La Vie nouvelle/Commentaires/Chapitre XXI

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La Vita Nuova (La Vie nouvelle) (1292)
Traduction par Maxime Durand-Fardel.
Fasquelle (p. 172-173).


CHAPITRE XXI


Negli occhi porta la mia donna Amore

Ce sonnet a trois parties. Dans la première, je dis comment cette femme résout en acte cette puissance par la grande noblesse de ses yeux ; et la troisième dit la même chose de la noblesse de sa bouche. Et entre ces deux parties, il s’en trouve une moindre qui a l’air de demander leur aide à celle qui précède et à celle qui suit : et elle commence à : Aidez-moi, Mesdames… Cette troisième commence à : toute douceur…

La première partie se divise en trois. Dans la première, je dis comment par sa vertu tout ce qu’elle voit devient noble, ce qui va jusqu’à amener l’amour en puissance là où il n’était pas. Dans la seconde partie, je dis comment elle résout l’amour en acte dans les cœurs de tous ceux qu’elle voit. Dans la troisième, je dis ce qu’ensuite par sa vertu elle accomplit dans leurs cœurs.

La deuxième partie commence à : où elle passe… et la troisième commence à : et son salut.

Quand je dis ensuite : aidez-moi, mesdames… je donne à entendre à qui j’ai l’intention de m’adresser, en demandant aux femmes de m’aider à l’honorer. Puis quand je dis : toute douceur… je répète ce que j’ai dit dans la première partie à propos des deux actes de sa bouche dont l’un est sa douce parole et l’autre son admirable sourire : sauf que je ne dis pas de ce dernier comment il agit dans les cœurs des autres, parce que la mémoire ne peut le garder pas plus que l’impression qu’il a produite.