m. — Plat préparé avec du lait, de la farine et des œufs.

Faus [fō M, I, P, F, N, fāᵒ-fā.. S, V], s. f. — Faux.

Faus [fō M, I, P, F, N, fāᵒ-fā.. S, V], adj. — Faux. ~ fou, personne déséquilibrée. Fās ècārt, f. écart (en biais) S.

Faussat [fōsa M, N, fōsǫ I, P, fāsa.. S], s. m. — Fausset (petite cheville de bois qui sert à boucher le trou fait à un tonneau avec un foret).

Faute [fōt M, I, P, F, N, fāt-fāᵒt S, fāt V], s. f. — Faute. Fāre ~, faire f., se mal conduire. Se dit surtout d’une jeune fille.

Fauter [fōtēⁱ.. M, I, P, F, N, fātę-fāᵒtę.. S, fāte V], v. intr. — Commettre une faute ; spécialement, pour une jeune fille, avoir un enfant avant d’être mariée.

Fautreyeu [fōtrȩyœ˛ M, N, fōtręyę I, P], v. intr. — Qui aime à faire du fatras.

Fauvate, Fāvate [fōvat M, N, fōvǫt I, P, fāvat S], s. f. — Fauvette.

Faⁱve [faⁱf F], s. f. — Fève. Voir Fḗve.

Fāw [fāw-fōᵘ-fǫw M, N, fǫw I, P], s. m. — Hêtre. Lo jali fou (fōᵘ), vieux h. qui se trouve dans la forêt de Rémilly et auquel se rattache une légende. Il est appelé vulgairement : le joli Fou.

IMAGE.

Fawate [fawat M], s. f. — Fauvette.

Fawé [fawēⁱ-fǫwēⁱ M, fǫwēⁱ I, P], s. m. — Hêtre.

Faweune [fawœ˛n-fǫwœ˛n M, fǫwęn I, P, fǫwin F, fawęn-fawœ˛n N, fawīn S, fǫwīn V], s. f. — Fouine. T’és i bèc de ~, tu as un bec de f. (tu es très rusé).

Faweune [fawœ˛n-fǫwœ˛n M, fǫwęn-fǫwĩ.. I, P, fǫwœ˛n N (fęyīn Destry), fawīn-fayīn S], s. f. — Faîne. Voir Fèyeune.

Fawīne, voir Faweune.

Fawon [fawõ-fǫwõ M, N, fǫwõ I, P], s. m. — Branche parasite qui pousse au pied d’un arbre.

Fawtat [fawta-fǫwta M, N, fǫwtǫ I, P], s. m. — Petit hêtre.

Faye [fay N], s. f. — Foie.

Fāyeu [fǟyœ˛ M, N, fāyę I, P, fǟyi.. S, fāye, -yœ V], v. tr. — Faire une chose avec la perfection d’une fée ; ne pouvoir faire mieux.

Fāyeūs [fǟyœ¯ N], s. m. — Beau garçon.

Fayīne [fayīn S], s. f. — Faîne. Voir Fèyeune.

Fāyon [fǟyõ Sablon], s. m. — Drageon. Voir Fawon.

Fé [fēⁱ.. M, I, P, N, fēr F, S, fyę V], s. m. — Fer. ~ è golater, f. à friser. ~ fariat, f. obtus contre lequel on frotte le chanvre. ~ d’ cheuntré, moule à gaufres. ~ de ch’vau, f. à cheval. Haut ~, grande scie que l’on manie à deux mains. ~ d’fu, f. de feu (gril du foyer). ~ fondu, fonte. ~ r’tus, fer retors. T’nîn sus sés ~, tenir sur ses f. (pieds). ’L è chu lés qwète ~ an l’ḗr’, il est tombé les quatre f. en l’air. I n’ vaut m’ lés qwète ~ d’ i chîn, il ne vaut pas les quatre f. d’un chien.

Fé [fe V], s. m. — Feu. Voir Fu.

Fé [fēⁱ P, fē F], s. m. — Faim. Voir Fim.

Fèchate, voir Fèhhate.

Fèche [fęs̆ I, P], adj. — Desséché. Voir Feuhhe.

Fèche [fęs̆ I, P], s. f. — Fiche. Voir Feuche.

Fèchenate, voir Fèhhenate.

Fèchène, voir Fèhheune.

Fèchenḗje, voir Fèhhenḗje.

Fèchenou, voir Fèhhenou.

Fècher, voir Fèhher.

Fèchèsse, voir Fèhhèsse.

Fècheune, voir Fèhheune.

Fechi, voir Fehhi.

Fèchi, voir Fèhher.

Fèchîn, voir Fèhhîn.

Fechou, voir Fehhou.

Fèchtîn, Fèchtinant, Fèchtiner, voir Fèhhtîn, Fèhhtinant, Fèhhtiner.

Fèçonerḕyes [fęsǫnrē˛y M, I, P, N], s. f. pl. — Façons, cérémonies.

Fèçonou [fęsǫnu.. M, I, P, N], s. m. — Grimacier, qui a des façons minaudières.

Fèçons [fęsõ M, I, P, N, fasõ S, fǫsõ V], s. f. pl. — Façons. I fāt dés ~, il fait des f., des manières, des cérémonies.

Fèdé [fędēⁱ M, I, P, N, fędjęⁱ S, fǫdę-fǫdyę V], s. m. — 1o Fardeau, paquet. 2o Fagot. Fodiè d’ fossīes, f. de brindilles.

Fèdjè, voir Fèdé.

Fèfeuye, Fèfḕye [fęfœ˛y M, N, fęfē˛y I, P], s. f. — Fille préférée.

Fèflè [fęflę.. S], v. intr. — Parler indistinctement. Voir Fafieu.

Fègat [fęga M, N, fęgǫ I, P, fagǫ F, fǫgo V], s. m. — Fagot. P’ter è ~, porter à f. Se dit de deux enfants qui en portent un troisième qui en portent un troisième sur leurs mains entrelacées. Ils le promènent en chantant : È grande chīre, tot l’ lonj’ don pèrèdis, saute, piate seuris, à grande chaise, tout le long du paradis, saute, petite souris ! On dit aussi Poūter è lè chèrdudu, è lè cul pḗlate.

Fègatîn [fęgatĩ M, N, fęgǫtĩ.. I, P], s. m. — Petit fagot.

Fègatou [fęgatu M, N, fęgǫtu.. I, P], s. m. — Bûcheron. Voir Baquiou.

Fḗgner [fēñe, -yœ V], v. intr. — Fouiller. Voir Fūgneu.

Fḗgnot [fēñǫ V], s. m. — Trou que fait le porc en fougeant. Voir Fūgnèsse.

Fègot, Fègotou, voir Fègat, Fègatou.

Fèhhate [fęχat.. M, N, S, fęχǫt I, P, V], s. f. — 1o Sarment. 2o Maillot d’enfant ; enfant en maillot. Mateūz l’ piat an ~, emmaillotez le petit. Voir Ènāye.

Fèhhe [fęχ I, P], adj. — À moitié sec. Voir Feuhhe.

Fèhhé [fęχēⁱ M], s. m. — Fardeau.

Fèhheleu [fęχlœ˛ N], v. tr. — Mettre des échalas dans une vigne. Voir Fèhher.

Fèhhenate [fęχnat.. M, N, S, fęχnǫt I, P, V], s. f. — 1o Fagot de menu bois, de qualité inférieure. 2o Fête des valentins et valentines, le soir du premier dimanche de carême S, V. Voir Vausenate.

Fèhhenḗje [fęχnēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Fagotage (au sens propre).

Fèhhenou [fęχnu.. M, I, P, N], s. m. — Fagoteur (au sens propre).

Fèhher [fęχēⁱ.. M, I, P, N, fęs̆i S], v. tr. — Planter des échalas dans une vigne. Voir Fèhheleu.

Fehhèsse [f(ȩ)χęs.. M, I], s. f. — Glissade.

Fèhheune [fęχœ˛n.. M, fęχęn I, P, fęχęn-fęχœ˛n N], s. f. — Fascine.

Fehhi [f(ȩ)χi.. M, I], v. intr. — Glisser, tomber.

Fèhhîn [fęχĩ.. gén.], s. m. — Fascine ; menu bois ; petit fagot. Lo pḗre Mōrîn èva s’ ~, le père Morin avec sa fascine (l’homme dans la lune).

Fèhhote, voir Fèhhate.

Fehhou [f(ȩ)χu.. M, I, P, fχōw-fχu N], s. m. — Putois. Voir Chō, Hhōw, Pehhō, Pitwès.

Fèhhtîn [fęχtĩ.. gén.], s. m. — Festin, surtout repas de noce ; encore de nos jours, il ne le cède en rien à celui d’autrefois. Voir C. H., vi, 164—169 :

Dḗjè cheuz lo chèssou, j’sus chūr d’i mèrkèssîn ;
J’ā r’teni cheuz l’ cosson qwète oūyes de l’ènāye,
Austant de groūs dîndons, d’polèts ène covāye ;
I jane ègné, treūs lieuves èt trabeun’ de pijons ;
J’èvans i vé cheuz nos èt qwète ou cînq jambons.

Déjà chez le chasseur, je suis sûr d’un marcassin ; j’ai retenu chez le marchand de volailles quatre oies de l’année, autant de gros dindons, de poulets une couvée ; un jeune agneau, trois lièvres et beaucoup de pigeons ; nous avons un veau chez nous et quatre ou cinq jambons. Èprès l’ ~, n’y è qu’ dés crèssîns, après le f., il n’y a que de la crasse (des restants).

Fèhhtinant [fęχtinã.. M], adj. — Caressant. Lè fome lè at fèhhtinante, cette femme est caressante.

Fèhhtiner [fęχtinēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Festiner, faire festin.

Felé [f(ȩ)lēⁱ.. (fęlaⁱ F), gén.], s. m. — Fil. ~ r’tus, fil retors (Thimonville). Lo biè ~ fèt d’ lè bḗle tāle, le beau f. fait de la belle toile V.

Felemant [fȩlmã M, N, fęlmã I, P], s. m. — Action de filer.

Felenate [fȩlnat S], s. f. — Petite fenêtre. Voir Fenetrate.

Fèlerḕye [fęlrē˛y I, P], s. f. — Chambre où les fileuses se réunissent. Voir Feulerḕye.

Fèlerosse [fęlrǫs I, P], s. f. — Fileuse. Voir Feulerasse.

Fḗlis’ [fēlis M, I, P, N], n. pr. — Félix.

Fèlwor [fęlwor V], v. intr. — Falloir. Voir Faleūr.

Félzote [felzǫt V], s. f. — Petite branche de bois mort qu’on ramasse dans la forêt. Voir Feulzate.

Fèmale, voir Femèle.

Femèle [f(ȩ)męl M, N, fęmęl I, P, fęmal F, fȩmęl-fȩmēl S, femēl V], s. f. — 1o Femelle. Lo māle ne vaut m’ mieus qu’ lè ~, le mâle ne vaut pas mieux que la f. (l’un vaut l’autre). 2o Chanvre femelle. Il s’arrache en juillet ; le fil en est plus fin que le fil de celui qui reste pour porter la semence et qui ne mûrit qu’en août. Celui-ci est plus grossier et s’appelle le Māle.

Fémḗre [femēr V], s. f. — Fumée. Voir Feumīre.

Fèmeune [fęmœ˛n M, fęmęn I, P, fęmęn-fęmœ˛n N], s. f. — Famine.

Fèmḕye, voir Fèmīe.

Fèmīe, Fèmile [fęmī(y)-fęmil gén. (fęmē˛y Buc.)], s. f. — Famille.

Fena, voir Fenau.

Fenau [f(ȩ)nō M, I, P, F, N, f(ȩ)nā.. S, V], s. f. — Fenaison. Fāre lè ~ d’ fwin, de r’wèyîn, faire la récolte du foin, du regain. Voir Pieūr.

Fène [fęn I, P, fēn V], s. f. — Fourche. Voir Feune.

Fènè [fęnę.. I, P], v. intr. — Faner. Voir Feuner.

Fenḗte [f(ȩ)nēt M, I, N, S, V, f(ȩ)nēt-fęrnẽt P, f(ȩ)nēt-fęrnēt F], s. f. — Fenêtre.

Fenetrate, Fènetrote [fȩntrat M, N, fęntrǫt I, P, fȩlnat S], s. f. — 1o Petite fenêtre. 2o Lucarne.

Fènḕye [fęnē˛y I, P, fenī V], s. f. — Ce qu’on prend d’un seul coup avec une fourche.

Fènerosse [fęnrǫs I, P], s. f. — Faneuse. Voir Feunerasse.

Fènèsse [fęnęs I, P], s. f. — Graine de foin. Voir Feunèsse.

Fḗniander [fēnyãdēⁱ.. gén.], v. intr. — Fainéanter, flâner.

Fḗniandīse [fēnyãdīs gén.], s. f. — Fainéantise.

Fḕniant [fēñã M, I, P, N, fœ¯ñã S], s. m. — Fainéant. Voir Finniant.

Fènich [fęnis̆ gén. (fenẽ V)], s. m. — Pfennig, centime.

Fénīe, voir Fenḕye.

Fénin, voir Fènich.

Fènon [fęnõ I, P, F, fenõ V], s. m. — Fourchon. Voir Feunon.

Fènote [fęnǫt I, P], s. f. — Petite fourche. Voir Feunate.

Fènou [fęnu M, N, fęnu.. I, P, fanu S, fnu V], s. m. — Faneur.

Fèquîn [fękĩ.. M, I, P, N], s. m. — Faquin, imbécile.

Fèrache [fęras̆ M], adj. — Farouche.

Fèrauder [fęrōdēⁱ.. M, I, P, N, farǫtę.. S, fǫrǫtę V], v. intr. — 1o Marcher avec coquetterie. 2o S’habiller avec recherche.

Fèrauderḕye [fęrōdrē˛y M, I, P, N], s. f. — 1o Élégance dans les habits. On dit d’une jeune fille : Èle n’ è pwint d’ ~, elle n’est pas coquette. 2o Prétention.

Fèrbayi [fęrbayi F], v. intr. — Mal donner les cartes. Voir Forbèyeu.

Fèrbolāye [fęrbǫlǟy.. M, I, P, N], s. f. — Marmitée de pommes de terre cuites pour le bétail.

Fèrcer [fęrsēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Farcir.

Fḗre [fēr V], v. tr. — Faire. Voir Fāre.

Fèrè [fęrę Sablon], s. m. — Petit jardin devant la maison.

Fèrè [fęrę I], s. m. — Seau pour la traite des vaches.

Fèré [fęrēⁱ.. M, I, P, N, farę.. S, fǫrǫ V], s. m. — Perche ferrée qui sert à conduire une nacelle. Dans les Vosges, elle sert aux flotteurs pour diriger leurs trains de bois.

Fèreune [fęrœ˛n.. M, N, fęręn I, P, fęrin F, fęrīn S, fęrīn V], s. f. — Farine. Sate ~, sotte f. (farine de mauvaise qualité qui ne sert pas à faire le pain). I rit bianc come ~, il rit blanc comme f. (il est content). Tortot fāt ~ è bon molîn, tout fait f. à bon moulin (un bon ouvrier peut tout faire). Ç’at fîn malāhieu d’ tīrieu d’ lè bianche ~ d’i sèc de brḗsate, il est très malaisé de tirer de la blanche f. d’un sac de braise. — I s’ èrmoūwe come i vièhh dons lè ~, il se remue comme un ver dans la f. V. Voir Gru.

Fèreunīre [fęrœ˛nīr M, N], s. f. — Batteuse (dans le moulin).

Fèreuye [fęrœ˛y M], s. f. — Ferraille, vieux fer.

Fèrfoyād [fęrfǫyǟ.. M, I, P, N, farfuyā F, farfuyǟ.. S, fǫrfuyā V], s. m. — 1o Qui parle trop vite, qui bredouille. 2o Qui est trop pressé dans son ouvrage et qui travaille mal. Voir Fèrfoyou.

Fèrfoyḗje [fęrfǫyēs̆.. M, I, P, N, farfuyas̆ F, farfuyēs̆ S, fǫrfuyēs̆ V], s. m. — Action de farfouiller.

Fèrfoyeu [fęrfǫyœ˛.. M, I, P, N, farfuyi F, S, fǫrfuye, -yœ, fǫrfuñe V], v. tr. et intr. — 1o Farfouiller, fureter. Note armḗle ot si forfouyīe qu’ène vèche èn’ trov’rāt m’ so vāyon, notre armoire est tellement fouillée (il y a un tel désordre) qu’une vache ne trouverait pas son veau V. 2o Parler indistinctement, bredouiller. 3o Gâcher un ouvrage. 4o Lutiner.

Fèrfoyou [fęrfǫyu.. M, I, P, N], s. m. — Qui bredouille. Voir Fèr-foyād.

Fèrgaud [fęrgō I, P], s. m. — Torchon attaché au bout d’une perche pour nettoyer le four. Voir Feurgaud.

Fèrgon [fęrgõ I, P, V], s. m. — Fourgon pour remuer la braise dans le four. Voir Feurgon.

Fèrgonād, Fèrgounād [fęrgǫnā I, P, fęrgunā F], s. m. — Qui fourgonne. Voir Feurgonād.

Fèrgoye [fęrgǫy I, P], s. f. — Frasque. Voir Feurgaye.

Fèrgoyow [fęrgǫyǫw P], s. m. — Fourgon pour remuer la braise dans le four. Voir Feurgueuyon.

Fèrguénè [fęrgenę V], v. intr. — Remuer avec le fourgon. Voir Feurgueuyeu.

Fèrguèye [fęrgęy I, P], s. f. — Fourche à deux dents. Voir Feurgueuye.

Fèrguèyè [fęrgęyę I, P, fęrgyi F], v. intr. — Remuer avec le fourgon. Voir Feurgueuyeu.

Fèrguèyon [fęrgęyõ I, P], s. m. — Fourgon pour remuer la braise dans le four. Voir Feurgueuyon.

Fèrgyi, voir Fèrguèyè.

Fèrine [fęrin-fęrīn S, V], s. f. — Farine. Voir Fèreune.

Fèrinou [fęrinu.. M, I, P, N (farinyi S)], s. m. — Farinier.

Fèrinous [fęrinu.. gén.], adj. — 1o Farineux. 2o s. m. Qui a une dartre farineuse.

Fèriu [fęryü Rombas], s. m. — Boucle avec lame, fixée à la muraille pour assouplir le chanvre.

Fèrlaper [fęrläpēⁱ M], v. tr. — Boire avec avidité.

Fèrlapou [fęrläpu M], s. m. — Buveur ; gourmand.

Fèrlète [fęrlęt V], s. f. — Mauvaise étoffe. Ç’ot d’ lè ~, on wārāt Chtrāsboūrg è trèviès, on verrait Strasbourg au travers.

Fèrloke [fęrlǫk I, P], s. f. — Petite quantité. Voir Feurlake.

Fèrlu [fęrlü M, I, P], s. m. — Farceur ; original.

Fèrluquet [fęrlükę I, P], s. m. — Freluquet. Voir Feurluquèt.

Fèrmieu [fęrmyœ˛.. gén.], s. m. — Fermier.

Fèrnāhhe [fęrnāχ I, P], s. f. — Zèle. Voir Feurnāhhe.

Fèrnāhiè [fęrnāγyę I, P], adj. — Trop zélé. Voir Feurnāhieu.

Fèrnasse [fęrnas Azoudange], s. f. — Charogne.

Fèrnātisse [fęrnātis I, P], s. m. — Personne étourdie. Voir Feurnātisse.

Fèrnḗte, Fèrninte [fęrnēt F, fęrnẽt P], s. f. — Fenêtre. Voir Fenḗte.

Fèrnowaⁱ [fęrnǫwaⁱ F], adj. — Noué par tous les bouts, difficile à défaire. Voir Anfèrnawé.

Fèrsenate [fęrsnat N], s. f. — Binette, serfouette.

Fèrseneu [fęrsnœ˛ N], v. tr. — Gratter la terre avec une pioche.

Fèrson [fęrsõ N], s. m. — Serfouette.

Fèrtieu [fęrtyœ˛.. M, I, P, N], s. m. — Marteau qui sert à fixer le fer à cheval.

Fèrtihant, Fèrtijant [fęrtiγã-fęrtijã M, I, P], adj. — Caressant.

Fèrtwohhe [fęrtwǫχ V], s. f. — Erreur ; maladresse. J’è fèt ène ~, j’è kiboulè ène sōye dé lācè, j’ai commis une maladresse, j’ai renversé un seau de lait.

Fèrvou [fęrvu M, I], s. f. — Ferveur.

Fés [fe V], s. m. — Fils. Voir Feus.

Fèsé [fęzēⁱ I, P], s. m. — Tourniquet adapté derrière une voiture. Voir Feusé.

Fèsi [fęzi I, P], s. m. — Fusil. Voir Feusi.

Fèssāye [fęsǟy M, N, fęsāy I, P, F, V, fęsǟy-fęsēy S], s. f. — Fessée.

Fèsse [fęs gén.], s. f. — Fesse. N’y aler qu’ d’eune ~, n’y aller que d’une f. (faire qqch. à contre-cœur). N’at pus tams d’ sarer lés ~ quand-an-n-on fāt dans l’ lit, il n’est plus temps de serrer les f. quand on a fait dans le lit (il n’est plus temps de prendre des précautions quand la bêtise est faite).

Fḗtābe [fētǟp.. M, I, P, N, fētyǟ.. S], adj. — Aimable. L’afant lè at donc mout fḗtiād, cet enfant est très aimable S.

Fḗte [fēt gén.], s. f. — Fête. Fāre beun’ lè ~, faire bien la f. (faire fête à). Fāre lè ~ d’vant lè dèdicace, faire la f. avant la dédicace (empiéter).

Je v’ sohāte eune bone fḗte,
Car v’ ateuz mo-n-èmîn,
Èt je v’ poūte po vate fḗte
I boquèt d’ nate jèdîn.
I n’ manque qu’eune bḗle fleūr,
Ç’at lè çu d’ vate keūr.
Mateūz-y donc’ lè myin,
I n’y manqu’rè pus ryin.

Je vous souhaite une bonne f., car vous êtes mon ami, et je vous apporte pour votre fête un bouquet de notre jardin. Il ne manque qu’une belle fleur, c’est celle de votre cœur. Mettez-y le mien, il n’y manquera plus rien. Réponse : J’ vos r’mèrcīe, mo chḗr afant, de vas sohāts, de vate presant. Je vous remercie, mon cher enfant, de vos souhaits, de votre présent (Souhait de fête).

Fḗte-Dieu [fē(t)dyœ˛ gén.], s. f. — Fête-Dieu. È lè ~, tḗle pohhèssion, tḗle f’nau, à la F., telle procession, telle fenaison.

Fḗti [fēti M, I, P], v. tr. — Couvrir une construction.

Fḗtiād [fētyǟ.. S], adj. — Aimable. Voir Fḗtābe.

Fḗtieu [fētyœ˛.. gén.], v. tr. — Fêter. Ç’at eune fḗte fḗtiāye, c’est une f. fêtée (une f. carillonnée).

Fès [fę M, I, P], s. m. — Fardeau. P’ter s’~, porter son fardeau. Se dit d’une femme enceinte. Assemblage de choses de même nature, liées ensemble.

Fètīgue [fętīk M, I, P, N], s. f. — Fatigue.

Fḗtou [fētu.. M, I, P, N], s. m. — Qui va aux fêtes ; qui aime à s’amuser.

Feu [fœ S], s. m. — Feu. Voir Fu.

Feuche, voir Feuhhe.

Feuche [fœ˛s̆ M, N, S, fęs̆ I, P], s. f. — 1o Fiche ; planchette taillée en pointe. 2o Ferrure ; gonds à une armoire.

Feuchtance, voir Feuhhtance.

Feūgnat [fœ¯ña S], s. m. — Trou que fait le porc en fougeant la terre. Voir Fūgnèsse.

Feūgni [fœ¯ñi S], v. intr. — Fouiller. Voir Fūgneu.

Feuhhe [fœ˛χ M, N, fęχ I, P, fœ˛χ-fœ˛t S], adj. — 1o À moitié sec ; mou ; sec et mauvais ; qui a mauvais goût ; farineux ; fade ; desséché ; flétri ; coriace. Se dit des plantes, du pain rassis, du gâteau trop sec, etc. Lo hāle fāt v’nîn lés tḗres feuhhes, le hâle dessèche les terres. — Lo hhādé lè at feute come i tron d’ loup, ce gâteau est sec comme un étron de loup S.

Feuhhtance [fœ˛χtãs.. M, I, P, N], s. f. — Force, énergie ; courage.

Feuke [fœ˛k M, I], s. m. — Pieu ; pic.

Feulè [fœ˛lę V], s. m. — Membrane qui se trouve sous la langue, qu’on est souvent obligé de couper aux enfants quand ils viennent au monde. Cḗt’ qu’ li é cōpè lo ~ è réissi, celui qui lui a coupé le filet a réussi.

Feulḗje [fœ˛lēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Filage.

Feuler [fœ˛lēⁱ.. gén. (fęlaⁱ F)], v. tr. — Filer. I li feule lè coūde, il lui file la corde (pour le pendre). Se dit des parents qui élèvent mal leur enfant. ~ eune cāte, f. une carte (tricher en donnant les cartes).

Feulerasse [fœ˛lras M, N, S, fęlrǫs I, P, filrǫs V], s. f. — Fileuse. Voir Augate.

Feulḗre [fœ˛lēr V], s. f. — Araignée.

Feulerḕye [fœ˛lrē˛y M, N, fęlrē˛y I, P], s. f. — Chambre où les fileuses se réunissent.

Feulhon, Feuljon [jœ˛lγõ-fœ˛ljõ M, I, P, N, S], s. m. — Brin, tige d’herbe.

Feulou [fœ˛lu M, N, S, fęlu I, P, V], s. m. — Fileur.

Feulzate [fœ˛lzat S, felzǫt V], s. f. — Petite branche de bois mort qu’on ramasse dans la forêt.

Feumād [fœ˛mā F], s. m. — Fumeur. Voir Feumou.

Feumant, voir Feumeron.

Feumāye [fœ˛mǟy.. M, I, P, N, fœ˛myęr F, fümǟy-fümēy-fimēy S, fimēy V], s. f. — Fumée. I n’y è pwint d’ ~ sans fu, il n’y a pas de f. sans feu. Voir Feumīre.

Feumāyon [fœ˛mǟyõ M, S, fœ˛māyõ I, P, fimāyõ V], s. m. — 1o Petit garçon qui fume pour faire le malin. 2o Mauvais fumeur.

Feumeler [fœ˛mlēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Fumer, couvrir un champ de fumier.

Feumelote [fœ˛mlǫt P], s. f. — Petite femme. Voir Fomate.

Feumer [fœ˛mēⁱ.. M, I, P, F, N, fœ˛mę-fümę-fimę.. S, fimę V], v. tr. et intr. — Fumer.

Feumḗre, Feumeūre, voir Feumīre.

Feumeron [fœ˛mrõ M, I, P, N, fœ˛mã S], s. m. — Morceau de charbon qui fume. Voir Feumon.

Feumetḗre [fœ˛mtēr M, I], s. m. — Fumeterre, fumaria officinalis.

Feumi [fœ˛mi Baudrecourt], s. m. — Séchoir à lard.

Feumiè [fœ˛myę F], s. m. — Fumier. Voir Fromereū.

Feumière, voir Feumīre.

Feumīre [fœ˛mīr M, I, P, N, fœ˛mīr-fœ˛myęr F, fœ˛mœ¯r.. S, fęmēr V], s. f. — Fumée. S’employait anciennement plus souvent que Feumāye. I n’ sāte fieus qu’ lè feumeūre di pot, il ne sort que la fumée du pot S.

Feumon [fœ˛mõ M, I, P, N], s. m. — Morceau de charbon qui fume. Voir Feumeron.

Feumou [fœ˛mu.. M, I, P, N, fœ˛mā F, fœ˛mu-fümu-fimu S, fimu V], s. m. — Fumeur. Vaut mieus ḗte ~ qu’ prīhou, an n’ont m’ lo néz ambèrboyeu d’ tobèc’, il vaut mieux être fumeur que priseur, on n’a pas le nez barbouillé de tabac.

Feunate [fœ˛nat M, N, S, fęnǫt I, P, F, fenǫt V], s. f. — 1o Petite fourche. 2o Fourche à fumier S, V. Fig. 28.

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Feune [fœ˛n M, N, S, fęn I, P, F, fen-fēn V], s. f. — Fourche. On n’ lo touch’rāt m’ avo eune ~, on ne le toucherait pas avec une f. (tellement il est sale) S. Fig. 29.

Feuner [fœ˛nēⁱ.. M, N, fęnę.. I, P, fanę.. S, fnę V], v. intr. — Faner, faire la récolte du foin.

Feunerasse [fœ˛nras M, N, fęnrǫs I, P], s. f. — Faneuse.

Feunèsse [fœ˛nęs M, N, fęnęs I, P], s. f. — 1o Graine de foin. Se dit aussi des graines desséchées du foin, que l’on trouve sur le sol du grenier, après l’enlèvement du foin. On les sème dans les prés. 2o Grande herbe sèche des haies, des friches. I s’è l’vé i lieuve dans lè ~, il s’est levé un lièvre dans l’herbe de la friche.

Feunetré [fœ˛ntrēⁱ.. M, I, P, N, S], s. m. — 1o Personne grande, sèche et pâle tout à la fois. 2o Fruit ou légume creux. 3o Branche d’arbre arrachée ou cassée.

Feunḕye [fœ˛nē˛y M, N, fęnē˛y I, P, fœ˛nī(y) S, fenī V], s. f. — Ce que l’on prend d’un seul coup avec une fourche.

Feūniant [fœ¯ñã S], s. m. — Fainéant.

Feunon [fœ˛nõ M, N, S, fęnõ I, P, fenõ V], s. m. — Fourchon.

Feunu [fœ˛nü M, I, P], s. m. — Trigonelle.

Feurbi [fœ˛rbi M, I], adj. — 1o Fourbu. 2o Déshonoré.

Feureugne [fœ˛rœ˛ñ S], s. f. — Résidu de paille.

Feureugneu (s’) [fœ˛rœ˛ñœ˛ M, M, fœ˛ręñę I], v. pron. — Se frotter ; se gratter. Què qu’ teu t’ feureugnes tant, at ç’ que t’és dés puces, qu’est-ce que tu te grattes tant, est-ce que tu as des puces ?

Feureuye [fœ˛rœ˛y N], s. f. — Trou que le porc fait en fougeant. Voir Fūgnèsse.

Feurḕye [fœ˛rē˛y M, I, P, N], s. f. — Furie.

Feurgaud [fœ˛rgō M, N, fęrgō I, P], s. m. — 1o Torchon attaché au bout d’une perche, qui sert à nettoyer le tuyau d’une cheminée, etc. 2o Personne mal habillée.

Feurgaye [fœ˛rgay M, N, fęrgǫy I, P], s. f. — Frasque, fredaine.

Feurgon [fœ˛rgõ M, N, fęrgõ I, P, V], s. m. — Fourgon (instrument qui sert à remuer la braise dans le fourneau). Voir Freugion.

Feurgonād [fœ˛rgǫnǟ M, N, fęrgǫnā I, P, fęrgunā F], s. m. — 1o Qui remue avec le fourgon la braise dans le four. 2o Mauvais ouvrier.

Feurgueuye [fœ˛rgœ˛y M, N, fęrgęy I, P], s. f. — Fourche à deux dents.

Feurgueuyeu [fœ˛rgœ˛yœ˛ M, N, fęrgęyę I, P, fęrgyi F, fęrgœ˛yi S, fęrgenę V], v. intr. et tr. — 1o Remuer avec la fourche, le fourgon. Voir Freuguieu. 2o Fouiller, fureter. 3o Fourrer, mettre, placer. Wo ç’ qu’on-n-é fèrguénè més solès, où a-t-on mis mes souliers ? V. 4o Trousser V. Voir Freugieu.

Feurgueuyon [fœ˛rgœ˛yõ M, N, S, fęrgęyõ I, fęrgęyõ-fęrgǫyǫw P], s. m. — 1o Fourgon (instrument pour remuer la braise dans le fourneau). Voir Freuguion. 2o Petite botte de chanvre que l’on met sécher au four avant le teillage. 3o Brouillon ; espiègle.

Feuriād [fœ˛ryǟ M, N, fǫryā I, P], s. m. — 1o Qui fouille, qui furette. 2o Qui gâche un ouvrage ; mauvais ouvrier.

Feurièsse [fœ˛ryęs M, I, P], s. f. — 1o Trou que fait le porc dans un champ en fougeant. Voir Feureuye. 2o Champ mal soigné. 3o Ouvrage mal fait.

Feurieu [fœ˛ryœ˛.. M, N], v. intr. — 1o Fouiller, fureter. 2o Gâcher un travail. Voir Forieu.

Feurion [fœ˛ryõ M], s. m. — Tisonnier.

Feurious [fœ˛ryu.. M, I, P, N], adj. — Furieux.

Feuriūre [fœ˛ryǖr S], s. f. — Action de farfouiller.

Feurlake [fœ˛rlak M, fęrlǫk I, P], s. f. — 1o Un peu, un brin. 2o Haillon, guenille.

Feurluquèt [fœ˛rlükę M, N, fęrlükę I, P, firlikę S, V], s. m. — Freluquet.

Feurnāche, Feurnāhhe [fœ˛rnǟs̆-fœ˛rnǟχ.. M, N, S, fęrnāχ I, P, furnāχ V], s. f. — 1o Zèle, empressement, précipitation. I trèvèye d’ène rḗde fournāhhe, il travaille avec un rude zèle V. 2o Folie, lubie, bêtise ; fredaine. I fāt dés ~, il fait des b. ’L at dans sés ~, il est dans ses lubies.

Feurnāhieu [fœ˛rnǟγyœ˛ M, N, fęrnāγyę I, P], adj. — Trop zélé. Voir Anfeurnāhieu.

Feurnatīsse [fœ˛rnǟtis M, N, fęrnātis I, P], s. m. — Personne étourdie.

Feurnḗte, Fèrninte [fœ˛rnēt-fęrnẽt P], s. f. — Fenêtre. Voir Fenḗte.

Feursigneu (so) [fœ˛rsiñœ˛ M, N], v. pron. — Se frotter ; se gratter. Què qu’ teu t’ feursigne tant, at ç’ que t’és dés puces dans tè ch’mînhhe ? Qu’est-ce que tu te grattes tant, est-ce que tu as des puces dans ta chemise ? Voir Feureugneu.

Feurteuyeu [fœ˛rtœ˛yœ˛ M, N], v. intr. — Frétiller.

Feus [fœ˛ m, N, S, fę I, P, fe-fœ˛ V], s. m. — Fils.

Feusāye [fœ˛zǟy M, I, N, fœ˛zāy-füzāy P, fœ˛zǟy-fœ˛zēy S], s. f. — Fusée, feu d’artifice.

Feusé [fœ˛zēⁱ M, N, fęzēⁱ I, P], s. m. — 1o Fuseau de fileuse. 2o Tourniquet qui se trouve derrière une voiture à échelles et qui sert à serrer la chaîne qui maintient le chargement. Voir Ché.

Feusi [fœ˛zi M, N, S, fœ˛zi-fęzi I, P, fizi V], s. m. — Fusil. Mo ~ è fāt chic, mon f. a raté. J’ n’èvans pus qu’i coup d’ ~ èt j’ s’rans s’tit, nous n’avons plus qu’un coup de f. et nous serons chez nous (nous n’avons plus que la distance d’un coup de f. pour arriver).

Feusson [fœ˛sõ S], s. m. — Morceau de papier sur lequel on dévide du fil. Voir Fousson.

Feute [fœ˛t S], adj. — Desséché. Voir Feuhhe.

Feution [fœ˛tyõ M, N], s. m. — Roitelet.

Feuvelād [fœ˛vlǟ.. S, fǫflā V], s. m. — Bègue.

Feuveler [fœ˛vlę.. S, fǫflę V], v. intr. — Bégayer.

Feuyat [fœ˛ya M, fœ˛yǫ I, P, fǫya N, fuya S, fuyǫ V], s. m. — Feuillet. T’és sauté i ~, tu as sauté un f.

Feuyate [fœ˛yat M, fęyǫt I, P], s. f. — Petite fille.

Feuyate [fœ˛yat M, fœ˛yǫt I, P, fœ˛yat-fǫyat N, fuyǫt V], s. f. — 1o Petite feuille. 2o Basse carte. 3o Petite pièce de vin.

Feuyater [fœ˛yatēⁱ M, fœ˛yǫtę.. I, P], v. tr. — Feuilleter ; compulser ; numéroter.

Feuye [fœ˛y-fǫy M, fœ˛y-fęy I, fœ˛y P, F, fǫy N, fuy S, fēy V], s. f. — Feuille d’arbre, de papier. ~ chèyante, f. tombante (chute des feuilles). ~ de gays’, chèvre-feuille.

Feuye [fœ˛y Juville], s. f. — Soc de la charrue.

Feuye [fœ˛y M, N, fęy I, P, F, fēy S, V], s. f. — Fille. Po awer lè ~, i faut fièter lè mḗre, pour avoir la fille, il faut flatter la mère.

Feuyote, Feuyotè, voir Feuyate, Feuyater.

Fèvāte [fęvǟt.. M, N, S, fęvāt I, P, V], s. f. — Véronique beccabunga (plante).

Fḗvate [fēvat M, N, S, fēvǫt I, P, fęvǫt V], s. f. — Féverolle ; fève de marais, fève des champs, que l’on donne aux bestiaux telle qu’on la récolte.

Fḗve [fēf M, I, N, S, V, fē˛ⁱf P, faⁱf F], s. f. — Fève. ~ de Rome, haricot. ~ de p’hhé, f. de cochon (jusquiame de Bengale) ; ~ de mèrāhhe, f. de marais (faba vulgaris).

Fḗvot [fēvǫ P], n. pr. — Sobriquet des habitants de Fèves, vill. de l’arr. de Metz.

Fḗvote, voir Fḗvate.

Fèvrieu [fęvriyœ˛.. gén.], s. m. — Février.

Pioūve de ~ vaut don fomereū,
Ç’ot portont lo pus coch èt lo mwins courteūs.

Pluie de f. vaut du fumier, c’est pourtant le plus court et le moins courtois (des mois de l’année) P.

Lè naje dans l’ mwès d’~, ç’at don fom’reū dans lés prārḕyes, la neige au mois de f., c’est du fumier dans les prairies. Auss’ beun’ veūr i loup que d’ veūr i-n-ome an ch’mînhhe an ~, aussi bien (il vaut mieux) voir un loup que de voir un homme en chemise en f. (il est préférable qu’il fasse froid). Voir Awinne.

Fèvrieu, fèvriat,
Si t’ jales, ne jale meu més piats.

F., si tu gèles, ne gèle pas mes petits. ~, quand-i s’ mat, ç’at pus duhh, f., quand il s’y met, c’est plus dur (quand il gèle en f., il gèle souvent très fort). Quḗ mwès d’ l’ènāye qu’ lés fomes jèbatent lo mwins ? — An ~, quel mois de l’année que les femmes jabotent le moins ? — En f. (devinette). — L’owone dé ~ rimplit lo guèrné, l’owone d’èvri, ç’ot po lés borbis, l’avoine de f. remplit le grenier, l’avoine d’avril, c’est pour les brebis V.

Fèyance [fęyãs gén.], s. f. — Fayence.

Fèyant [fęyã M, I, P, N], adj. — Accommodant. ’L at mout ~, il est très accommodant.

Fèye, voir Feuye.

Fḗye [fēy S, V], s. f. — Fée. Voir Fāye.

Fèyène [fęyęn N], s. f. — Faîne. Voir Fèyeune, Faweune.

Fèyeū [fęyœ¯ P], s. m. — Filleul. Voir Fiyeū.

Fèyeu (so) [f(ę)yœ˛.. gén.], v. pron. — Se fixer.

Fèyeu [fęyœ˛ M], v. intr. — Être habile (comme une fée) à préparer, à employer qqch. Dés rèches…, les fomes sont fèyāyes, les femmes sont habiles à employer les restes. C. H., v, 279.

Fèyeune [fęyœ˛n.. M, N, fayin-fayīn S, fęyīn V], s. f. — Faîne. Voir Faweune.

Fèyeūr’, voir Fèyou.

Fèyīne, voir Fèyeune.

Fèyou [fęyu.. M, I, P, N, fęyœ¯r F, fyu S], s. m. — 1o Celui qui fait. S’emploie par périphrase pour désigner, à l’aide des noms de choses, toutes les professions peu connues à la campagne. ~ d’guèzète, journaliste. ~ d’ līves, f. de livres (auteur, écrivain). ~ d’ toūrs, charlatan. Grand blagou, piat ~, grand blagueur, petit faiseur. 2o Faiseur d’embarras.

Fi [fi gén.], s. m. — Fil. ~ d’hène, f. de semaille, f. de la Vierge. ~ d’ pwèhh, f. de poix (ligneul). ~ r’tus, f. retors (f. de cordonnier ou gros f. que font les fileuses). ~ d’èrjant, f. d’argent (chasselas) N, S. Lo ~ vā an nanfé, le f. va en enfer (le f. saute hors du crochet du rouet). Awer l’~, avoir le f. (être rusé). ’L è l’~, lo cosîn Fifi, po fāre minjeu don p’hhon d’èvri, il a le f., le cousin Fifi, pour faire manger du poisson d’avril (ah ! que tu es rusé !) Couper l’~, couper le filet de la langue.

Fiāche [fyǟs.. M, I, P, S, flās̆ F, fläts̆-fyǟs̆ N, flaks V], adj. — 1o Flasque, mou ; flétri ; débile, faible. ’L at si ~ qu’i n’ pieut pus hayeu, il est si faible qu’il ne peut plus marcher. 2o Flexible.

Fiacon [fiakõ M, fyǫkõ I, P, N, S, V], s. m. — Flocon.

Fiafiate [fyafyat M, N, fyǫfyǫt I, P], s. f. — Caresse (terme enfantin).

Fiake (sint) [fiäk.. M, I, P, N], n. pr. — Saint Fiacre, patron des jardiniers.

Fiākèsse [fyākęs V], s. f. — Méchanceté. Is n’ fèyont ryin qu’ dés ~, ils ne font que des m.

Fiamand [fyämã.. gén.], n. pr. — Flamand. Dōze p’hhés èt i ~ font trōze bḗtes, douze porcs et un F. font treize bêtes.

Fiāmate [fyǟmat Attilloncourt], s. f. — Étincelle.

Fiambau [fyãbō M, I, P, N, fyãbā S, V], s. f. — 1o Flambeau. 2o Petit feu qui brûle bien V.

Fiamber [fyãbēⁱ.. gén. (flãbaⁱ F, flãbēⁱ Landroff)], v. intr. — Flamber. ~ come eune būle de Sint Jan, f. comme un feu de St. Jean. Se dit d’un grand feu.

Fiambḕye [fyãbē˛y M, I, P, N, flãbęy F, fyãbēy S, V], s. f. — Flambée.

Fiame [fyam Buc.,S], s. f. — Flamme. Voir Fième.

Fiamme [fyãm V], s. f. — Flamme. Voir Fième.

Fiammèsse [fyãmęs V], s. f. — Flocon de neige. Voir Fiamohhe.

Fiamoche, Fiamohhe [fyämos̆-fyämǫχ M, N, S, fyamǫχ I, P, flamǫs̆ F], s. f. — 1o Flammèche ; étincelle. 2o Flocon de neige. 3o Personne faible.

Fiance [fyãs M, I, P, N, S], s. f. — 1o Confiance, sûreté. 2o Fiançailles. Antrer an ~, se fiancer.

Fianchat [fyãs̆a M, N], s. m. — Flanchet (terme de boucherie).

Fianqué [fyãkēⁱ.. gén.], adj. — 1o Efflanqué. Ne se dit que des animaux. Si ~ qu’on-n-y pèss’reūt eune ègūye au trèvés dés flancs, si e. qu’on lui passerait une aiguille au travers des flancs. Lés fianquāyes de Zarbeling, les e. de Zarbeling, vill. (sobriquet). 2o Fatigué.

Fianquer [fyãkēⁱ.. gén. (flãkaⁱ F)], v. tr. — Flanquer.

Fianquerḕye [fyãkrē˛y M, I, P, S], s. f. — Moquerie. Voir Fion.

Fianquète (è lè bone) [fyãkęt M, I, P, N (flãkęt S, F, V)], loc. adv. — À la bonne franquette.

Fianvèle [fyãvęl M, N], n. pr. — Flanville, vill. de l’arr. de Metz.

Fiāpè [fyāpę.. S, V], v. intr. — Claquer. Se dit du fouet.

Fiaque [fyäk.. M, I, P, N], s. f. — Flaque.

Fiaqué [fyäkēⁱ.. M, N], adj. — Aplati.

Fiaquer [fyäkēⁱ.. M, I, P, N, (flakaⁱ F)], v. intr. — Patauger ; faire en marchant un bruit particulier comme qqn. qui patauge dans l’eau. Més pieuds fiaquent dans més solés, mes pieds clapotent dans mes souliers.

Fiārant [fyǟrã.. gén.], adj. — 1o Puant. 2o Fier, orgueilleux. Fiārante fome, femme orgueilleuse. 3o Fainéant V. Grand ~, grand f.

Fiārantou [fyǟrãtu M, N, fyārãtu.. I, P], adj. — Fier, orgueilleux.

Fiāre, voir Fiārer.

Fiārer [fyǟrēⁱ.. M, N, fyārę I, fyār P, fyāri S, fyārę V], v. intr. — 1o Sentir mauvais, puer. ~ come i boc, p. comme un bouc. Pus qu’an r’moūwent lè mèrde, pus cè fiāre, plus on remue la m…, plus ça pue. ~ sus l’înk, chieu sus l’aute, p. sur l’un, ch… sur l’autre (il n’y a pas de différence). 2o Flairer, exhaler une odeur. Voir Fiārieu.

Fiari [fyari M, N, fyǫri I, P, flœ˛ri F, fyœ¯ri S, fyeri V], v. intr. — 1o Fleurir. 2o Prospérer V. Ç’at in-n-ōme qué fiérit, c’est un homme qui prospère.

Fiārieu [fyǟryœ˛ M, fyǟri S], v. intr. — Sentir mauvais. Voir Fiārer.

Fiārou [fyǟru.. M, N, S, fyāru.. I, P, V], s. f. — Puanteur.

Fiārūre [fyǟrǖr.. M, I, P], s. f. — Mauvaise odeur.

Fiat [fya M, N, fyǫ I, P, S, fyu V], s. m. — 1o Nœud de ruban, de fil, qui se dénoue facilement. 2o Trochet de fruits, bouquet de fleurs. 3o Feuille d’arbre, de papier, etc.

Fiate [fyat M, N, S, fyǫt I, P, V], s. f. — Confiance, assurance ; garantie. N’è pwint d’ ~ è lu, il n’y a pas de c. en lui (on ne peut avoir confiance en lui). N’ è d’ ~ que dans l’ pātḗr’, il n’y a de la c. que dans le pater (on ne peut avoir c. en personne). Lo crḗdo at bwin, mās lè ~ ne vaut ryin, le credo est bon, mais la c. ne vaut rien (nous pouvons croire ce qu’il dit, mais ne nous y fions pas). — N’olèz m’ sis lè guièce, i n’é pwint d’ ~, n’allez pas sur la glace, il n’y a pas de c. (on ne peut s’y fier) V.

Fiāte [fyǟt.. M, I, P, N, flāt F], s. f. — Bouse de vache.

Fiaubāye [fyōbǟy M, N, fyōbāy I, P, flōbāy F], s. f. — Volée de coups.

Fiauber [fyōbēⁱ M, I, P, N, flōbaⁱ F], v. tr. — 1o Battre, rosser. 2o Pousser avec violence, par ex. la porte.

Fiauvate [fyōvat M, N, fyōvǫt I, P], s. f. — Petit conte.

Fiauvat, fiauvate,
Treūs chîns quawés èprès ’n’ chèrate,
Treūs bicawés,
Treūs vèsses dans t’ néz.

F., trois chiens sans queue après une charrette, trois têtards et trois vesses dans ton nez.

Fiauve [fyōf M, I, P, N, flōf F, flōw Landroff, fyāf-fyāw-fyāᵒw S, fyāf V], s. f. — Fable, conte. Ç’at dés ~, ce sont des contes (des mensonges). Éte lè ~ don v’lḗje, être la f. du village. Voir Pohhé.

Fiauver [fyōvēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Raconter. J’ t’an fiauv’rā d’ bèles, je t’en raconterai de belles.

Fiauvḗye [fyōvēy S], s. f. — Phrase ; parler prétentieux.

Fiauvote, voir Fiauvate.

Fiāve, Fiāwe, voir Fiāuve.

Fiavon [fyävõ M], s. m. — Sorte de tarte au fromage.

Fīch [fīs̆ S], s. m. — Fiel. Voir Fieuhh.

Fichant [fis̆ã M, I, P, N], adj. — Vexant.

Fīchelat [fīs̆la S], s. m. — Eau amère qui vient dans la bouche. Voir Fieuhhelat.

Fichèsse, Fichète [fis̆ęs-fis̆ęt M, I, P], s. f. — Fadaise, sornette.

Fichumèssieu [fis̆ümęsyœ˛ M], adj. — 1o Chiffonné. 2o Indisposé.

Fidieure [fidyœ˛r S], s. f. — Figure. Voir Figūre.

Fiè [fyę V], s. m. — Fer. Voir .

Fièbè [fyębę V], s. m. — Fléau. Voir Fièvé.

Fièch [fyęs̆ I, P], s. m. — Fiel. Voir Fieuhh.

Fièchi [fyęs̆i gén.], v. intr. — Fléchir ; ployer ; mollir (au sens de céder) ; ne pas résister ; se décourager ; succomber. Si lè piāwe deure, lés biés vont ~, is pūr’ront, si la pluie dure, les blés vont f., ils pourriront.

Fiéchon [fyes̆õ V], s. m. — Poignée de filasse.

Fièfat, Fièfot [fyęfa M, fyęfǫ I], adj. — Fieffé.

Fièftè [fyęftę V], v. intr. — Siffler.

Fièftot [fyęftǫ V], s. m. — Sifflet.

Fièhh, voir Fieuhh.

Fiéhhelot [fyeχlǫ V], adj. — Aigrelet. Voir Fieuhhelat.

Fièhon [fyęγõ M, I], s. m. — Flan, tarte à la crême.

Fiéhhou [fyeχu V], s. m. et f. — 1o Aigreur dans la bouche. 2o Pommes de terre préparées avec une sauce au vinaigre.

Fièjalat, Fièjolot [fyęjala M, fyęjǫlǫ I], s. m. — Flageolet (instrument de musique).

Fièmāye [fyęmǟy.. M, I, P, N], s. f. — Galette flambée. Elle se faisait au four le jour où l’on cuisait le pain, après que le pain avait été retiré du four. Elle était faite à l’huile et au sel. C’était l’usage dans les familles de collationner avec ce simple mets, les jours d’abstinence.

Fième [fyęm (fyam Buc.) M, I, P, N, fyam-fyęm S, fyãm V], s. f. — Flamme.

Fièmer [fyęmēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Flamber (une volaille). 2o Brouir. Lè jalāye è fièmé nas veugnes, la gelée a broui nos vignes.

Fièmîn [fyęmĩ M, I], s. m. — Espèce de fleur jaune. ’L at jaune come i ~, il est jaune comme un F.

Fièmohhe [fyęmǫχ M, I, P, N, flamǫs̆ F], s. f. — 1o Flammèche. 2o Flocon de neige. Voir Fiammèsse, Fiamohhe. 3o Personne faible.

Fièmūre [fyęmǖr M, I, P], s. f. — Brouissure.

Fiḗr’ [fyēr M, I, P, N], adj. — Fier. ~ come eune wḗpe, f. comme une guêpe. Val i ~ bèc, voilà un hautain. T’as ~ comme i bōrd de pot d’chambe, id. Le féminin est Fièrte.

Fiḗrat [fyēra M, N, fyērǫ I, P], adj. — Aigrelet.

Fièrate [fyęrat M, fyęrǫt I], s. f. — Oseille.

Fièrāwe [fyęrāw-fyęrǫw.. M, I, P, N], s. f. — Aigreur d’estomac.

Fiéré, voir Fieuré.

Fièrejoute [fyęrjut F], s. f. — Choucroûte. Voir Sourkroute.

Fiḗrèt [fyērę Buc.], adj. — Aigrelet. Voir Fiḗrat.

Fiéri [fyeri V], v. intr. — Fleurir. Voir Fiari.

Fiérīe [fyerī V], s. f. — Fleurie (nom de vache tachetée). Voir Florisse.

Fiḗrot, voir Fiḗrat.

Fièrote, voir Fièrate.

Fiés, voir Fieus.

Fiètād [fyętǟ M, fyętā I, P], adj. — Patelin, hypocrite.

Fièter [fyętēⁱ.. gén. (flataⁱ F)], v. tr. — Flatter ; caresser.

Fiètou [fyętu.. M, I, P, N, S, V], s. m. — Flatteur, enjôleur, flagorneur.

Fieuch, voir Fieuhh.

Fieuchate, voir Fieuhhate.

Fieuhh [fyœ˛χ.. M, N, fyęχ.. I, P, fīχ.. S, fyeχ V], s. m. — 1o Aigre, acide, amer ; rance. L’ālhate at ~, èt portant lés-afants lè r’qwḗrent, l’oseille est aigre, et pourtant les enfants la recherchent. 2o Fiel. 3o adj. Fier, orgueilleux. Ç’at i ~ meusé, c’est un f. museau (c’est un orgueilleux).

Fieuhhate [fyœ˛χat M, N], s. f. — Aigreur d’estomac.

Fieuhhelat [fyœ˛χla M, N, fīχla.. S, fyeχlǫ V], adj. — Aigrelet. Don vîn ~, du vin a.

Fieūr [fyœ¯r M, I, P, flœ¯r-fyœ¯r N, flœ¯r F, S, flēr V], s. f. — 1o Fleur. Se dit surtout en parlant des fleurs des champs. ~ d’ ātrḕye, f. de cimetière (taches terreuses de la peau des vieillards). 2o Dessin de broderie. 3o Fleur de la farine.

Fieūrate [fyœ¯rat N, S], s. f. — Maladie des yeux. Voir Fiou.

Fieuré [fyœ˛rēⁱ M, fyęrę I, fyœ¯rœ˛.. S, fyere V], s. m. — Bâche qui sert à porter du foin ; charrier, grand drap de toile grossière qu’on étend sur le cuvier dans lequel on coule la lessive. On y met les cendres.

Fieūri [fyœ¯ri S], v. intr. — Fleurir. Voir Fiari.

Fieuri [fyœ˛ri M, I, P], n. pr. — Fleury, vill. de l’arr. de Metz.

Fieus [fyœ˛ M, I, P, F, N, fǖ S, fye-fyœ V], adv. — Hors, dehors. D’fieus, dehors (en colère). An d’fieus, en dehors. I n’at m’ ni an d’dans ni an d’fieus, il n’est ni en dedans ni en dehors (il est indécis). ~ d’ brāye, être hors des braies. Se dit des céréales lorsque l’épi commence à se montrer. ~ d’lu, hors de lui (agité, en colère). Mateūz l’~ pè l’euhh, i ranteurrè pè lè f’nḗte, mettez-le dehors par la porte, il rentrera par la fenêtre (c’est un importun). ’L è i bé ~, mās lo d’dans n’ vaut ryin, il a un bel extérieur, mais le dedans ne vaut rien.

Fieuve [fyœ˛f M, I, P, F, N, fīf S, fyef V], s. f. — Fièvre. Ç’at cheūr d’ lè ~ an chaud mau, c’est tomber de la f. en chaud mal (tomber de Charybde en Scylla).

Lo jo don grand vanr’di bèni,
Note Sègneūr à la croix fut mis.
Lo çu qu’ l’y mateūt, trambieūt.
Non fāt, dit not Sègneūr,
Lés çus qu’ dīront mon-n-orḗson
Treūs fwès d’vant lo d’junon,
Jèmās fieuve ni fum’ron n’èront.

Le jour de grand vendredi béni, Notre Seigneur à la croix fut mis. Celui qui l’y mettait, tremblait. Ne tremble pas, dit Notre Seigneur, ceux qui diront mon oraison trois fois avant le déjeuner, jamais fièvre ni (?) n’auront. (On récite ensuite trois Notre Père.)

Fieuvé, voir Fièvé.

Fieuvrous [fyœ˛vru M, fyęvru.. I, P], adj. — Fiévreux.

Fiéve, voir Fieuve.

Fièvé [fyęvēⁱ M, I, N, fyęvēⁱ-fyǫvēⁱ P, fyœ˛vēⁱ-fyęvęⁱ.. S, fyębę V], s. m. — Fléau à battre le blé. R’toner lo ~, retourner le f. (dire qqch. de travers). Voir Fièyé.

Fievenîn [fyȩvnĩ M, fyęvnĩ I], n. pr. — Flavigny, vill. de l’arr. de Metz.

Fievi [fyȩvi M, fyęvi I, P], n. pr. — Flévy, vill. de l’arr. de Metz.

Fièvrous, voir Fieuvrous.

Fièyau [fyęyō M, I], s. m. — 1o Fléau (calamité). 2o Mauvais sujet.

Fièyé [fyęyēⁱ M, I, N, fyęyēⁱ P, flęyē F], s. m. — Fléau à battre le blé. Voir Fièvé.

IMAGE. LÉGENDE.

Fifi [fifi M, I, P, F, N], n. pr. — 1o François (terme familier). 2o L’enfant préféré dans une famille.

Fifine [fifin gén.], n. pr. — Joséphine (terme familier).

Figoūrjon [figūrjõ I, P], s. m. — Œsophage. On dit aussi Fausse-goūrje.

Fīgui [fīgi M, I, P, N], s. m. — Figuier.

Figuīre, voir Figūre.

Figūre [figǖr M, I, P, F, N, figīr-figǖr-fidyœ˛r S, figīr V], s. f. — Figure. I fèt ène figīre come tras jonḗyes dé piō, il fait une f. comme trois journées de pluie. ’L ot tèchīe dans lè figīre, ’l èré ène pétiote bācḗle, elle est tachée dans la f., elle aura une petite fille (on prétend à la campagne que les femmes qui ont le masque pendant leur grossesse accoucheront d’une petite fille) V.

Fīhh [fīχ S], s. m. — Fiel. Voir Fieuhh.

Fīhhelat, voir Fieuhhlat.

Filerosse [filrǫs V], s. f. — Fileuse. Voir Feulerasse.

Filié, Filieū [filye V, filyœ¯ P, F], s. m. — Filleul. Voir Fiyeū.

Filiére, Filieūre [filyer V, filyœ¯r F], s. f. — Filleule. Voir Fiyeūre.

Filipe [f(i)lip gén.], n. pr. — Philippe. Lo jo d’ lè Sint ~, ç’at lè fḗte dés chawrasses de bwāye, le jour de la Saint-Philippe, c’est la fête des laveuses.

Filouterḕye [filutrē˛y M, I, P, N], s. f. — Filouterie. Voir Èfilouterḕye.

Fim [fẽ gén. (fēⁱ P, fē F)], s. f. — Faim. Awer lè peute ~, avoir la vilaine f. (la fringale). Lè ~, ç’at eune bone malèdḕye, la f., c’est une bonne maladie. — Le petit frère : « Moman, j’è ~ », maman, j’ai f. ! La petite sœur : « Sé t’és ~, minje tè min, t’in f’rés ène dé trin, té motrés lo fḗ d’dons, té wārés lè chonson », si tu as f., mange ta main, tu en feras une de paille, tu mettras le feu dedans, tu verras la chanson V.

Fimāyon [fimāyõ V], s. m. — Petit garçon qui fume. Voir Feumāyon.

Fimè [fimę.. S, V], v. intr. — Fumer.

Fimḗye [fimēy S, V], s. f. — Fumée. Voir Feumāye.

Fin [fẽ gén.], s. f. — Fin.

Fimou [fimu S, V], s. m. — Fumeur. Voir Feumou.

Fîn [.. gén.], adj. — 1o Fin. 2o Fin, rusé, adroit. I faut ḗte prîns po ḗte ~, il faut être pris pour être rusé. — Pis ~ qu’ li n’ vāt ryin po lè doublīre, plus f. que lui ne vaut rien pour la doublure (il est trop malin) V. 3o adv. Exprime une idée de superlatif : très. ’L at ~ bḗte, il est très bête. ~ bwin, t. bon. ~ pyin, t. plein. ~ soul, ivre au-delà de toute expression.

Fîn [fĩ.. gén.], s. m. — Confin ; finage, territoire.

Fîn [fĩ M, I], s. m. et f. — Fin. Ne se rencontre que dans les expressions : ~ don tit (toit), faîtage. ~ don Sint Quantîn, sommet du St-Quentin (colline près de Metz).

Finād [finǟ M, I, P, N], s. et adj. — Finaud. Veuz l’ peurneūz po i nigdouye, veus v’ trompeūz, ç’at i ~, vous le prenez pour un nigaud, vous vous trompez, c’est un f.

Fînfeurlîn [fĩfœ˛rlĩ M, fĩfęrlĩ I], s. m. — Chose de peu de valeur, un rien. Je n’ bèye meu i ~ po sè vḕye, je ne donne pas un F. pour sa vie (il est gravement malade).

Finicion [finisyõ M, I], s. f. — Le fini, la perfection.

Finje [fẽs̆ V], s. m. — Pré fangeux. Lo fwin d’ ~ n’ot wḗre bon, le foin d’un pré fangeux n’est guère bon.

Finniant [fẽñã M, I, P, fēñã-fẽñã N], s. m. — Fainéant. Voir Fḗniant.

Fintīse [fẽtīs M, I, P], s. f. — Feinte, ruse.

Fiocon [fyǫkõ I, P, S, V], s. m. — Flocon. Voir Fiacon.

Fiōcot [fyōkǫ M, I, P, N], n. pr. — Flocourt, vill. de l’arr. de Metz.

Fiofiote [fyǫfyǫt I, P], s. f. — Caresse. Voir Fiafiate.

Fiokè [fyǫkę-fyǫts̆ę-fyǫtyę S, fyǫkę V], s. m. — Nœud de rubans ; trochet de fruits, grappe de fruits non encore détachés du rameau. ~ d’ ç’lḗhhe, trochet de cerises.

Fion [fyõ gén.], s. m. — 1o Quolibet ; moquerie ; mot piquant ; insulte. J’ter dés ~, jeter (dire à qqn.) des mots désagréables. Fianquer dés ~, dire des mots désagréables (remettre qqn. à sa place). 2o Affront S, V. Adresse, bonne grâce. Awer l’ ~, avoir l’adresse (être adroit).

Fioner [fyǫnēⁱ.. gén.], v. tr. — Se moquer de.

Fionjant [fyõjã P], adj. — Flexible, pliant (se dit d’un bâton, d’une perche).

Fionou [fyǫnu.. gén.], s. m. — Moqueur, railleur.

Fiori [fyǫri I, P], v. intr. — Fleurir.

Fiōse, voir Fioūse.

Fiot [fyǫ I, P], s. m. — Nœud de ruban. Voir Fiat.

Fiotchè, voir Fiokè.

Fiote [fyǫt I, P, V], s. f. — Confiance. Voir Fiate.

Fiotiè, voir Fiokè.

Fiou [fyu.. gén.], s. f. — 1o Fleur. ~ d’ drègon, tache dans l’œil. ~ d’èlis’, f. de lys. ~ d’ètang, nénuphar. ~ don Jèpon, narcisse. ~ d’ māy, f. de mai (muguet). ~ d’ moūt, f. de mort (tache rouge sur les pommettes d’un malade). ~ d’ sofe, f. de soufre. ~ d’ toneūr, f. de tonnerre (pavot oriental). ~ d’ Mèxique, amaryllis belladone. ~ d’ Sint Jāques, amaryllis en croix. Quand’ l’èbricoūt at an fiou, lés jos èt lés nutāyes ont lè mimme lonjou, quand l’abricot est en fleur, les jours et les nuits ont la même longueur. 2o Inflammation des yeux. Voir Boquèt.

Fioūme [fyūm M], s. f. — Espèce de tarte. Voir Fioūse.

Fioūse [fyūs M, I, P, fyōᵘs-fyūs N], s. f. — Galette. Pétrir ensemble de la farine, du beurre et un œuf pour former une abaisse que l’on place dans la tourtière. Mettre au four et, quand cette pâte est presque cuite, la retirer, y verser un mélange presque clair, composé d’une ou deux cuillerées de fromage blanc, de deux œufs entiers battus, d’un peu de sel et d’autant de crème fraîche, ce qu’il en faut pour que le pâte remplisse l’abaisse. Remettre au four pour cinq minutes et servir brûlant. Cette galette à la flamme se fait les jours où l’on cuit. ~ cute au s’la, galette cuite au soleil (bouse de vache). T’èrés lè ~ quand’ je f’rans lè bwāye, tu auras la galette quand nous ferons la lessive. Se dit d’un vœu irréalisable.

Fiōve [fyōf V], adj. — Faible. Voir Fwḗbe.

Fiové [fyǫvēⁱ P], s. m. — Fléau. Voir Fièvé.

Fīre (so) [fīr-fǖr I], v. pron. — Se fier. An n’ pieut m’ so ~ è li, on ne peut se fier à lui.

Firiot [firyǫ V], s. m. — Bœuf ou vache à l’échine blanche.

Firliquèt [firlikę S, V], s. m. — Freluquet. Voir Feurluquèt.

Fīrobe [fīrǫp V], s. m. — Heure du repos, cessation de travail.

Fīs [fī S], adv. — Hors. Voir Fieus.

Fisi [fizi V], s. m. — Fusil. Voir Feusi.

Fisker [fiskēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Regarder fixement. 2o Arrêter définitivement.

Fistoūler [fistūlēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Arranger avec goût. Se dit des vêtements de femme.

Fitabōle [fitabōl V], s. f. — Blague, plaisanterie.

Fitiguḗ [fitigē-futigē V], s. m. — Genre de pinson.

Fiūtād, voir Fiūton.

Fiūtat [fyǖta M, N, S, fyǖtǫ I, P, flītǫ V], s. m. — 1o Petite flûte, sifflet. 2o Larynx. 3o Respiration difficile.

Fiūte [fyüt-fyǖt M, I, P, N, S, flüt F, flīt V], s. f. — 1o Flûte. Ç’at come eune ~ è hhis trous, c’est comme une f. à six trous. Ç’ que vyint d’ lè ~, s’an r’tone au tambor, ce qui vient de la f., s’en retourne au tambour. 2o Petite fiole longue et étroite où l’on conserve le fiel de porc, pour guérir les piqûres ou d’autres plaies.

Fiūté [fyǖtēⁱ.. M, I], adj. — Rusé.

Fiūtḗje [fyǖtēs̆.. M, I, P, N, flütas̆ F], s. m. — Action de siffler.

Fiūter [fyǖtēⁱ.. gén. (flǖtaⁱ F, flītę V)], v. intr. — Flûter, siffler. Se dit de plusieurs instruments sur lesquels on fait de la musique en même temps. ’L atînt eune dozinne que fiūtint, ils étaient une douzaine qui faisaient de la musique (en même temps). J’ t’an fiūte, je m’en moque.

Fiūtot, voir Fiūtat.

Fiūtou [fyǖtu.. M, I, P, N, flūtā F, fyǖtǟ.. S], s. m. — Celui qui joue de la flûte.

Fīve [fīf S], s. f. — Fièvre. Voir Fieuve.

Fiyeū [fiyœ¯ M, I, N, fęyœ¯ P, filyœ¯-fiyœ¯ F, fiyi-fiyü S, filye-fiye-fiyœ V], s. m. — Filleul.

Fiyeūre [fiyœ¯r M, I, P, N, filyœ¯r F, fiyīr-fiyǖr S, filyer-fiyœr V], s. f. — Filleule.

Fiyeūse [fiyœ¯s M], s. f. — Filleule. Voir Fiyeūre.

Fiyi, Fiyīre, Fiyu, Fiyūre, voir Fiyeū, Fiyeūre.

Flabu, Flabute [fläbü.. M, I, flabüt F], s. m. — Basse carte.

Flāche [flās̆ F], adj. — Flasque. Voir Fiāche.

Flambaⁱ [flãbaⁱ F], v. intr. — Flamber. Voir Fiamber.

Flambèdje [flãbęts̆ F], s. f. — Framboise. Voir Frambwḗse.

Flamoche [flamǫs̆ F], s. f. — Flammèche. Voir Fièmohhe.

Flānou [flänu M, N, flānu.. I, P], s. m. — Flâneur.

Flanquaⁱ [flãkaⁱ F], adj. — Efflanqué.

Flanquaⁱ [flãkaⁱ F], v. tr. — Flanquer. Voir Fianquer.

Flanquète (è lè) [flãkęt F, S, V], loc. adv. — À la bonne franquette. Voir Fianquète.

Flaquaⁱ [flakaⁱ F], v. intr. — Patauger. Voir Fiaquer.

Flaqse [flaks V], adj. — Flasque. Voir Fiāche.

Flatche [fläts̆ N], adj. — Flasque. Voir Fiāche.

Flāte [flāt F], s. f. — Bouse de vache. Voir Fiāte.

Flatrè [flatrę.. S], v. tr. — Frapper. Se dit principalement de l’orge que l’on bat pour en enlever les barbes.

Flaubaⁱ [flōbaⁱ F], v. tr. — Battre. Voir Fiauber.

Flaubāye [flōbāy F], s. f. — Volée de coups. Voir Fiaubāye.

Flauve, Flauwe [flōf F, flōw Landroff], s. f. — Conte. Voir Fiauve.

Fleflād [flȩflǟ N], s. m. — Qui parle vite.

Flefleu [flȩflœ˛ N], v. intr. — Parler très vite, bredouiller.

Flḗr [flēr S, V], s. f. — Fleur. Voir Fieūr.

Flḗr è mésire [flēr ę m’zīr V], loc. adv. — Au fur et à mesure.

Flé retus [flēⁱ rtü Thimonville], s. m. — Fil retors. Voir , Fi.

Fleūr [flœ¯r F, S], s. f. — Fleur. Voir Fieūr.

Fleuri [flœ˛ri F], v. intr. — Fleurir. Voir Fiari.

Fleuxion [flœ˛ksyõ M, I], s. f. — Fluxion, enflure des joues consécutive à un mal de dents.

Flèyé [flęyē F], s. m. — Fléau. Voir Fièyé.

Fliksia, voir Fluksia.

Flipate [flipat M], n. pr. — Philipine.

Flīte, voir Fiūte.

Flītè, voir Flūter.

Flītot, voir Fiūtat.

Flon [flõ M, I, P, F], s. m. — C’est une Fioūse dont la Meurate est faite avec du lait et des œufs. Pour un F. de bonne dimension, il faut cinq œufs battus dans une chopine de lait avec un grain de sel. Le F. était autrefois en honneur chez les écoliers.

Florisse [flǫris F], s. f. — Fleurie (vache tachetée). Voir Fiérīe.

Fluksia [flüksyä.. M, I, P, N, fliksya-friksya V], s. m. — Fuchsia.

Flutaje, voir Fiūtḗje.

Foch, voir Fohh.

Fochanse, voir Fohhanse.

Fochate, voir Fohhate.

Foche [fǫs̆ S], s. f. — Fourche en bois. Voir Forche.

Fochèle, voir Fohhèle.

Fochener, voir Fohhener.

Fochènerḕye, Focheunerḕye, voir Fohheunerḕye.

Fōches [fōs̆ S], s. f. pl. — Forces, sorte de ciseaux. Voir Foūhhes.

Fochīre, voir Fohhīre.

Foçons [fǫsõ V], s. f. — Façons. Voir Fèçons.

Fodè, Fodiè [fodę-fǫdyę V], s. m. — Fardeau. Voir Fèdé.

Fognon, voir Folant.

Fogot [fǫgo V], s. m. — Fagot. Voir Fègat.

Fohh [fǫχ.. gén.], s. m. — Four. I fāt auss’ neūr qu’ dans i ~, il fait aussi noir que dans un f. Je n’ vās m’ veūr cheuz vos si vate ~ at anl’mé, je ne vais pas voir chez vous si votre f. est allumé (je ne m’occupe pas de vos affaires). Ç’at l’ ~ que hoūye l’ molîn cul breulé, c’est le f. qui appelle le moulin c… brûlé. Se dit de qqn. qui reproche à un autre une faute dont lui-même est coupable. — On n’ sèrāt ḗte ā ~ èt ā molîn, on ne saurait être au f. et au moulin V.

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Fohhanse [fǫχãs.. N], s. f. — Vigueur, santé.

Fohhasse, Fohhate [fǫχas-fǫχat.. S], s. f. — Perce-oreille. Voir Foūhhate.

Fohhate [fǫχat.. S], s. f. — Fourchette. Voir Forchate.

Fōhhate [fōᵘχat N, fǫχat S], s. f. — Perce-oreille. Voir Foūhhate.

Fohhāye [fǫχǟy N], s. f. — Force.

Fohhe [fǫχ.. S], s. f. — Fourche. Voir Forche.

Fōhhe [fōᵘχ N, fōχ S], s. f. — Force. Voir Foūhhe.

Fohhe-araye [fǫχaray S], s. f. — Perce-oreille. Voir Fohhasse.

Fohhèle [fǫχęl.. M, I, P, N], s. f. — 1o Gorge d’une femme, à la naissance des seins ; poitrine. 2o Fichu de femme, mouchoir de cou M.

Fohhener [fǫχnēⁱ.. gén. (fuχnę V)], v. intr. — 1o Forcener, faire rage. 2o Pester. 3o Travailler avec ardeur V.

Fōhhes [fōᵘχ.. N, fōχ S], s. f. — Forces (sorte de ciseaux). Voir Foūhhes.

Fōhhe-tond-chīre [fōᵘχtõs̆īr N], s. f. — Chose qui n’existe pas. Voir Foūhhe-tond-chīre.

Fohheunerḕye [fǫχœ˛nrē˛y.. M, N, fǫχęnrē˛y I, P], s. f. — Fourberie.

Fohhīre [fǫχīr.. M, I, P, S (fus̆ēr N, fǫlāχ V)], s. f. — Fougère. On rondeuye sus lè ~, on danse en rond sur la f.

Fohhlé [fǫχlēⁱ M], adj. — Caché, dissimulé, par ex. dans la terre, dans un buisson, etc.

Fohhu pèru [fǫχü pęrü N], s. m. — Inflammation. Voir Forchu pèru.

Folāhhe, voir Fohhīre.

Folant [fǫlã M, I, P, N, fǫlã-fǫñõ S, funõ-fuñõ V], s. m. — Frelon ; bourdon.

Fole [fǫl M, I, P, fūl S, V], s. f. — Foule.

Fole [fǫl I, P], s. f. — Foulure. Voir Fale.

Folé [fǫlēⁱ.. S, V], adj. — Fatigué.

Folenāhhe [fǫlnǟχ M, N, fǫlnāχ I, P], s. f. — Folie, sottise.

Foleni [fǫlni M, N], n. pr. — Fouligny, vill. de l’arr. de Boulay.

Foler [fǫlēⁱ.. gén. (fōlę V)], v. tr. — Fouler. I’ s’è folé lè misse è foūhhe de rire, il s’est foulé la rate à force de rire (il a trop ri).

Foleūr [fǫlœ¯r I, P, F], v. intr. — Falloir. Voir Faleūr.

Folḕye [fǫlē˛y M, I, P, N], s. f. — Folie.

Foliād [fǫlyā V], adj. — Folâtre.

Folīre, voir Folūre.

Folou [fǫlu.. M, I, P, F, N, S], s. m. — Fouleur.

Folūre [fǫlǖr.. M, I, P, N, fǫlǖr-fǫlīr S, fǫlīr V], s. f. — Foulure ; blessure ; lésion ; contusion ; entorse.

Folwār [fǫlwār F], v. intr. — Falloir. Voir Faleūr.

Fomate [fǫmat M, N, S, fǫmǫt I, fǫmǫt-fœ˛mlǫt P], s. f. — Femmelette.

Fome [fǫm M, I, P, N, fam F, fǫm-fōm S, fōm V], s. f. — Femme. V’leūr po sè ~, vouloir pour sa f. (vouloir se marier avec qqn.). Mau d’~, vḕye de ch’vau, mat l’ laborou an haut, mal de f., vie de cheval, met le cultivateur en haut (de nombreux enfants, des chevaux bien portants et vivant longtemps font prospérer le laboureur). D’heūz aus ~ que l’ diāle vā hèper lè pus bèle, èles so r’keugnat’ront toutes dans i trou d’ s’ris, dites aux f. que le diable va emporter la plus belle, elles se blottiront toutes dans un trou de souris. Eune ~ intèrèssāye at eune bone hāye autor d’eune mauhon, une f. intéressée est une bonne haie autour d’une maison. Quand-on-n-imme sè ~, i faut qu’on lè menḗje, quand on aime sa f., il faut la ménager, C. H., vi, 186. I vā fāre bé, lè pus peute ~ don tropé r’mat lo tams è bé, il va faire beau, la plus laide femme du troupeau remet le temps au beau (quand on voit une femme qui va ordinairement en haillons, vêtue de beaux habits, on dit que le temps va changer). Pus lè ~ r’wāte so v’sḗje, pus èle dètrut lè mauhon, plus la f. regarde sa figure, plus elle ruine la maison.

Feumāye, piāwe èt fome sans rāhon
Chèssent l’ome d’ lè mauhon.

Fumée, pluie et f. sans raison chassent l’homme de la maison. — Eune māhon sans fōme at eune lantcheune sons fé, une maison sans f. est une lanterne sans feu (Gondrexange). Èt pis qu’ène fōme ot piote èt pis tōt qu’ lo fé li ot montè è lè tḗte, et plus une f. est petite, et plus tôt le feu lui monte à la tête V.

Fomeré [fǫmrēⁱ.. M, I], s. m. — Homme qui s’occupe des travaux du ménage.

Fomereū, Fomerō [fǫmrœ¯ M, I, P, fumrœ¯ F, fǫmrō S], s. m. — Fumier. Wète ~, sale f. (sale femme). Fāre pus d’~ qu’an-n-ont d’ keuvāye, faire plus de f. qu’on n’a de litière (dépenser plus qu’on a de ressources). Pendant la nuit du mardi-gras, les garçons des villages du Saunois répandaient le fumier qui se trouvait devant les fenêtres des maisons où il y avait des jeunes filles, pour forcer celles-ci, le jour venu, à le rassembler et à le remettre sur le tas. Voir Fromereū.

Fomote, voir Fomate.

Fonāye [fǫnǟy.. M, I, N, fǫnāy-fǫrnāy P, furnāy F, fǫnǟy-fǫnēy S, funēy V], s. f. — Fournée de pain.

Foncieu [fõsyœ˛.. gén.], adj. — Foncé.

Fonde [fõt gén.], v. tr. et intr. — Fondre.

Fonde [fõt V], v. tr. — Fendre. Voir Fande.

Fondḗje [fõdēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Fusion.

Fonderḕye [fõdrē˛y M, I, P, N], s. f. — Fonderie.

Fondèsse [fõdęs V], s. f. — Fente. Voir Fandèsse.

Fondou [fõdu.. M, I, P, F, N], s. m. — Fondeur.

Fōne [fōn F], s. f. — Fane. Voir Foūne.

Foné [fǫnēⁱ M, I, N, fǫnēⁱ-fǫrnēⁱ P, furnē F, fǫnęⁱ.. S, funę V], s. m. — 1o Fourneau. Voir Fig. 33. 2o Excavation qui se trouve en dessous du four à pain et où l’on entasse les cendres.

Fonè [f(ǫ)nę V], v. intr. — Faner. Voir Feuner.

Fōnè [fōnę.. S], v. intr. — Enlever les fanes. Voir Foūner.

Fonérāw [fǫnerāw M, N, fǫnerǫw I, P], n. pr. — Fournirue, nom d’une rue à Metz. Voir Fornirāwe.

Fonḗye, voir Fonāye.

Fonje, Fonne [fõs̆ S, fõn N], s. f. — Fane. Voir Foūne.

Fonneu [fõnœ˛ N], v. tr. — Enlever les fanes. Voir Foūner.

Fonon [fǫnõ S], s. m. — Frelon. Voir Folant.

Fonou [f(ǫ)nu V], s. m. — Faneur. Voir Fènou.

Fonte [fõt M, I, P], s. f. — Fusibilité.

Fonte [fõt V], s. f. — Fente. Voir Fante.

Fontḗne, voir Fontinne.

Fontené [fõtne V], s. m. — Terrain humide.

Fonteū [fõtœ¯ M, I, P], n. pr. — Fontoy, vill. de l’arr. de Thionville.

Fontinne [fõtẽn M, I, fõtēn P, F, S, V, fõtẽn-fõtēn N], s. f. — Fontaine. Si n’y èveūt qu’eune ~, an s’rînt byin mau èbreuvé, s’il n’y avait qu’une f., on serait bien mal abreuvé (il y a encore d’autres ressources).

Fonūre [fǫnǖr M, I, P, N, fǫnœ¯r S, funēr V], s. f. — 1o Nom collectif de tout l’attirail du fourneau. 2o Pelle à enfourner le pain. 3o Sobriquet des habitants de St-Jure, arr. de Metz.

Forbètu [fǫrbętü M, I, P, N, furbatü F], adj. — Courbaturé.

Forbètūre [fǫrbętǖr.. M, I, P, N, furbatǖr F], s. f. — Courbature.

Forbḕye [fǫrbē˛y M, I, P], s. f. — Maldonne.

Forbèyeu [fǫrbęyœ˛.. M, I, P, N, fęrbayi F], v. intr. — Mal donner les cartes.

Forbūre [fǫrbǖr M, I, P, N], s. f. — Courbature.

Forçāre [fǫrsǟr M], s. m. — Forçat, galérien ; détenu.

Fōrce [fōᵘrs N], s. f. — Force. Voir Foūrce.

Forchate [fǫrs̆at M, N, fǫrs̆ǫt I, P, furs̆ǫt F, furs̆at-fǫχat S, fus̆ǫt V], s. f. — 1o Fourchette. Lè ~ èt l’ couté, la f. et le couteau. (Lorsque deux enfants, garçon et fille, sortent ensemble pour faire leurs besoins, la mère leur recommande de se tenir IMAGE éloignés l’un de l’autre, de peur de la f. et du grand couteau qui pourraient leur blesser le fondement. Lè ~ don keūr, la f. du cœur : le cœur a la forme d’un pied de cheval, dont une partie s’appelle aussi F. 2o Partie de la voiture. Voir Ché. 3o Petite fourche en bois, qui sert à faire des rubans V. 4o Variété de panaris.

Forche [fǫrs̆ M, I, P, N, fūrs̆ F, fǫχ S, fus̆ V], s. f. — 1o Fourche. 2o Fourche en bois S.

Forcheu [fǫrs̆œ˛.. M, I, P, N, furs̆i F, fus̆i-fus̆ye V], v. intr. — Fourcher. Lo ch’mîn forcheut èt j’ m’ā pedu, le chemin se bifurquait et je me suis perdu. Lè langue li forcheūt, ’l èveūt trap bu, la langue lui fourchait, il avait trop bu.

Forchon [fǫrs̆õ M, I, P, N], s. m. — Fourchon. Voir Foucheton.

Fōrcieu [fōᵘrsyœ˛-fōᵘrsi N], v. tr. — Forcer. Voir Foūrcieu.

Forè [fǫrę.. I, P], v. tr. — Ferrer. Voir Farer.

Forchu [fǫrs̆ü M, I], n. pr. — Foucheux, ancien château et ferme près de Bazoncourt, arr. de Metz.

Forchupèru [fǫrs̆üpęrü M, N], s. m. — Inflammation et douleur musculaires, suite de fatigue, qu’on attribue à deux tendons noués (on la guérit par des formules cabalistiques).

Forcieu [fǫrsyœ˛.. M, I, P, F, fōᵘrsi N], v. tr. — Forcer. Voir Foūrcieu.

Fordrinne [fǫrdrẽn M, I], s. f. — Prunelle (fruit).

Forè [fǫrę V], s. m. — Perche ferrée. Voir Fèré.

Forèjeu [fǫręjœ˛.. M, I, N, fǫręję P, furaji F], v. tr. — Donner du fourrage aux bêtes. Voir Fourèjeu.

Forè [fǫrę.. I, P], v. tr. — Ferrer. Voir Farer.

Forḗre, voir Forīre.

Forfougner [fǫrfuñe V], v. intr. — Farfouiller. Voir Fèrfouyeu.

Forfouyād [fǫrfuyā V], s. m. — Qui parle trop vite. Voir Fèrfoyād.

Forfouyḗje [fǫrfuyēs̆ V], s. m. — Action de farfouiller. Voir Fèrfoyḗje.

Forfouyer [fǫrfuye, -yœ V], v. intr. — Farfouiller. Voir Ferfoyeu.

Foriād [fǫryǟ.. M, I, P], s. m. — Mauvais ouvrier.

Foriāde [fǫryǟt.. M], s. f. — Femme qui est toujours en travaillant et qui, pour cette raison, gâche son ouvrage.

Forieu [fǫryœ˛.. gén.], v. tr. et intr. — 1o Fouiller la terre (en parlant des porcs). 2o Gâcher le travail des champs. 3o Sérancer le chanvre, le lin. 4o Remuer beaucoup. On-n-é jamḗs vi tant forier, on n’a jamais vu tant remuer V.

Forin [fǫrẽ.. M, I, P], adj. — 1o Éloigné. Lés rāwes forinnes, les rues éloignées. 2o Étranger. Voir Deforin.

Forion [fǫryõ M, I, P, N], s. m. — Cordon de chanvre à sérancer.

Foriou [fǫryu.. M, I, P, N], s. m. — Celui qui bat le chanvre pour détacher les fibres textiles.

Forīre [fǫrīr M, I, P, N, fǫrēr-fǫrœ¯r-furœ¯r S, furēr V], s. f. — 1o Partie du champ située à l’extrémité des sillons, ou bien partie à l’extrémité des sillons, ou bien partie de pré de la même largeur que la pièce de terre aboutissante ; elle appartient généralement au même propriétaire, ne peut être labourée et se cultive en travers. Voir Tonāye. 2o Endroit très épais d’un bois.

Fōrje [fōᵘrs̆ N, fōrs̆ S], s. f. — Forge. Voir Foūrje.

Fōrjeu [fōᵘrjœ˛.. N, fōrji S], v. tr. — Forger. Voir Foūrjeu.

Forjou [fǫrju.. M, I, P, N], s. m. — Forgeron.

Formacerīe [fǫrmasrī V], s. f. — Pharmacie. Voir Farmacerèye.

Forme [fǫrm I, P], s. f. — Forme de soulier. Voir Farme.

Fōrme [fōrm P, F], s. f. — Forme. Voir Foūrme.

Fornāche, Fornāhhe [fǫrnǟs̆-fǫrnǟχ M, N, fǫrnāχ I, P], s. m. — Qui s’emporte vite.

Fornātique [fǫrnǟtik.. M, I, P], s. m. — Qui est étourdi, déséquilibré, fou ; qui s’emporte facilement.

Fornāye [fǫrnāy P], s. f. — Fournée de pain. Voir Fonāye.

Forné [fǫrnēⁱ P], s. m. — Fourneau. Voir Foné.

Forni [fǫrni gén.], s. m. — Fournil.

Forni [fǫrni gén. (furni F)], v. tr. — Fournir. ’L è forni eune bèle vḕye, il a fourni une belle vie (il a été honnête pendant sa vie).

Fornimant [fǫrnimã M, I, P], s. m. — Fourniture.

Fornirāwe [fǫrnirāw-fǫrnirǫw M, fǫrnirǫw I], n. pr. — En Fournirue, une des principales rues du vieux Metz. C’était au moyen-âge le centre de la fabrique et du commerce des armes. Il est probable que cette rue a dû son nom aux forges et fourneaux nécessaires à l’industrie de ses habitants. Voir Fonérāwe.

Forot [fǫrǫ V], s. m. — Perche ferrée. Voir Fèré.

Forotè [fǫrǫtę V], v. intr. — Marcher avec coquetterie. Voir Fèrauder.

Forou [fǫru.. M, I, P, F], s. m. — Celui qui fore, qui perce.

Forou [fǫru.. I, P, V], s. m. — Ouvrier qui ferre. Voir Farou.

Fort’ [fǫrt M, I, P, N], interj. — Va-t’en, sors, à la porte !

Fōrt [fōᵘr N, fōr S], adj. — Fort. Voir Foūrt.

Forteune [fǫrtœ˛n M], s. f. — Fortune. Voir Foūrtune.

Fortier, voir Fortri.

Fortīne [fǫrtīn V], s. f. — Fortune. Voir Foūrtune.

Fortri [fǫrtri M, I, P, fǫrtyę, -yœ V], s. m. — Garde forestier.

Fōsse [fōᵘs N, fǫs S, V], s. f. — Fosse. Voir Foūsse.

Fōsse [fōs M, I, P, N], s. f. — Mélilot ; vesce sauvage.

Fosseli [fǫsli M, I, P, fǫsli-fǫslu N, fǫslēⁱ.. S, fōsye, -yœ V], s. m. — Fossoyeur. Voir Fasseli.

Fossiè, Fossiou [fǫsye-fǫsyu.. I, P, fōsye V], s. m. — Fossoyeur. Voir Fassieu.

Fossīe [fǫsī V], s. f. — Arbre de la grosseur d’une baguette.

Fotu [fǫtü M, I, P, N], adj. — Foutu, perdu ; mis en fâcheuse position.

Fou [fu gén.], s. m. et adj. — Fou. Francis’, come i ~ que s’reūt è l’èbḗcé, Keulbute èva lo ché dans l’ mitan d’i fossé, François, comme un f. qui serait à l’ABC, culbute avec sa voiture dans le milieu du fossé, C. H., vi, 40. Èt pus d’ fous èt pus qu’an rinent, et plus (il y a) de fous, plus on rit. Pwint d’ fiate aus ~, il ne faut pas se fier aux fous. Lés ~ font lés naces èt lés sḗjes lés minjent, les f. font les noces et les sages les mangent (les sages profitent des bêtises que font les autres). Voir Fale.

Foūchate, voir Foūhhate.

Fouche [fus̆ V], s. f. — Fourche. Voir Forche.

Foūche, voir Foūhhe.

Fouchḗre [fus̆ēr N], s. f. — Fougère. Voir Fohhīre.

Foūcherḕye, voir Foūhherḕye.

Foucheton [fus̆tõ V], s. m. — Dent de la fourche. Voir Forchon.

Foūche-tond-chīre, voir Foūhhe-tond-chīre.

Fouchḗye [fus̆ēy V], s. f. — Fourchée de foin.

Fouchi [fus̆i S, fus̆ye V], v. intr. — Fourcher, bifurquer. Voir Forcheu.

Fouchi [fus̆i V], s. m. — Enfourchure d’un arbre.

Fouchier [fus̆ye, -yœ V], v. tr. — Gâter. I fouche lo francès, il écorche le français.

Fouchote [fus̆ǫt V], s. f. — Fourchette. Voir Forchate.

Foūchote, voir Foūhhate.

Foūde [fūt M, I, P, N], s. m. — Foudre (grosse barrique).

Foudreuyeu [fudrœ˛yœ˛ M, fudręyę I, P], v. tr. — Faire vite qqch. T’és foudreuyeu t’n ovrḗje, tu as été vite à faire ton ouvrage.

Foudūre [fudǖr M, I, P, N], s. f. — Foudre (grosse barrique). Voir Foūde.

Fougāde [fugǟt M, N], s. f. — Lubie. I trèvèye pè ~, il travaille par l. (quand et comme il veut).

Fougasse [fugäs M, N], s. f. — Fougue de la jeunesse, folie, copu de tête, bêtise.

Foūgnant [fūñã F], s. m. — Taupe. Voir Fūgnant.

Fougnon [fuñõ V], s. m. — Frelon. Voir Folant.

Foūhhate [fūχat M, fūχǫt I, P, fōᵘχat-fūχat N, fǫχat S], s. f. — Perce-oreille (insecte).

Foūhhe [fūχ.. M, I, P, fōᵘχ-fūχ N, fōχ S, fwǫχ V], s. f. — 1o Force. È tot mal ~, à toute male force. È lè ~, à force. S’emploie d’une manière absolue comme locution adverbiale = à force de faire, enfin. D’ ~ que, tellement. È ~ de, à f. de. È ~ de plèsanter, lo ju vyint è lè mḗde, à force de plaisanter, le jeu vient à la m… (se gâte). — È fwohhe, à f. (à l’envi). Vol tot chèkîn qué chōhhe è fwohhe, voilà tout chacun qui charge à l’envi V. 2o Force, quantité, beaucoup. Mate ~ taquāyes, mettre force plants (dans un champ).

Foūhhe [fūχ M], s. f. — Forge. Eune ~ de kiawti, une f. de cloutier (clouterie).

Fouhhenè [fuχnę V], v. intr. — Forcener. Voir Fohhener.

Foūhherḕye [fūχrē˛y.. M, I, P], s. f. — Colère, emportement.

Foūhhes [fūχ M, I, P, fōᵘχ-fūχ N, fōχ S], s. f. pl. — Forces (ciseaux servant à tondre les brebis).

Foūhhote, voir Foūhhate.

Fouhhton [fuχtõ V], s. m. — Fourchon.

Foūhhe-tond-chīre [fūχtõs̆īr M, I, P, fōᵘχtŏs̆īr-fūrtõs̆īr N], s. f. — Ciseaux tond-chaise, chose qui n’existe pas, impossible. Envoyer qqn. de maison en maison chercher la F. est une plaisanterie analogue à celle du poisson d’avril.

Foūle [fūl S, V], s. f. — Foule. Voir Fole.

Foumereū [fumrœ¯ F], s. m. — Fumier. Voir Fomereū.

Foumi [fumi S], s. m. — Fumier. Voir Fomereū.

Founāhhe [funāχ V], s. f. — 1o Feu de four, fournaise, grande chaleur. 2o Fumée. Qué ~ ! quelle fumée !

Foūne [fūn M, I, P, fōn-fūn F, fõn-fūn N, fōn-fõs̆ S], s. f. — Fane ; tige ; feuille des plantes potagères (carottes, betteraves, pommes de terre, etc.).

Founè [funę V], s. m. — Fourneau. Voir Foné.

Foūner [fūnēⁱ.. M, I, P, fūnaⁱ F, fõnœ˛-fūnœ˛ N, fōnę.. S], v. tr. — Enlever les fanes. Voir Defoūner.

Founḗre [funēr V], s. f. — Attirail de fourneau. Voir Fonūre.

Founḗye [funēy V], s. f. — Fournée. Voir Fonāye.

Founon [funõ V], s. m. — Frelon. Voir Folant.

Fouraji [furaji F], v. tr. — Donner du fourrage aux bêtes. Voir Forèjeu.

Fourau [furō M, I, P, N, furā S, V], s. m. — 1o Étui ; gaîne. 2o Corbeille. 3o Mesure contenant la quatrième partie du bichet.

Fourbatu [furbatü P], adj. — Courbaturé. Voir Forbètu.

Fourbatūre [furbatǖr F], s. f. — Courbature. Voir Forbètūre.

Foūrbi [fūrbi M, I, P], s. m. — Gaspillage.

Foūrce [fūrs M, I, P, fōᵘrs-fūrs N], s. f. — Force. Voir Foūhhe.

Fourchate, Fourchote [furs̆at S, furs̆ǫt F], s. f. — Fourchette. Voir Forchate.

Foūrche [fūrs̆ F], s. f. — Fourche. Voir Forche.

Foūrcièmant [fūrsyęmã I, P], adv. — Forcément.

Foūrcieu [fūrsyœ˛.. M, I, P, fōᵘrsi-fūrsi N], v. tr. — Forcer. Voir Forcieu.

Fourḗje [furēs̆.. gén. (fǫwrē˛ⁱs̆ P)], s. m. — Fourrage.

Fourèjeu [furęjœ˛.. gén.], v. tr. — Donner à manger aux bêtes. Voir Forèjeu.

Foūrer [fūrēⁱ-furēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Fourrer, mettre. I foūre so néz pèrtot, i d’vreūt l’ mate j’ sḗs beun’ èyou, il fourre son nez partout, je sais bien où il devrait le mettre. 2o v. pron. — Se tromper V. J’ m’ è hèrous fourè, je me suis joliment trompé.

Fourḗre [furēr V, furœ¯r S], s. f. — Forière. Voir Forīre.

Foūrje [fūrs̆ M, I, P, F, fōᵘrs̆-fūrs̆ N, fōrs̆-fūrs̆ S, fwǫs̆ V], s. f. — Forge de maréchal, de cloutier.

Foūrjeu [fūrjœ˛.. M, I, P, F, fōᵘrjœ˛-fūrjœ˛ N, fōrji S, fwǫjye, -yœ V], v. tr. — Forger.

Foūrme [fūrm M, I, fōrm-furm P, fōrm F], s. f. — Forme.

Fournāhhe [furnāχ V], s. f. — Zèle. Voir Feurnāhhe.

Fournāye [furnāy F], s. f. — Fournée. Voir Fonāye.

Fourné [furnē F], s. m. — Fourneau. Voir Foné.

Fourni [furni F], v. tr. — Fournir. Voir Forni.

Fouroūse [furūs V], s. f. — Femme coquette. Voir Fwḗroūse.

Foūrt [fūr-fū M, fūr I, P, fōr-fūr F, fōᵘr-fūr N, fōr S, fwǫ V], adj. — Fort. ~ tḗre, forte terre (argile). ~ ch’vau, f. cheval (jeu de saute-mouton). — Ène fōrt jans, une forte femme V. ’L è lè ~ hhaline de l’au, il a la forte haleine de l’ail. Lés jaus sont ~ sus zouts jacus, les coqs sont f. sur leurs juchoirs (on a plus de courage chez soi qu’ailleurs). 2o Difficile.

Foūr-tond-chīre, voir Foūhhe-tond-chīre.

Foūrtune [fūrtün-fǫrtœ˛n M, I, P, fǫrtīn V], s. f. — Fortune. Panre lè ~, prendre la f. (manger à la f. du pot). V’nans tot unimant po panre lè foūrtune, viens simplement dîner à la fortune du pot, C. H., i, 122.

Fousḗye [fuzēy V], s. f. — Pomme de pin et de sapin.

Fousse [fus V], s. f. — Cône de pin.

Foūsse [fūs M, I, fōᵘs-fūs N, fǫs S, V], s. f. — Fosse.

Foūssieus [fūsyœ˛ N, S], n. pr. — Fossieux, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés r’tèhhous d’chīres d’ ~, les rempailleurs de chaises de F. (sobriquet).

Fousson [fusõ M, I, P, N, fœ˛sǫ N, S], s. m. — Morceau de papier ou d’étoffe sur lequel on dévide ou enroule du file.

Foūt, voir Foūrt.

Foutant [futã M, I, P, N], adj. — Désagréable. Ç’at ~ èt r’foutant, c’est très d.

Foute [fut gén.], v. tr. — F… ; mettre brusquement, appliquer violemment. J’ t’an fout’rā sus lè gueūle, sus l’ bèguîn, je t’en donnerai sur la gueule, sur le museau.

Foutelāye [futlǟy.. M, I, P, N], s. f. — Lieu planté de fouteaux.

Foutener [futnēⁱ M], v. intr. — S’en aller courbé.

Foutèsse [futęs M, I, P, N], s. f. — Bagatelle, sornette. Voir Fichèsse.

Foutigué [futigē V], s. m. — Genre de pinson. Voir Fitigué.

Foutriquèt [futrikę M, I, P], s. m. — Freluquet.

Fouwant, voir Fouyant.

Fouwāye [fwǟy.. M, I, P, N], s. f. — Charge de bois à brûler.

Fouyant [fuyã M, I, P, F, N, V, fuyã-fuwã S], s. m. — 1o Taupe. S’an-n-aler au pèyis dés ~, s’en aller au pays des taupes (mourir). Lés ~ foreuyent, ç’at sine de piāwe, les t. remuent, c’est signe de pluie. Voir Remouwer. 2o Sorte de pommes de terre.

Fouyat [fuya S, fuyǫ V], s. m. — Feuillet. Voir Feuyat.

Fouyate [fuyat S, fuyǫt V], s. f. — Petite feuille. Voir Feuyate, Foyate.

Fouye [fuy S], s. f. — Feuille. Voir Feuye.

Fouyeu (so) [fuyœ˛.. M, I, P], v. pron. — 1o Se retirer, disparaître. Fouyeūz v’ que j’ pèsse, retirez-vous que je passe. T’és pāwe, teu t’fouyes, tu as peur, tu disparais en tapinois.

Fouyer [fuye, -yœ V, fuyi S], v. tr. — 1o Bêcher, faire avec la bêche le premier labourage du jardin, au printemps. 2o Mal bêcher S.

Fouyot, Fouyote, voir Fouyat, Fouyate.

Fouyou [fuyu.. gén.], s. m. — Qui fouille, qui furette.

Fouyoūse [fuyūs S], s. f. — Ouverture verticale dans le haut de la robe. Voir Gajate.

Fovelād [fǫflā V], s. m. — Bègue. Voir Feuvelād.

Fōvèle [fōvel M, I, P, N], n. pr. — Foville, vill. de l’arr. de Metz.

Fovelè [fǫflę V], v. intr. — Bégayer. Voir Feuveler.

Fow [fǫw M, I, P, N], s. m. — Hêtre. Voir Fāw.

Fowé [fǫwēⁱ M, I, P], s. m. — Hêtre. Voir Fawé.

Fowène, Foweune [fǫwęn I, P, fǫwœ˛n M], s. f. — Fouine. Voir Faweune.

Fowène, Foweune [fǫwęn I, P, fowœ˛n M], s. f. — Faîne.

Fowîn [fǫwĩ.. I, P], s. m. — Faîne. Voir Faweune.

Fowine [fǫwin F, fǫwīn V], s. f. — Fouine. Voir Faweune.

Fowon [fǫwõ I, P], s. m. — Drageon. Voir Fawon.

Fowrḕⁱje [fǫwrē˛ⁱs̆ P], s. m. — Fourrage. Voir Fourḗje.

Fowtat, Fowtot [fǫwta-fǫwtǫ I, P], s. m. — Petit hêtre. Voir Fawtat.

Foyat [fǫya N], s. m. — Feuillet. Voir Feuyat.

Foyate [fǫyat M, N, fuyat S, fuyǫt V], s. f. — 1o Petite feuille ; feuille d’arbre. Fāre lè fouyate, tailler la vigne en vert. Lo cin’ que dote lés fouyates, n’ dōt m’ alè ā bōs, celui qui craint les feuilles, ne doit pas aller au bois (qui craint le danger ne doit pas aller où il y en a). 2o Jeune brebis (Vatimont).

Foye [fǫy M, N], s. f. — Feuille. Voir Feuye.

Foyḗje [fǫyēs̆ M, N], s. m. — Feuillage, verdure. ~ de māy, f. de mai.

Frach, voir Frahh.

Frachegnon, voir Frahhegnon.

Frachelat, voir Frahhelat.

Frachou, voir Frahhou.

Frād [frā V], adj. — Froid. Voir Freūd.

Frahh [fraχ M, N, S, frǫχ I, P, V, fręs̆ F], adj. — 1o Frais ; humide. 2o Raide. ’L an-n-è vu dés ~, il en a vu de raides (de grises). An val eune frahhe, en voilà une fraîche. Se dit d’un fait invraisemblable.

Frahhegnon [fraχñõ.. M, N, frœ˛s̆ñõ S], s. m. — 1o Cornouiller sanguin. 2o Fusain. 3o Troène.

Frahhelat [fraχla.. M, N, frǫχlǫ I, P], adj. — Frisquet.

Frahhou [fraχu.. M, N, S, frǫχu.. I, P, V (fręs̆ǫw F)], s. f. — 1o Fraîcheur. I s’ promwinne è lè ~, il se promène au frais. 2o Humidité.

Frahîn [fräγĩ.. M, N, fraγĩ I, fraγẽ P], s. m. — Scorie.

Frahion [fraγyõ.. M], s. m. — Troène.

Frahou [fraγu.. I, P], s. m. — 1o Fragon, petit houx. 2o Femme acariâtre.

Frajin, Frajîn, voir Frahîn.

Frajion, voir Frahion.

Frajou, voir Frahou.

Frajon [frajõ M, frãjõ S, frǫjõ V], s. m. — Pluie fine traversée par des rayons de soleil.

Frālant [frǟlã.. S], adj. — Réuni en grande quantité.

Fralāye [fralǟy M, N, S, frǫlēy V], s. f. — Longue suite de choses ; bande ; ribambelle ; nichée. Eune ~ d’afants, une nichée d’enfants.

Fralè [frǟlę.. S, V], adj. — 1o Épais. 2o s. m. Lourdaud V.

Fralehasse [fralγas M], s. f. — Flemme. J’ an-n-ā èvu lè ~, j’en ai eu la f.

Fraler [fralēⁱ.. M, N, S, frǫlę V], v. intr. — Péter.

Frāler [frǟlē˛ⁱ.. S, V], v. tr. — 1o Écraser. Voir Defrāler. 2o v. intr. — Crouler, s’affaisser. Lo cèl’hé lè ot si chohié qui frāle, ce cerisier est si chargé qu’il s’affaisse V.

Frālèsse [frǟlęs M, frālęs V], s. f. — Action d’écraser.

Frambwḗse [frãbwēs gén. (flãbęts̆ F)], s. f. — Framboise.

Framer [framēⁱ.. M, N, S, frǫmę.. I, P, V, frumaⁱ F], v. tr. — Fermer. ’L è vnîn è lè nut framant, il est venu à la nuit tombante.

Framer [framēⁱ.. M, N, frǫmę.. I, P], v. tr. — Former. Afant framé, enfant formé (gras).

Franc [frã gén.], adj. — Franc. ~ come Batisse, f. comme Baptiste (très f.). Voir Ècrit.

Francis’ [frãsis M, I, P, N], n. pr. — François. Voir Cis’, Fanfan.

Franciyate [frãs(i)yat M, frãs(i)yǫt I], n. pr. — Françoise.

Françwès [frãswę gén.], n. pr. — François. Seume lo jo d’ lè Sint ~, si t’ vieus qu’ to grin èveusse don pwès, sème le jour de la Saint-F., si tu veux que ton grain ait du poids. È lè Sint ~, hène to bié, è lè Sint Brunot, n’ lo hène meu, pèç’ qu’i s’reūt ambrūs’né, à la Saint-F., sème ton blé, à la Saint-Brunot, ne le sème pas, parce qu’il aurait la rouille.

Françwḗse [frãswēs gén.], n. pr. — Françoise.

Frandoye [frãdǫy M, I, P, N, frãduy S, V], s. f. — 1o Guenille, haillon, loque, lambeau. 2o Fille ou femme sale et déguenillée.

Frandouye, voir Frandoye.

Frandoyous [frãdǫyu.. M, I, P, N], adj. — Qui est en lambeaux, en haillons.

Frāne [frǟn.. M, I, P, N, S, V], s. m. — Frêne.

Frāneūs [frǟnœ¯ M, N], n. pr. — Frénois, originaire de Fresnes, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Franguiate [frãgyat N], s. f. — Frange.

Franjiote [frãjyǫt V], s. f. — Frange. On r’sḗne lo honè pou qu’i n’guḗgnéhhe pwint d’ ~, on ourle le linge pour qu’il n’ait point de f.

Franjon, voir Frajon.

Franjons [frãjõ I, P], s. m. pl. — Rougeurs à la figure ou au bras.

Frankionchamp [frãkyõs̆ã M], n. pr. — Franclonchamp, ferme près de Montigny-lès-Metz.

Fraⁱse [fraⁱs F], s. f. — Fraise. Voir Frḗse.

Frāse [frǟs M, N, frās I, P], s. f. — Historiette, conte.

Frasion [frazyõ M, S], s. m. — Cornouiller sanguin. Voir Freusāyon.

Fratāye [fratǟy M, N, frǫtāy I, P], s. f. — 1o Tartine frottée. Il en existe de deux sortes : 1o Grasse, qui se compose de lard cuit et froid tartiné sur du pain. On y ajoute quelquefois un grain de sel, mais toujours on y découpe une échalotte. 2o Maigre, c’est alors tout simplement un morceau de pain frotté d’ail, puis trempé dans l’eau et saupoudré de sel. On l’appelle aussi ~ de bocate, tartine de chèvre. Voir Frayīe. 2o Volée de coups.

Frate [frat M], s. f. — Chablis, bois abattu dans les forêts par le vent ou l’orage.

Fratḗje [fratēs̆ M, N, frǫtēs̆.. I, P], s. m. — Frottement.

Frater [fratēⁱ.. M, N, frǫtę.. I, P, F], v. tr. — 1o Frotter. 2o Battre, rosser. Fèyeūz l’ trap byin ~ pè nat F’lipe Mitono, faites-le bien rosser par notre Philippe Mitono, Famille ridicule, i, 1, 20. ~ éva d’ l’oūle de cotré, f. avec de l’huile de coude (battre).

Fratieu [fratyœ˛ M, N], v. intr. — Frétiller. Voir Fretieu.

Fratîn [fratĩ M], s. m. — Échalas usé et hors de service. J’ n’alans m’ veūr lés ~ qu’ font boyeu vate mèrmite, nous n’allons pas voir les échalas qui font bouillir votre marmite (nous ne nous occupons pas de vos affaires). Ç’at que s’coūrs at poūsè sus dés jambes de ~, c’est que son corps est posé sur des jambes d’é. Famille ridicule, ii, 4, 39.

Fratou [fratu M, N, frǫtu.. I, P], s. m. — Frotteur.

Fratrîn [fratrĩ Pontoy], s. m. — Petit paisseau. Voir Pèhhelat.

Fraye [fray M, N, S, froy I, F, fręy-frǫy P, fri-frōy V], s. m. et f. — Frai.

Fraye [fray M, N, S, frǫy I, P, F, V], s. m. et f. — 1o Écume sale, qui se forme dans les eaux, aux endroits où elles cessent d’être courantes. 2o Peau que laisse la couleuvre après la mue.

Frayḗje [frayēs̆ M], s. m. — Sentier frayé dans les herbes à faucher.

Frayeu [frayœ˛.. M, N, S, frǫyę.. I, F, V, fręyę-frǫyę P], v. tr. — 1o Frotter. J’ to fray’rā lés-arayes, je te frotterai les oreilles. 2o Frayer, aplanir (en parlant d’un chemin). I pèsse tot pyin d’ jans tolè, lo ch’mîn at frayeu, il passe tout plein de monde ici, le chemin est frayé. Eune sante byin frayāye, un sentier bien frayé. 3o Écraser. ’L è frayeu hāyes èt bohhons, il a écrasé haies et buissons. Se dit aussi du chanvre que l’on frappe pour en tirer la graine, des gerbes qu’on bat au fléau sans les délier. Voir Bōssè. 4o v. intr. — Frayer, se reproduire (en parlant des poissons). ’L at d’fandu d’ pahhieu, ca lés p’hhons frayent, il est défendu de pêcher, car les poissons frayent. 5o Courtiser M.

Frayīe [frayī(y) S, frǫyī V], s. f. — Tartine frottée. Voir Fratāye.

Frayon [frayõ M, N, S, frǫyõ I, P, F, frǫyõ-frǫyǫt V], s. m. — Écorchure aux cuisses, causée par l’usage du cheval ou par la marche. Se dit aussi des enfants qui ont la peau écorchée par les urines. V’ èveūz l’ ~, frateūz v’ èva don hhu, vous êtes entre les fesses, frottez-vous avec du suif.

Frayou [frayu M, N], s. f. — Frayeur.

Frayūre [frayǖr.. M, N, frǫyǖr I, P, F], s. f. — Trace.

Frébi [frebi V], v. tr. — Fourbir, récurer, nettoyer. J’ ons ~ tote lè jonḗye, nous avons nettoyé toute la journée. Se dit quand on frotte les planchers et qu’on récure tous les ustensiles de cuisine.

Frébion [frebyõ V], s. m. — Assemblée de personnes qui parlent haut et font beaucoup de bruit.

Frèch [fręs̆ F], adj. — Frais. Voir Frahh.

Frèchîn, voir Frèhhîn.

Frèchow [fręs̆ǫw F], s. f. — Fraîcheur. Voir Frahhou.

Frèchūre, voir Frèhhūre.

Frècîn [fręsĩ N], s. m. — Farcin. Voir Frèhhîn.

Frècinou [fręsinu M, N, fręsinu.. I, P], s. m. — Qui a le farcin.

Frḗcot [frēkǫ M, I, N], n. pr. — Frécourt, vill. de l’arr. de Metz.

Frègau [fręgō I, P, fręgyō F], s. m. — 1o Fourgon à remuer le feu. Voir Freugau. 2o Femme malpropre.

Frèguiād, voir Freuguiād.

Frèguiau, voir Frègau.

Frèguiè, voir Freuguieu.

Frèguion, voir Freuguion.

Frèhh [fręχ Féy], adj. — Fort.

Frèhheure, voir Frèhhūre.

Frehhieu [frȩχyœ˛ M], v. intr. — Faire un bruit léger.

Frèhhîn [fręχĩ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Farcin ; démangeaison ; gale. Voir Frècîn. 2o Femme qui n’entend rien aux affaires ; brouillonne.

Frèhhlè [fręχlę V], v. tr. — Mutiler en écrasant ; fracasser. Lo valot è kibolè sè chorḗye dé piéres, ’l é èti frālè d’zos, ’l ot tortot frèhhlè, le domestique a renversé sa voiture de pierres, il a été écrasé dessous, il est tout réduit en bouillie.

Frèhhūre [fręχǖr.. M, fręχœ˛r I, P, N], s. f. — 1o Fressure. ’L è eune bone ~, il a une bonne f. (il est bien constitué). I n’è pwint d’ ~, il n’a point de f. (il est faible, malade). Voir Freuhhate. 2o Sobriquet des habitants de Jouy, arr. de Metz.

Frèkèssūre [frękęsǖr M, I, P], s. f. — Blessure, lésion.

Frémīe, voir Freumîn.

Frémier, voir Freumieu.

Frémīle, voir Freumîn.

Fremîn [frȩmĩ M], n. pr. — Firmin.

Fremiou [frȩmyu M, fręmyu.. I, P], adj. — Qui fait frissonner, effrayant.

Frèpoye [frępǫy M, I, P, N, frapuy F, S, frǫpuy V], s. f. — 1o Linge fripé, déchiré. 2o Fripouille.

Frèpoyous [frępǫyu.. M, I, P, N], s. m. — 1o Loqueteux. 2o Ouvrier qui fait mal sa besogne N.

Frḗrat [frēra M, N, frērǫ I, P, F], s. m. — Frérot.

Frḗre [frēr.. gén.], s. m. — Frère.

Frḗse [frēs.. gén. (frē˛ⁱs P, fraⁱs F)], s. f. — Fraise. Ç’ot come eune ~ dans lè gueūle d’i-n-āne, d’i loup, c’est comme une f. dans la gueule d’un âne, d’un loup (c’est trop peu).

Frèssè [fręsę V], v. intr. — Manger avec avidité. I frèsse come in loup, il mange comme un loup.

Frèssegnieu [fręs(ȩ)ñœ˛.. M, I, P, N], v. intr. — Faire la grimace.

Frèssîn [fręsĩ M, I, P, N], s. m. — Cendre de minerai.

Frèssion [fręsyõ Rombas], s. m. — Troène.

Fretchād, voir Fretiād.

Frète [fręt M], s. f. — Partie de la voiture. Voir Ché.

Fretiād [frȩtyǟ M, frȩtyā-frȩts̆ā S, fretyā V], s. m. — 1o Qui se hâte trop en travaillant. Voir Fretion. 2o Maladroit, incapable.

Fretieu [frȩtyœ˛.. gén. (fretye V)], v. intr. — 1o Frétiller. Voir Fratieu. 2o Se hâter trop en travaillant. Ç’ n’ ot m’ trèvèyer qu’i fèt, ç’ n’ ot qu’~, ce n’est pas travailler qu’il fait, il se hâte trop.

Fretion [frȩtyõ M, I, P, N], s. m. — Qui remue toujours. Voir Fretiād.

Fretu [frȩtü M, I], s. m. — Haillon.

Freuch, voir Freuhh.

Freuchegnon [frœ˛s̆ñõ S], s. m. — Cornouiller. Voir Frahhegnon.

Freuchiè [frœ˛s̆yę Gorze], s. m. — Bruit sourd.

Freuchieu, voir Freuhhieu.

Freūd [frœ¯ M, I, P, F, N, frō-frōᵘ-frǫw S, frā V], adj. — Froid. Lés-uvḗrs qu’ sont lés pus ~ sont lés çus qu’ pranent d’vas lés reūs, les hivers qui sont les plus froids sont ceux qui commencent vers les Rois. — I jōle intèr dous fèsses, tél’mont qu’i fèt frād, il gèle entre deux fesses, tellement il fait froid V.

Freūdou [frœ¯du M, I, N], s. f. — Froidure.

Freudūre [frœ˛dǖr M, I, P], s. f. — Froidure.

Freufelād [frœ˛flǟ.. M, I, P], s. m. — Qui fait tout à la hâte et qui ne termine rien.

Freugau [frœ˛gō M, N, fręgō I, P], s. m. — 1o Fourgon à remuer le feu. 2o Femme dont les vêtements sont déchirés, en désordre.

Freugāye [frœ˛gǟy.. M, I], s. f. — Méchanceté, vilain tour.

Freuguiād [frœ˛gyǟ M, N, fręgyā I, P, F], s. m. — 1o Qui remue toujours. 2o Qui fait qqch. de malpropre en mélangeant différentes choses ensemble.

Freuguieu [frœ˛gyœ˛ M, N, fręgyę.. I, P, F], v. intr. — 1o Fourgonner, attiser le feu ; remuer avec une perche. 2o Tripoter. Voir Feurgueuyeu.

Freuguion [frœ˛gyõ-fręgyõ M, N, fręgyŏ I, P, F], s. m. — 1o Fourgon (instrument de fer pour remuer les charbons du feu). Voir Rafe. 2o Longue perche dont on se sert pour opérer une besogne à distance. 3o Petite bêche.

Freuhh [frœ˛χ.. M], adj. — Vigoureux, frisque.

Freuhhate [frœ˛χat Sablon], s. f. — Fressure du porc. Voir Frèhhūre.

Freuhhieu [frœ˛χyœ˛.. M, I, P, N], v. intr. — Piétiner doucement.

Freulheure [frœ˛lγœ˛r N], s. f. — Frisson.

Freulhon, Freuljon [frœ˛lγõ-frœ˛ljõ M, I, P], s. m. — 1o Frisson (surtout les f. de l’agonie). J’an-n-èveūs lés ~, j’en avais les f. 2o Fièvre intermittente. Voir Frūjion, Frulhon.

Freūlous [frœ¯lu.. M, I, P, N, S, frilu V], adj. — Frileux. Voir Frūlous.

Freumḗje, voir Fromḕje.

Freumerer [frœ˛mrēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Fumer un terrain.

Freumi, voir Freumîn.

Freumieu [frœ˛myœ˛.. gén. (fremye, -yœ V)], v. intr. — Fourmiller. Lés vḗhhs freumeuyent dans l’ fromḗje, les vers fourmillent dans le fromage.

Freumîn [frœ˛mĩ.. M, I, P, N, frǫmyŏ F, frœ˛mi S, fremīl-fremīy V], s. f. — Fourmi. Freumîn, freumîn, cwèche tés keussîns, vace lés soldāts qu’ vont t’ lés panre, f., cache tes œufs, voici les soldats qui vont te les prendre. Voir Pichali.

Freumion [frœ˛myõ M, I, P, N, S], s. m. — Fourmillement (sensation analogue au picotement de fourmis qui courraient sur la peau).

Freumioner [frœ˛myǫnēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Fourmiller (éprouver du fourmillement).

Freumious [frœ˛myu.. M, I, P], adj. — Effrayant.

Freumiūre [frœ˛myǖr M, I, P, frœ˛myǖr-frœ˛myœ˛r N, frœ˛myœ¯r S], s. f. — Fourmillère.

Freumyi, voir Freumieu.

Freus(ā)yon [frœ˛z(ā)yõ I, frœ˛zyõ S], s. m. — Cornouiller sauvage. Voir Frason.

Freuselé [frœ˛zlēⁱ.. M, I, P], adj. — Marqué de la petite vérole.

Freuson [frœ˛zõ M, I], s. m. — Troène.

Freussegnon [frœ˛sñõ S], s. m. — Cornouiller sanguin. Voir Frahhegnon, Frasion.

Freusion, voir Freusāyon.

Freussener [frœ˛snēⁱ.. M, N], v. intr. — Se dit d’une bête qui ne reste pas en repos, d’un cheval qui s’ébroue, etc.

Freussenūre [frœ˛snǖr M, I, P, frœ˛snœ˛r-frœ˛snǖr N], s. f. — Résidu de paille, de bois, etc.

Freussîn [frœ˛sĩ S], s. m. — Végétation trop épaisse.

Freuti [frœ˛ti M, I, P, N], s. m. — Garde champêtre. Lo ~ t’ f’rè i rapoūrt, bèye to d’wāde, le g. te fera un procès-verbal, prends garde !

Freuyon [frœ˛yŏ N], s. m. — Fourche de bois qui sert à retourner le bois dans le four.

Frèye, Fri [fręy P, fri V], s. f. — Frai. Voir Fraye.

Frèyè [fręyę P], v. intr. — Frotter. Voir Frayeu.

Fri [fri V], s. f. — Frai. Voir Fraye.

Frialer [friyalēⁱ.. M, N, S], v. intr. — 1o Glisser. 2o Lancer une pierre en la faisant glisser (dans le jeu de la galoche).

Frianderḕye [friyãdrē˛y M, I, P, N], s. f. — Friandise.

Fribo [fribo S, V], n. pr. — Fribourg, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Fricadḗle [frikadēl Azoudange], s. f. — Foie de porc assaisonné d’oignons rôtis.

Fricassḗye [frikǟsēy.. S, V], s. f. — Fricassée. Voir Frikèssāye.

Fricat [frika M, N, frikǫ I, P], s. m. — Fricot ; bonne chère. Fornis l’ ~, fournis le f. (le dîner, le manger).

Frichti(k) [fris̆ti(k) gén.], s. m. — Bon repas, ordinairement un mets friand entre les repas ordinaires.

Frichtiker [fris̆tikēⁱ.. gén.], v. intr. — Manger un bon repas.

Frichtout [fris̆tu M], n. pr. — Ferme près de Moulins-lés-Metz.

Frigoūse [frigūs.. gén.], s. f. — Fricot ; repas luxueux.

Frigouser [friguzēⁱ.. gén.], v. intr. — Préparer des petits plats.

Frihh [friχ V], adj. — Frais, bien portant. Oh ! lè paure jans, come vos-otes ~, vos vivrāz co bin vingt ans, oh, mon pauvre ami, comme vous êtes bien portant, vous vivrez encore bien vingt ans !

Frīhièsse [frīγyęs.. gén.], s. f. — Action de faire des frisettes.

Frīhieu [frīγyœ˛.. gén.], v. tr. — 1o Friser. 2o Effleurer, frôler. Voir Trīhieu.

Frīhieu [frīγü.. M, I, P, N], s. m. — Fusil à aiguiser les couteaux des bouchers et les tranchets des cordonniers.

Frīhūre [frīγǖr.. M, I, P], s. f. — Annelure.

Frijalé [frijalēⁱ.. M, N, frijǫlę I], s. m. — Liquide qui a formé une pellicule à sa surface (lait, gelée, sauce).

Frijaler [frijalēⁱ.. M, N, frijǫlę.. I, P, F, S, V], v. tr. — 1o Sculpter. 2o Enjoliver.

Frijalūre [frijalǖr.. M, N, frijǫlǖr I, P, F, S], s. f. — Enjolivure.

Frījièsse, Frījieu, voir Frīhièsse, Frīhieu.

Frijolè, Frijolūre, voir Frijaler, Frijalūre.

Frijolote [frijǫlǫt V], s. f. — Copeau très mince. Lés ~ sont comōdes po èl’mè lo fé, les copeaux sont commodes pour allumer le feu.

Frījū, Frījūre, voir Frīhu, Frīhūre.

Frikèssāye [frikęsǟy M, N, frikęsāy I, P, frikǟsēy.. S, frikāsēy V], s. f. — Fricassée.

Frikèsser [frikęsēⁱ.. M, I, P, N, frikasaⁱ F, frikǟsę.. S, frikāsę V], v. tr. — Fricasser.

Friksant [friksã V], s. m. — Dysenterie.

Friksia [friksya V], s. m. — Fuchsia. Voir Fluksia.

Frilous [frilu V], adj. — Frileux. Voir Freūlous.

Frîncieu [frĩsyœ˛.. M, I, P, N], v. intr. — 1o Commencer à geler. Se dit de l’eau. Voir Friselieu. 2o Froncer.

Frînguè [frĩgę V], v. intr. — Ne pouvoir demeurer en place, être toujours en mouvement.

Frînguesîn [frĩgzĩ V], s. m. — Qui est fringant, vif, alerte.

Fripe [frip M, I, P, N], s. f. — Ripaille, bombance. Fāre lè ~, faire bombance.

Fripè [fripę V], v. intr. — 1o Ne pas ménager les épices en préparant le manger. 2o Faire souvent des friandises.

Friperasse, Friperosse [fripras S, friprǫs V], s. f. — Femme dépensière.

Friseler [frizlēⁱ.. M, N], v. tr. et intr. — Friser (en parlant des cheveux de jeune fille).

Friselieu [frizlyœ˛.. M, I, N], v. intr. — Congeler. Voir Frîncieu.

Fristouye [fristuy M, I, P, N], s. f. — Colifichet.

Fristūre [fristǖr.. M, I, P, N], s. f. — Petit restant ; objet dont il ne reste qu’un peu de poussière.

Frit [fri S, V], s. m. — Fruit. Voir Frut.

Fritchè, Fritè [frits̆ę-fritę V], s. m. — Fruitier. Voir Frutieu.

Fritūre [fritǖr.. M, I, P, fritœ˛r-fritǖr N, fritīr-fritǖr, fritīr V], s. f. — 1o Friture. 2o Lard qu’on a fait frire pour en faire sortir la graisse V.

Frochu [frǫs̆ü Rombas], s. m. — Pré humide.

Frōd [frō-frǫw S], adj. — Froid. Voir Freūd.

Frognād [frǫñǟ.. M, I, P, N], s. m. — Qui fait la grimace.

Frogneu [frǫñœ˛.. gén.], v. intr. — 1o Plisser le front. 2o S’ébrouer. Lo ch’vau frogne d’vant l’ loup, le cheval s’ébroue devant le loup.

Frognèsse [frǫñęs M, I, P, N], s. f. — Reniflement des chevaux.

Frohh [frǫχ I, P, V], adj. — Frais. Voir Frahh.

Frohhelot [frǫχlǫ I, P], adj. — Frisquet. Voir Frahhelat.

Frohhou [frǫχu.. I, P, V], adj. — Fraîcheur. Voir Frahhou.

Frojon [frǫjõ V], s. m. — Pluie fine. Voir Frajon.

Frōlāye [frōlǟy M], s. f. — Peur.

Frolè [frǫlę V], v. intr. — Péter. Voir Fraler.

Frolḗye [frǫlēy V], s. f. — Longue suite de choses. Voir Fralāye.

Fromā, voir Fromereū.

Fromantāye, voir Fromantèle.

Fromanté [frǫmãtēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Rempli de fromental (un champ).

Fromantèle [frǫmãtęl M, I, P, frǫmãtāy F], s. m. — Fromental, avoine élevée.

Fromè [frǫmę.. I, P, V], v. tr. — Fermer. Voir Framer.

Fromè [frǫmę.. I, P], v. tr. — Former. Voir Framer.

Fromḗje [frǫmēs̆.. M, I, P, N, S, V, frumas̆ F], s. m. — Fromage. ~ molat, f. mou, par opposition au f. sec ou Guèyîn, qui se garde. On entend aussi Freumḗje.

Fromejḕye, Fromejîn [frǫmjē˛y-frǫmjĩ M, I, P, N, frǫmjēy S], s. f. m. — 1o Fromage blanc égoutté, puis mis dans un pot avec assaisonnement de sel et de poivre et conservé ainsi pendant des mois. Voir Guèyîn. 2o Mélange de crème et de fromage, assaisonné de sel, d’échalottes ou de ciboule, dont on fait des tartines.

Fromejon [frǫmjõ M, I, P, N, S, frǫmējõ V], s. m. — Mauve.

Fromereū [frǫmrœ¯ M, I, P, N, fumrœ¯-fœ˛myę F, frǫmō-frǫmrō-fumi S, frǫmā V], s. m. — 1o Fumier. 2o Homme ou femme malpropre. Voir Fomereū.

Fromerō, voir Fromereū.

Fromion [frǫmyõ F], s. m. — Fourmi. Voir Freumîn.

Fromō, voir Fromereū.

Fronce [frõs M, I, P, F, N, S], s. f. — 1o Ride. 2o Pli d’étoffe.

Froncier [frõsye, -yœ V], v. intr. — Se blottir, s’abriter de la pluie, du vent, contre un mur, dans un buisson, etc.

Froncieu [frõsyœ˛.. gén.], v. tr. — Rider. ’L ot froncié come ène vièye chnètse, il est ridé comme une vieille poire sèche V.

Fronje [frõs̆ V], s. f. — Petite branche.

Fronjè [frõję Novéant], v. intr. — Ne plus pouvoir tenir sur ses jambes.

Fronji [frõji F], v. intr. — Traverser vivement, prendre un élan. Il è ~ au travḗrs dè la bande, il a traversé la foule d’un bond.

Fronjier [frõjye, -yœ V], v. tr. — Effleurer. Lè bāle m’é fronjié tot d’ cote lè joue, mès j’ n’è pwint èvi d’ mā, la balle m’a effleuré la joue mais je n’ai pas eu de mal.

Fronjon [frõjõ V], s. m. — Pluie qu’on voit tomber de loin. Voir Franjon.

Fronjon [frõjõ F], s. m. — Élan. Il è prins in ~, il a pris un élan.

Fronjote [frõjǫt V], s. f. — Branche de sapin.

Fronté [frõtēⁱ M, I, P], s. m. — Frontal, partie du harnais.

Frontenîn [frõtnĩ M, I, N], n. pr. — Frontigny, vill. de l’arr. de Metz.

Frontiḗre [frõtyēr M, I, N, frõtyęr P, frõtīr S], s. f. — Frontière.

Fropè [frǫpę V], adj. — Déséquilibré.

Fropouye [frǫpuy V], s. f. — Linge fripé. Voir Frèpoye.

Frotāye [frǫtāy I, P], s. f. — Tartine. Voir Fratāye.

Frotè [frǫtę.. I, P, F], v. tr. — Frotter. Voir Frater.

Frotḗje [frǫtēs̆.. I, P], s. m. — Frottement. Voir Fratḗje.

Frotou [frǫtu.. I, P], s. m. — Frotteur. Voir Fratou.

Froufrou [frufru M, I, P], s. m. — Personne inconsidérée.

Froumaⁱ [frumaⁱ F], v. tr. — Fermer. Voir Framer.

Froumaje, voir Fromḗje.

Frovieu [frǫvyœ˛.. M, I, P, N], v. intr. — Être distrait, affairé ; perdre la tête ; avoir peur. — Part. pass. : épris.

Froye [frǫy I, P, F, V], s. m. et f. — 1o Frai. 2o Écume qui se forme dans l’eau. Voir Fraye.

Frōye [frōy V], s. f. — Sillon fait dans un champ.

Froyè [frǫyę.. I, P, F, V], v. tr. — Frotter. Voir Frayeu.

Froyīe [frǫyī V], s. f. — Tartine frottée. Voir Frayīe.

Froyon, Froyote [frǫyõ I, P, F, frǫyõ-frǫyǫt V], s. f. — Écorchure aux cuisses. Voir Frayon.

Froyūre [frǫyǖr I, P, F], s. f. — Trace. Voir Frayūre.

Frūjion [frǖjyõ F], s. m. — Frisson. Voir Freulhon.

Frulhon, Fruljon [frülγõ-früljõ M, I, P, N], s. m. — Frisson. Voir Freulhon.

Frūlous [frǖlu M], adj. — Frileux. Voir Freūlous.

Frut [frü M, I, P, F, N, fri-frü S, fri V], s. m. — Fruit. Tot pyin d’pwinnes èt pwint d’ ~, tout plein de peines et point de fruits (point de résultats). Ç’at tojos lés pus bwins ~ qu’ lés oūhions minjent lés preumîns, c’est toujours les meilleurs fruits que les oiseaux mangent les premiers. — Ryin d’ moyou qu’in bon frit, sāve cḗt’ dé guérnouye, rien de meilleur qu’un bon fruit, sauf celui de grenouille. (Dans les Vosges fri(t) signifie frai et fruit.)

Fruterḕye [frütrē˛y M, I, P, N], s. f. — Fruiterie.

Frutieu [frütyœ˛.. M, I, P, F, N, S, fritę-frits̆ę V], s. m. — 1o Endroit où l’on garde les fruits. 2o Marchand de fruits.

Fu [fü M, I, P, F, N, fœ˛-fœ˛ⁱ-fœ¯ S, fe V], s. m. — 1o Feu. ~ de d’zos tḗre, f. de dessous terre (volcan). ~ d’ Sint-Antwène, f. de St-Antoine (érésypèle). ~ don cièl, f. du ciel (éclair). Lo ~ d’ Judas, le f. de Judas. Le Samedi saint, avant le commencement de l’office, on allumait anciennement un feu devant l’église ou à l’entrée du cimetière qui l’entourait. Le prêtre bénissait ce feu, y prenait les braises pour l’encensoir et s’en servait pour allumer les cierges du l’autel. Lo ~ n’at m’ rājou, le feu n’est pas rageur (il ne brûle pas bien). Panre i-n-ār d’ ~, prendre un air de f. (se chauffer près du foyer). R’mate lés fés an ~, remettre les fers au f. (prendre un nouvel engagement). Lés fwins jetent zout ~, les foins jettent leur f. (ils fermentent).

Tyins fu, val mo dant,
Teu m’ lo randrés quand’ j’an-n-èra b’san.

Tiens f., voilà ma dent, tu me la rendras quand j’en aurai besoin (les enfants, quand une dent leur est tombée, la jettent au feu en prononçant ces paroles). 2o Lumière. 3o Incendie.

Fūgnād [fǖñǟ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Celui qui fouille, qui furette. 2o Qui bêche mal.

Fūgnant [fǖñã M, I, P, fūñã F], s. m. — 1o Porc. 2o Mâchoire supérieure du porc, aussi appelée Grogn.

Fugnasse, voir Fūgnèsse.

Fūgnèsse [fǖñęs M, I, P, N, füñas F, fœ¯ña S, fēñǫ V], s. m. — 1o Trou que fait le porc en fougeant. 2o Champ malpropre. 3o Ouvrage mal fait.

Fūgnetḗre [fǖñtēr Fleury], s. m. — Fumeterre. Voir Feumetḗre.

Fūgnetron [fǖñtrõ M, I, P, F, N], s. m. — Bousier ; scarabée. Voir Minjetron.

Fūgnon [fǖñœ˛.. M, I, P, F, N, fœ¯ñi S, fēñe, -yœ V], v. intr. — Fouiller ; fureter ; fouger. Se dit surtout du porc, du sanglier. Lés sanguiès ont tortot fḗnié note champ d’ c’motières, les sangliers ont tout fouillé notre champ de pommes de terre.

Fūgnon [fǖñõ M, I, P], s. m. — 1o Bout du groin ; le groin lui-même. 2o Fil de fer que l’on passe dans le groin du porc pour l’empêcher de fouiller.

Fūgnūre [fǖñǖr P], s. f. — Taupinière. Voir Fureugne.

Fumāye [fümǟy S], s. f. — Fumée. Voir Feumāye.

Fumè [fümę.. S], v. intr. — Fumer. Voir Feumer.

Fu-minjant [fümẽjã S], s. m. — Feu-mangeant, cancer. ’L è i ~ ā cō, il a un cancer au cou.

Fumou [fümu S], s. m. — Fumeur. Voir Feumou.

Fūr èt mesūre [fǖr ę m’zǖr S, fīr ę mzīr-flēr ę mzīr V], loc. adv. — Au fur et à mesure.

Fūre (so) [fǖr I], v. pron. — Se fier. Voir Fīre.

Fureugne [fürœ˛ñ M], s. f. — Taupinière. Voir Fugnūre.

Fūs [fǖ S], adj. — Hors. Voir Fieus.

Fusique [füsik M, I, P, N], s. f. — Sorcellerie.

Fut-ce [füs M, I, P, N], loc. adv. — Fût-ce, soit, d’accord.

Fuxion [füksyõ M, I, P, N, S], s. f. — Fluxion.

Fwāye [fwǟy M, N, fwāy I, P, F], s. f. — 1o Charge, brassée de menu bois à brûler, de paille, de fourrage. È ~, à brassée (à foison). I guingne d’ l’èrjant è ~, il gagne de l’argent à foison. 2o Femme habillé sans goût. 3o Fée.

Fwé [fwe P, F], s. m. — Foin. Voir Fwin.

Fwḗbe [fwēp M, I, P, N, S, fyōf V], adj. — Faible. Fiōve de sang, f. de sang V. Cheūr ~, tomber f. (avoir un évanouissement).

Fwḗbièsse [fwēbyęs M, I, P], s. f. — Faiblesse.

Fwḗrate [fwērat M, fwērǫt I, P], s. f. — Matière fécale très claire.

Fwḗre [fwēr gén.], s. f. — Foire. Dans le pays Messin, ce mot est d’ordinaire employé au pluriel. J’ā ètu aus ~, j’ai été à la foire. ~ an māy, f. en mai (qui a lieu chaque année au mois de mai). È lè ~, à la f. (à son aise).

Fwḗre [fwēr gén.], s. f. — Foire (diarrhée). Bianche ~, blanche f. (choléra des poules).

Fwḗriat [fwērya M], s. m. — Déjections liquides ; boue. Lo bié dans l’ poussat, lo māhh dans l’ fwḗriat, le blé dans la poussière, le mars dans la boue.

Fwḗrieu [fwēryœ˛.. gén.], v. intr. — Glisser ; s’ébouler. Tè chèrāye è fwḗrieu, la charge de ta voiture a glissé.

Fwḗrous [fwēru.. gén.], s. m. — 1o Qui a la foire, la diarrhée. 2o Homme timide, lâche. 3o Fouroūse, f., femme coquette V.

Fwḗrous [fwēru.. gén.], s. m. — 1o Qui va à la foire. 2o Nom que les paysans donnent plaisamment aux Messins. Lés ~ d’ Mès’, les ~ de Metz (ils sont censés être toujours en fête).

Fwḗrouse [fwērūs.. gén.], s. f. — Mercuriale des jardins (cette herbe donne la diarrhée, elle fait périr promptement les lapins qui en mangent). Dans lés jèrdîns, lè maudite ~ prand l’ seuke d’ lè tḗre, dans les jardins, la maudite m. prend le suc de la terre. C. H., i, 42.

Fwès [fwęs M, I, P, F, S, V, fwę-fwǫ N], s. f. — Fois. Eune ~ chèque quînze èt qwètoūhhe, une fois chaque quinze et quatorze (de temps en temps). Dés ~, des f. (quelquefois). Quante èt quante ~, souvent.

Fwin [fwẽ gén. (fwe P, F)], s. m. — Foin.

Fwīr [fwīr I], v. tr. — Travailler la terre profondément. J’ā beun’ fwi lè tḗre, j’ai bien travaillé la terre.

Fwohhe [fwǫχ V], s. f. — Force. Voir Foūhhe.

Fwoje [fwos̆ V], s. f. — Forge. Voir Foūrje.

Fwojier [fwǫjye, -yœ V], v. tr. — Forger. Voir Foūrjeu.

Fwos, voir Fwès.

Fwot [fwǫ V], adj. — Fort. Voir Foūrt.

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