Henri Cornélis Agrippa/Lettre VII

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VII
Un ami à Agrippa.

Mai 1517.

Hier, cher Agrippa, muni de bottes et d’éperons, je me préparais à me rendre auprès de vous. Je l’eusse fait si les prières de Monseigneur[1], prières qui sont pour moi des ordres, et les instances du chambellan de sa maison ne m’eussent décidé à rester. Aujourd’hui encore, les circonstances ont été telles qu’il m’a été impossible d’obtenir l’autorisation de partir. Ils m’ont promis cependant de ne point s’opposer pour demain à mes désirs. J’arriverai donc à Chambéry, où il nous sera permis de vous communiquer de vive voix ce qu’il nous reste à dire. Mon départ d’ici me sera d’autant plus agréable que j’y manque de votre charmante société.

Portez-vous bien, ainsi que votre chère femme[2].

Du camp de Rochelle, près la rivière de l’Isère, le trois avant les nones de mai 1517.

  1. Le Duc de Savoie.
  2. Il s’agit de la première femme d’Agrippa, qui était lombarde, et mourut fort jeune à Metz en 1521.