L’Encyclopédie/1re édition/SOUILLURE

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SOUILLURE, s. f. (Gram. Critiq. sacrée.) impureté extérieure : selon la loi de Moïse, on contractoit plusieurs sortes de souillures légales ; les unes étoient volontaires, comme l’attouchement d’un homme mort ; d’une femme qu’on savoit avoir le cours de ses regles ; d’un animal impur, & autres choses souillées ; d’autres souillures étoient involontaires, comme d’être attaqué de quelque maladie, telle que la lepre, de se trouver sans y penser dans la chambre d’un homme qui tomboit mort, ou de toucher par mégarde quelque chose d’impur. Ces diverses impuretés excluoient des choses saintes, & de tout acte de religion, celui qui en étoit souillé, jusqu’à ce qu’il se fût purifié, ou qu’il fût guéri ; mais les choses souillées de leur nature, comme les charognes, ou déclarées telles par l’institution de la loi, comme certains animaux, ne pouvoient jamais devenir pures ; les maisons, les habits, les ustenciles de ménage, se purifioient par des lavages, des lessives, le soufre ou le feu, après quoi l’on pouvoit s’en servir. Voyez Purification. (D. J.)

Souillure, terme de Teinturier ; ce mot s’emploie dans les teintures qui se font par des mélanges lorsqu’on mêle ensemble différentes especes.