La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise/18

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ALLIER (Antoine).

Chaussier (François), médecin, professeur à la Faculté de médecine de Paris et à l’École polytechnique, membre de l’Académie des sciences, médecin de l’hospice de la Maternité, né à Dijon en 1746, décédé à Paris le 9 juin 1828. — Buste en marbre (H. 0m 50). Signé : Allier, 1828. Le tombeau, élevé d’après les dessins de Baltard, architecte, a été gravé par L. Normand[1], par Collette, d’après un dessin de Quaglia[2], et par Marlier, d’après un dessin de Demont[3]. (18e div.)


ÉTEX (Antoine).

Étex.

Raspail (François-Vincent), chimiste et homme politique, né à Carpentras (Vaucluse) le 24 janvier 1794, décédé à Arcueil le 7 janvier 1878 (inhumé le 13), et Henriette-Adélaïde Troussot, née à Paris le 18 avril 1799, décédée à Doullens le 8 mars 1853. — Monument rectangulaire en granit. Dans la surface antérieure est simulée une fenêtre garnie de lourds barreaux. Au-dessous, statue en marbre blanc (grandeur nature) de Mme Raspail, enveloppée de son suaire ; elle s’est avancée jusque sous la fenêtre de la prison et lève le bras droit pour serrer la main de son mari à travers les barreaux de la fenêtre[4]. Signée : Étex, 1854, sculpteur et architecte. (18e div.)


FESSARD (Pierre-Alphonse).

Fessard.

Fourier (Jean-Baptiste-Joseph, baron), physicien, mathématicien, préfet de l’Isère, membre de l’Académie française et de l’Académie des sciences, né à Auxerre le 21 mars 1768, décédé à Paris le 16 mai 1830. — Buste en plâtre bronzé (H. m 50). Signé : Fessard, 1830[5]. (18e div.)


FOYATIER (Denis).

Gall (François-Joseph), physiologiste et philosophe, créateur de la phrénologie, né à Tiefenbrunn (grand-duché de Bade) le 9 mars 1758, décédé à Paris le 22 août 1828. — Buste en marbre (H. 0m 51). Signé : Foyatier, 1828[6]. Sur le piédouche du buste, à droite et à gauche ainsi que derrière, sont gravées trois têtes avec les divisions phrénologiques qui constituent le système de Gall. (18e div.)


HÉRITIER (Jules).

Héritier.

Lelasseur (Famille). — Chapelle à fronton couronnant le tympan, avec rinceaux ; fleuron en côté terminant le rampant. Au-dessus de la porte sont les armoiries de la famille avec la couronne de baron et de grands rinceaux s’harmonisant dans le fond ; colonnes surmontées de chapiteaux avec moulures formant double tailloir, par M. J. Héritier. La chapelle a été élevée sur les dessins de Delarue père, architecte[7]. (18e div.)


PLANTAR (Jean-Baptiste-Louis).

Kellermann (Famille du maréchal). — Monument orné d’armoiries, de trophées, de guirlandes et de hiboux, décoré par Plantar. Ce monument a été élevé sur les dessins de L. Van Cléemputte, architecte. Gravé par L. Normand[8] et par Collette, d’après un dessin de Quaglia[9]. (18e div.)


RUTXHIEL (Henri-Joseph).

Monge (Gaspard), comte de Peluze, géomètre, membre de l’Institut, né à Beaune (Côte-d’Or) le 10 mai 1746, décédé à Paris le 28 juillet 1818. — Buste en marbré (H. 0m 48), par H. J. Rutxhiel. Un exemplaire du buste de Gaspard Monge décore l’une des salles de l’École polytechnique. Un deuxième exemplaire existe à la Société d’encouragement du travail national, rue Bonaparte, à Paris[10]. Sur chacune des faces latérales du monument de Monge est gravé : « Les élèves de l’École Polytechnique à G. Monge, comte de Peluze, » et sur la face postérieure : « an mdcccxx. » Le monument, élevé sur les dessins de P. Clochar, architecte, est gravé par L. Normand[11] et par Collette d’après un dessin de Quaglia[12]. (18e div.)


SCULPTURE ANONYME.

Crussol d’Uzès (Alexandre-Emmanuel Bailli de), général, pair de France, capitaine des gardes du corps du comte d’Artois, décédé le 27 décembre 181 5. — Monument dont les faces latérales sont décorées de deux bas-reliefs en marbre (H. 1m 50. L. 1m 30). Celui de droite représente une femme assise au pied d’un saule pleureur et posant la tête sur une urne funéraire placée devant elle. Gravé par Collette, d’après un dessin de Quaglia[13]. Celui de gauche : jeune femme drapée à l’antique, assise, la tête couronnée d’épines ; elle est accoudée sur la Bible et l’Évangile, et tient une croix de la main droite ; de l’autre main elle remet une couronne de laurier à un génie ailé qui s’apprête à la déposer sur un buste d’homme simulé. Ce monument a été élevé par Mme la marquise de Grollier, tante du général[14]. (18e div.)


Lemoine (Alexandre-André-Joseph), décédé le 5 mars 1830, âgé de 24 ans. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 30). (18e div.)


Malet (Christophe-Édouard-François, comte de), « officier de cavalerie, veuf, en 1816, d’Athénaïs de Jumilhac, et depuis prêtre de la Sainte Église romaine, né à Paris le 25 juin 1784, décédé dans la même ville le 26 août 1843[15] ; » et Marie-Louise-Charlotte-Athénaïs Chapelle de Jumilhac, décédée le 5 janvier 1816. — Chapelle surmontée d’une statue en pierre (plus grande que nature) : Vierge assise tenant sur ses genoux l’Enfant Jésus debout. Gravée par Collette, d’après un dessin de Quaglia[16]. (18e div.)


Salles (Alphée-Marie Laveissière, Mme), décédée le 1er septembre 1861, à l’âge de 32 ans. — Buste de femme, en marbre (H. 0m 28), placé dans une chapelle. (18e div.)

  1. Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris et des principales villes de France, dessinés, gravés et publiés par L. Normand aîné. Paris, 1832-1847, 2 vol. in-fol., t. I, pl. xxii.
  2. Le Père-Lachaise, ou Recueil de dessins au trait des principaux monuments de ce cimetière, dessinés, lithographies et publiés par Quaglia. Paris, s. d., in-4o, pl. ix.
  3. Recueil de divers tombeaux composés ou exécutés dans les cimetières de Paris. Vingt-quatre planches dessinées par Demont et gravées par Marlier. Paris, 1852, in-4o, pl. v.
  4. Cette composition fait allusion à la captivité de Raspail qui subissait une détention pour délit politique au moment où mourut Mme Raspail. Au pied de la statue est gravé en fac-similé : « Adieu, 8 mars 1853, midi 1/2. Doullens. » Mme Raspail fut inhumée à Paris le 13 mars 1853. Son inscription funéraire se complète par les lignes suivantes : « Victime de son dévouement conjugal. 50.000 citoyens ont accompagné jusqu’ici sa dépouille mortelle. »
  5. Le marbre est à l’Institut. Renseignements fournis par M. Paul Lebégue (28 juin 1897).
  6. Un buste du docteur Gall, par Foyatier, dont la matière n’est pas indiquée, a figuré au Salon de 1822 sous le no  1423.
  7. Renseignements fournis par M. J. Héritier (26 juillet 1897).
  8. Monuments funéraires, etc., t. II, pl. lix. C’est Normand qui nous apprend que la sculpture décorative a été exécutée par Plantar.
  9. Le Père-Lachaise, etc., pl. iii.
  10. Renseignements fournis par M. le comte Armand (12 juin 1897).
  11. Monuments funéraires, etc., t. I. pl. lii.
  12. Le Père-Lachaise, etc., pl. xv.
  13. Le Père-Lachaise, etc., pl. xii.
  14. M. Thuault nous écrit, le 21 juillet 1897, que, malgré maintes recherches, il lui a été impossible de découvrir le nom de l’artiste qui a exécuté la sculpture décorative du tombeau de la famille Bailli de Crussol.
  15. L’inscription funéraire nous apprend que le comte Malet est le fondateur de la congrégation de Sainte-Marie de Lorette et qu’il fut réuni à sa femme le 28 août 1843, jour anniversaire de leur mariage.
  16. Le Pére-Lachaise, etc., pl. xi.