La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise/B

La bibliothèque libre.
La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise
La Sculpture dans les cimetières de Paris3e série, tome 13 (p. 106-113).

BAILLY (Charles-Eloy).

Grandidier (Julie Kieffer, Mme), née à Saverne (BasRhin) en 1805, décédée à Paris en 1887. — Buste en bronze (H. 0m 60). Signé : Bailly. (53e div.)


BARBEZAT.

Sagne (Constant), décédé le 27 octobre 1863, et Louise Sagne, née Vaucher, décédée le 29 décembre 1862. — Bas-relief en fonte (H. 0m 40. L. 0m 37) : une femme ailée et voilée, ayant un genou en terre, entoure de ses bras une urne funéraire décorée d’une guirlande d’immortelles sur laquelle elle pose la tête. Signé : Barbezat. Val d’Osne. (6e div.)


BARRE (Jean-Auguste).

Musset (Alfred de), poète, membre de l’Académie française, né à Paris le 11 décembre 1810, décédé dans la même ville le 2 mai 1857. — Édicule formant abri à sa partie supérieure. Au centre est placé le buste en marbre du poète (H. 0m 55). Signé : A. Barre fit, 1858, Au-dessous du buste sont sculptées une lyre et des palmes entrelacées. Sur le soubassement on lit ce début de Lucie :

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J’aime son feuillage éploré ;
La pâleur m’en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirais[1].


Le monument, élevé sur les dessins de A.-A. Jal, architecte, a été gravé par Obermayer[2]. (4e div. 1re section.)


BARRIAS (Louis-Ernest).

La Forge (Anatole de), défenseur de Saint-Quentin, né le 1er avril 1821, décédé le 6 juillet 1892. — Statue en bronze (grandeur nature). De La Forge est représenté debout, en costume d’officier. Il brandit l’épée nue, de la main droite, tandis que de la main gauche il indique le point à défendre. Derrière lui, un poteau brisé git à terre. Sur la pancarte attenant au poteau, on lit : « Saint-Quentin. » Signée : E. Barrias, 1893, Thiébaut frères, fondeurs. Le monument a été élevé sur les dessins de Gerhardt, architecte. Nous relevons l’inscription gravée sur la face antérieure : « À la mémoire d’Anatole de La Forge, le vaillant défenseur de Saint-Quentin, le fidèle serviteur de la démocratie. Souscription nationale, 8 octobre 1893. » (66e div.)


Barrias.

Guérinot (Antoine-Gaëtan), architecte du Gouvernement, né en 1830, inhumé le 5 décembre 1891 ; et Jeanne-Amanda Roberts, née Guérinot, 1824-1892. — Au sommet du tombeau est un socle surmonté d’une colonne. Une jeune femme, assise sur le socle, est adossée à la colonne. Elle tient une couronne de fleurs dans la main droite. Cette statue[3] en marbre (grandeur nature) est signée : E. Barrias, 1893. Aux pieds de la femme est un plan demi-déroulé sur lequel on lit : « Hôtel de ville de Poitiers dessiné par l’architecte Guérinot. » (55e div.)


Barrias.

Roslin (Emma-Adèle Blanche, Mme), peintre, inhumée le 13 juillet 1883. — Médaillon en marbre blanc (Diam. 0m 35). Signé : Barrias. Sur le médaillon est écrit « Emma Roslin, 1884. » (22e div.)


Barrias.

Bigot (Charles), écrivain, né en 1840, décédé en 1893. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 40). Signé : E. Barrias, 1894. Le monument, construit sur les dessins de J. Guadet, architecte, a été élevé par les amis de Charles Bigot. L’inauguration a eu lieu en juillet 1894[4]. (44e div.)


Barrias. Voy. Noël (Edme-Antony-Paul, dit Tony).


BECQUET (Just).

Vernier (Emile), peintre, né à Lons-le-Saulnier (Jura), le 29 novembre 1829, décédé à Paris le 23 mai 1887. — Médaillon ovale en bronze (H. 0m 46. L. 0m 40). Signé : Becquet. (90e div.)


BERNARD (Antoine-Louis).

Doisteau (Gabriel-Michel-René), décédé le 18 avril 1860. — Buste en bronze (H. 0m 54). Signé : 1855, L. Bernard. (74e div.)


BERTAUX (Léon).

Gautier (Jean-François-Eugène), compositeur, professeur au Conservatoire de musique, né le 27 février 1822, décédé le 1er avril 1878. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 60). Signé : Léon Bertaux. (1re div.)


BETTANNIER (Albert).

Cartier (le Conseiller Ch.), né en 1828, décédé en 1887. — Dans le fronton d’une chapelle est encastré un médaillon en bronze (Diam. 0m 50), par A. Bettannier[5]. (92e div.)

BOGINO (Frédéric-Louis-Désiré).

Amussat (Jean-Zulima), chirurgien, membre de l’Académie de médecine, né à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) le 21 novembre 1796, décédé à Passy le 13 mai 1856. — Médaillon ovale en bronze (H. 0m 59. L. 0m 53). Signé : F. Bogino. (15e div.)


BOISSEAU (Émile-André).

Rossignol (Charles), fabricant de jouets d’enfants. — Buste en marbre (H. 0m 80 environ), placé dans un enfoncement circulaire pratiqué dans le fronton d’une chapelle. Une guirlande de roses entoure le bord extérieur de l’enfoncement. De chaque côté du buste est un petit génie, nu, accroupi, en pleurs ; l’un tient une palme, et l’autre une branche de laurier. Ces génies sont également en marbre. Signé : E. Boisseau, 1891. Autour du buste sont gravés ces mots : « Patriotisme, Travail, Bienfaisance. » La chapelle a été construite d’après les dessins de Henri Parent, architecte. (64e div.)


BONNASSIEUX (Jean-Marie).

Ingres (Jean-Auguste-Dominique), peintre, membre de l’Institut, sénateur, né à Montauban le 1er septembre 1780, décédé à Paris le 14 janvier 1867. — Buste en marbre blanc (H. 0m 55). Signé : B… [Bonnassieux], 1868. Le monument, qui consiste en un édicule de style grec, a été construit d’après les dessins de Victor Baltard, architecte[6]. Gravé par Gibert[7]. (23e div.)


Bonnassieux.

Levaigneur (Louis-Félix), commissaire-priseur, né en 1815, décédé en 1889. — Buste en marbre (H. 0m 65), par J.-M. Bonnassieux, 1890[8]. (16e div.)


BORREL (Valentin-Maurice).

Lourmand (A.-D.), fondateur et professeur pendant 32 ans du cours normal gratuit pour les institutrices, né le 10 avril 1795, décédé le 1er juin 1864. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 20). Signé : Borrel, 1858. Une inscription nous apprend que le monument élevé à la mémoire de Lourmand est un « souvenir d’affection de ses élèves reconnaissantes. » (53e div.)


BOSIO (François-Joseph, baron).

Masséna (André), duc de Rivoli, prince d’Essling, maréchal de France, né à Nice le 6 mai 1758, mort à Paris le 4 avril 1817. — Buste en marbre blanc (H. 0m 40), par Bosio[9]. Le monument de Masséna, élevé sur les dessins de Méry Vincent, architecte, a été gravé par L. Normand[10], par Collette, d’après un dessin de Quaglia[11], et par de Jolimont[12]. (28e div.)


BOSIO (Astianax-Scévola).

Crozatier (Charles), fondeur, né au Puy (Haute-Loire) en 1795, décédé à Paris le 8 février 1855. — Monument quadrangulaire en marbre veiné vert, à fronton cintré, divisé au centre par un petit génie ailé en bronze. Le sommet est surmonté d’un vase à anses, également en bronze, sur lequel sont assis deux enfants dos à dos, tenant dans leurs mains les attributs du fondeur. Le vase est en outre décoré de bas-reliefs ; l’un représente un cippe simulé : une femme voilée s’accoude sur le cippe, pendant qu’une deuxième femme vient y poser une couronne d’immortelles ; l’autre figure le médaillon de Crozatier. Dans la face antérieure du monument, deux niches dans lesquelles sont placés le buste en bronze (H. 0m 56) du fondeur, et un buste de femme (sans doute la femme de Crozatier), en marbre (H. 0m 57). Au-dessus des bustes, dans le fronton du monument, une enfant nue, ailée, assise, tient dans chaque main un bouquet formé de branches de cyprès, de chêne, etc. Au-dessous des bustes se trouvent trois bas-reliefs en bronze (H. 0m 22, L. 0m 29) ayant pour sujets des scènes d’atelier où l’on voit Crozatier donnant des ordres à ses ouvriers[13]. (49e div., 2e section.)

BOSSETTI ou ROSSETTI (A.).

Andrianoff (Hélène), décédée le 26 octobre 1857. — Statue en marbre de jeune femme, couchée (Long, 1m 70). Signée : A. Bossetti. f. Roma, 1861. (49e div., 2e section.)


BOTTA.

Yakowleff (Jean de), né le 15 septembre 1804, décédé à Paris le 12 avril 1882. — Petite chapelle en forme de basilique russe. La porte et les grilles sont en bronze doré. Dans le fronton de la chapelle est peint un Saint Alexis. À l’intérieur, l’autel est décoré d’un Saint Jean Chrysostome. Ces deux peintures sont dues au pinceau de M. Fédoroff. Le monument, construit à Saint-Pétersbourg en 1885, a été exécuté sur les dessins de l’architecte Novitzky. M. Botta est l’auteur de la partie sculpturale. Ce monument a été élevé à la mémoire de Yakowleff par le prince Alexis Soltykoff, son petit-fils. (82e div.)


BOUCHER (Alfred).

Bouyer (Louis-Charles), entrepreneur de maçonnerie, né le 11 janvier 1812, décédé le 29 novembre 1880. — Buste en bronze (H. 0m 45). Signé : A. Boucher, 1881[14]. (35e div.)


Boucher.

Audiffred (François-Joseph), avocat, adjoint au maire du ive arrondissement, juge au Tribunal de Commerce de la Seine, vice-président de la « Paternelle », président de la Société académique de l’Aube, né à Troyes le 24 janvier 1807, décédé à Paris le 18 février 1892. — Buste en marbre blanc (H. 0m 78). Signé : A. Boucher, 1894. (28e div.)


Boucher. Voy. Chapu (Henri).

BOUGRON (Louis-Victor).

Bourgeois (E.-G.), maire du ve arrondissement, juge au tribunal, de Commerce, né le 18 février 1780, décédé le 6 avril 1834. — Buste en marbre (H. 0m 60). Signé : L. V. Bougron, 1835. Ce monument a été érigé à Bourgeois par ses concitoyens du ve arrondissement, sa veuve et ses enfants. (21e div.)


BOURET (Eutorpe).

Bouvier (Alexis), homme de lettres, 1836-1892. — Buste en bronze (H. 0m 65). Signé : Bouret, 1892. (47e div.)


BOUSSARD.

Florens (A.), 1875-1885. — Bas-relief en marbre blanc (H. 1m 80. L. 1m 10) : une enfant s’élevant au ciel ; elle pose un doigt sur ses lèvres ; de l’autre main elle laisse tomber des fleurs. Signé : Boussard, invt. (47e div.)


BOVERIE (Eugène-Jean).

Dubost (Germaine), morte à 20 ans. — Statue en pierre (H. 1m 20) : jeune fille assise ayant les mains jointes et la tête inclinée, dans l’attitude de la rêverie. Signée : Boverie. (21e div.)


BRA (Théophile-François-Marcel) et CRAUK (Gustave-Adolphe-Désiré).

Béclard (Pierre-Auguste), professeur d’anatomie à la Faculté de médecine de Paris, chirurgien en chef de la Pitié, né à Angers le 12 octobre 1785, mort à Paris le 16 mars 1825. — Buste en bronze (H. 0m 52). Signé : Bra, 1826. Gravé par Collette, d’après un dessin de Quaglia[15]. — Béclard (Jules-Auguste), doyen de la Faculté de médecine de Paris, secrétaire perpétuel de l’Académie de médecine, né à Angers le 17 décembre 1817, mort à Paris le 9 février 1887. — Buste en bronze (H. 0m 53). Signé : Crauk. Ce monument a été élevé par la famille, les élèves, les collègues et les amis des Béclard. (8e div., 3e section.)

Bra.

Hautin (Mme Anne-Monique), décédée le 9 mai 1832. — Buste en bronze (H. 0m 55), par Th. Bra[16]. (36e div.)


Bra.

Vallestros (François), général en chef des armées d’Espagne, ministre de la guerre, mort en exil, à Paris, le 28 juin 1832. — Buste en bronze (H. 0m 70). Signé : Bra, sculpr, Soyer et Ingé fondrs. (28e div.)


BRUCHON (Émile) et DESCHAMPS (Léon).

Ruel (Louise), née en 1855, décédée en 1877. — Jeune fille debout ayant près d’elle une enfant qui tend la main pour prendre des fleurs ; groupe en granit (grandeur nature). Signé : E. Bruchon[17]. Sur la face antérieure du piédestal de la statue est fixé un bas-relief, en marbre, de forme rectangulaire (H. 0m 55. L. 0m 30), représentant un enfant. Dans l’angle supérieur gauche, on lit ce simple nom : « Renée. » Signé : Léon Deschamps, 1890. (81e div.)


BRUN (Sylvestre-Joseph).

Savart (François-Louis), fabricant de bronzes, né le 6 juin 1780, décédé le 6 novembre 1828. — Buste en bronze (H. 0m 51). Derrière le piédouche est gravé : « Modèle de souvenir par S. J. Brun en février mdcccxxix, ciselé par Vuarin. » Gravé par L. Normand, d’après un dessin de Boisselier[18]. (25e div.)


Brun.

Gossec (François-Joseph), compositeur, membre de l’Institut, né à Vergnies (Hainaut) le 17 janvier 1734[19], décédé à Passy le 16 février 1829. — Médaillon en marbre (Diam. 0m 43). Signé : S. J. Brun f., 1829. (13e div.)


  1. Il a été tenu compte du désir exprimé par le poète ; mais le saule, gêné jusqu’à ce jour, dans sa végétation, par des arbres voisins, ne parvient pas à faire d’ombrage au tombeau d’Alfred de Musset.
  2. Architecture funéraire contemporaine. Spécimens de tombeaux, chapelles funéraires y mausolées, sarcophages, etc., choisis principalement dans les cimetières de Paris, par César Daly. Paris, 1871, in-fol., 1re section C, pl. i.
  3. La statue symbolisant l’Architecture qui décore son tombeau a été exposée au Salon de 1893 sous le no  2544
  4. Voy. le Journal des Arts du 21 juillet 1894.
  5. Renseignements fournis par M. A. Bettannier (8 septembre 1897).
  6. Voy. l’Artiste, année 1868, p. 283.
  7. Architecture funéraire contemporaine, 2e section D, pl. xv.
  8. Renseignements fournis par Mme Levaigneur (12 juin 1897)
  9. C’est le graveur L. Normand aîné qui, dans son ouvrage, attribue le buste de Masséna à Bosio.
  10. Monuments funéraires, etc., t. I, pl. xiv.
  11. Le Père-Lachaise, etc., pl. xvii.
  12. Les mausolées français. Recueil des tombeaux les plus remarquables érigés dans les cimetières de Paris, par T. de Joliment. Paris, Firmin-Didot, 1821, in-4o.
  13. Aucune signature ne nous autorise à nommer Bosio neveu comme auteur de ce monument, mais Crozatier, décédé le 8 février 1855, par son testament en date du 27 janvier précédent, charge Bosio, « son ami », d’exécuter, moyennant une somme de 40.000 francs, un tombeau de famille dans lequel sera déposée sa dépouille ainsi que celles de sa mère, de sa femme, de son beau-père et de sa belle-mère. Ce tombeau devra être placé au Père-Lachaise. Nous ne mettons pas en doute que Bosio ne se soit acquitté de la tâche qui lui était confiée, car le même artiste a sculpté la fontaine monumentale du Puy dont Crozatier, dans le testament précité, l’avait chargé, et un buste de Crozatier par Bosio, offert au Musée du Puy par son auteur, nous parait être une réplique de celui qui décore le tombeau dont nous nous occupons ici.
  14. Nous n’osons affirmer que l’initiale du nom de l’artiste soit un B plutôt qu’un R.
  15. Le Père-Lachaise, etc., pl. ii.
  16. L’original, en marbre blanc, daté de 1832, est la propriété de Mme veuve Launay-Hautin, demeurant à Choisy-le-Roi. Renseignements fournis par M. Paul Doria (6 juillet 1897).
  17. Le modèle de ce groupe a figuré au Salon de 1880, sous le n° 6140.
  18. Monuments funéraires, etc., t. I, pl. xlii.
  19. Fétis fait naître Gossec en 1733.