Le Coran (Traduction de Savary)/1

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Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Première partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1783).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE PREMIER[1].
Introduction.

donné à La Mecque, composé de 7 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux[2].


Louange à Dieu, souverain de tous les mondes !

2La miséricorde est son partage.

3Il est le roi du jour du jugement.

4Nous t’adorons, Seigneur, et nous implorons ton assistance.

5Dirige-nous dans le sentier du salut ;

6Dans le sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits ;

7De ceux qui n’ont point mérité ta colère, et se sont préservés de l’erreur.


  1. Ce chapitre est intitulé Fatahat, introduction. Les auteurs sont incertains sur le lieu où il a été donné. Les uns veulent que ce soit à la Mecque, les autres à Médine. Nous avons suivi le sentiment le plus accrédité des auteurs arabes.
  2. Besm ellah elrohman elrahim. Au nom, de Dieu clément et miséricordieux. Cette formule est à la tête de tous les chapitres. Elle est expressément recommandée dans le Koran. Les mahométans la prononcent lorsqu’ils égorgent un animal, au commencement de leurs lectures et de leur actions importantes. Elle est pour eux ce que le signe de la croix est pour les chrétiens.

    Giaab, un de leurs auteurs célèbres, dit que lorsque ces mots furent envoyés du ciel, les nuages s’enfuirent du côté de l’Orient, les vents s’apaisèrent, la mer fut émue, les animaux dressèrent leurs oreilles pour entendre, les démons furent précipités des sphères célestes, etc.